[En cours][Prêtre][H]Razzir de Château-Péril.

Citation :

Nom du compte joueur forum : Valombre.

Nom du compte joueur module : Val.Ombr3

Nom du perso : Razzir de Château-Péril.

Race : Humain (Damarien).

Âge : 37.

Alignement : Neutre Mauvais.

Religion : Myrkul, le Seigneur des Os.

Classe et niveaux : Prêtre - (25).

Arme de prédilection : Fléau d'arme lourd.

Domaines : (Les prêtres qui retournent à Myrkul conservent les sorts des domaines de leur dieu précédent).
Ancienne divinité titulaire : Velsharoon.
Domaines :
o- Magie.
o- Mort.

Ecole de magie : Nécromancie.

Trait de Caractère : Razzir est un homme calme et prudent. De nature taciturne, il lui arrive néanmoins de s'emporter dans de longues discussions si celles-ci ne sont pas de nature oisive. Son amour de la Non-Vie et de l'exploration de l'énergie négative l'a, au fils des années, poussé à d'étranges expériences nécrophiles. Certains le pense fou, bien qu'au fond de son unique oeil d'obsidienne trône une lueur intelligence qu'on ne saurait déceler dans le regard d'un barbare ou d'un simple guerrier.

Description physique : Cet Emissaire de Myrkul est un grand et robuste homme d'un mètre quatre-vingt-dix. Large d'épaules, son regard, quand il n'est pas masqué dans l'opacité de sa capuche, est d'ébène et sévère. Sa peau est légèrement pâle et ne porte pas la moindre balafre, si ce n'est cet oeil qu'il lui manque. Razzir se revêt la plupart du temps de robes de soies noire où d'harnois aux teintes obsidiennes. L'aura qu'il dégage est aussi trouble qu'inquiètante. Peut-être n'est-ce là que le résidu de ses expérimentations nécrophiles. Quoi qu'il en soit, il porte toujours autour du cou un médaillon. Un symbole divin qui lui permet d'intimider les morts-vivants. Une tête de mort sur une pierre d'obsidienne.

Langue parlée : Le Commun, le Damarien.
Langues en apprentissage : L'Abyssal, le Commun des Profondeurs.

Caractéristiques :
Force : 14.
Dextérité : 08.
Constitution : 14.
Intelligence : 14.
Sagesse : 16 (=> 22).
Charisme : 10.

Razzir vit l'ascension et la chute de Zhenghyi le Roi-Sorcier, ancien dictateur de la Vaasie. Il grandit dans la crainte que chaque jour pouvait être le dernier. Ce fils d'un couple de fermiers de Darmshall, un village forteresse dans le Sud de la Vaasie, à quelques lieues des Montagnes des galènes méridionales, fut victime, au même titre que de nombreux villageois durant cette période, de la folie de la liche maléfique.

