L'idiot du quartier

« Aujourd'hui est un jour spécial. Je vais changer de nom. » Comme à son habitude, notre ami simplet était d'humeur à se changer les idées. C'est pour cette raison qu'il fit un détour vers le marché au lieu de prendre la grande rue qui rejoint le quartier Est. Tout ça pour arriver sur la place et s'installer sur un banc, dégustant ses chocolats.

Ses chocolats qu'ils avaient maintenant apprit à créer lui-même, et ce, à base de fleurs. Personne ne lui avait dit, mais il aurait pu prendre n'importe quoi, il en aurait fait quand même du chocolat, car tel était son désir. Donc aujourd'hui, il s'appelait Encartchou. Ca lui plaisait. Assit sur son banc à manger, un homme le reconnût, et il se raia gentiment de lui en le voyant encore manger ces infects chocolats, disait-il. Ce à quoi le simplet répondit que maintenant, ils étaient bons, et qu'il pouvait les goûter.

Une femme se joint à leur discussion, intéressée. Elle demanda s’il se rappelait de la femme qui avait chanté pour que l'oiseau de la fontaine s'envole. Ce à quoi le simplet répondit qu'il n'en avait pas le moindre souvenir, mais qu'il se rappela avoir dit à l'oiseau de voler. Au même moment, sa boîte de chocolat était vide. Il se leva. Dit tranquillement que les fleurs feraient l'affaire, et s'asseyait au milieu d'elles pour les cueillir.
Les deux personnes le regardaient faire, le prenant pour un fou, ce qu'il était visiblement. Quand toutes les fleurs eurent remplies sa boîte, il se concentra pour les changer en chocolat. Puis revint s'asseoir, ravit d'avoir de quoi manger encore.

Deux autres femmes qu'il avait probablement déjà rencontrées vinrent le voir, mais leurs visages ne lui disaient rien. Il les oublia quand un gros nuage passa tristement dans le ciel. Il se redressa, et annonça qu'il allait faire un tour. Le groupe derrière lui composé de trois femmes et d’un homme hésita, et finalement, deux des femmes le suivirent. Il était content, il pourrait leur raconter combien il aimait les fleurs. Il leurs disait qu’il aimerait bien voir en dehors de la ville, même si c’était dangereux comme le précisa une des femmes. Il s’en fichait, il savait qu’il n’aurait pas de problèmes. Une fois sortis, en pleine campagne, il souriait. Il suivit une route un moment, s’émerveillant de tout ce qui l’entourait.

Soudain, là sur le côté, quelque chose d’inconnu lui sauta aux yeux. Un rocher. Un gros caillou, il n’en avait jamais vu. Il posa ses mains dessus et en vit tout de suite son utilité. Sans crier garde, il plaça ses deux mains devant lui, et un éclair éblouissant jaillit de la paume de ses mains. Les deux femmes furent prises de court et clignèrent des yeux pour retrouver la vue. Quand elles contemplèrent le résultat, ils virent à la place du rocher, une statue d’un chevalier, sculptée dans les moindres détails. Le simplet avait faim mais il ne dit rien cette fois. Quand il regarda le ciel, il annonça qu’il voulait en changer la couleur et le temps. D’une pensée la température chuta, les nuages se regroupèrent, et des flocons de neige descendirent paisiblement. Ce nouveau choc perturba sensiblement l’esprit des deux femmes.

La tombée soudaine de la neige attira quelques curieux. Notre ami répondait aux questions qu’on lui posait, mais restait vague. Au bout d’un moment, alors qu’il semblait scruter le ciel, il fit une déclaration comme quoi il allait devoir partir pour un moment. Et donc, il s’éleva du sol, flottant dans les airs. Dit encore quelques mots et disparu en un éclair. Le petit groupe de gens qui resta ne trouva pas de suite quoi raconter, ou faire.


(si un joueur veut écrire la suite, pfiou ^^ sinon plus tard)

(j'adoooooooore la suite la suite!)

*petit flash back*

Cela faisait déjà plusieurs fois que Lili voyait l'amateur de chocolat un peu simplet déambuler sur la place de Luskan ou à proximité. Quelques semaines auparavant, elle l'avait vu attraper un oiseau mort dans une fontaine en face du temple de Tempus. Isidore, comme il se faisait appeler alors, avait soufflé quelques mots à l'oreille du cadavre du volatile. Lili lui avait signalé qu'il était mort et ne risquait plus guère de s'envoler à nouveau. Mais Isidore voulait voir l'oiseau s'envoler. Il avait alors produit une étrange lumière dans ses mains et l'oiseau avait recouvré la vie et s'était envolé...

*fin du flash back*

Ce jour là, Lili arrivait sur la place pour voir le ravi s'en aller, disant à qui voulait l'entendre qu'il lui tardait de sortir de la ville car il commencait à s'ennuyer sur la place. Afin de veiller à ce qu'il ne lui arrive rien, Lili accompagna Silke pour garder un oeil sur cet étrange individu. Parvenu en dehors de la ville, il s'arrêta devant un gros rocher. Après qu'on lui ai expliqué que les rochers servaient à construire des maisons ou sculpter des statues, le simplet produisit une grande lumière, aveuglant les deux jeunes femmes. Quand elle retrouvèrent la vue, quelques minutes plus tard, à la place du rocher se tenait une belle statue monumentale.

A cet instant, l'homme trouva que la pluie tombait depuis trop longtemps sur la région. Et comme par miracle, la pluie se changa en neige pendant plusieurs minute, jusqu'à ce qu'on fasse signaler à l'idiot que modifier le temps n'était pas sans conséquences. La pluie revint alors.

Le simplet poursuivit sa route vers l'Est suivit de Silke, Lili ayant à faire ailleur. Plusieurs personnes vinrent alors à la rencontre du phénomène, inquiétées par les changement de la météo.

Quand Lili revint là où elle avait laissé Silke et le simplet, elle vit un attroupement un peu plus loin. Il y avait aussi une autre statue, encore plus grande que la précédente. L'idiot se tenait juste en dessous, devisant avec les présents : les bardes Silke et Batista, la louve Lene, le chevalier Saltrec, un guerrier nain (Gulinus ?) et un elfe vétu d'une étrange robe bleu-layette.
De fait, son discours n'était plus vraiment celui d'un simplet, mais plutot d'un prophète, ou du moins d'une créature dotée de puissant pouvoir. Il dit ainsi pouvoir lire dans les pensées de chacun et prouva peu après cette affirmation.
Il proposa de réaliser un souhait à chacun des présents. Rares furent ceux qui acceptèrent ce don, craignant peut être pour leur raison. Seules Silke et Lili demandèrent.
Silke voulu voir la cicatrice qui lui barrait le visage disparaître. L'homme bougea les mains vers la jeune femme et la marque disparue de son visage, laissant la barde émue au possible.
Lili voulait revoir sa tante disparue. Ne pouvant la ramener, l'homme sorti de terre une magnifique toile représentant la rôdeuse Marla dans un paysage forestier.

Après ces exploits, l'homme disparu, laissant la troupe en pleine perplexité.

(CR vite fait, je complèterai peut être un peu plus tard)