[Evolutif][roublard/mage/archer mage][E]Elorfin Sennode'lyn

Citation :

Nom du compte joueur forum : Baran
Nom du compte joueur module : Baranil
Nom du perso :Elorfin Sennode'lyn
Race : Elfe
Sous race : Elfe de la lune
Age : 120 ans
Alignement : Chaotique bon
Religion : La Seldarine, Correllon
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : roublard 9/mage 4 (p-e 5)/Archer Mage 12(p-e 11)
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Arc long/transmutation
Langues : commun, elfique, langage secret des roublards, Draconien (à acquerrir)
Familier/Compagnion animal :
Trait de Caractère : Sympathique, altruiste. On peut dire aussi que c'est quelqu'un de décidé et de réflchis.
Description physique : Un elfe de la lune, au cheveux noirs aux reflets d'un bleu crépusculaire. Ses yeux sont bleus nuit et sa peau est pâle. De corpulance et de taille moyenne. Il dégage une certaine aura de confiance mais aussi de respect.


Caractéristiques :
FOR :12
DEX :18
CON :12
INT :14
SAG :10
CHA : 12

PROLOGUE :

Everaska, centre

- Père, père que fait l’elfe là-bas ??
- L’elfe là-bas, mon fils est un archer-mage, il veille sur la cité avec son escadrille. Et tu vois ce qu’il a dans son dos ?
- C’est un arc !
- Effectivement… et avec son arc, il pourrait transpercer une mouche, situés à plusieurs dizaines de mètre à la ronde, et je ne parle même pas de leurs flèches ensorcelées…
- Et ben plus tard, je serais archer mage !
- Haha ha, tu n’es pas encore prêt de voir le bout du chemin mon fils.

Everaska, conseil des mages

- … les effets de ce sort, sont en fait dus à la sollicitation d’un 5ème élément.
- Vous dites n’importe quoi quessir Sennode’lyn ! La mort instantanée est du domaine de la nécromancie! Ce n’est nulle facette de l’évocation
- C’est parce que les énergies dégagées par le 5ème élément sont incommensurables.
- Et comment expliquez-vous qu’il rend malade les êtres à proximités ?
- La maladie est juste due à l’apparition d’un kyste… Mais je peux vous jurer qu’il est juste une facette de ce 5ème élément.
- Mensonge, vous essayer de faire passer votre nécromancie pour de l’évocation !
- La déflagration n’est pas du domaine de la nécromancie !

*Brouhaha général. Un elfe, le plus âgés et le plus respecté, tape dans ses mains, faisant ainsi taire la foule *

- Quessir Sennode’lyn , pour vous être livré à des recherches dans le domaine de la nécromancie noire, nous vous condamnons à l’exil, faites vos préparatifs, vous n’êtes plus le bienvenue ici.
- …

Eauprofonde, quelques temps plus tard

- …merci mage Elminster.
- Mais n’oubliez pas, le risque que vous encourez si vos recherches tombent entre de mauvaises mains.
- Ne vous en faites pas, les résultats ne seront connus que de vous seul.


INITIATION AUX ARTS PROFANES :

Après avoir quitter l’Everaska, mon père et nous emménageâmes à Eauprofonde. Il me disait, qu’à Eauprofonde, il y avait de meilleure bibliothèque pour ses recherches… comme si celle de l’Everaska ne valaient rien… mais je l’ai cru, du moins, un temps.

- Elorfin, c’est l’heure de tes cours
- (non, pas déjà) Laissez-moi encore un peu tirer à l’arc mère, j’ai pu toucher le centre de la pomme à 6m !
- Avec un peu de magie, tu pourras l’atteindre facilement à 20m
- …

Elle avait raison, je rangeais mon arc dans mon dos, et rejoignis ma mère, pour qu’elle me donne mes leçons sur la magie.

Je m’appelle Elorfin Sennode’lyn, fils de Sélune et Anderfiril Sennode’lyn et mon but, depuis ce jour où je les ai vu fièrement veiller sur nous, est de devenir archer-mage.

Ce jour la, comme tant d’autres, mère m’initia à la magie. Je me souviens de son doux parfum, lorsqu’elle m’expliquait d’où nous venait la magie, et comment nous pouvions la ressentir. Après ces heures d’explication théorique, où j’apprenais lentement mais sûrement à déchiffrer les différents symboles, inscris dans ces vieux grimoires, nous sortîmes de la maison, dans le jardin. Nous nous y assîmes et là, on méditait.

-Maintenant Elorfin, ferme les yeux. Tu dois faire le vide au plus profond de toi afin de ressentir la toile.

Je me souviens encore que je buvais ses paroles, bien que la magie ne me semblait être qu’un moyen, pour assouvir mon rêve. Le calme dont elle faisait preuve m’encourageait encore à donner le meilleur de moi-même. Mais ce jour la comme tant d’autre auparavant comme tant d’autres qui suivirent, je ne vis rien…

- Je n’y arrive pas mère… C’est trop difficile
- Ne perd pas confiance mon poussin. Comprendre et pratiquer la magie ne se fait pas ainsi du jour au lendemain.
- Vous croyez que j’y arriverais un jour ?
- Mais bien sure, ça viendra avec le temps…

Après ces quelques heures d’initiations, je repartis vers ce pommier au fond de notre jardin. Reprenant mon arc, que j’avais fait à partir d’une branche de Frêne. Une branche de Frêne qui un soir de grande tempête avait frappé à ma fenêtre. Lorsque le temps se calma, mû par ma curiosité, non, c’était plus que cela, c’était une attirance irrésistible qui me porta vers cette branche. Je la ramassais alors pour en faire MON arc. Certes il était de piètre facture mais j’y avais mis mon cœur et je l’améliorais aussi au fil du temps pour qu’il s’adapte à mon corps changeant.

Ainsi se passaient mes journées à Eauprofonde, entre le jeu de l’archer-mage, qui se rapprochait plus d’un entraînement d’archer et les leçons de mère, sur la maîtrise de la magie. De temps en temps, il m’arrivait de repenser à l’Everaska.
- (Pourquoi père nous a-t-il éloigné des nôtres ? Lui, il s’en moque, puisqu’il reste le nez dans ses recherches, mais nous, maman et moi… Pourquoi devons-nous subir ça…)

Mon père, l’archi mage, on le voyait peu à la maison, ses recherches lui prenaient beaucoup de temps, mais jamais il ne me dit ce qu’il cherchait vraiment, j’étais trop jeune, je crois pour être dans la confidence quoique vraiment peu de personne savait ce qu’il cherchait vraiment…

Bien des années plus tard, alors que je méditais, pour espérant ressentir la toile, une chose étrange se passa… Je sentis comme une douce chaleur enrobant tous mon corps. Surpris, j’ouvris les yeux… rien… Ma mère était la, en face de moi, elle n’avait pas l’air d’avoir bouger, mais je voyais un sourire se dessiner sur ses lèvres.

- Alors ? Tu l’as finalement senties ?
- Vous voulez dire que…
- La toile Elorfin, tu as senti la toile…
- J’ai… J’ai senti comme une chaleur autour de mon corps…
- La toile se présente de manière différente pour chacun de nous.
- Alors comment pouvez-vous être certaine que ce que j’ai sentit était bien la toile ?

J’eus droit à un rire amusé, comme unique réponse.

- Concentre-toi une nouvelle vois Elorfin, tu verras bien.

Je suivis alors ses conseils. Je fermai alors les yeux et méditai. De nouveau, cette chaleur s’empara de moi, cette fois-ci elle sembla même rentrer à l’intérieur de propre mon corps et y resta un moment, attendant un geste, un mot pour partir. Finalement elle se dissipa quand je rouvris les yeux, beaucoup plus posé que la première fois.

- Alors c’est cela la toile...
- Oui, mais il ne suffit pas de la ressentir, pour lancer un sort. Il va falloir la comprendre… Mais nous ferons cela, plus tard

Je pris alors congé de mère et repartit vers ce pommier sur lequel je m’exerçais… J’étais bouleversé par cette expérience ; jamais quoique ce soit n’avait ainsi fusionné avec moi. De plus, cela faisait plusieurs dizaines d’années que je cherchais à la percevoir. Une première étape au sein de la magie était franchie.

Le lendemain, alors que je regardais le soleil se lever, mère vint près de moi, avec ce vieux grimoire qu’elle m’avait appris à lire.

- Aujourd’hui, je vais t’apprendre à utiliser les symboles que contient ce grimoire. Chacun d’eux sert à appeler une partie de la toile. Encore faut-il savoir laquelle. C’est là tout l’art des magiciens. L’utilisation combinée des symboles te permettra alors de faire appel à un sort. Regarde.

Elle me donna le livre, et me montra le sort qu’elle allait lancé, m’invitant à suivre ses gestes et les indications du livre. Je la vis faire des mouvements gracieux, comme indiquer dans le livre et prononcer les mots, en semblant leur donner un sens. Le sort de stimulant s’accomplit sur elle.

- Tu as vu ? A ton tour maintenant.
- Mais…
- Allez, essaie.

J’analysais alors chaque symbole, chaque gestuel du livre. Me concentrant sur ceux-ci, je fis appel à la toile, comme la veille, la douce chaleur entra en moi. Faisant les gestes, le plus consciencieusement possible, puis les mots, une lueur apparue autour de moi… puis disparu instantanément… Je regardais mère d’un air coupable

- J’ai échoué…
- C’était ton premier sort, ne fait pas cette tête la. Persévère… tu trouveras

Elle me baisa le front pour m’encourager, puis prit alors congé. Quant à moi, je l’écoutais,comme toujours. Mère est quelqu’un qu’on ne saurait pas ne pas écouter…

J’en ai passé du temps à comprendre l’utilisation des symboles. La magie est un art difficile et qui demande beaucoup de rigueur, mais avec de la persévérance, j’ai pu y arriver. Petit à petit, j’appris à lancer des sorts. Je commençais peu à peu à prendre des sortes de repères dans la toile. Au fur et à mesure que j’étudiais les sorts du grimoire je m’aperçu que ceux qui m’intéressait, était des sorts de transmutations. En effet, ces sorts pouvaient améliorer mes capacités, et si j’améliorais mes capacités avec un arc alors je pourrais être digne des archers-mages. Une motivation bien peu justifiée, comme je l’apprendrais plus tard, mais la passion était la.

Le temps passa, améliorant mon art particulièrement dans cette école qu’est la transmutation. Après avoir étudié mes sorts, je retournais à mon arc, profitant de mes connaissances magiques pour améliorer ma précision ou ma force. Je faisais tomber les pommes en visant leur tige, à 25m de l’arbre. Même si l’étude de mes sorts était plus importante les dernières années, jamais je n’abandonnais mon arc.

LA FUGUE :

Un beau jour, je vis mon père rentré. Il semblait las, probablement une mauvaise journée. Il me fixa d’un regard noir.
- Encore avec ton arc ? C’est comme ça que tu comptes apprendre la magie ?
- Ecouter père, la magie n’est pas tous en ce monde. Certes elle est importante mais…
- Par Correllon, si il n’y avait pas de magie sur terre, nous ne serions nulle part !
- Oui… mais les arcs ont permis à notre peuple de survivre et je veux exceller avec cet arc pour devenir Archer Mage
- Archer-mage, archer-mage, tu n’as que ce mot à la bouche ! Mais un archer-mage est la pour protéger la communauté ! Où vois-tu une communauté ici ? Nous sommes à Eauprofonde, ton rêve ne pourra se réaliser ainsi !

Frustré et en colère, je me détournais alors de mon père, me concentrant sur la tige d’une pomme, pour faire passer ses sentiments, qui me rongeait.
Mon père ne vit pas le geste de la même manière et s’emportant, il invoqua un éclair, qui réduit mon arc en cendre…. Cet arc, je l’avais depuis tout petit, je l’avais confectionner et améliorer, pour s’adapter à mes besoins, cet arc, je le chérissais. Cet arc, de bois de frêne… Il brisa une partie de ma vie, en brisant cet arc, il n’avait pas le droit…
Je m’effondrais…
Mon père s’approcha de moi :

- Comme tu peux voir, ton arc est futile face à la magie…
- (rester et subir ça… devenir comme lui… je ne veux pas, je ne le ferais pas)

Et je partis, quittant la demeure d’Eauprofonde, découvrant alors une ville que j’avais toujours vue de loin, une ville presque inconnue et qui me semblait encore hostile…

Puis j’arrivais aux portes de la ville. Au-delà, je pourrais trouver une communauté elfe, qui voudra de moi comme archer-mage.

- Halte-la ! Vous ne pouvez pas passer, votre père vous cherche !
- (mon père ? Comment peuvent-ils déjà être au courant ?)
- Ne soyez pas inconscient. Et suivez-nous je vous prie…
- (Vous suivre ? retourner m’enfermez là-bas ? Jamais !)

Je fis demi-tour, courant à travers la ville. Le garde siffla, appelant d’autres gardes pour me poursuivre. Je courus cherchant un endroit ou me cacher d’eux. Dans les faubourgs pauvres de la ville, je trouvais une sombre ruelle, et me cacha dans le renfoncement d’une porte, espérant que les gardes ne m’y trouveraient pas.

Je les vis s’approcher, et mon cœur battait de plus en plus vite… Ma cachette n’était pas bonne.

- (J’aurais dû préparer un sort d’invisibilité, quel sot j’ai été…)

Soudain, une main se posa sur ma bouche, l’autre m’attirant dans les ombres… J’étais terrifié, j’aurais voulu crier, mais je ne pouvais pas, de plus crier signifiait avertir les gardes et retour chez moi.

Puis le néant…

ENTRE TERRE ET LUMIERE

Quand je me réveillai, j’étais dans une sorte de catacombe, seul une faible lueur éclairait la pièce.

- Alors, enfin réveillé Elorfin ?
Je n’avais jamais entendu cette voix, et pourtant elle connaissait mon nom…

- Qui êtes vous ? Comment connaissez-vous mon nom?
- Je suis Amindaya, l’ombre des délaissés. Et je t'ai longuement observé, fils d'Anderfiril. Et je sais que tu aspires à devenir Archer Mage.
- (elle m'a espionner...)

Quand elle s’approcha de moi, sortant ainsi de la pénombre, je retins mon souffle. La présence d'un drow n'était pas la meilleure des choses pour me mettre à l'aise.