A l'âge de dix ans, quand la Vaasie connut l'émergence de Zhengyi, des hordes de loups sanguinaires, de géants, de gobelins, d'orques et de morts-vivants dévastèrent la Damarie. Le Roi-Sorcier commandait à ses sujets d'outre-plan et d'outre-tombe de récolter dans chaque village une dizaine d'habitants afin de satisfaire les contrats qu'il exécutait avec certains Baatezus. Chance ou pas, le jeune Razzir fut l'un des récoltés. Ainsi, il fut conduit, enchaîné, jusqu'à Château-Péril. Le foyer de malfaisance de la liche. Pendant des semaines, l'enfant ne vit que des corps entassés, parfois morts d'inanition, parfois encore en vie, dans la geôle où le Roi-Sorcier les avait faits enfermé, dans l'attente de leur sacrifice ou d'expérimenter de nouvelles techniques ésotériques en rapport avec la Non-Vie sur eux. Quand bien même le jour qui aurait dû être celui de sa mort arriva, le jeune Razzir, qui portait encore le nom d'Erdan, se retrouva sous la coupe d'un des princes tieffelins siégeant à Château-Péril. Le demi-fiélon était un archiprêtre nécromancien de Velsharoon, l'Elogieux. Il était aussi redouté dans la Sombre-Tour de Château-Péril que Zhenghyi lui-même, et pour cause, sa folie, ses vices. Cette créature obèse et putride, depuis d'étranges expériences profanes et divines, trouvait une grande satisfaction à pervertir de jeunes enfants afin d'en faire de jeunes marionnettes mortes-vivantes ou de futurs adeptes de l'Elogieux. Ceux que l'Archiprêtre choisit en tant que néophytes de l'Archimage de la Nécromancie étaient peu nombreux face à ceux qui n'allaient jamais connaître le Repos Eternel. Erdan se retrouva parmi ces premiers. Il perdit son nom, devant dès lors Razzir. Mais, il perdit aussi son âme. Après que les premiers mois à Château-Péril fussent écoulés, plus aucun des enfants ne frissonner à l'écoute des hurlements d'agonie dans la Forteresse. Leur coeur devenait aussi froid que les Grands Glaciers d'Aurile. Poussés par la démence du lieu et la volonté de survivre, ils n'eurent d'autres choix que d'embrasser le dogme de Velsharoon. Prières, sacrifices, composantes verbales et gestuelles nécessaires à l'invocation des faveurs de l'Elogieux, leur apprentissage n'était pas sans douleur, certains y laissèrent la vie. L'Archiprêtre était conscient qu'à un tel âge, aucun des enfants ne saurait supporter, manipuler la Toile, mais ils pourraient apprendre à ne plus craindre la mort, à la désirer pour être immortel. Les années passèrent, la cruauté des jeunes élus n'avait d’égale que leur talent naissant à l'art clérical ou profane. Razzir privilégia la voix de la foi, de la prière et de l'adoration, considérant que c'était l'unique moyen d'assurer la pérennité de son existence.

Razzir devint par la suite un des rares prêtres de Velsharoon de la Forteresse damnée, la plupart se complaisant dans l'adoration d'archidiables ou simplement, de Zhenghyi le Roi-Sorcier.




Voilà plus de vingt années que Zhenghyi le Roi-Sorcier régnait sur la Vaasie. Un territoire dévasté, perverti et terrorisé. Razzir commandait un groupe de tanarukks et pouvait se déplacer à sa guise dans tout le Royaume, s'il ramenait en échange des richesses pour le Seigneur Liche. Le prêtre comprenait bien l'ironie de la chose. Que pouvait-il bien prêcher en Vaasie, quand bien même toutes les populations étaient sous la coupe de Zhenghyi. Que pouvait-il bien dérober comme richesses, quand bien même le Roi-Sorcier possédait le Royaume. De cette manière, le prêtre se rendait à de nombreux villages, pillant, tuant et volant tout ce qu'il pouvait. Des villages qui avaient accepté depuis deux décennies de se soumettre à Zhenghyi. Au fur et à mesure des années, le Seigneur Liche voyait sa Forteresse s'enrichir et son Royaume sombrer dans la pauvreté. Les commandants de Château-Péril commencèrent à se quereller, il était de plus en plus difficile de trouver plus d'or. Mais un jour, alors que Razzir se détendait dans l'Auberge de la Larme Rouge, à Darmshall, deux inconnus drappés de noir discutèrent à une table trop approchée.

- Mmh... Sous Eauprofonde, oui, c'est cela. Sous la Cité des Splendeurs !

- Tu es certaine ? Elle est accessible à tous ?

- Non, je crois qu'elle est cachée dans un labyrinthe sous Port-crâne.

- Si nous y allons, que nous la trouvons et la ramenons à Zhenghyi, il fera de moi un prince, riche et craind, et de toi, je ferai ma princesse.

- Du calme, Eauprofonde n'est pas tout près, il nous faudra quelques mois pour nous y rendre, et peut-être plus pour trouver la Couronne de Cornes et revenir...

Sous sa capuche, le prêtre de Velsharoon souria en coin. Il sembla intéresser par l'histoire des deux inconnu, et aussitôt, il quitta l'Auberge, se dirigeant vers la bibliothèque la plus proche. Il fit claquer les grandes porte de bois et son pas, lourd, ferré, martela le sol de marbre des lieux. Il chemina à travers les grandes étagères, sur lesquels les grimoires se bousculaient les uns contre les autres. Son doigt glissa sur la couverture de plus d'un, quand enfin, il trouva le bon livre. Couronnes et Artefacts. Il ouvrit la couverture, tournant doucement les pages tout en parcourant du regard les écrits. Enfin, il trouva.

