Habitat en péril

« Cuiii Cuii Cuiiii ! » « Cuiii, cui ? » « Cuiiiiiii » s’égosillaient des oiseaux perchés sur un grand chêne. Ils se disputaient apparemment l’emplacement de leur nid. Ce vieux chêne qui avait déjà abrité des générations d’oiseaux depuis des millénaires, était toujours un coin très demandé. Mais à cet instant, c’était une petit ouverture dans le tronc de l’arbre, qui était au centre du conflit. La situation ne semblait pas se démêler, et la chamaillerie continuait bon train…. Jusqu’à ce qu’un des volatiles pique la mouche, et vole dans les plumes de son congénère ! Hum… ce dernier esquivant de justesse l’assaut, prit en chasse son assaillant. Et les deux zozios disparurent au loin en piaillant de plus belle.

Il y avait toujours une grande agitation qui animait ce vieil arbre. De part et d’autres des oiseaux, des petits animaux venant y faire leur sieste, des insectes de toutes sortes… Une grande famille qui se retrouvera peut-être, bientôt, sans habitat, au vue de la pourriture qui commence à ronger une partie du fond du tronc de l’arbre.

Ce vieux chêne se situe à quelques pas d’un lieu de rassemblement des amis de la nature. Peut-être que ces derniers remarquerons l’apparition de petits champignons blanchâtre à l’endroit ou le bois commence à pourrir.

Un petit voyage par les arbres pour aller manger dans un endroit calme. Voilà comment devait se passer la journée. Mais c’était sans compter sur un événement imprévu. Arrivée près du Bosquet des Cyprès, par le grand Chêne Millénaire, Elvawen le regarda un instant, trouvant qu’un aspect de son écorce semblait étrange. Etrange … Elle posa sa main sur la partie abîmée et se rendit compte que l’écorce était molle, que de la moisissure était présente. Elle frotta ses doigts et regarda Drystan. Il posa sa main sur l’écorce, tentant de sentir si il vivait ou non.

« L'arbre est vivant, ressent la sève qui coule Drystan, écoute le respirer.
- Tu penses pouvoir l'aider ?
- L'arbre est en forme donc ... Je ne comprend pas pourquoi il ne se défend pas contre ça.
- Il ne peut pas. C'est le principe du parasite, il s'insinue au sein de l'arbre, se nourrissant et croissant grâce à la vie de l'arbre... sauf qu'à un moment, il se nourrira tellement qu'il ne laissera plus rien à l'arbre. Celui ci dépérira petit à petit jusqu'à mourir. »

Elvawen sortit une fiole de son sac, prélevant un peu de moisissure qu’elle mit dedans puis elle la referma et la rangea dans son sac. Il sera donné aux elfes de la Communauté, druides et mages, afin d’être analysé.

« On va lui parler.
- Je ... Je ne sais pas le faire ...
- Alors laisse toi guider. Aux Divinités de la Nature ... Aux animaux, plantes, arbres de cette région ... J'en appelle à vous aujourd'hui afin d'avoir la force de communier avec cet arbre malade ... Mon seul souhait est d'aider au mieux cette Nature qui dépérit ... Mon seul espoir est d'améliorer cette Vie qui habite la région ... »

Drystan répétait les paroles de l’elfette sur un ton bas. Et elle incanta, ôtant ses mains de l’arbre. Un souffle s’infiltrait entre les deux elfes, la communication avec l’arbre était acquise. Elvawen se laissait porter par l’écoute de la sève qui habite l’arbre, reposant ses mains sur lui, le touchant telle une caresse. Et elle parla …

« Depuis quand es tu malade ?
A travers un soupir il vous transmet que cela date de peu. Mais chaque jour un peu plus … ça grandit en lui.
- Cela est apparu soudainement ?
L'arbre inspire doucement, puis un sentiment d'approbation vous parvient.
- Tu es le seul arbre touché ?
Il ne sait pas ... si d'autres sont atteints
- Drystan tu as des questions ? – Puis reparlant à l’arbre - Nous ferons tout pour te soigner ... Tout ce que je te demande c'est de résister à ce poison qui te ronge le plus longtemps possible.
- Heu ... oui ha hem. S'il sait si une personne ou un être l'a approché peu de temps avant que cela se manifeste ?
- Saurais tu si une personne s'est approchée de toi peu de temps avant que ce mal se mette à te ronger ?
Un long soupir... Tant d'être le parcourent et l'approche, qu'il ne saurait en ressortir qu'un.- Autre chose à lui demander ?
- Non, pas pour l'instant, merci.
- Bien ... Je vais rompre le lien avec délicatesse Ancien des Forêts. »

Et elle retira doucement ses mains du Chêne Millénaire. Drystan embraya aussitôt, Elvawen ressentait son besoin d’agir et cela lui plaisait à vrai dire, elle s’habituait à ne plus être seule.