- Les gens ont toujours cette réaction la quand ils me voient. Les drows sont si mal vu par ici…
- Que me voulez-vous ?
- Je recherche des gens comme toi, des idéalistes. Il y a encore beaucoup de gens qui crève de faim et tes capacités sont grandes. Je veux t’aider à les développer.
- Une drow altruiste… Vous pensez vraiment que je vais me laisser berner par vos propos ?
- Si je ne l’étais pas, penses-tu que tu serais encore vivant ?
- (elle marque un point… mais comment pourrais-je lui faire confiance)
- Je suis Eillistraéennes… certes, tu es libre de ne pas me croire. Mais j’ai vu que tu avais des notions de magies. De plus tu as des talents innés, pour le tir à l’arc. Je sais que tu veux en apprendre d’avantage, pour accomplir ton rêve. Alors, je te propose un marché : En échange de l’enseignement que nous te prodigueront, tu travailleras pour nous.
- Et si je refuse ?
- Tu es libre de partir à tous moments…
- (Elle semble sincère. En plus, je manque encore cruellement d’expériences… Une communauté ne choisirait pas un novice pour veiller sur eux) Très bien, j’accepte !

Amindaya et sa bande, oeuvrait pour le bien des pauvres… ce que je ne savais pas, c’est qu’ils volaient les nantis, pour nourrir les plus démunis… Leurs méthodes me semblaient plutôt douteuse, mais je remarquais vite que leurs victimes, n’avait pour séquelle qu’une perte de poids dû à la disparition de la bourse qu’ils portaient à la ceinture…

La première fois, que l’on distribua cet argent dans les faubourgs d’Eauprofonde et que je vis le visage émerveillé de ces pauvres êtres, je ressentis cette sensation de plénitude. Pour la première fois, je rendis heureux quelqu’un d’autres que moi… Jamais je n’oublierais ce sentiment, et je m’efforcerais de le retrouver.

Amildur, était un demi-elfe, qui semblait avoir déjà bien vécu. Il faisait partie de la bande d’Amindaya, et je me demande si il ne s’était pas épris de cette dernière. C’est lui qui m’aida à me perfectionner à l’arc. Il m’apprit aussi à utiliser d’autres armes, mais principalement l’arc. Comme s’était, lui qui était le forgeron de la troupe, il m’apprit à perfectionner mes flèches, et à choisir les meilleures bois. Instinctivement, je peux dire que je le savais déjà… Mais beaucoup de ses conseils, m’ont aidé, tant et si bien, que je fabriquais les arcs et les flèches pour les autres aussi. L’arc que je m’étais confectionné, était fait sur base d’une branche de chêne, ce qui le rendait particulièrement rigide. Il était beaucoup plus fini que mon arc de Frêne, qui avait plus l’air d’un bricolage par rapport à celui-ci. La portées de mes arcs étaient de 30m, et grâce au conseil d’Amildur, je pouvais toucher le centre de ma cible à cette distance la.

Un jour, Amildur vint me trouver pour me dire qu’il y avait un tournoi d’archer clandestin à Port-au-crâne. Il me dit aussi que le premier prix était colossal et qu’il pourrait nous aider à nourrir les plus pauvres pendant longtemps. Je n’hésitais pas une seule seconde, puisque ça pouvait rendre des gens heureux.

Port-au-crâne, rien de ce que j’ai vu n’aurait pu me préparer à ça. Cet endroit respirait la mort, je vis de tout : des hommes, des orcs, des drows… tous plus sordide les uns que les autres.
Cette fois-la, je me souviens avoir été au centre d’une rixe, je ne me souviens même pas du sujet, je crois que je ne l’ai pas compris non plus, car tout était sujet à la bagarre, et il fallait être habile pour s’en tirer. Cette fois la, j’eus la chance de m’en sortit indemne pour finalement voir qu’ils se battaient entre eux. C’en était presque amusant…
Lorsque le tournoi commença, j’étais très nerveux. Tous ces regards posé sur moi, mais Amildur et Amindaya étaient la. Je sentais leur appui. Et, puis j’avais ma cagoule, pour cacher mon identité.

- Cible à 10m !!!

Hurla l’organisateur. Avec le sort de grâce féline que j’avais utilisé au préalable, ce ne fut pas difficile de placer la flèche au centre. A vrai dire, même sans, je crois que j’en aurais été capable.

- Cible à 15m !!!

Nous réussîmes tous les trois sans difficultés. Ce qui ne fut pas le cas de tous le monde…

- Cible à 20m !!!

Il y eut beaucoup qui ne passèrent pas ce cap-là. Amindaya, en faisait partie. Mais le tir à l’arc n’était pas son fort, comme elle me le répétait souvent…

Après la cible à 30m, nous n’étions plus que 3 : Amildur, un drow et moi. Le drow semblait sur de lui, et nous regardait dédaigneux. L’organisateur, nous présenta la dernière épreuve, celle qui nous départagerait tous les trois…

- Pour la dernière épreuve, nos participants devront tuer un maximum de pigeon. Celui qui en tuera le plus sera le vainqueur.

Tuer des oiseaux innocents, j’étais écoeuré… Si Amildur ne m’avait pas rappelé le pourquoi nous étions venus, j’aurais abandonné. En plus, je n’avais jamais tiré sur une cible en mouvement… Je me souviens encore du visage de ce drow, qui se moquait de moi, au voyant ma réticence à tirer sur les pigeons. Lorsque ces derniers furent lâchés il fut le premier à tirer. Il se délectait à voir leur sang couler. Il en avait déjà assassiné 3 avant que je ne commence. Amildur en était à 2.
Me ressaisissant, je pris mon arc, suivant les pigeons des yeux. Je voyais alors les malheureux animaux comme une simple cible, bien que mouvante. A ce moment là, ma flèche devint mon bras, mon bras devint mon œil et mon œil devint la cible. J’étais dans un état second, où je fusionnais avec mon arc. Chacune de mes flèches faisait tomber un pigeon, Je n’entendis pas Amildur, me féliciter et je ne vis pas les autres qui me regardaient et encore moins le drow abasourdit par ma performance. Ce n’est que lorsque je ne vis plus le mouvement de corps grisonnant dans ce qui aurait dû être le ciel, que je m’arrêtais… remarquant le silence de mort, et les yeux de la foule rivés sur moi…

- Hé bien, je crois que nous avons notre gagnant incontesté !!

Je regardais les pigeons au sol, abasourdi, était-ce par ma performance ou par le massacre que j’avais fait, je ne saurais le dire. Quoiqu’il en soit, je ne me souviens pas du moment où on me donna ma récompense, je me souviens seulement des murmures du drow à un de ses acolytes, dans une langue qui m’était étrangère et d’Amildur qui me disait qu’il était temps de partir.
Sur le chemin du retour, nous nous fîmes plutôt discret, mais nous étions attendu. Le drow était la, accompagné de ses semblables :

- Tu as quelque chose qui m’appartiens elfe !
- Je l’ai gagné, vous n’avez rien à me réclamer.
- Ha tu crois ça ? Attaquez vous autres !

Ils nous attaquèrent, moi et la troupe. Il pensait nous avoir facilement, vu leur supériorité numérique, mais la suite leur montra que non. Alors que certains des nôtres sautèrent en avant pour me protéger de leurs lames, Amindaya, surgissait de l’ombre des assaillants, pour les égorger un à un. Amildur et moi, nous mirent discrètement en retrait, utilisant nos arcs, pour percer l’ennemi.
Le sang… voilà ce qui marqua cette journée. Ma seule satisfaction, était que celui-là, n’était pas celui des nôtres…

Cette expérience me plongea dans une sorte de torpeur. Moi qui n’avais jamais tué personne, je me retrouve avec du sang sur les mains. Amindaya, vint alors s’asseoir à mes côtés…

- Tu es encore meilleure à l’arc que je ne pensais.
- ...
- Tu sais, une arme sert aussi à tuer. On ne protège pas uniquement les gens par des mots. Penses-tu qu’un archer mage est un maître du tir pour ne jamais tuer ?
- Je l’aurais voulu…
- Renoncerais-tu à ton rêve ?
- (renoncer à mon rêve ? Jamais !)

Je me relevais, reprenant mon arc, pour placer une flèche au centre d’une cible et Amindaya, me regarda faire, amusée…
Le temps passa, je m’adaptais à la ville et à ses dangers, ainsi qu’à port au crâne. Nous y retournions à chaque fois, qu’il y avait un tournoi. Mon identité toujours cachée, on me surnomma vite l’archer inconnu. De tournoi en tournoi, la renommée de l’archer inconnu grandissait, et les pauvres gens d’Eauprofonde récupéraient mes récompenses. Donner à mes yeux était plus important que recevoir… Mais continuer ainsi, ne me permettrais pas d’atteindre mes rêves. Amindaya le savait.
Un jour, elle me convoqua.

- Elorfin, le temps est venu…
- Pardon ?
- Tu as fait plus que ce que j’attendais de toi. Mais ta place n’est pas ici.
- Mais il y a encore des gens qui souffrent ici…
- Insinuerais-tu que tu sois indispensable ? Nous étions-la avant que tu n’arrives et nous le serons encore après !
- Ce n’est pas ce que je voulais dire…
- Alors va-t-en ! Marche vers ton destin !
- Amindaya…

Les autres nous avaient rejoins… Je les regardais tous un par un, me rappelant le premier jour ou nous nous sommes vus… Certains n’étaient plus… le temps les avaient emportés, d’autres en subissait les ravages et d’autres venaient seulement d’arriver. Amildur commençait à avoir les tempes grisonnantes, pourtant, c’est lui qui avait changé le moins, à l’exception d’Amindaya…

- J’ai entendu qu’il y avait une communauté elfique du côté de Luskan, peut-être pourras-tu y réaliser ton rêve.
- Merci Amildur… Merci Amindaya… Merci à vous tous… Je ne vous oublierais pas…

Les quitter me déchira le cœur, plus encore que de quitter mes parents. Ils m’ont tant appris, ils m’ont appris ce que voulait dire exister, et ils m’aident, maintenant encore pour réaliser mon rêve…

- Je ne vous dis pas adieu, car nous nous reverrons…

Je pris alors la route vers le port. Cependant, je bifurquai vers mon ancienne demeure. Je voulais dire à mes parents que je partais réaliser mon rêve. Après toutes ces années, me reconnaîtraient-ils encore ? Je traversai discrètement le jardin et de la fenêtre, je vis mes parents. Le soir était tombé et ils étaient la, mangeant silencieusement. Leur visage était livide, et je commençais à m’en vouloir de ne pas leur avoir donné de nouvelle… Mais ce qui est fait est fait. Je dois aller de l’avant. Passant par une fenêtre ouverte, je surgis dans la pièce.
- Bonsoir mère, père.
- Elorfin…

Je les vis le souffle court, les larmes aux yeux. Des sentiments qui m’étonnaient guère venant de ma mère, mais pas de mon père. Ils me prirent alors dans leurs bras. Après les avoir serré moi aussi, je reculais d’un pas.
- Père, mère. C’est retrouvailles remplissent mon cœur d’une joie certaine. Cependant elle ne sera que de courte durée. Je pars pour Luskan, pour accomplir mon rêve.
- …
- Tu ne comptes pas manger avec nous ? fis ma mère.
- (Rester… je risque de ne plus les voir pendant longtemps, mais peut-être cela m’empêcheras de partir… Tant de temps que je n’ai plus vu ce luxe… Non, le bateau va partir, je n’ai pas le temps) Je ne peux pas. Mais nous nous reverrons, quand je serais devenu archer-mage. Au revoir… Je vous aime.
- Nous aussi nous t’aimons mon fils, nous aussi. J’espère que tu pardonneras les œillères que j’ai eues.

La dernière phrase de mon père, me serra l’estomac. Il se repent… Alors il croit finalement en moi… il croit en mon rêve…

Je repartis, par où j’étais entré et couru vers le port pour attraper mon bateau.

- (Je reviendrais, et à mon retour, je ne vous décevrais pas. Non, je ne vous décevrais pas…)

Plusieurs petites choses :

Il vaut mieux éviter de faire intervenir des personnages comme Elminster.
Je n'ai pas compris cette histoire de 5 iéme élément : tu peux développer ?

15 ans pour un elfe, c'est trop jeune pour lancer ses premiers sorts en général.

La jeunesse d'un elfe est vraiment différente de celle d'un humain.

Les raisons du bannissement du père de ton perso me semblent être un pretexte pour quitter une communauté elfique et prendre plus de liberté concernant l'esprit elfique. Mais cela rejoint la question du 5 iéme élément.

Tu sembles également mettre la charrue avant les boeufs. On ne lance pas un sort avant de comprendre ce qu'est la toile. Il ne fait pas que lire un parchemin.

La magie n'est pas du bachotage. apprendre des sorts par coeur ne permet pas d'être magicien. il y a une nécéssité de compréhension. Le sens analytique est une des grandes qualités du mage.

Pour quelles raisons as tu choisi la transmutation ?
Au lvl 4 de mage, tu ne peux pas lancer de sorts de lvl 3
De plus, avec 14 en intell même avec un lvl 5 de mage, tu ne pourras lancer au mieux que quelques sorts de lvl 2.
c'est assez peu pour se lancer dans une carrière d'archer mage.


Permet moi d'être plus que sceptique quant à un archer mage drow ellistréen. Archer mage est déjà une classe super rare, un protecteur elfique. Je trouverai aussi étrange de trouver un drow (même ellistréen) archer mage qu'un duergar protecteur nain.

Berf !

Ce qui est dommage, c'est que c'est une récit agréable à lire, mais pas du tout cohérent avec l'univers des RO.

Tu cherches trop le fantastique, tu vises trop la forme et délaisse le fond.

il manque à l'archer mage une dimension mystique. Les niveaux de roublard ne sont pas vraiment justifiés.

Je savais bien que faire intervenir Elminster était assez tangent... Mais il me fallait quelqu'un qui soit plus lucide sur les recherches d'Anderfiril, que les elfes... Or comme ce ne sont pas non plus des manches en magie, c'est assez difficile... d'où l'idée d'Ellminster.

J'ai volontairement pas développer l'histoire du 5ème élément, pour ne pas qu'ils deviennent une révolution dans les RO... Cependant on peut y voir certaines allusions à la bombe atomique (les atomes sont des éléments après tout^^, donc évocation) Mais les effets sont là.(mort instantanné, tumeur...). Et la conclusion, dans le BG...

Pour la drow, elle n'est nullement archer-mage (c'est bien écrit ça)

Citation :

le tir à l’arc n’était pas son fort, comme elle me le répétait souvent…

Son passage dans la troupe, montre plutôt un entraînement d'archer chez des ROBINS DES BOIS(au sens figuré^^), donc accompagné d'un entraînement de roublard...