Dardram Chante-Mort a écrit:

La Couronne de Cornes. D'aucun raconte que l'objet contient l'essence et l'intelligence de l'ancienne divinité de la mort, Myrkul, le Seigneur des os. Les seuls personnages capables de décrire la Couronne sont ses porteurs et Khelben Bâton-Noir. Quoi qu'il en soit, l'artefact est d'une rare puissance, et nul ne saurait dire où elle se trouve à l'heure actuelle.

Razzir soupira, ce serait peut-être pour lui l'occasion de découvrir une puissance nouvelle, mais, un tel artefact ne serait pas sans danger à manipuler. Néanmoins, il lui fallait rejoindre Eauprofonde, un étrange sentiment le lui indiquer, peut-être était-ce un signe de son Seigneur Velsharoon, une indication divine. Il l'ignorait, pourtant, il était dès lors décidé. La route serait longue, peut-être mortelle par la voix des mers. Il devrait avant tout traverser les Montagnes des Galènes afin de rejoindre par là suite Thentia, cette grande ville portuaire au bord de la Mer de Lune. Le prêtre reposa l'ouvrage et quitta la bibliothèque. Rentrer à Château-Péril était une priorité afin de préparer des provisions jusqu'à Thentia et ses affaires, bien qu'il n'informerait personne de son départ vers la Mer de Lune.




Le blizzard des Galènes lui sembla être une épreuve d'Aurile, destinée à savoir s'il était assez vigoureux, assez digne de passer les Montagnes. Ce vent, glacial et très violent le transissait malgrès son harnois lourd et son manteau en peau de rothé, enchanté par magie afin de protéger son porteur du froid. Une silhouette approchait dans la brume épaisse et blanchâtre formée par les chutes de neige. Une créature de la taille de deux humains, qui ne sembla à Razzir n'être qu'une ombre face à sa visibilité réduite. La bête avait le crâne orné de cornes à la manière d'un cerf. Puis, la créature émis un sinistre hurlement, Razzir s'éfondrant sur le sol, les genoux dans la neige et les mains posées sur ses oreilles endolories. Tout à coup, des mains décharnées, putrides, sortirent du sol, cherchant à se saisir de chacun des membres du Prêtre qui n'avait plus le temps d'attraper son symbole divin afin de repousser ces créatures d'outre-tombe. Il tenta en vain de se débattre, mais la force conjugée des bras squelettiques surpassait la sienne, et de loin. Il sentit ses membres être broyés les uns après les autres, le craquement de ses os sous la pression résonnait dans sa tête. Son corps s'enfonçait peu à peu dans les neiges glaciales et ses hurlements n'y changeraient rien.

Soudain, Razzir ouvrit les yeux. Il regarda autour de lui et reconnut la chambre qu'il avait le soir dernier réservé. Ce n'était qu'un sinistre cauchemar, du moins, le pensa-t-il. Il avait rejoint Thentia moins de deux semaines après avoir quitter Darmshall. Non loin du Grand Port de la Cité, il avait trouvé une auberge où loger avant de prendre le premier navire vers Suzail, la Capitale du Cormyr. L'Auberge du Poisson Pêché. Quel nom idiot avait pensé le prêtre lorsqu'il s'était arrêté devant la porte du bâtiment. Quoi qu'il en soit, Razzir ignorait combien de temps il avait pu dormir, mais pas beaucoup, puisque les rayons de l'Astre de Lathandre n'avaient pas encore percé la petite fenêtre de sa chambre. Ainsi, transpirant, il quitta ses draps, pour lui, il n'avait que trop dormi. Il revêtit son harnois, s'enroula dans sa cape et quitta la pièce, il passerait le reste de sa nuit dans la salle principale à se remplir l'estomac d'hydomel ou de bière.