« Il y a des précautions à prendre. Le danger avec des parasites, c'est de les répandre ... Cela peut se faire par simple frottement ou si on marche dessus ... Ca se colle à la semelle et on les répand par exemple, accroissant son expansion. Il faudrait d'une part faire le tour des arbres avoisinants pour voir s'il y en a d'autres qui sont contaminés et d'autre part faire le tour des arbres millénaires comme celui ci ...
- Evite de toucher les autres pantes si tu as touché la moisissure. Mais ... Avant cela … J'aimerai essayer quelque chose sur le Chêne.
- D'accord ... »

L’elfette se baissa afin de poser ses mains sur les racines de l’arbre. Elle voulait être en totale harmonie avec la flore et se concentra, priant pour les Dieux de la Nature.

« Cet appel est pour vous Divinités de la Nature ... Permettez moi d'aider cet arbre souffrant, cet enfant qui est vôtre depuis des centaines d'années. Il fait parti de votre monde, de votre domaine ... Et il est de mon devoir de le restaurer, de l'aider, de lui rendre la Vie qu'il mérite afin que son environnement profite de ses richesses pour perpétuer le cycle. »

Elle voulait que l’arbre régénère pour, soit le soigner, soit l’aider à résister. Mais rien … Il n’y avait pas de réaction. Cela pouvait donc être des effets magiques. Mais Elvawen ne voulait pas baser une certitude sur une supposition. Ainsi elle souhaitait tenter une dernière chose sur le Chêne avant de partir observer les autres arbres aux alentours. Mais cette fois-ci elle resta debout, le regard rivé sur la zone de moisissure.

« Révélez moi la nature de ce mal ... Dites moi, Ô Puissantes Divinités de la Nature, si la magie est présente dans l'outil de votre domaine ... Dans l'arbre ancien qu'est ce Chêne ... »

Rien … Le néant. Il n’y avait pas de magie présente. Elvawen était perdue mais il n’y avait pas de temps à perdre. Ainsi Drystan et elle regardèrent tous les arbres environnants, les plantes. Mais pas de traces de moisissure. Et puis ils firent le tour de tous les arbres Millénaire aux quatre coins du Val Bise et de la région pour remarquer qu’il n’y avait rien non plus.

Ainsi seul cet arbre était touché. Elvawen semblait désemparée. Elle ne savait pas quoi faire. Drystan le remarqua et vint la rassurer. Ils avaient besoin de se reposer et allèrent au Bosquet des Cyprès.

Dans la pourriture de son coeur flétri, un sourire glauque naît, une voix retentit... Il est là, il est proche, Sa gueule béante est prête à tout dévorer. La forêt millénaire l'a-t-elle oublié ? Cette plaie infectée n'est que le début de l'Abomination naissante...

Elvawen était venu quérir l'aide de Giroflet tandis qu'il sortait de la ville de Luskan.
Elle lui parla de l'arbre millénaire malade sachant que le gnome n'hésiterait pas à l'aider.
Ils se rendirent aux côtés du vieu chêne accompagnés de Drystan, alias choupinet, et d'une barde dont il ignorait le nom.
Une rapide inspection confirma la présence d'une moisissure sur l'écorce de l'arbre.
Nous tentâmes de refroidir la température afin de voir si la moisissure y était sensible...Mais rien ne changea.
Giroflet interrogea alors un furet qui passait à proximité. Celui ci semblait très nerveux et s'attendait visiblement à une période de troubles...Il voulait qu'on coupe l'arbre absolument...
Il indiqua tout de même à giroflet d'interroger les elfes du bosquet des Cyprès pour savoir comment agir.
Le gnome se tapa la tête en se demandant pourquoi il n'y avait pas pensé plus tôt.
Ils se rendirent donc au bosquet où le haut druide les acceuillir.
Ils lui expliquèrent la situation et il se déplaca pour se rendre compte de l'étendue du désastre.
Alors que chacun y allait de ses hypothèses, Giroflet penetra dans l'arbre en se fondant dans son écorce afin de voir jusqu'où la moisissure penetrait et combien de temps il fallait attendre.
Il ne fallait pas trop tarder.
Il fut decreté que Elfe Elvawen apporterait un echantillon de cette moissiure aux mages d'Arcania, tandis que la barde allait faire des recherches sur Moandre le dieu du moisi.
On apprit plus tard qu'un chant particulier de barde permettait de detruire ce mal...Les recherches continuaient...

Le mal croît chaque jour, un peu plus. Progressant lentement, mais sûrement...

Les choses suivaient leur cours et les recherches entreprises permettaient d'avancer dans le bon sens. Il ne restait que peu de choses à faire avant que l'arbre puisse être soigné.

En attendant, les druides et rôdeurs au courant se relayaient près du grand Chêne, lui parlant de temps à autre pour le rassurer. Ils ne pouvaient le régenerer ni ralentir la progression.