Par conséquent, la dimension mystique n'apparaît pas encore (enfin, si, le perso rentre dans une transe un moment au tournoi ce qui montre plus un potentiel qu'une maîtrise).
La partie archer-mage se fera en évolutif (car je vois pas bien pourquoi un archer mage, digne de ce nom quitterait sa communauté).

Sinon je suis surpris que grâce féline ou force de taureau demande une intelligence supérieur... lorsque j'ai testé, un archer-mage avec la même intelligence, je pouvais les lancés...

Enfin, je vais revoir la partie sur la magie... Mais pour toi à quel âge il pourrait lancer son premier sort, j'ai un peu du mal à faire les équivalence

Il ne vaut mieux pas évoquer une théorie sans la développer, ça rend bancale l'histoire et ça donne à attendre une suite qui ne vient pas.
Donc, d'un point de vu narratif, c'est génant.

Pour la drow archer mage: désolé, j'avais mal lu.

Lorsque j'évoque le mysticisme, je parle de cette dimension qui flirte avec les symboles, avec les signes. L'archer mage serait presque un mage s'aventure dans une nouvelle école de magie. Il y a une concomittence entre tirer un trait et lancer un sort.

Il faut que tu déposes dans ton histoire le terreau pour devenir archer mage. il est bien évident que cela prendra du temps. Mais bien entendu cela peut-être acceléré avec un maître.

Je te propose donc, dans un premier temps de développer surtout l'aspect mage pour aller vers l'archer mage. Je ne pense pas que l'épisode que tu décrits pour expliquer tes lvl de roublard te serviraient.

Autre point : avec 9 lvl de roub' tu n'as pas accès gratuitement au langage de roub'.

Un elfe commence vraiment à prendre sa vie en main, à devenir adulte (ou du moins sortir vraiment de l'enfance) après son premier siécle.

Voilà, j'ai retravaillé l'apprentissage de la magie (j'ai pas changé les couleurs car tout à pratiquement change dans le chapitre INITIATION à la Magie et le début du chapitre FUGUE, pour raison de cohérence)

Citation :

Il ne vaut mieux pas évoquer une théorie sans la développer, ça rend bancale l'histoire et ça donne à attendre une suite qui ne vient pas.
Donc, d'un point de vu narratif, c'est génant.

l'histoire que je raconte n'est pas celle du père^^ tout comme le seigneur des anneaux ne raconte pas l'histoire de Bilbon . Mais si tu veux, je ferais une annexe expliquant ses recherches sur le 5ème élément^^

Ensuite, j'aimerais garder la partie roublard. pour 2 raisons:
1. Mon perso voit l'archer-mage comme un archer qui utilise la magie dans ses flèches et pas comme un mage "s'aventurant dans une nouvelle école de magie". La vision n'est pas juste, c'est vrai, mais je pense que seul un archer mage la connait vraiment... et il ne l'est pas encore^^
2. Le fait qu'il passe par la case Amindaya & Co, donne au personnage une expérience de vie, que n'aurait pas un magicien restant dans ses livres...

Tel que je le sens dans ton texte, c'est que tu mène un scénar qui est assez proche du film "Chevalier".
Un personnage qui nourrit l'espoir de devenir un être d'exception, mais qui passe par tout un tas d'aventure qui va le mener à un supplément d'âme qui va faire sa valeur par les actes et non par la naissance.

Tel que je le sens, tu serais un roublard archer qui mettrait un peu de magie dans son art pour tendre vers la voie de l'archer mage.

Je te propose une chose : je t'accorde Roublard et Mage (développe quand même cette histoire de 5 ieme élément par principe)
Je te propose de te passer en évolutif pour archer mage auprès de Celeboxë ou Inwithiel.

tu rendras compte de ton évolution dans l'entrainement avant de prendre tes premiers lvl d'archer mage.

Dernière petite chose : pourquoi ne pas prendre l'arc court ? cet arc est bien plus utile à un roublard qu'un arc long.

concernant les langues : tu as elfe et commun en gratos.
tu as un bonus de +2 en intell
tu peux prendre le langage des roub' mais avec justification (ce qui ne t'aurait pas demandé avec 10 lvl de roub')

Qu'en dis tu ?

Citation :

Tel que je le sens, tu serais un roublard archer qui mettrait un peu de magie dans son art pour tendre vers la voie de l'archer mage.

Je te propose une chose : je t'accorde Roublard et Mage (développe quand même cette histoire de 5 ieme élément par principe)
Je te propose de te passer en évolutif pour archer mage auprès de Celeboxë ou Inwithiel.

C'est tout ce que je demandais^^

Maintenant pour l'arc, c'est vrai que pour un roublard l'arc court est plus pratique... Mais pour les tournois de tir à l'arc, vu que la portée est plus grande, l'arc long est mieux... Même pour un archer-mage ça me semble mieux.
Mais j'avoue aussi que j'ai choisi l'arc long par préférence "personnel"... donc, si il faut changer, je change...

Apprendre le language roub, n'est pas primordiale. Je tenterais un petit paragraphe mais je me prendrais pas la tête non plus. Ca passe ou ça casse quoi...
Et je ferais un petit développement sur le 5ème élément

Enfin, comme la période des examens approches, ne t'attends pas à des posts suivis dans un premier temps... (je sais c'est pas intelligent de ma part de créé un perso maintenant, mais c'était plus fort que moi ) Mais bon, je serais réglo.

Je te place donc en évolutif.

tu peux prendre tes lvl de mage et roublard en attendant.

L’ARRIVEE A LUSKAN :

Après plusieurs jour de bateau, j’arrivais enfin à la citée des voiles. En voyant le port, j’ai d’ailleurs vite compris pourquoi Luskan portait ce nom-là. Enfin, mon voyage bien que touchant à son but, n’était pas encore tout à fait fini. Je devais me rendre à Haut-Refuge. Je me mis alors en quête de chercher un guide. Mais les humains n’avaient pas l’air de savoir où se situait la cité elfique… Soudain sur la place centrale, j’aperçu un elfe. Il était là, esseulé, près du temple de Kelemvor.
Je me décidais alors à lui demander le chemin. Voyant que moi aussi j’étais un elfe, il n’hésita pas à me servir de guide jusqu’à la cité. Nous marchâmes assez longtemps traversant une rivière, la Mirar, pour finalement arriver dans un bois. Une tranquillité émanait de ce lieu. Les animaux d’ordinaire fuyant ou agressif, s’approchaient volontiers de nous, quémander une caresse.
En continuant notre chemin vers ces bois, j’aperçu enfin la cité. Elle se dressait devant moi, dégageant une aura de paix, qui réchauffait mon cœur. Mon chemin était fini. Et mon guide pris alors congé de moi, retournant à Luskan. J’étais assez surpris car cette elfe, bien que connaissant la cité n’en était pas membre. Je suppose qu’il était aussi étranger, quoiqu’il connaissait la région mieux que moi-même.
Je m’annonçais finalement au portier. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque celui-ci me dit que seul les habitants de Haut-Refuge et leurs invités avaient le droit d’entrer. J’essayais de parlementer, mais rien à faire, le garde ne voulait pas me laisser entrer en l’absence des grandes autorités de la cité. Que faire, rester là à attendre que quelqu’un passe ou revenir plus tard. J’optais pour la seconde solution, déçu.
Pourtant, sur le chemin du retour, une bonne nouvelle me fit face : Une troupe d’elfe, discutant. L’un d’eaux attira particulièrement mon attention, il était de rouge vêtu, ses yeux étaient de flamme et plus surprenant, il tenait un arc sans corde… J’étais certain que l’arc de cet elfe, qui semblait respirer la magie, n’était pas aussi inoffensif qu’on aurait pu le croire…
M’avançant, je saluais la compagnie. Il me rendirent mon salut, puis me demandèrent ce que je voulais. Je leur dis que je cherchais les elfes de Haut-Refuge. L’elfe de rouge vêtu pris alors la parole :

- Vous venez d’en trouver, je suis Celebloxë, maître Archer Mage de la cité de Haut-Refuge. Et vous frère ?

Ma joie était à son comble, je venais de trouver les elfes de Haut-Refuge et la, je discutais avec un Archer-Mage ! Je ne répondis pas de suite à sa question, trop heureux d’avoir achevé la quête que je m’était fixé en sortant du bâteau, et lui expliqua que j’étais venu pour suivre la même voie que lui.

- Ne deviens pas Archer Mage qui le veux, mais qui le doit.
- Je sais…
- Alors pourquoi chercher à le devenir alors ?
- Parce que je veux protéger.
- Classique, les protecteurs protègent mais ils ne sont pas tous Archer Mage, cela devrait te suffire.
- Mais ils ne maîtrisent pas leur arc comme les Archers Mages !
- Si tu cherches la maîtrise, va dans une école humaine. Moi, ce n’est pas ce que j’enseigne.
- *soupir* Alors qu’enseignez-vous ?
- J’enseigne la voie de l’Archer-Mage… à ceux qui se présentent avant de parler grossièrement en restant inconnu de leurs interlocuteurs.

Je me rendis compte de mon erreur. Ma joie m’avait empêcher de me présenter. Mal à l’aise, je m’excusai.

- Je suis navré Adan. Mais depuis tout jeune, j’espère un jour pouvoir suivre la voie de l’Archer-Mage… C’est pour cela que j’ai quitté Eauprofonde…
- Né à Eauprofonde hein ? Dans une citée humaine donc…
- C’est un peu plus compliqué…
- Expliquez-vous plus en détail alors, moi j’ai le temps..
- Alors, pour commencer je vais me présenter. Je m’appelle Elorfin Sennode’lyn. Je suis né en Everaska mais mes parents ont quitté la cité pour Eauprofonde, quand j’étais petit. En Everaska, je regardais souvent les Archers-Mages, espérant un jour en devenir un moi-même…
Je me suis alors entraîné à l’arc et j’ai appris les arts profanes… Mais je sais que ce n’est pas suffisant pour faire de moi un Archer Mage. Voilà pourquoi je suis venu jusqu’ici.
- Dans un coin au nord de Toril pour devenir Archer Mage ? Pourquoi pas éternelle rencontre ?
- C’est une question de proximité…
- Non, vous ne m’avez pas compris, ce que je veux dire. Nous sommes une petite communauté. Qu’est ce qu’il vous a fait penser qu’il y avait un Archer Mage parmi nous ?
- Une amie m’a parlé de cette communauté… et si elle l’a fait, conssaissant mes espoirs, c’est parce qu’il devait y avoir des archers mages…
- Confiance en ses amis ? Ce n’est déjà pas mal pour quelqu’un qui n’a appris que les bases. Bien… je vais te dire en quoi consiste la voie de l’Archer Mage, mais cela ne veut pas dire que je sois d’accord de te le donner.
Ce que j’enseigne, c’est plus que la technique de l’arc et de la magie, la connaissance du bois et l’harmonie des Arts.
Etre Archer Mage, c’est une vie de principe et une volonté à toute épreuve.
Les paladins chez les humains demandent autant de sacrifice, bien que leurs principe et idéaux ne soient pas les mêmes et leurs buts beaucoup plus religieux que le nôtres.
Mais c’est une voie ascétique… et si tu veux t’y lancer, sache que ce ne sera pas pour manier arc et magie. Cela ne suffira pas. Tout elfe connaît la magie et beaucoup savent tirer à l’arc. Si seule cette maîtrise donnait le rang d’archer mage, alors tout le monde le serait.
Quant à mon enseignement, je ne le donne qu’à ceux qui le méritent.
- Comment pourrais-je vous le prouver ?
- Seul le temps nous le permettra. Fais-toi accepter à Haut-Refuge et deviens membre de notre communauté. Ensuite, nous verrons. Suivant ton comportement, et ton attitude, je verrais si tu es prêt à commencer où non.
- Merci Adan.
- Je n’ai rien d’autre à dire en ce jour, sinon bienvenue en ces terres.
- Merci, je méditerais vos paroles jusqu’à notre prochaine rencontre.

Ainsi, la voie de l’Archer Mage n’était pas celle que je pensais. C’était plus, tellement plus… Ne sachant pas exactement à quoi j’allais m’attendre, si jamais Celebloxë acceptait de faire de moi son apprenti, pour la première fois de ma vie, je doutais de la voie que je m’étais choisie.

Serais-je capable d’être Archer Mage un jour ? Si la magie et mes talents d’archer ne suffisent pas ai-je les autres talents requis ?

Mais je me ressaisis. Je n’allais tout de même pas plier au premier obstacle, non, je ne pouvais pas, je ne le voulais pas. Et j’avais en tête de montrer que j’étais capable de suivre cette voie. Alors, je suis retourné en direction de Haut-Refuge. Cette fois-ci, les portes s’ouvrir et on m’accueilla. Je fis connaissance de la conseillère Oone Dar’val, à qui on avait parlé de moi. Elle me présenta les autres membres et me dit que le Coronal, était la seule à pouvoir m’accepter parmi les leurs. Mais elle n’était pas là. Cependant on me fit visiter la cité et on me permit même de m’y promener seul, bien que je ne puisse encore entrer dans les bâtiments sans y avoir été convié.
De temps à autres, je voyais Celebloxë, j’avais l’impression qu’il était distant avec moi, quoique de temps à autres, il me prodigua quelques conseils, comme cette fois où il me dit que le mélange du bois et de l’acier diminuait hautement les propriétés de l’arc (mon arc avait ses contrepoids en acier). Bref, il fallait que je change mon arc.
Ce jour là, je fis aussi la connaissance du Coronal. Mais ce fut très bref. En effet, elle avait des choses à régler avec quelques elfes.
J’en profitais alors pour partir en quête d’une nouvelle branche, pour faire mon arc.