Razzir glissa jusqu'à une table au coin d'une fenêtre donnant sur le port de Thentia, les eaux étaient éclairés par les rayons lunaires, on pouvait entendre le tintement des navires qui cherchaient à s'amarrer. Il y avait peu de passant, juste quelques débardeurs de-ci de-là. Le prêtre se souvint qu'il n'avait pas célébrer de prières ou d'offrande à Velsharoon. Il serra les dents, se demandant comment il avait bien pu oublié. De cette manière, ce jour ci, il n'obtiendrait pas les faveurs de l'Elogieux. Il ne lui rester que peu de sortilèges en mémoire ayant utiliser la majorité contre des gobelins dans les Galènes. Une étrange frustration s'imposa à sa conscience, mais il ne tarda pas à la chasser de son esprit quand son regard, dans l'ombre de sa capuche, se posa sur la délicate silhouette d'une jeune femme, allongée lascivement sur l'un des rares divans en bon état de l'auberge. D'ordinaire, Razzir s'intéressait peu aux femmes, il n'avait d'ailleurs partager la couche d'aucune d'entre elle.

Il se redressa, prenant sa chaise il se dirigea vers la jeune femme, son armure lourde cliquetant. Le regard froid et perçant de l'enjôleuse le foudroya aussitôt. Elle portait une robe noire, moulant son corps grâlice et désirable. Quelques runes ornaient le vêtement, Razzir comprit dès lors qu'elle devait être une magicienne, ou une ensorceleuse. Il eut un léger frisson, s'assit puis demanda.

- Voilà une heure bien tardive pour qu'une femme traîne dans une auberge aussi miteuse.

- Qu'un homme ainsi capé interpelle une de ces jeunes femmes est d'autant plus suspect.

- Je vous l'accorde. Mais, vous ne voyez aucun problème à se que je reste avec vous pour le reste de la soirée...?

- Non, aucun.

Razzir détailla les traits de son visage, bien qu'elle avait un corps bien taillé, elle était d'une beauté commune. Cela ne le troubla pas plus que ça. Il tira sur sa capuche, découvrant son visage borge et buriné. Il ne souriait pas beaucoup, mais après tout, elle non plus.

- Je suis Razzir... De Vaasie.

- Halina, de Vaasie aussi...

- Intéressant, vous habitiez où ?

- Intéressant ? Non, pas tant que cela.

- Bien, je vois. Je suppose que vous cherchez à vous rendre quelque part par la voix des mer, pour faire halte au port de Thentia ?

- En effet, je pars vers Eauprofonde, pour quelques affaires d'odre privé.

- Ah, il en va de même pour moi... Nous pourrions faire le chemin ensemble ?

Halina opina après quelques secondes de réflexion.

Faire le voyage en compagnie d'une femme comme Halina ne serait pas pour déplaire au prêtre. Si elle venait à être trop encombrante, il s'en débarrasserait dès leur arrivée.

Une fois encore, son unique oeil chavira sur la robe de l'humaine et il ajouta.

- Vous êtes magicienne ?

- En effet, et vous êtes sûrement mercenaire...?

- C'est cela même, oui. Mercenaire...

Des Nouvelles ?

Les deux personnages continuèrent à disctuer tout au long de la nuit, de tout et de rien, de récits dont ils avaient entendu parler, d'histoire plus ou moins glauque en Vaasie, évitant soigneusement d'en dire trop l'un et l'autre sur eux-même. Ils le remarquèrent, mais n'en dirent rien, ils comprenaient. Quand les premières lueurs du jour traversèrent la petite fenêtre de l'auberge, les Razzir et Halina quittèrent les lieux avec leur paquetage. Il ne tardèrent pas à trouver le navire qui les conduirait jusqu'à Suzail. Sur la coque était inscrit : Le Voilier Lunaire. Halina ne manqua pas de dire à Razzir que l'inscription cachait un sortilège de protection. C'était une rune, mais elle ne pouvait dire quelle était sa fonction. Les deux individus montèrent à bord, ils discutèrent avec le capitaine, un ancien chevalier du Cormyr, portant encore le symbole des Dragons Pourpres sur son médaillon. Après quelques échanges de bourses, Halina et Razzir obtenirent une place, ils auraient chacun leur cabine, mais le capitaine les avertirent que ce ne serait pas un grand luxe. Ils s'étaient contenter d'hausser les épaules, sûrement avaient-ils vu pire. Moins d'une heure plus tard, Razzir pouvait voir le port de Thentia s'éloigner, pour presque disparaître dans les rayons du soleil. Pendant un instant, il se dit que plus jamais il ne reviendrait ici, peut-être était-ce un pressentiment. Une main se posa sur son épaules. C'était Halina, elle n'avait pas bougé et était restée à ses côtés. Elle le prévint qu'elle rejoignait ses quartiers pour revoir ses grimoires. Le prêtre songea un instant au voyage qu'elle avait dû faire pour rejoindre Thentia, si elle venait bien de Vaasie. Plus tard, Razzir entrait lui aussi dans sa cabine. Une petite pièce avec un seau pour ses besoins et un peu de paille pour se reposer. Il s'avança vers ses affaires, ouvrit l'un de ses sacs et en sortit un crâne ainsi que quelques osselets. La sphère blanche était marquée de multiples runes. Il la posa sur le sol puis s'agenouilla religieusement face à elle. Les petites phalanges en main, qui devaient appartenir à un halfelin, il les secoua avant de les jeter face au crâne. Il soupira.

