Après de nombreux obstacles, de trop nombreux obstacles, une date était finalement prévue. Tout était prêt. Elle attendait en robe de mariée dans le Temple de Bahamut pour le début de la cérémonie, tenant la petite main de son fils dans la sienne. Elle attendait… Encore…
Après plus d’une heure à faire les cent pas sur les dalles polies du temple, elle décida à sortir dans sa robe blanche, confectionnée pour l’occasion. Tous les invités étaient là, lui souriant. Là elle vit Peredur discuter avec Aerandir, il n’était même pas encore en tenue de cérémonie. Sentant la nervosité se mélanger à de la colère, on l’informa bien vite que le prêtre n’était pas encore arrivé. Mais que ce dernier allait être remplacé au pied levé par le Connétable Aerandir et la Haute Guérisseuse Victoire. Cependant, alors que les 3 discutaient, la Haute Guérisseuse s’en alla sans raison. Exaspérée par la situation, Nada posa son regard sur les invités qui s’en allaient petit à petit, après plusieurs heures d’attente, puis elle regarda son fils. Son pouce à la bouche, il la regarda avec des yeux empli d’innocence et de tendresse. Cette vue la fit sourire, et réchauffer son cœur, mais elle se rendit également compte que ce n’était pas ce soir qu’elle épousera son fiancé ; trop de choses sont allés de travers, elle voulait que ce soit parfait.
Elle tendit Leoric à son père, puis alla se changer. Elle ressortit le visage de glace, portant une légère robe bleue. Elle força un sourire crispé aux quelques invités encore présents, puis les proposa de l’accompagner à l’Auberge de la Rivière où un festin attendait, il aurait été dommage que tout soit gâché par mauvaise organisation. Sans réellement attendre de réponse, elle reprit son fils dans ses bras puis s’en alla vers l’Auberge.
Il la retrouva là, dans une table isolée dans un coin de l’Auberge de la Rivière qui avait été louée ce soir là pour les célébrations, son fils endormi dans ses bras, ses yeux vides et perdus au loin.
Peredur lui expliqua qu’il ne voulait plus attendre, qu’il ne voulait plus que le destin décide de leur avenir. Il plongea son regard gonflé de larmes dans le sien tout en lui saisissant les mains tout en la suppliant de l’épouser ce soir là, seuls et sans contraintes. Un peu hésitante, la prêtresse posa son regard sur son fils endormi, puis elle finit par ajouter :
« Amène Léoric au temple de Sunie avec toi. Ma robe est toujours au Temple de Bahamut. Je me change et j’arrive. Si tu croises la Haute Louve et Thamriel en route, dit-leur de t’accompagner. Il faut nous faut des témoins à notre union. »
Nada retourna alors au Temple de Bahamut enfiler de nouveau sa robe blanche. Elle se regarda quelques instants dans la glace, songeuse. Elle avait pourtant toujours rêvé d’un mariage parfait, elle en demandait sans doute trop. Tout ce qu’elle désirait réellement c’est qu’ils soient enfin réunis. Escortée de deux Protecteurs Veilleurs, elle traversa la ville de Padhiver en direction du Temple de Sunie où tous l’attendaient déjà, ainsi qu’un Prêtre de la Dame aux Cheveux de Feu ; souriant et très en beauté, tenant un livre de louanges.
La cérémonie fut relativement simple, très courte. Léoric somnolait et s’accrochait aux jambes de son père tandis que le Prêtre s’extasiait sur des éloges de l’amour. Les deux témoins restaient un peu en retrait alors que les deux futurs mariés s’échangèrent leurs vœux mutuels.
C’est d’une voix emplie de larmes et d’émotion que Nada commença, gardant ses yeux rivés dans ceux de Peredur pour qui son amour n’a jamais été plus fort :
« Il y a parfois un moment dans la vie où on erre sans savoir où aller. On marche le long d’un sombre chemin, s’accrochant où on peut pour ne pas tomber.
Toi, tu es arrivé non seulement pour que je puisse m’accrocher, mais tu m’as tendu la main pour me guider le long de ce chemin qui soudainement semblait plus éclairé, plus sûr.
Notre chemin chemin ensemble fut long, sinueux, semé d’embûche. Mais toujours une lumière nous appelait, nous incitant à avancer. L’Espoir. L’Espoir qu’un jour l’on pourrait s’aimer, simplement et sans contraintes.
Aujourd’hui, je marche sur le chemin de la vie, sereine et heureuse, main dans la main avec l’homme qui m’a donné le goût de me battre, de croire et d’espérer. Un homme qui, en fin de compte, m’a permis d’être moi telle que je suis vraiment et de m’épanouir.
Aujourd’hui, Peredur. J’ai envie que les Dieux soient témoins de l’amour puissant que je te porte. En ce jour, je jure que jamais je ne lâcherai ta main sur ce chemin, quoi qu’il puisse arriver. »
C’est avec tout autant d’émotion que Peredur répondit à ces vœux, prenant la main de Nada dans la sienne. Ce geste sortant le fils de sa torpeur, il leva la tête vers les deux mains qui se tiennent, et ses deux parents qui semblaient être en larmes. Un peu paniqué, ce dernier se mit également à pleurer.
Amusée de la réaction de Léoric, Nada le prit dans ses bras et le serra fort, puis lui murmura :
« Tu donnes la bague avec les brillants que je t’ai donné à Papa ? Et l’autre à moi ? »
Tout en reniflant, sa petite main vint fouiller ses poches pour en ressortir deux anneaux. Il tendit celle sertie de diamants à Peredur, puis l’autre à sa mère.
Le prêtre continua sa cérémonie, tandis que les deux ne se quittaient pas du regard. La Haute Louve Coralys et le Commandeur Thamriel étant tous deux témoins de cet instant. Peredur saisit la main de Nada, puis enfila l’alliance à son doigt, promettant devant les dieux, devant ses témoins, le prêtre, son fils et sa femme de la profondeur de son amour. Déposant son fils à terre, Nada fit de même tandis qu’une larme de bonheur vint couler le long de sa joue rosie par l’émotion.
A cet instant là, tout semblait si simple, sans contrainte et si naturel. Alors que le prêtre les déclara mari et femme, ils s’enlacèrent amoureusement, s’embrasser pour sceller leur union. Léoric, bien entendu, rejoignit l’étreinte.
C’est de façon toute aussi simple que les cinq personnes quittèrent le Temple de Sunie pour se diriger vers l’Auberge de Padhiver où ils passèrent la fin de la nuit dans une salle privée à fêter cette union de la passion.
[Je souhaitais juste m'excuser pour mon attitude de jeudi soir. On a décidé avec Peredur de faire ça par forum interposé, afin de devoir éviter de toujours repousser et compter sur des gens.
Merci quand même à ceux qui étaient là.]