LA BATAIL DE LA TRANSLYCANCE:

Cherchez un bon bois n’est pas chose facile. Pour ma part, j’ai besoin que la branche qui servira à faire mon arc me parle. Comme cette branche de Frêne qui avait frapper à ma fenêtre bien des années plutôt. Il ne s’agit pas d’un dialogue non, plutôt d’une sorte d’échange d’énergie entre moi et la branche. Je ne saurais pas vraiment l’expliquer, c’est quelque chose qui se sent mais ne s’explique pas.
Après une cueillette infructueuse, je rentrais à Haut-Refuge. Il y avait beaucoup de mouvement dans la cité et je demandais alors ce qu’il se passait. On me répondit qu’une batail se préparait, qui allait permettre de nettoyer la forêt de Luskan de ses lycans.
Des lycans… j’étais surpris d’en savoir dans les parages. Je pensais que c’était des créatures de légendes ou en tous cas excessivement rare. Et là, mes frères elfes allaient se mesurer à eux. Ne réalisant pas le danger, je me suis dit que cette batail était une aubaine pour moi, afin de faire mes preuves auprès de Haut-Refuge. Je demandais alors à celui qui semblait diriger les opérations, Ivellios, si je pouvais les accompagner. Il refusa dans un premier temps, et il fallu beaucoup parlementer pour me faire finalement accepter. Que d’énergie perdue, quand on connaît le résultat…
Cependant, à ce moment-là, j’étais fier, car j’étais investi d’une mission pour le haut refuge, et je pourrais faire mes preuves… Je repensais aux missions avec Amindaya. Certes elles étaient moins spectaculaires puisque nous nous attaquions aux nantis quoique, si elles ne m’avaient pas appris le langages secret des roublards, ce qui nous permettait d’adapter nos tactiques, sur place à l’insu de nos opposants, nous serions probablement en train de compter les rats dans une prison de la cité des splendeurs. A l’inverse à Port au crâne, la connaissance de ce langage nous permis de déjouer pas mal de piège visant à récupérer nos gains…
Enfin, je m’égare. Nous étions une bonne dizaine à partir et nous avions reçu l’aide d’un nain et de plusieurs demi-elfes dont la dame Léa qui purifierait le sous-bois des lycans, au nom d’Erevan. La tactique était simple, les mages lanceraient des sorts de confusion pendant que les archers, protéger du sort attaqueraient les lycans. Les autres, resteraient en arrières, nous rejoignant si le combat tournait mal.
Sur l’allée, je me sentais fier de cette mission, mais lorsque nous étions en vue de la tanière de ces aberrations, je sentis la peur me monter. Mes muscles étaient tendus, mais je m’efforçais de résister à la peur, pour montrer mon courage à Celebloxë.
Nous entrâmes dans la tanière. Il faisait calme… trop calme même… mon arc était prêt, mes flèches seraient décochées à la moindre attaque. Quelques bruits laissaient supposer la présence de loup-garou, mais jamais nous n’en vîmes.
Des épouvantails avec une tête de loup. Voilà ce qui nous accueillait. Nous étions piégés, mais nous ne savions pas encore comment. La dame Léa, s’occupa de purifier le lieu comme l’exigeait sa mission, pendant ce temps, nous étions tous aux aguets. Mais rien. La bénédiction se passa sans contretemps.
Certains des nôtres étaient restés à l’extérieur, gardant un lien télépathique avec certains d’entre nous. C’est ainsi que nous apprîmes que des lycans et des malarites nous attendaient à la sortie. Nous étions coincés. Après moult discussion, nous sortîmes tous ensemble près à faire face à ses monstres, mais de nouveau rien, si ce n’est le corps de nos frères qui étaient rester en arrière, là, allongé sur le sol. En montant sur le rocher qui surplombait l’entrée de la tanière, nous vîmes que la forêt était piégée. Nous balayâmes alors la forêt de flèches déclanchant les pièges à distance. Pendant ce temps, des ennemis invisibles nous attaquèrent. Je les cherchais des yeux, mais je ne vis rien. Seulement les projectiles. L’un me toucha. Il était empoisonné. La prêtresse réagit vite et me lança rapidement des sorts de soin, ce qui me permit de ne pas tomber et de continuer la bataille. Puis de nouveau un calme apparent. Mes frères elfes s’avancèrent, quant à moi, j’étais resté en arrière ramassant le corps d’une femme ayant luttée avec nous. Je la porta sur quelque mètre, puis je tombai…

Ce n’est qu’aux abords de la cité que je repris connaissance. On avait nettoyé mon corps du poison qui le polluait, mais mon orgueil était brisé. J’avais échoué. J’étais tomber sans avoir égratigner les rangs ennemis. Pire que cela, en tombant j’étais devenu un poids pour les autres. Ca, je ne pouvais pas le supporter.

Cette expérience m’appris plusieurs choses. La première était, que je devais jauger chaque mission avant de m’y investir et la seconde, est une conséquence directe : Ne pas confondre courage et témérité.

Après mon réveil, je parlais de mes conclusions et je crois que ça lui a fait plaisir car je l’ai vu sourire, chose rare. De plus, il a demandé à son apprenti, Inwithiel (ce qui me surprit car il avait tout de même mené l’attaque et en plus il était conseiller de la cité) de m’apprendre à fabriquer des arcs. Choses que je savais faire déjà, mais il faut croire que les techniques d’Amildur étaient encore archaïque par rapport à celles des Archers-Mages.

Pour commencer, le conseiller m’envoya à la bibliothèque, étudier les différents bois qui pourraient me servir à fabriquer des arcs. J’en connaissais certain de nom, mais je ne connaissais pas encore les propriétés exact et d’autres que je découvrait. Je suis resté enfermé des heures dans cette bibliothèque, apprenant toujours plus sur les bois. On peut dire que j’étais sujet à une soif de connaissance.

Après avoir ingurgiter tous ce savoir, je partis à la recherche d’une branche pour mon arc.

A LA RECHERCHE DE LA BRANCHE D’IF:

Trouver une branche d’if est chose difficile. Enfin, peut-être pas tant que ça, lorsqu’on sait où les trouver, mais je ne voulais pas une simple branche d’if. Chacun de mes arcs avaient été fait à partir d’une branche qui m’avait « parlée », chacun d’eux s’était montré tel un loyal compagnon, guidant mon bras. Si mon arc actuel doit être remplacé, par un bois meilleur, il devra aussi avoir cette capacité…
Les bois de Luskan sont vastes, et les ifs y sont bien présents entre les chênes et les épicéas. Parfois, ils sont accompagné d’ours ou de loups, tous plus hostile les uns que les autres… En même temps, je foule leurs territoires. Les humains agissent comme ça aussi, quand il s’agit de rentrer dans leur demeure… Et pourtant si ils savaient que l’or qu’ils possédaient en avait rendu plus d’un heureux. Ces expériences me permirent de passer ses barrières animales voir si l’arbre qu’il protégeait était disposé à m’offrir une de ses branches. Généralement, non…
Après toutes ses recherches infructueuses au nord, je descendis vers le sud. La forêt était calme, trop calme, jusqu’à ce qu’une branche me tombe dessus. Un if ! Exactement ce que je cherchais, j’abaissais mon regard pour mieux voir la branche au sol. Se faisant, je vis deux énormes araignées, qui semblaient m’avoir confondu avec leur repas. Une question me vint alors à l’esprit :

- Sans cette branche les aurais-je vu à temps ?

Je ne répondis pas tout de suite, je pris la branche et couru à l’orée de la forêt ! Elles me suivaient sur leurs huit pattes me montrant leurs chélicères, prêt à me déguster. J’eus alors une idée, ou est-ce la branche qui me la souffla, qui consistait à sauter sur une paroi assez haute, en me servant de cette branche. L’entreprise était périlleuse, mais plus intéressant que de finir dans le ventre de ses monstres. Ce saut, jamais je ne l’oublierais. Car j’ai ressenti une sensation proche de celle que l’on a lorsque nous utilisons la toile. Pourtant, je n’avais pas utilisé un seul de mes pouvoirs. Cette énergie, j’en étais convaincu, c’était la branche… Les signes, que je recherchais, s’étaient enfin présentés à moi. Mais ce n’était pas fini. Les araignées commencèrent à monter sur la paroi je voulu envoyé une flèche, mais elles étaient tombées lors de mon saut. Je pris alors la branche d’if et couru pour quitter ses bois, c’était le mieux à faire, désarmé contre deux araignées...
J’atteins finalement la sortie, regardant en arrière, je vis que je n’étais plus poursuivi. J’entrepris alors de me reposer, mais un elfe croisa mon chemin. Je ne l’avais jamais vu auparavant, ce qui ne nous empêcha pas de discuter.
Il me dit s’appeler Itzcriel Irelune et qu’il était à le recherche d’une elfe. Malheureusement, je ne voyais pas de qui il parlait. Il me demanda ce que je faisais, et je lui expliqua que j’avais du fuir des araignées. Il crut tout d’abord que j’étais arachnophobe, mais je lui expliquais que ça n’était pas le cas et que leur taille était vraiment trop grande pour que je puisse faire quoique ce soit. Il voulut en avoir le cœur net, alors je l’emmenai près de l’endroit ou je trouvai la branche. C’était aussi une occasion pour moi de récupérer mes flèches. A deux nous serions plus fort contre ces créatures.
Dans la forêt je redoublais de prudence, m’efforçant de me fondre dans le décor, comme je le faisais souvent à Eauprofonde. Lui était derrière mais quand il vit les araignées, il s’en approcha sans peur.

- Le fou, elles vont l’attaquer

Cacher derrière un arbre, je voulu sortir mon arc, pour le couvrir, mais je me rendit compte que je n’avais pas récupérer mes flèches.

- Il est perdu.

Mais la suite me montra que non. Les araignées, s’approchait de lui, mais ne montrait aucune agressivité. Il semblait s’entendre avec elles. Voyant qu’il n’était pas en danger et qu’il occupait les arachnides, je récupérais mes flèches.
Ceci fait, je lui dit que je partais. Il me suivit.
Grâce à Itzcriel, j’avais pu récupérer mes flèches. Pour le remercier, je me décidais de l’emmener à la communauté.

- La, il y aurait sans doute eu des gens qui connaissent l’elfes qu’il cherche et qui pourront l’aidé. Ensuite, je demanderais au quessir Inwithiel de me montrer l’art des archers mages pour fabriquer des arcs.

Le Haut-Refuge se voulant bien caché, je ne l’amenais pas directement à ses portes, car ce n’était pas à moi de partager le secret de sa localisation. Je laissais donc mon compagnon à l’orée du bois où se situait Haut-Refuge. Pendant ce temps, j’allais quérir le conseiller Inwithiel.
Je revins avec ce dernier vers Itzcriel. Puis nous nous éloignâmes de la forêt. Ils discutèrent alors sur cette elfe, qui ne semblait pas connue du conseiller, et Itzcriel fit par aussi de son envie de joindre une communauté. L’archer-mage l’invita à la discussion afin de voir quelles étaient ses motivations. Je fus assez surpris car lorsque j’étais arrivé à la cité, on m’a dit que c’était la coronal qui s’occupait de cela. D’ailleurs je n’avais toujours pas eu l’occasion de lui parler sur ce sujet. Ca faisait d’ailleurs longtemps que je ne l’avais plus vue à la cité et des rumeurs disaient aussi qu’elle n’était pas étrangère aux derniers incidents de Port-Last…

Soudain, un ombre me fit sortir de mes songes et interrompis la conversion de mes frères. Nous nous écartâmes et tendirent instinctivement nos arcs. Puis l’ombre se mis à parler à Inwithiel. Comprendre le sens de chacun de ses mots m’était difficile. Elle parla de sort puissant : « Les Affres de l’amour », pouvant toucher l’être aimé d’Inwithiel. Elle parla aussi d’un archimage elfe s’étouffant dans sa cape. Des mensonges ou de réel menace ? Je ne savais pas à quoi m’attendre venant de cet être venant du fin fond de l’enfer. Puis elle prit l’apparence du conseiller…
Mon arc tendu, j’attendais un signe du conseiller pour tirer, car je ne savais pas du tout à quoi je me mesurais. Qu’aurait-il pu se passer si la flèche était lancée ? Je ne le sais, il fallait être prudent.

Jauger le danger avant de lui faire face.

Voilà ce que m’avait appris ma mission en Translycance.
Finalement, dans un grand fracas, l’ombre disparu, laissant une nué sans lumière derrière elle. Celle-ci se dissipa avec le temps. Une autre elfe était arrivée entre temps. Puis elle discuta avec Inwithiel. Il était blême, comme nous tous…

Nous rentrâmes à Haut-Refuge, dans cet état… Choqué… Au moins, il était parti.
A la citée, une elfe qui sembla être la compagne de l’archer-mage pris soin de celui-ci, quant à Itzcriel et moi-même, nous parlâmes de cet expérience à la prêtresse Léa.

Après m’être remis de cette expérience, si on peut dire qu’on peut s’en remettre, je repensais à la coronal et à Port-Last. Voulant en avoir le cœur net, je posais la question à la prêtresse d’Erevan. La réponse, je ne la crus pas de mes oreilles… La vague qui avait dévasté Port-Last était l’œuvre de la coronal ainsi que de deux autres prêtresses : Eralia Mei’relle et Tinmirielle Galanodel. Pour cette erreur, toutes trois furent punie par la Seldarine, qui refuse depuis lors de leur prêter leurs pouvoirs…
La raison de leur geste était la prolifération malarites aux alentours, qui est une raison suffisante pour agir, à mon sens, mais la solution choisie fut pire que le mal… Elles paient envers la Seldarine, mais envers Port-Last ? N’est-ce pas toute la communauté elfe qui devra payer…

DISSENSIONS

Les jours passèrent, et je n’eus pas l’occasion de revoir le conseiller Inwithiel et encore moins l’archer mage Celebloxë. J’avais pourtant ma branche, que je mis dans un énorme seau d’eau, comme indiqué dans les livres. Je n’avais plus qu’à attendre…
Je regardais souvent ma branche d’if, elle qui m’a sauvé des araignées…

- J’espère que là où tu es, tu ne souffres pas trop ma branche, mon amie…

Mais elle ne répondait pas…
Comme je n’avais pas de nouvelle des Archers Mages, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant de voir ce que les livres de la cité racontaient sur la fabrication des arcs. Je demandais donc à la prêtresse Eralia, si je ne pouvais pas aller à la bibliothèque étudier quelques ouvrages à ce sujet. Elle accepta. Je suis alors resté plusieurs heures à lire, prendre des notes et étudier la fabrication des arcs. Quel magnifique art que celui-la. Je m’en rends bien plus compte aujourd’hui qu’à l’époque où je les fabriquais avec Amildur. Les techniques de fabrication des arcs elfiques sont d’une pureté et d’une magie que les humains ne pourront jamais comprendre. Cependant, je resterais à jamais reconnaissant à Amildur, pour ce qu’il m’a appris, même si ce n’était pas encore suffisant…

Après avoir étudier, je décidais de me détendre, en m’entraînant à l’arc. Quel bonheur de sentir ce bois courbe dans une main et l’autre bois, plus droit, serti de plume dans l’autre…

Ainsi passèrent plusieurs journées, qui furent bien agréable, je l’avoue. Mais à la communauté, je ne voyais plus le quessir Celebloxë. Et je fini par poser la question à un membre de la communauté.

- Le quessir Celebloxë ? Il a quitté la communauté, suite aux décisions du conseil je pense…

Tout d’un coup, je me suis senti vide… L’Archer Mage Celebloxë était parti… Je ne pouvais pas le croire.