- Archimage de la Nécromancie, entend mes prières, qu'elles oscillent jusqu'à toi entre la Vie et la Mort, car ton pouvoir n'a de limite que dans la Vie...




Les deux êtres n'avaient que trop peu parler pendant le voyage, ils passaient le plus clair de leur temps dans leur cabine. Le voyage fut long mais sans embuche, d'aucuns pensaient que quelques fous d'Umberlie allaient les attaquer. Arrivés à Suzail, les deux damariens rejoignirent un groupe d'itinérants désireux de rejoindre la Porte de Baldur. Grâce aux talents de persuasion de Halina, ils purent faire le voyage ensemble, bien que le groupe se sépara dans la ville de Scornubel. Halina et Razzir rejoingnaient le Nord, tandis que les ménestrels allaient à l'Ouest. La route fut longue, car ils devaient la faire à pied. Par chance, Halina, manipulant la Toile, pouvait invoquer un disque de force, lévitant derrière eux et transportant leurs affaires. Pour menace, ils ne rencontrèrent que quelques gobelins ou animaux féroces, dont la masse lourde du Prêtre se chargeait d'écraser le crâne. Il avait bien veillé à ne pas user de magie en présence de la magicienne, il voulait rester le mercenaire de ce fameux soir, à Thentia. Quand ils arrivèrent à Eauprofonde, la Cité des Splendeurs, leurs yeux, ou plutôt l'unique oeil de Razzir, purent croiser une architecture incroyable, par ailleurs, les Temples et les boutiques de magie étaient nombreux. Le deux aventuriers décidèrent de se séparer enfin, sans aucune cérémonie, Halina s'enfonça dans une ruelle sombre du Quartier Sud, Razzir quand à lui, devait se charger de trouver une auberge du nom de " Portail Béant ".

Arrivée à l'auberge, le Prêtre discuta avec quelques citoyens présents, il apprit que le bâtiment était un accès à une installation profane souterraine du nom de Montprofond. D'après les dires, il ne valait mieux pas s'y rendre, le risque étant trop grand, ainsi, on lui conseilla plutôt d'aller à la recherche d'un transmutateur expert afin qu'il le téléporte directement à Port-Crâne. La tâche sembla facile sur le moment, mais aucun ne savait cracher un nom, sinon celui de Bâton-Noir, et loin de Razzir l'idée d'aller à la rencontre d'un tel personnage. Pendant deux jours le velsharoonite rôda dans la Cité, cherchant dans chaque boutique profane un lanceur de sort apte à ce genre de réalisation. Lancer une téléportation n'était pas chose facile, si le transmutateur n'était pas assez chevronné ou qu'il ne connaissait pas bien la destination, Razzir pouvait se retrouver plus bas que Port-Crâne. L'enquête le mena dans le magasin d'un vieux gnome, un ensorceleur du nom de Gnouille. Un tavernier lui avait raconté que le gnome en question était un très grand ensorceleur, doublé d'un magicien, mais un jour, poussé par sa cupidité, il chercha à lancer un sort de sa création, destinné à doubler ses richesses. Par Beshaba, le gnome perdit toute sa fortune ainsi que toutes ses chances vis à vis du gain d'argent. Depuis deux décennies, il tentait en vain de vendre ses quelques créations magiques, mais personne n'en voulait, craignant de subir un sort identique par la méprise du gnome. La boutique de Gnouille se trouvait dans une sombre ruelle, qui rappela vaguement quelque chose à Razzir. Cachés des regards, le prêtre pénétra dans le magasin, une odeur âcre emplissait la pièce. Quelques tomes de magie étaient disposés, de-ci de-là sur des étagères poussièreuses. Derrière le comptoir, un gnome, regard hébété. Il se grattait la barbe, mais soudain, ses yeux gris croisèrent l'oeil unique de Razzir, puis, il s'écria.