L'espoir ... De le voir renaître sous peu ... De revoir l'habitat qu'il faisait ...

[HRP] Prochain rendez-vous, dimanche à 14h ^^ [/HRP]

[Nathal / Batista Di Angelo]

Les premières notes sont celle de la harpe,
Au ton aigu à l'image de sons cristallins,
La mélodie est lente, les notes s'égrènent par grappes,
Rappelant a l'auditoire l'impression d'un hivers lointain
La flutte entre en scène sur un ton assez grave
Au rythme lent aussi, comme un peu endormie
Elle est l'image de la démarche animale
D'un ours pas réveillé qui sent l'hivers fini

*Un vent traverse les feuilles de l'arbre, les faisant frémir*

Les cordes la harpe vibrent dans le même temps,
Sur des accords léger, comme pour un doux réveil,
Et la flutte a son tour, dans un air nonchalant
Imite musicalement la nature qui s'éveille.
Les notes se font légères et le rythme accélère,
Ponctué par les cordes, échos des fleurs qui s'ouvrent,

*L'endroit pourrit de l'arbre, commence à s'assécher*

La flutte jouant alors au rythme d'une rivière
Trace de l'ancienne neige qui des hauteurs s'écoule.
Les lapins lentement sortent de leur terrier,
Comme par les sons graves de la harpe invité,
Et la flutte finalement se met aussi a jouer,
Tels les oiseaux joyeux qui commencent à chanter.
Elle m'est arrivé un matin, entonne la flûte en douceur.
Et son de la flûte devient léger pour laisser place a la harpe

*Des craquelures se forment par endroit, dans un petit crissement*

Comme pour une rencontre de la capricieuse princesse
Toute de vert vêtue.
Recouverte de narcisses
Avec ses grands yeux verts.

*Des morceaux bois sec commence a tomber au sol, la pourriture s'effritant*

Elle est magnifique...Soupir la flûte dans un son qui se perd au loin
La harpe entonne une phrasé qui rend la mélodie plus dur plus troublante.
Inquiétante, magique ... Irréel
L'oiseau ardent, nature, c'est moi
Et cette immense princesse, qui passe avec légèreté,
Tu sais, colère nature c'est toi ...
Dis moi que pour toujours je puis t'aimer, te protéger et te respecter.

*Un trou se forme au fur et à mesure que l'ancien bois pourri tombe en miette*

La flûte répond à la harpe
Ta main, nature, aussi belle et terrible que les vagues rugissantes
M'emmènera au coeur des cyclones verts
De tes yeux argentés
Mon rêve s'éteint dans les profondeurs de tes songes

*Un trou de plus en plus grand se forme à coté d'Elvawen, le bois sec et mort s'entasse au sol*

Ô immense luciole, quel est le soleil qui te fera de l'ombre?
La nature reprend toujours ses droits

*Le trou commence à se faire profond, allant vers le centre de l'arbre*

Les deux instruments se rejoignent dans cette phrase marié et indissociable
Et se taisent brutalement d’une seule note.

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Aussitôt ceci achevé, les deux druides présents, Giroflet et Elvawen se pirent en prière, les mains posées près des racines de l'arbre. Drystan se transformant pour maintenant l'arbre qui allait s'écrouler, suivit par Evy peu après.

Dieux de la Nature, aussi bien elfique qu'humain, Divinités représentées en ces terres ...
C'est aujourd'hui que nous vous demandons de l'aide, de la force afin de soigner un Ancien ... Un Chêne qui vous représente si bien depuis des millénaires
Cet arbre est un cadeau que vous nous avez donné ... Un cadeau que nous avons tenté de sauver le plus rapidement possible ... Mais nous avons encore besoin de vous ...
De vous et de votre pouvoir immense ... Donnez nous la force, à nous, représentant de la Nature et donc de vous ... Afin que cet arbre continue de vivre encore ... Car il fut détruit par un de vos ennemis. Un ennemi que nous combattrons aussi longtemps que possible pour que la Nature reflète votre beauté ... et votre grâce.
Entendez aujourd'hui cet appel qui vous ait fait, un appel que nous ne ferons certes pas souvent mais qui est important pour tous les gens réunis ici aujourd'hui.
Dieux de la Nature, Dieux de la Seldarine ... Nous en appelons à vous .... En espérant que nos prières soient entendues.

Giroflet et l'elfe étaient concentrés, priant sans relache puis vint le moment de l'incantation. Alors Elvawen déplaca ses mains sur l'écorce puis vers le centre de l'arbre, toujours accompagnée de Giroflet. L'arbre régenerait ... Mais les deux druides perdaient rapidement leurs forces, jusqu'à épuisement total et l'évanouissement.

Amenés au Bosquet des Cyprès, ils se reposent maintenant ... Recupérant leur énergie afin d'aller voir ensuite le travail réalisé.

» [En cours][Prêtre][H]Razzir de Château-Péril.