- Ca doit être momentané, il ne va pas abandonner la communauté ainsi… non…

Ce fut la première vraie difficulté à laquelle je dus faire face. Cependant, étant donné que j’avais un arc à fabriquer, je me suis dit qu’il valait mieux d’abord faire cet arc avant de baisser le bras. Et si le quessir Celebloxë ne devait pas revenir, il restait le conseiller Inwithiel… Même si cela faisait longtemps que lui non plus je ne l’avais plus vu.

Je partis à sa recherche. Je ne fus pas seul, la conseillère Oone et sa compagne Ilia, le cherchait aussi. Nous apprîmes qu’il était à Port-Last, sans doute pour participer à la réparation du village.

Je me souviens que la pluie était torrentielle ce jour-là à Port Last. L’orage grondait et les goûtes de pluies s’étaient transformées en cordes. Je me disais que cela devait être mieux pour la terre, qui pourrait être nettoyée de tout ce sel… Inwithiel était la, accompagné d’une elfe que j’ai vue plusieurs fois mais dont je ne connais toujours pas le nom. La prêtresse Luce était la, elle aussi, ce fut d’ailleurs elle, la première qui pu lui parler. Cette fois-là, le visage du conseiller me semblait très fermé. Je ne sais à quoi il pensait mais il souffrait.

Leurs discussions dura si longtemps, que je ne pus parler au conseiller cette fois la… Je discutai néanmoins avec Ilia et Oone. Cette dernière avait d’ailleurs combattu un démon, qu’elle vainquit mais qui lui lança un sort, avant de disparaître… Depuis, la conseillère Oone voyait le monde à l’envers, ce qui rendait ses déplacements difficiles. J’appris aussi que le dernier Archer Mage de Haut-Refuge comptais lui aussi quitter la cité…

Finalement, un jour en rentrant à la cité, je pus intercepter le conseiller. Son visage me semblait toujours aussi fermé. Je lui dis que j’avais enfin ma branche et qu’elle n’attendait plus que son enseignement pour se transformer en arc. Il me dit qu’il ne m’oubliait pas car qu’il avait une dette envers son maître, même si il avait déposé les armes…
Si la nouvelle du départ de l’Archer Mage Celebloxë, m’avait profondément blessé, celle-ci m’acheva… Il n’y avait donc plus d’Archer Mage à Haut-Refuge. Le conseiller repartit à ses affaires et moi… je m’effondrais.

Sans l’intervention du quessir Ivellios et de l’Hardechi Léa, peut-être aurais-je été encore dans un état de léthargie, tant les dernières nouvelles étaient mauvaises.

- L’Archer Mage ne devient pas ce qu’il est uniquement, grâce à un entraînement. Il est avant tout un exemple pour la communauté. Souvenez-vous de la première leçon que vous a donné Celebloxë !

Leurs mots étaient durs, mais ils avaient raison de l’être. Je devais être un exemple, et la, je m’effondrais me montrant faible devant toute la communauté… Quel exemple je faisais ! Une autre parole me marqua lors de cette conversation :

- Ce n’est pas parce que Celebloxë est parti qu’il vous a oublié. Il a dit qu’il reviendra pour votre formation.

Ces paroles me réchauffèrent le cœur, car cela signifiait que l’Archer Mage me croyait suffisamment digne de suivre l’enseignement qu’il prodiguait.

ESPOIR

Ce jour-là, je ne sais pourquoi, mais j’avais besoin d’aller à Luskan. Je ne comprenais pas le pourquoi car depuis la fois où j’ai vu un gnome se faire flageller sur la place publique, j’étais devenu réticent à cette cité soi-disant importante. De tels faits sont plus du niveau de Port au Crâne que d’une ville comme Luskan.
Je me baladais, tranquillement jusqu’à la place publique. Là, je le vis. Il était comme à son habitude, tout de rouge vêtu et discutait avec deux autres personnes dont un de nos frères. L’Archer Mage Celebloxë était là, face à moi.
J’avais enfin compris pourquoi mon instinct me poussa vers la ville, ce jour-là. Je saluais l’Archer Mage et ses amis. L’un d’eux était Dardan Ju’endel, celui-ci avait combattu avec la conseillère Oone contre le démon entropiste. Il avait aussi subi quelques altérations dont j’ignore la nature, mais tout comme la conseillère, les effets s’étaient dissipés. L’autre était une demi-elfe qui répondait au nom d’Arya Lyonar, une magicienne, exploratrice versée dans l’artisanat. Lorsque l’Archer Mage me présenta à eux, il leur dit que j’étais son apprenti. Le fait qu’il utilise ce mot était pour moi un honneur car cela signifiait qu’il m’avait accepté comme son élève. Certes l’Hardechi Léa me l’avait fait sous-entendre, mais la, je l’entendais, de sa propre voix.
Pendant toute leur conversation, je ne pus détourner le regard de mon maître. Bien que j’étais fier qu’il m’ait pris comme apprenti je lui en voulais d’avoir quitté le Haut-Refuge, en cette période si noire pour la communauté. Enfin, à ma grande surprise, il m’invita à le suivre.
Nous nous éloignâmes alors de Luskan, pour que je puisse recevoir mon premier enseignement…
La, il me montra un nœud, de très petites tailles, et me plaça ensuite à plusieurs dizaine de mètres de celui-là. Me demandant de le toucher de ma flèche. A la distance à laquelle il me mit, je n’avais jamais essayé de toucher quelque chose d’aussi petit. Surtout qu’il n’y avait pas de repère pouvant m’aider dans ce cas-ci, pas comme la tige d’une pomme, ou je pouvais deviner instinctivement ou elle était, en me servant de la pomme elle-même. Non, c’était juste un petit point dans un arbre.
Je me concentrais, pour le premier tir, en position, aligné avec mon arc, la flèche dans l’axe de la cible.

*tchak*

- 5cm trop bas Elorfin. Essait de mieux ressentir ton environnement

Frustré, je repris immédiatement une autre flèche, mais me calma aussitôt, sachant que trop d’empressement m’empêcherait de toucher à nouveau ma cible. Je respirait calment, mais relevais légèrement mon arc, car il était évident que la gravité jouait à cette distance, pour le petit arc que j’avais. Je fermais les yeux un instant, afin de mieux me situer par rapport à la cible, puis, concentré, je tirais la seconde flèche.

*tchak*

- 1cm, c’est déjà mieux. Mais ne coupe pas ton souffle en tirant. Laisse être en phase avec ta flèche.

J’écoutais ses conseils. Puis je repris une flèche, ressentant mon environnement, je me rendis compte que je faisais partie de lui, la position par rapport à ma cible me semblait si évidente. Je ressentis de nouveau ce sentiment de légèreté, comme aux tournois de Port au Crâne. Sur un souffle, ma flèche partit.

*tchak*

- Bravo. Mais ce n’est pas encore suffisant. Montre-moi ton arc !

Je le lui montrais, gêné. J’avais gardé le même arc depuis que j’étais arrivé à Haut-Refuge, bien que j’avais changé les contrepoids qui était en un acier simple, par de l’ivoire de sanglier.
Il fit une moue, puis m’invita à le suivre dans les bois, recherchant une branche correcte qui pourrait me servir d’arc. Il m’en montra une, enfin. Une branche d’if, un peu comme celle qui m’était tombée dessus, mais cette-la était encore solidaire de son tronc.

- C’est une branche comme celle-ci qu’il te faudrait.
- Oui, je sais, et j’en ai trouvé une, mais à la différence de celle-là, elle m’a parlé ?
- Elle t’a parlé ?

Alors je lui racontais l’histoire de ma branche. Il était assez surpris car cette faculté de ressentir le bois arrive rarement chez les jeunes apprentis Archer Mage. Cependant, il me dit que c’était la base et que jamais, je ne devais perdre cette faculté de comprendre le bois. Ainsi, le bois que je devrais utiliser pour faire mes flèches devra être un bois qui sourit. Il me dit aussi que l’arc que fera cette branche ne devra en aucun cas être amélioré par quelque chose différent de moi. Ainsi, la corde devait impérativement être tressé à partir de mes cheveux.

- Cette branche d’if a donné sa vie pour toi. Tu dois l’honorer de ta personne.

Il ma parla aussi des arbres ancien, beaucoup plus communicatif encore que les plus jeunes, ce qui en fait des arcs exceptionnelles. Mais il ne fallait pas espérer en avoir, car cela est excessivement rare et pour une question d’équilibre personnel, il valait mieux ne pas s’attendre à en avoir un, un jour. Il me montra alors son arc, celui qui n’a pas de corde. Il me dit qu’il était fait de ce bois, et que c’est Chauntéa, elle-même qui le lui avait donné comme récompense…

Suite à cela, j’en profitais pour lui poser une question capitale pour moi car j’avais toujours utilisé l’arc court, mais je remarquais que lui-même utilisait l’arc long tout comme le conseiller Inwithiel. Il me dit alors que l’arc long était plus difficile à manier mais que sa portée et sa profondeur de pénétration étaient bien meilleures que l’arc court. Cependant, le choix dépendait de l’archer et de la branche, car elle s’adapterait le mieux à moi.

Après cette leçon, il me laissa, m’invitant à travailler la fabrication des arcs.

L’ARCHER AVEUGLE.

Après avoir quitté mon maître, je partis à la recherche de branche, simple pouvant convenir à la fabrication d’un arc. Lorsque je revins à la cité, c’était les bras chargé de ces matériaux primaires.
Avant de me mettre vraiment au travail, je m’assis calmement, réfléchissant à l’arc que j’utiliserais. Je me rappelais des mots de mon maître Celebloxë à ce sujet.

- Les arcs longs ont une meilleure portée et profondeur de pénétration que l’arc court, mais ils sont aussi plus difficiles à manier.

Dans mes songes, je me rappelais que l’Archer Mage était un protecteur de la communauté. Si un ennemi attaque sa cité, il devait non seulement le voir d’assez loin mais en plus, pouvoir l’attaquer en conséquence et le tuer si nécessaire. C’est pourquoi j’étais convaincu qu’il fallait que je laisse l’arc court de côté.

- Je ne suis plus un voleur aujourd’hui, je suis un apprenti Archer Mage.

Je repris donc mes notes à la bibliothèque, que je relus, pour me lancer dans la fabrication des arcs. Les conseils d’Amildur à ce sujet étaient encore valables et faire des arcs simples ne me posa pas de problème particulier. Alors que les arcs doubles…
Donner une double courbure à un arc n’est pas chose facile. J’utilisais donc des dispositifs de fluage. Ce qui prenait du temps, parfois pour rien car l’arc se brisait sous les contraintes. Il fallait alors que je corrige le dispositif, que je l’ajuste aussi parfois. Des écarts non adapté entre les appuis donnaient des courbures asymétriques. Le taillage du bois est une étape très importante aussi pour de tels arcs, car plus la taille est homogène, moins le bois risque de casser lors de l’étape de fluage.

Ce jour-là, j’étais justement en train de tailler une branche, quand un elfe, que j’avais vu à la bataille de Translycance arriva. Il installa une cloche sur la cible, pour une raison que j’ignorais encore. Puis tira…
La flèche avait atteint le centre de la cible. Je me levais alors pour le féliciter. J’en profitais aussi pour lui demander si je pouvais m’entraîner avec lui. Cela me changerait de la fabrication d’arc, et puis, j’avais besoin de me détendre. Il accepta avec plaisir. Je parti prendre un arc long que j’avais fabriqué quelques temps plutôt et revint à ses côtés. Il me donna une flèche aux plumes courbées et m’invita à tirer le premier.
Je m’exécutais. Mon tir n’était pas encore parfait car je ne m’étais pas encore habitué à ces arcs, mais il atteint la cible. Cette cible… où une autre flèche s’était plantée là, juste à côté de la mienne. L’elfe avait visé ma flèche… J’étais abasourdi par sa précision. Il me dit qu’il suivait la flèche grâce au bruit que faisait la plume courbée. J’étais assez surpris qu’il ne me parle pas aussi de la vision… Etait-il aveugle ?
Je partis reprendre les flèches sur la cible et lorsque je revins, je regardais plus attentivement en dessous de sa capuche… Ses yeux étaient recouverts d’un bandeau blanc. Il était donc bien aveugle et… il tirait mieux à l’arc que moi. Certes mon arc n’était pas aussi bon que le sien, dont la forme particulière montrait bien qu’il n’avait pas été fait par un débutant, et j’étais encore débutant à l’arc long, mais ceci n’était qu’une excuse. Je devais voir la vérité en face…
Oyquel, puisque tel est son nom et moi nous entraînâmes pendant plusieurs heures et j’admirais la volonté qu’il dégageait. Sa cécité ne l’avait pas découragé, faisant d’un lui un archer admirable. Cet elfe qui n’avait l’air de rien, m’avait vraiment étonné.

L’attitude d’Oyquel avait vraiment encouragé ma détermination et ma volonté. Il m’apprit qu’il était le compagnon de l’Hardechi Léa. Cela ne m’étonna guerre, au vu des mots qu’elle avait dit pour me relever.

Des elfes tels que lui, tel que le maître Celebloxë sont ceux à qui je pense lorsque les difficultés se présentent. Ils font partie de ces gens qui peuvent raviver la flamme qui est en nous, simplement par ce qu’ils sont : des grands…


RENCONTRE AVEC LE CONSEILLER

Après des jours de travail sur les arcs mais aussi sur mes tirs, le conseiller accepta enfin de m’aider à améliorer mon art.

- Alors que savez-vous sur les arcs?
- Hé bien, il existe les arcs longs et les arcs court. Cependant, j’ai décidé de me spécialiser dans les arcs longs
- Et pourquoi ?
- Les arcs longs ont une portée bien plus grande et une pénétration bien meilleure que les arcs court. Ce qui les rend d’autant plus efficaces.
- Mais encore ?
- Le fait de tirer de beaucoup plus loin fait que l’arc long est aussi plus difficile à utiliser
- Ce qui vous demandera d’avantage de travail.
- Oui. C’est aussi un défi pour moi car je n’en avais jamais utilisé lorsque j’étais à Eauprofonde. L’arc court était beaucoup plus facile à transporter et je n’avais pas besoin d’une aussi grande portée.
- Et que savez-vous d’autres sur les arcs longs ?
- Il existe des arcs longs composites et non composites ainsi que des arcs à simples ou doubles courbures. Il existe aussi d’autres arcs comme celui du quessir Oyquel.
- Oui, mais ils sont beaucoup plus complexe à la fabrication.
- Mais je sais l’arc que je veux. Un double courbure, car ils sont plus performant que les simples, bien que plus difficile à tendre et il sera fait que d’une seule branche, sans aucun ajout, comme me l’a conseillé le quessir Celebloxë. C’est pourquoi je me suis déjà entraîné à en fabriquer.
- Comment vous y êtes-vous pris ?
- Le plus simple serait que je vous montre mon travail.