- Que Tymora embrasse mes fesses si je ne m'abuse ! Un client ! Deux clients en une semaine ?! Ne serait-ce pas là le signe d'une quelconque intervention divine, me voilà donc bien libéré de cette maudite malédiction !

- Tu connais des sorts de téléportation, il paraît ?

- Oh ! Bien sûr, oui oui oui ! Mais... Je ne peux rien vous assurer si la destination de votre choix ne m'est connue.

- Port-Crâne.

Le silence retomba, lourdement, le gnome plissa le front et le gratta le nez, diforme et prépondérant. Razzir se racla la gorge, impatient.*

- Voilà une destination des plus...

- Des plus ?

- Non rien. Je vais vous y téléporter... Mais, cela ne sera pas sans un fort coût.

- Combien veux-tu le gnome ?

- Mmh... Ton symbole ! Autour du cou, et sous ton harnois, il auréole d'une teinte rouge comme le regard d'un drow face à la mort. Donne le moi, velsharoonite.

- ...Ce symbole n'a rien de magique, si ce n'est la foi que je lui porte.

- Tu te trompes humain. Les elfes d'Outreterre créent ce genre d'objet magique, et ma vision profane me permet de distinguer ses effets. Mmh, elle te permet de léviter ? N'est-ce pas ?

Razzir plissa le front, cette amulette lui avait été confier par son maître à Château-Péril et il ignorait que ce symbole de Velsharoon pouvait lui offrir une telle capacité.

- Allez ! Donne la moi !

Le prêtre glissa sa main sous son harnois, sans hésiter, il tira sur son symbole divin et le tendit au gnome. Il savait bien que ce qu'il fesait était un acte d'hérésie, mais trouver ce qu'il cherchait à Port-Crâne lui offrirait toutes les faveurs de Velsharoon. Gnouille s'empressa de ranger l'amulette dans l'une de ses poches transdimensionelles. Il prit Razzir par un pan de sa cape et le traîna dans l'arrière boutique. Une petite pièce ronde, sombre, où voltigeaient de petites lumières dansantes. Au centre, un symbole profane entouré se runes, tout un tas de composantes magiques étaient à terre.

- Mets toi au centre et ferme le yeux...

Razzir opina puis passa sur le centre du gyple. Le gnome, face à lui, commença à dessiner d'étranges arabesques dans le vent, tout en prononçant d'étranges paroles magiques, que Razzir ne pu reconnaître. Il ne connaissait pas grand chose à l'Art profane, bien que l'un de ses dons liés à Velsharoon lui permettait de mieux reconnaître ces sorts. Le prêtre sentit la pièce tournée autour de lui. Un grand flash de lumière l'étreignit, brûlant légèrement sa rétine, il jura et maudit le gnome, les dents serrées. Il resta l'oeil fermé, autour de lui, il entendait des bruits de pas, des hurlements. Des commerçants hurlaient en commun des profondeurs ou en nain. Quand enfin il ouvrit l'oeil, Razzir se trouvait dans une petite fissure. Il fit un pas en avant, puis un autre, et devant lui se dressait Port-Crâne. Une Cité d'Outreterre. La sombre jumelle d'Eauprofonde. Gnouille avait réussi son coup.

[A suivre].

(Je pars une semaine en vacances, je continue le BG à mon retour, sur Word

Il traine un peu ce Bg (comencé il y a 4 mois), je vais le ranger chaudement au cimetière en attendant.