Je parti alors cherchez les arcs que j’avais fabriqué ainsi que les branches, que j’avais rangé un peu plus loin.

- Prenez une branche

J’en pris une dans le tas.

- Pouvez-vous me dire ses propriétés ?
- C’est une branche d’Epicéa, un bois souple dégageant une odeur apaisante. Néanmoins, comme la branche était morte depuis un certain temps, il est beaucoup plus rigide par rapport à la normal.
- Cela n’empêche pas d’en faire un bon arc
- Oui, mais à simple courbure, dû à sa fragilité. En faire à double courbure est un travail beaucoup plus laborieux.

Il m’approuva. Puis regarda les arcs qu j’avais fait. Tout d’abord les simples qu’il jugea être de bonne facture, bien qu’il me dise qu’ils auraient été meilleurs avec des poupées coulées dans l’or. A cela je lui répondis que l’arc que je ferais avec ma branche d’if devra être le plus pur possible, car il n’accepterait que mon contact. C’est pourquoi je pensais utiliser mes propres ongles que j’aurais transmutés pour faire les poupées.

Ensuite, il regarda les arcs à doubles courbures. Ceux-la, je les avais taillé de manière impeccable afin que les contraintes qu’ils subiraient lors du fluage, donnant leur double courbure, soit la plus faible possible, ce qui diminuerait aussi les risques de rupture. Voyant le bon travail que j’avais fourni, il me dit qu’il n’avait pas grand-chose à m’apprendre ; que j’étais beaucoup plus prêt que ce qu’il ne croyait.

- Je rajouterais juste que pour faire un bon arc, vous devez bien sentir la densité du bois ainsi que sa rigidité. Mais seul l’expérience pourra vous y aider. Quand vous serez vraiment prêt à faire votre arc, vous le saurez.

Quand il parlait de ma branche, qui allait devenir mon arc, je sentais de la nostalgie en lui. Je compris le pourquoi lorsqu’il m’annonça qu’il avait perdu le sien. Ce qui avait rompu une sorte d’équilibre chez lui. Il admira aussi ma détermination car lui, avait choisi l’archerie des arcanes pour de mauvaises raisons, ce qui l’a poussé à abandonner cette voie, qui ne le faisait pas « vibrer ».

Enfin, le moment où le conseiller pris congé de moi arriva. Il me salua respectueusement et m’appela « frère ». Venant de sa part, ce simple mot était lourd de sens, et m’alla droit au cœur. L’émotion m’empêche de répondre directement, mais je lui rendis son salut, avant qu’il ne soit hors de portée. Enfin, je retournai vers les branches afin de m’améliorer encore et encore à l’art de la fabrication des arcs.

C'est encourageant, tu peux à mon sens commencer à prendre quelques lvl d'archer mage pour appuyer cette initiation quand tu sentiras que le rp Maître élève t'aura fait progressé.

EVEIL

J’ai finalement fait un arc double qui pouvait me servir. Certes ce n’était pas le définitif, car l’appel de mon arc d’If ne s’était pas encore produit. Néanmoins, celui-ci me servit pour mon entraînement à l’arc long.

- Je dois ressentir mon environnement, mon souffle doit être en phase avec mes flèches.

Je me rappelais les mots de mon maître Celebloxë à chaque fois que je devais tirer à l’arc. De temps à autre, je n’étais plus en phase avec mon arme, mais cela arrivait de plus en plus rarement. De plus en plus, je me sentais intégrer à mon environnement, ma cible aussi. Nous ne faisions qu’un : deux corps lié par une flèche, dans ce décors qu’est l’environnement.
Plus je visais, plus je me sentais imprégné d’une énergie nouvelle.

Un jour arriva, mon intuition me repris, je devais aller à Luskan.

- Mon maître doit m’y attendre, c’est certain.

Je traversais les rues de la citée des voiles. Imaginant ce qu’il devait m’y attendre, je pus même voir leurs couleurs car depuis la scène la torture, elles avaient disparu. C’est sur la place publique que mon maître se présenta. Cette fois-la, il discutait avec un autre homme, tout de noir vêtu. Cela devait être important car il ne me permit pas de participer à la discussion.

La pluie tomba, et je partis me mettre à l’abri sous un proche, non loin de mon maître. J’eus alors la surprise de lire la pancarte accrochée au mur :



J’avais déjà entendu parler de ces lieux à Port Au Crâne. Ils étaient réputés pour rendre les gens aussi heureux que malheureux, car il pouvait à la foi tout leur donné et tout leur prendre. Ça excitait les humains…
La pluie cessa, et je me détournais de ce lieu si… hasardeux. Je me rapprochai alors de la fontaine, qui me semblait si magique. Certes c’était une fontaine comme il y en a tant dans les villes humaines et d’avantage encore à Eauprofonde, mais ce spectacle de l’eau jaillissant puis retombant sous forme de gouttelette me fascinait.

- Un jet, une multitude de goûtes…

Je ne la contemplais que depuis quelques minutes que mon maître m’appela, m’invitant à le suivre vers ce lieu, à l’est de Luskan où il me prodigua son savoir quelques temps auparavant.

- Remets-toi au même endroit que la fois dernière et vise le nœud.

Je m’exécutai, me liant à l’environnement, en phase avec ma flèche, je réalisai alors un tir parfait. Adan Célebloxë fut assez surpris, je pense, quoiqu’il ne laissa rien paraître. Il m’invita à relancer une nouvelle flèche. Je répétais l’opération, bien que je sentis qu’elle ne fut pas aussi bonne que la première. Mais ce n’était pas ça le plus important, non. Le plus important était que mon maître avait coupé ma flèche sur le sens de la longueur à l’aide d’une de ses fabuleuses flèches de feu. Celle-ci s’éteignit juste avant de se planter dans l’arbre. Et moi, j’étais la, abasourdi…

- Pourquoi la seconde flèche ne s’est pas plantée dans l’arbre ?
- Car vous l’avez transpercée de votre flèche ?
- Non, ceci est le comment.

Je réfléchissais alors au pourquoi, mais j’eus beaucoup de mal à comprendre, ce qu’il cherchait à me faire dire. A un tel point que je ne pus malheureusement pas deviner le pourquoi…
Après quelques tentatives infructueuses de ma part, il me donna la réponse :

- Tu ne t’y attendais pas.

Effectivement… trop concentré pour atteindre ma cible, je n’avais même pas pensé qu’il aurait pu faire cela.

- Tu dois t’attendre à tout même à l’imprévisible.

J’avais du mal à imaginer comment on pouvait prévoir l’imprévisible, jusqu’à ce qu’il enchaîne sur cette phrase :

- Tenter de tout prévoir ne sert à rien… Mais ne pas prévoir qu’on n’a pas tout prévu est une erreur monumentale.

En d’autres termes, la leçon qu’il me faisait était que je devais toujours être aux aguets. Prêt à faire part à un quelconque imprévu, réagissant vite et bien.

Cette fois la, je n’eus pas le temps de méditer beaucoup sur la question, qu’il entama la leçon suivante : l’enchantement des flèches.
Il me dit de tirer une flèche, toujours sur ce même arbre. Je m’exécutai.
L’Archer Mage s’approcha ensuite de ma flèche, qu’il retira assez aisément de l’arbre, puis m’invita à retirer la sienne. En vain… sa flèche resta plantée dans l’arbre. D’un geste, il l’a fit disparaître.

- Un arc peut être fort mais sans un tir qui lui donne sa force, la flèche ne peut rien. De plus la flèche aussi peut être améliorée.

Je l’écoutais attentivement, comprenant cette fois-ci où il voulait en venir. Je sentais une excitation monter en moi.

- La toile est en toute chose, y compris dans ton arc. Par les mots de pouvoir que je vais prononcer, la flèche que je vais tirer va se durcir, se concentrer, le bois va se resserrer sur lui-même… Ce ne sera pas perceptible à l’œil nu, mais la flèche pourra transpercer des armures bien plus épaisse que jamais.

Avant de me montrer, cet enchantement, il vérifia que je connaissais bien les bases de la magie, en me demandant quels étaient les 3 principes d’incantations d’un sort. Je lui répétais alors, ce que j’avais appris dans mon enfance au sujet des bases de la magie.

- Les trois principes sont : la visualisation, l’élaboration et la matérialisation.

Puis je lui développai la signification de ces trois étapes. La visualisation, savoir quel sort on compte utiliser, l’élaboration, l’appel à ce sort via les mots, les gestes et la toile et la matérialisation, l’exécution finale du sort.
Il m’approuva puis me développa la manière dont lui appréhendais la magie. Ainsi, lors de ses explications sur l’enchantement des flèches, je pourrais les adapter à moi-même.
Il m’explique qu’il voyait la magie comme un tout et que le sort est un schéma mental, une structure naturelle coulant de source avec l’environnement et le désir du lanceur.

- Les gestes, les paroles, les ingrédients ne sont la que pour parfaire le schéma car nous, mortels, sommes limités dans nos possibilités de représentations d’une telle structure.
Si nous n’avions pas de telles limitations, une seule pensée nous suffirait pour lancer un sort rapidement.
- N’est-ce pas ce que font les ensorceleurs ?
- Les ensorceleurs… Ils font la même chose que nous mais ne sont pas conscient des éléments du schéma. Ils savent qu’ils peuvent, mais ne savent pas comment ils le peuvent.
- Tels des aveugles qui marchent.
- Oui, la comparaison est bonne.

Après ces quelques précisions sur la magie, il me parla à proprement parler de l’enchantement de la flèche, qui pour moi me semblait aisé à priori, puisqu’il s’agissait de transmutation, à priori. Lorsque je lui ai fait part de mon idée, mon maître Celebloxë me répondit :

- C’est plus que de la simple transmutation… Et je n’aime pas cette catégorisation humaine de la magie en école, laquelle a rattrapé notre peuple.

Il se mit ensuite en position, pour lancer sa flèche enchantée, me rappelant au passage que la flèche était bien un focaliseur et non un composant matériel car le sort ne la détruit pas.

Je le regardai faire attentivement. Il faisait ses gestes lentement et articulais chacun des mots de pouvoir qu’il prononçait. Chacune de ses paroles se référait à quelque chose qu’un jour ou l’autre, j’avais lu dans les vieux grimoires d’Eauprofonde, mais leurs dispositions étaient assez particulières, en particulier la syllabe de terminaison, que je ne reconnus pas. C’est pourquoi je fus hésitant la première fois que je le prononçais, mais l’Archer Mage me reprit, m’expliquant la signification. Quand je redis les mots de pouvoirs, ce fut de manière impeccable. Je n’avais plus qu’à m’exercer.

Jugeant que j’en avais assez appris pour cette journée, maître Celebloxë s’en retourna vers la ville, non sans me saluer et sans recevoir mes remerciements, qu’il ne refuse car, ma formation n’était pas encore terminée.

A présent, un nouvel élément s’était ajouté à mes tirs, la toile. En plus de sentir mon environnement, je la sentais, elle, les mots de pouvoirs m’y aidant. L’analyse que j’avais de ce sort le jour où l’Archer Mage le lança, m’avait permis de lancer ce sort relativement tôt. La flèche était à peine plus puissante que d’habitude, mais les bases étaient là.
Plus les jours passaient, plus la toile s’investissait dans mes flèches, les rendants de plus en plus puissantes. Quant à moi, cette nouvelle manifestation de la toile, tant lié à l’environnement et mes flèches, avait la vertu de me rendre de plus en plus serein…

/* HRP: acquisition des premier lvl d'Archer Mage */

LE COMPTOIR DE KARAHK DRIM:

Ce jour la, je revenais de Luskan où j’avais dû faire quelques achats particuliers. Sur la route du retour, je croisai la conseillère Oone, qui me dit qu’elle alla voir un de ses amis nains. Ma nature curieuse d’elfe de la lune, me prit soudainement, car je n’avais encore jamais eu de vrai contact avec les nains. C’est pourquoi je demandais à la conseillère, de l’accompagner et elle accepta de bon cœur.
Nous arrivâmes alors au comptoir de Karhak Drim, dans la banlieue est de Luskan. Lorsque nous entrâmes, j’observais cette architecture naine. Elle était très massive et très sobre, tous le contraire de notre peuple. Si, je ne pouvait sentir de magie dans cette battisse, j’y sentais néanmoins un calme voire une certaine chaleur se dégageant de ce lieu si épuré.
Le nain qui nous accueillit était surprenant lui aussi, quoique je l’avais déjà vu lors de la batail nous opposant au loups-garous : Axhur Xlafredrakk. Un nain, imberbe dont le large chapeau cachait une grande partie du visage. Il était accompagné d’un autre nain, qui lui non plus n’avait pas la barbe tant caricaturale de son peuple.
Après ces salutations, le nain au chapeau, nous invita dans son bureau, pour discuter. L’accueil fut très chaleureux. Il nous proposa quelques fruits et après que la conseillère me présenta en tant qu’apprenti archer mage, nous discutâmes de choses dont la fabrication d'arcs.
Pendant la conversation, je remarquai que le nain Axhur griffonnait dans un carnet. Ceci me semblait étonnant, voir inapproprié dans une conversation. Une habitude naine pensais-je. Lorsque la discussion prit fin, il me donna une feuille de son carnet. C’était un parfait portrait de moi. J’étais stupéfait… Peut-être aurais-je du être vexé car faire un dessin dans pareils discussions montrait un désintérêt de la chose, mais ses propos avaient été cohérents voir intelligents, ne montrant nulle désintérêt. C’est plutôt une capacité de faire plusieurs choses en même temps, chose rare, surtout quand cela est si bien fait.
Je le remerciais alors, puis repartit avec la conseillère, après des salutations tout aussi cordiales qu’à notre arrivée.

DIFFICULTES :

Ce matin-là, la forêt était particulièrement jolie. Nulle n’aurait pu croire que cette forêt est habitée par des animaux agressifs, pouvant surgir de n’importe où. Mais la, elle était calme et je l’observais, repérant des branches qui sourient, pour faire des flèches, lorsque je vis un groupe d’elfe :
La conseillère Oone, le quessir Dardan et un autre elfe que je n’avais encore jamais vu dans la région. Le quessir Dardan semblait heureux, il avait retrouvé ses épées, il semblait les chérir autant que moi je pouvais chérir mon premier arc… et ma branche d’if… elle n’est pas encore prête… je ne suis pas encore prêt.
Le troisième individu était un adepte de Fenmarel Mestarine. Il semblait très secret et pourtant voulait intégrer la communauté de Haut-Refuge. Ce qui me choqua le plus fut lorsqu’il dit « quand me mènerez-vous à notre communauté ». Malgré le temps que je passe à la cité, je n’oserais pas parler d’elle ainsi, tant qu’elle ne m’a pas accepté comme un de ses membres. Surtout que lui, se voulait mystérieux, mais une communauté est fondé sur le dialogue, sur un échange, qu’il n’avait toujours pas fourni… J’en parlais au quessir Dardan, qui ne semblait vraisemblablement pas de mon avis et qui se montra plutôt susceptible à mes propos, lorsque je parlais d’échange et de respect, prenant mes « attaques » pour lui, ce qui me déçu beaucoup pour quelqu’un qui semblait être proche de mon maître…
Enfin, nous repartîmes à la cité, avec l’elfe, qui s’appelait Fenris et la conseillère tandis que le dancelame se dirigea vers sa citée du nord, Termalaine.
Sur le chemin du retour, j’eus de nouveau ce pressentiment, comme si mon maître n’était pas loin… J’en fis part à Oone, qui sourit me disant que j’avais bien raison, regardant sur la butte située plus loin. En me retournant, je le vis, vêtu de rouge comme à son habitude. Je m’excusais, puis pris congé de la conseillère, qui repartit avec Fenris vers la cité.
Je m’approchais alors de mon maître, pour le saluer.

- Suilë Adan, je savais que vous n’étiez pas loin…
- Suilë Elorfin. Quelle est la raison qui ferait que je perde mon temps pour ton enseignement cette fois ?

Cette remarque me blessa au plus profond de mon être… Etais-je devenu un poids pour mon maître ? Etais-je un si mauvais élève ? Je repris, hésitant :

- Vous… vous perdez votre temps ?
- Je t’ai posé une question, j’attends donc une réponse. Si tu ne m’en donnes pas, oui je perds mon temps…

La froideur qu’il dégageait me troubla réellement. Certes Adan Celbloxë s’est souvent montré dure avec moi, mais la…

- J’ai progressé Adan…
- Tu penses avoir progressé Elorfin. Ce n’est pas pareil.
- J’ai lancé des flèches transmutées
- Et ?
- Je pense être prêt pour apprendre la suite de votre enseignement.
- Voyons donc…Il y a un arbre en bas. Tire dessus tant que je ne te dis pas d’arrêter. Je veux que chacune de tes flèches soit magique.

Je m’exécutais donc, fermement décidé à montrer mes progrès. Mon temps de concentration était bien plus court qu’avant, et mes flèches plus précises, et magique. Alors qu’il y a encore quelques temps, je devais prononcer les mots de pouvoirs lentement et à haute voix, ils n’étaient plus que des murmures prononcés sur le souffle de ma lancée.
Il me dit d’accélérer mes tires. J’accélérais donc, il me demandais d’aller de plus en plus vite, et je m’efforçais de le faire jusqu’au moment, où je ne pus plus suivre la cadence, ma dernière flèche ne perçant plus que quelques millimètre de l’écorce.
Il soupira…

- Sombre idiot… Tu t’es entraîné avec ta tête comme un magicien traditionnel… Pense un peu autrement… Tu n’es pas la pour faire de la magie, tu es la pour la surclasser, la magie.
- Oui, Adan

Une telle remarque ne faisait que me blessé d’avantage. Je m’étais tant donné pour arriver à ce résultat et j’étais fier de moi… mais ce n’était pas assez…

- Tes flèches, ce n’est pas un sort traditionnel… Tu dois le faire tiens. Tu dois faire en sorte qu’il devienne un réflexe, une pensée… et non plus des paroles lentes et difficiles à prononcer. En plus tu manques de précision une fois que tu tires plus vite. Tu t’es entraîné à la paresse, flèche par flèche, comme un débutant. Et tu penses avoir progressé ?
- Mais… vous m’avez dit vous-même que ça risquerait de prendre des années avant que je ne puisse me passer des mots de pouvoirs…
- Des années, oui… A conditions de commencer maintenant. Tu penses vraiment que ça va venir tout seul ? Si c’est le cas, tu peux arrêter tout de suite.
- Mais je m’entraîne sans relâche
- Mais pas de la bonne façon !
- S’entraîner c’est bien, mais quand on le fait comme un idiot, ça ne sert à rien.
- Pardonnez moi Adan.
- Ne me demande pas pardon… ça ne te servirait à rien. Tâche plutôt de te pardonner toi-même et d’y remédier. Puis… fouille aussi dans les livres de la cité. Ils t’apprendront comment placer un sortilège sur tes flèches. Ca t’apprendra à méditer les écrits… Car appliqués tels quels, ils te seraient inutiles.
- Oui
- Il va falloir que tu mêles ta connaissance du bois et ton instinct à ta réflexion et à ce que tu liras.

Je relançais une flèche, essayant de mettre en pratique ses récents conseils. Une erreur de ma part… Mais je voulais vraiment montrer que j’étais capable de continuer sur cette voie…

- Tu ne devras pas appliquer la technique décrite. A toi de trouver le moyen d’aller au-delà des écrits pour que cela marche… Je t’ai demandé de tirer ?!
- Non… mais je vous lais remédier à mes lacunes
- Réfléchis donc avant d’agir ! Ca t’épargnera de commettre autant d’erreurs. Ce n’est pas maintenant en quelques minutes que tu y arriveras. Surtout quand je continue de parler.
- Oui…
- Bien… Tu as compris tes devoirs et ce que tu as à faire maintenant ?
- Il faut que je travaille plus consciencieusement, pas comme un mime
- Quoi d’autre ?
- Me renseigner dans les livres pour enchanter les flèches. Plus que cela, adapté les textes pour qu’ils deviennent mien.
- Et surtout pour que cela fonctionne car les textes ne donne pas la clef pour réaliser ça. Bien…
- Elles ne donnent qu’un modèle. Un modèle que nous devons comprendre et adapter à la situation.
- Oui exactement.
J’ai juste une dernière chose à te dire. Tu n’as encore rien appris. Pour le moment ce que nous voyons, c’est la technique, des méthodes… Mais cela ne te prépare nullement à commencer le véritable enseignement d’un Archer Mage.
Lorsque je t’estimerais prêt au niveau technique, je te soumettrais une série d’épreuve, pour te jauger.
- Quels genres d’épreuve Adan ?
- Suivant la façon dont tu les résoudras, je saurais si tu peux commencer à suivre la voie des protecteurs ou pas. Tu n’as pas à connaître le type de ces épreuves à l’avance. Elles peuvent prendre multiples formes et toujours te surprendre. Attends-toi au pire sans négliger la simplicité. Quand je les ai passées, j’ai passé plus de temps à l’hôpital que sur mes deux pieds.

J’acquiesçais, nullement effrayé par ces épreuves… Pouvaient-elle être pire que ce jour ? En tout cas, je pris conscience que je devais travailler d’avantage, non, pas d’avantage, mais mieux…

- Bien c’est terminé pour ce soir. Cela te donne déjà beaucoup de matière à réflexion.
- Oui… Beaucoup de réflexion…
- Va rejoindre nos frères ou faire ce que tu as à faire…
- Vous ne venez pas à la cité.
- Pourquoi viendrais-je ?
- Voire nos frères et sœurs…
- Ma foi… j’ai un peu de temps pour le moment et je ne suis pas pressé par mes affaires. Je te suis.

Et nous nous rendîmes ensemble à la cité. Bien que nous n’ayons pas parlé sur le trajet, j’étais heureux de le faire en compagnie de mon maître malgré tout… Son enseignement est certes difficile, mais au bout… mon rêve m’y attend. Je ne dois pas baisser les bras, jamais !

ENCHANTEMENT :

La branche me souriait, quant à moi, je faisais mon office. La taillant, élaguant les déséquilibres naturelle de la branche tout en récitant les mots de pouvoir. Chacun d’eux faisait référence à une école de magie, pas seulement l’enchantement, comme on pourrait croire mais aussi la transmutation, l’évocation, l’invocation, l’illusion, l’abjuration et la nécromancie…
L’art de l’Archer Mage est vraiment complet, ce qui le rend d’autant plus compliqué à apprendre. Une flèche comme celle-là, j’en ai eu bien d’autres avant entre les mains mais aucune n’avait pu être finalisée, se brisant ou explosant avant. Pourtant les livres que j’avais lus à ce sujet dans la bibliothèque de Haut-Refuge me semblaient complet, mais je n’avais pas réussi à faire leur science mienne, comme me l’avait préconisé mon maître… Pas encore.
Elle était là, entouré d’une aura, qui m’englobait elle aussi, j’allais rentrer dans la phase la plus périlleuse, celle demandant le plus de concentration, l’ajout de la pointe. Comme d’habitude, le bois semblait l’appeler et il me fallait résister, pour ne pas que mon bras faiblisse et que le lien ne soit pas trop brusque, brisant ainsi mon trait magique. Je sens encore les goûtes ruisselant sur mon front à cet instant fatidique… Mais mon bras ne s’était pas dérobé. La pique était mise.

- Au tour de la plume à présent.

C’était une plume d’aigle, comme on en trouve beaucoup dans la forêt aux abords de la cité. En fait, il y en avait deux, coupées au préalable, que je plaçais lentement à l’autre bout de ma flèche, de manière perpendiculaire. Cette partie est plus douce que la précédente, car je dois simplement me concentrer sur la toile et la flèche, sans fournir un effort physique supplémentaire. D’ailleurs le bois m’aide dans cette étape, agrandissent son sourire lorsque les plumes ont l’orientation optimale… C’est à ce moment-la, que je dois psalmodier les mots de pouvoir permettant la consolidation de la flèche. Le dernier effort de concentration que je dus fournir. C’est aussi celui qui me faisait le plus peur, car une seule erreur signifiait tous recommencer.

- Ne plus penser… Ne plus trembler… En ce moment, il y a moi, mon trait et la toile…

Et la magie opéra, en douceur… Je rouvris les yeux pour voir le sourire du bois disparaître, laissant la place au teint rougeâtre de la flèche enchantée. Cette différence de couleur est infime mais suffisante pour que je puisse la reconnaître des autres.

Ce fut la première d’une longue série. Bien sure un tel travail, une telle énergie ne me permet pas d’en faire plus de trois par jour. A moins que ça soit les dieux eux même qui nous l’empêchent, au vu de la puissance dégagée par une telle puissance… Quand je pense que c’est la création de flèche enchantée la plus aisée. Je n’ose même pas imaginé le travail de la dernière flèche : la flèche de mort.

- Il faudra pourtant y arriver… J’y arriverais sans aucun doute !

LA NOMINATION

Au cours des derniers jours, j’appris que les Seldars choisiraient le nouveau Coronal. Une cérémonie était prévue, une cérémonie que l’elfe nommé Fenris pensait être une simple discussion politique… Le fou ! Si les Seldars sont là, comment peut-on imaginer une seule seconde qu’il y a des accords politiques derrière. Vraisemblablement, je n’arrive pas à l’apprécier. Peut-être qu’avec le temps…

Enfin, le moment arriva mais nous n’étions pas encore prêt. Mon maître était la aussi, il voulait parler au Coronal, que nous n’avions pas encore… Le vent se mis à souffler, On pu voir des remous de l’eau incroyablement élevé près de la cité, pourtant ce vent n’était pas offensif, il se montrait même apaisant, les hardechis comprirent directement que c’était la présence des Seldars et nous invitèrent à monter vers les cimes. Nous montâmes ensemble. La-haut, le vent était plus fort, mais plus surprenant encore, le conseiller Inwithiel, avait disparu…
Nous nous agenouillâmes tous, lorsque dans le vent on vit des pétales, des pétales qui s’agglomérèrent peu à peu pour donner forme elfique : Le conseiller… non, au vu des symboles mystique qui l’entourait, il n’était déjà plus conseiller, il était devenu le nouveau Coronal. Adan Celbloxë, le seul à ne pas s’être agenouillé s’avança alors, sortant une épée qu’il apporta pour le Coronal. Les vents l’empêchèrent d’avancer d’avantage, et firent voler l’épée, qu’il offrait. Libéré ainsi de son fardeau, il s’agenouilla devant le nouveau Coronal…
Enfin, ce dernier se retira au temple, durant plusieurs jours pour prier.
La cérémonie terminée, chacun se retira, mon maître le premier. Je le regardais intensément, avec tout le respect que je pouvais lui montrer, puis il me dit :

- La voie des Archer Mage est longue… et la patience l’une des plus grandes vertus. Sois patient avec ton destin… et peut être nous recroiserons-nous encore pour achever ce que tu as commencé.
- Je l’espère… Non… Cela se fera ainsi.


FLECHES ET REFLEXES

Depuis, la dernière entrevue avec mon maître, certaines de ses phrases ne me quittaient plus :

Tes flèches, ce n’est pas un sort traditionnel… Tu dois le faire tiens. Tu dois faire en sorte qu’il devienne un réflexe, une pensée…

Tu t’es entraîné avec ta tête comme un magicien traditionnel… Pense un peu autrement… Tu n’es pas la pour faire de la magie, tu es la pour la surclasser, la magie.

Réflexe, surclasser la magie… Que pourrais-je bien faire pour arriver à cela… Cette obsession ne me quittait plus… Réflexe… surclasser la magie… Plus j’y pensais, plus une idée s’imposait à moi… La magie doit devenir un réflexe… Le sort visant à améliorer mes flèches doit être un réflexe… Il me vint alors une idée, pour m’améliorer dans cette voie.

J’inventais alors mon propre entraînement. Celui-ci consistait à lancer plusieurs flèches en l’air l’une à la suite de l’autre, les rattraper au vol puis les lancer sur ma cible. Dans tous les cas, ces flèches devaient être magique. Evidemment, pour que cela fonctionne le mieux, les mots de pouvoirs devaient être dit de plus en plus vite, mais ce serait limité, comme me l’a montré mon maître ou alors les faire miens… Réflexe. Si jamais je n’y arrivais pas, c’est mon bras ou mon épaule, qui en souffrait, car la flèche non rattrapée s’abattrait dessus. Certes ce n’était que des égratignures mais lorsqu’il y en a plusieurs, on commence à réfléchir…

Les premiers entraînements furent difficiles, surtout que lorsque j’ai demandé à l’hardechi Tinmirielle Galanodel de les soigner, elle refusa de faire appel au pouvoir de Correllon, se contentant de quelques mixtures et bandages. La gêne ne s’en allait donc pas totalement, après les soins…

Ce n’est rien, de toute manière si je dois me battre, j’aurais d’autres blessures, peut-être pire et mon arc ne devra tout de même pas faillir…

C’est ainsi que peu à peu, je me familiarisais à la douleur tout en incorporant les mots de pouvoirs au plus profond de mon être. Un par un, les mots de pouvoir étaient remplacés par des pensées équivalentes.

L’ACCEPTATION :

Ce jour-la, j’étais meurtri, par un combat mené précédemment par un nécromancien. Je me sentais faible, j’avais froid… Je réfléchissais à l’erreur que j’avais commise en l’affrontant, car j’étais tomber bêtement, et sans l’hardechi Tinmirielle, je n’aurais pas pu rentrer à la cité… le nécromancien quant à lui était en fuite…
Seul, assis, sur le rondin, emmitouflé dans ma cape, je pu apercevoir le Coronal Inwithiel s’approcher de moi. Il semblait épanouit et serein. Je l’accueillis comme je pus dans mon état. Ce que je ne savais pas, c’est qu’il venait m’apporter une bonne nouvelle à mon sujet. Il venait me dire en personne que j’étais accepté dans la communauté. Mon sang ne fit qu’un tour, et je retins des larmes. Il me dit que je pouvais circuler ou je voulais et que j’avais accès au fameux registre de la cité. J’étais vraiment heureux d’avoir pu faire mes preuves au sein de Haut-Refuge.
Il me demanda si j’avais des questions à lui poser, et lui répondit que je n’en avais pas, qui ne pourrait être redondante par rapport à ce qui pourrait se trouver dans le registre. Il sourit, mais me rappela que lorsque ces choses étaient expliquées à vive voix, elles paraissaient plus claires. J’acquiesçaient, et m’apprêtais à lui poser une question, lorsque le mal du nécromancien, me reprit et que je sombrais dans l’inconscience…


EXPEDITION GUERRIERE :

Je venais à peine d’arriver à la cité que j’apercevais déjà le krinesti Ivellios, ainsi que le protecteur Oyquel et la thelassi Selwyn, qui semblait prêt à partir au combat.
Une tribu d’orc avait élu domicile sur la route de Mirabar et faisait régulièrement des rapts aux alentours. Cette expédition malgré les tristesses apportées par les orcs, s’avérait être une aubaine. En effet, nous pouvions ainsi élaborer des manœuvres de combats pour affronter ces êtres aussi infâmes que dénués de goût. Lors de la réunion de préparation les hardechis Tinmirielle et Léa se joignirent à nous. Cette dernière vu l’heureux évènement que les Seldars semblent lui avoir accordé ne pu se joindre et Oyquel, préféra quant à lui, rester auprès d’elle.
De tout le groupe, il était le seul protecteur, le krinesti, mis à part. De plus, il semblait être un merveilleux éclaireur, malgré sa cécité. Quoiqu’il en soit, j’héritais de ses tâches. Je ne pourrais pas vous cacher la fierté qui me remplissait à chaque fois qu’une tâche m’était donnée, surtout quand celle-ci venait du chef des protecteurs. Enfin, je ne pense pas qu’Ivellios le soit vraiment, car ce poste appartenait au Coronal et depuis le changement, toutes les restructurations n’ont pas été terminées. Enfin, il restait le plus haut gradé d’entre nous, et ma fierté n’en était pas moindre. Après quelques mis au point nous partîmes, tous les quatre : Ivellios, Selwyn, Tinmirielle et moi-même.

La route se montrait difficile, des minotaure nous attaquaient de toutes parts, mais nous les faisions rapidement mordre la poussière. Enfin, nous arrivâmes devant le camp. C’était à ce moment-la, que je devais montrer mes talents. Mon sang commençait peu à peu à bouillonner. La thelassi Selwyn, nous apposa toutes une séries de protections ainsi qu’un lien télépathique nous permettant ainsi de communiquer malgré la distance et ce, sans même ouvrir la bouche. Je n’aime pas ce genre de sort car n’importe lequel de ceux qui sont dans le liens pourraient lire mes pensées, ce qui m’obligent aussi de faire attention à ce qui se passe dans ma tête. Bref, de toute façon, je n’ai rien à cacher, et cela nous a permis d’avancer.

Je me lançais alors en éclaireur dans le camp, donnant toutes mes indications au groupe.

1, 2, 3… 4 fantassins orcs attendaient à l’entrée du camp. Deux étages au-dessus, des archers.

Après mes quelques informations, le quessir Ivellios me rappela à l’entrée. A mon arrivée, il n’était plus que deux… l’hardechi était partie, ce qui ne m’étonna guerre car elle semblait peu supporter celui qui se voulait être le krinesti. C’est dommage d’en arriver-la, surtout qu’il faut toujours quelqu’un pour coordonné les opérations pour pouvoir réussir ce genre de mission. A Eauprofonde, si Amindaya ne nous dirigeait pas, nous n’aurions jamais pu faire toutes nos actions. Mais elle, savait tenir ses hommes, tout le monde la respectait… ce qui n’était pas le cas d’Ivellios… A moins que ce soit simplement l’hardechi le problème… Je repensais aux mots d’une des nôtres, qui me disais que les vers devaient quitter l’arbre pour que les fruits s’épanouissent… Ces pensées blessent toujours profondément… Un frère est un frère… Une sœur est une sœur… même si il s’égare… Nous ne pouvons pas les rejetés ainsi…

L’assaut commença. Le maître d’arme, Ivellios en tête, tuait les fantassins tandis que je tirais sur les archers, qui ne sont pas digne du peuple en ce qui concerne cet art. Ils tombèrent tous, sans exception. Leurs crimes étaient enfin punis. Je reçu alors l’ordre de continuer mon chemin en éclaireur.

Encore des fantassins orcs, mais plus d’archer… Néanmoins certains être des… Disciples du dragon ?!

Comment des dragons si majestueux pouvaient engendré de pareille créature… des orcs ailés… J’avais du mal à le croire. Mais c’était bien ce que j’avais en face de moi. Bref, mes compagnons attaquèrent, et tous périrent disciples draconiens ou pas…

Enfin, nous arrivâmes devant une grotte. Et je devais passé le premier… de nouveau. J’aurais voulu avoir une autre place à ce moment-la. La grotte était si sombre, enfin plus c’est sombre, plus il est facile de se cacher… Alors j’entrais discrètement…

De nouveau des orcs, ils sont quatre.

Je continuais à m’avancer et la, je vis des êtres monstrueux… des Tyranoeils… Je voulus repartir pour prévenir les autres, tant la présence de ces abominations m’effrayaient… mais trop tard, il m’avait repéré… j’aurais dû m’en douter avec leur multitude d’yeux… Je n’eus que le temps de leur dire :

Je suis repéré !

Je tombai alors face aux tiranœils… qu’allais-je devenir…


Je me réveillais dans les bras de la thelassi… Elle avait pu me réanimer rapidement, ce qui me permis de récupérer rapidement, et de continuer l’aventure. C’est ensemble que nous quittâmes la grotte… j’étais encore un peu désorienter après ce qui m’était arrivé… mais je suivais.

A l’extérieur le maître d’arme me fit reprendre mes fonctions d’éclaireurs, que j’acceptais, machinalement, ne réalisant pas encore ce que je faisais… Lorsque je m’en rendis compte, je ne pouvais plus reculer, et je faisais part de mes informations.

Enfin, le bastion. J’entrais prudemment. Autant je ne risquais pas de rencontrer des tyranœils à l’extérieur autant… je pouvais m’y attendre à l’intérieur. Je redoublais de prudence… ce que je craignais se présenta dans la pièce, mais ils ne me virent pas et je pu prévenir sans encombre mes frères. Cette fois la batail se déroula mieux, et tous tombèrent alors qu’aucun de nous ne fut blessé…

Nous arrivâmes enfin, devant un portail. A moi de le traversé le premier… Je ne savais où ça me mènerait.
Une pièce sombre, avec un seul orc… leurs chefs. Il nous attendait, armé d’une hache, qui me semblait enchantée. Mais il était seul. Le krinesti décida alors de l’attaquer tous ensemble à son signal.

1… 2… 3

Nous étions tous sur lui, il se battit férocement, mais ne pu que tomber face à nos coups. Le chef orc à terre, la bataille était finie, nous pouvions enfin rentrer à la cité, enrichis par cette expérience…

L’APPEL D’OMBRE D’ARGENT.

- Elorfin… Elorfin…
- Qui êtes vous ?
- Elorfin… Elorfin…
- Mais répondez… qui êtes vous ? Où suis-je ?

Je regardais la silhouette argentée, elle m’appelait de sa voix douce, qui résonnait de partout. Je ne savais même pas où j’étais. Il faisait si sombre…

- Viens à moi Elorfin… Viens à moi

Je m’approchais de cette silhouette argentée, mes yeux était plissé tant la lumière était forte, ou était-ce seulement parce que la lumière contrastait avec la pénombre ambiante.

- Je t’attends Elorfin… Viens

Malgré cette ambiance, je n’éprouvais aucun frisson, et j’arrivais enfin à la hauteur de la silhouette argentée, qui vint alors, doucement me prendre les mains.

- Je suis Ombre d’Argent Elorfin et il est temps que tu me rejoignes… Viens

A ce moment-là, la pièce s’éclaira tandis que la silhouette s’assombrit dans mes mains, prenant la forme d’un arc…

Je sortis alors de ma rêverie. J’étais de nouveau à Haut-Refuge, dans ma chambre. Le jour s’était levé et moi… je me dirigeais vers l’immense seau où m’attendait la branche d’If… ou plutôt Ombre d’Argent…

Mon corps se mit au travail. Je taillais la branche, d’une manière si minutieuse, que plus aucun défaut n’apparaissait. Ensuite, je mis mon arc sur un dispositif de fluage, qui lui permit de lui donner une double courbure. Jamais je n’avais fais un dispositif aussi adapté pour un arc, et les courbures furent parfaite. Pendant le temps que mon arc prenait sa forme, sans jamais être loin, je m’attelais à la fabrication des poupées. Elle le renforcerait, c’était certain, mais je ne devais pas ajouter d’impureté à cet arc… A part si elle provenait de moi… Je coupais alors mes ongles, et les reliais par mes mèches de cheveux. Lorsque l’arc, fut prêt, je les attachaient aux extrémités, puis je les transmutais de manière définitive, afin qu’elles puissent jouer au mieux leur rôle. Sans me venter, ces poupées furent les plus adaptées que j’ai pu voir au sein d’un arc.

Enfin… la corde. Elle fut tressée à partir de mes cheveux, comme l’avait préconiser Adan Celebloxë. Le tressage était serré, ce qui la rendait d’autant plus solide. Pour couronner le tout, je la transmutait, elle aussi, afin qu’en apparence, elle soit la plus lisse possible, et qu’intérieurement, les lignes de plus grandes résistances soient orientées vers les lignes de tensions maximum.

La corde placée, Ombre d’Argent était prêt. Non… Je sentis, une dernière phrase émanant de l’arc… la toute dernière…

Ombre d’Argent, le bras protecteur d’Elorfin Sennode’lyn

Cette phrase, je la gravais en elfique dessus, de ma plus belle écriture. Au fur et à mesure que les mots se dessinaient je pouvais sentir la toile me traverser, passant par la lame pour arrêter sa course à l’intérieur de l’arc, comme si… comme si c’était lui qui l’attirait. En fait, je compris plus tard, que c’était moi, ainsi que le lien qui nous unissait qui permit ce prodige.

La dernière lettre écrite, la lumière d’argent que je vis dans mon rêve se déclara, sortant des écriteaux, englobant Ombre d’Argent, puis elle se dissipa, donnant sa couleur à l’arc, d’un noir ébène d’où pétillait quelques cristaux argentés…

PATIENCE :

Voilà plusieurs jours, que je tourne en rond, brûlé par ces shadovars. Le plan était pourtant simple. Capturer un homme de Mirabar. Nous étions invisibles et pourtant l’hobgobbelin a crié, alertant les autres… Enfin, à la place d’être dans le feu de l’action, je me suis retrouvé sous la forme de chaire à canon... Par mon imprudence… A croire que mon nouveau statut de protecteur m’avait monté à la tête, à moins que ça soit la présence de ce prêtre de Beshaba dans nos geôles. Heureusement que la quesselle Ilia était là, c’est elle qui a sauvé nos deux prisonnières, la quesselle Oone et l’hardechi Luce.
Enfin, le résultat est la, je tourne en rond, lisant les registres de la cité pour m’occuper et surtout, lisant les livres d’archerie des arcanes. Mon corps calciné me fait souffrir quand je tourne chaque page, mais qu’importe… je peux bouger.

Il est intéressant de voir comment fonctionne la flèche à tête chercheuse. Cette flèche est purement magique, et ne rate jamais sa cible. A force d’étudier les livres, je peux voir exactement, quels sont les points de la toile qu’elle utilise. Mais dans mon état, bander mon arc me parait aussi difficile que porter une montagne… Enfin, j’ai compris ce que je devais faire, c’est déjà ça.

A côté de ça, j’ai revu mon maître, Celebloxë une fois n’est pas coutumes, il était à la cité. Il a dit qu’il ne serait pas loin, probablement dû à la menace qui règne. Selon lui, je suis prêt à subir ma dernière épreuve, c’est pourquoi il me donna une fiole de poison mortel, me disant que je devais en boire une entière, le jour venu. Il fallait donc que je me prépare, avec pour consigne de ne pas utiliser la magie…
C’est alors que je me remémorais une histoire que m’avait racontée Amindaya. Lorsqu’elle était encore en outreterre, sa matrone, s’empoisonnait chaque jour, d’une dose non mortelle. Ainsi le jour où une de ses subordonnées, qui voulait prendre sa place, en versant du poison dans son verre, elle n’en fut pas infectée. Enfin ce jour-la, car finalement la drow en question avait finalement trouvé un autre poison dont la matrone n’était pas immunisée, ce qui la tua.
Je suivis alors cette voie… Certes elle était risquée, mais le jeu en valait la chandelle. Après une telle épreuve, je serais enfin un Archer Mage à part entière.
Ce jour la, je bus une faible dose du poison, quelques gouttes seulement. Le cœur battant, je vis que rien ne se passa, mais je me gardais de dépasser la dose de la gorgée. Je fis bien d’être prudent car quelques instants plus tard, je sentais mon ventre me brûler. Je m’enfermais dans ma chambre, pour éviter ce spectacle aux autres, qui aurait sans doute voulu me soigner, mais cela aurait empêché mon corps de s’adapter.
Chaque jour, je buvais quelques gouttes, et pendant quelques jours j’étais malade. Néanmoins à partir d’un moment, ces quelques gouttes ne me faisait plus rien. J’augmentais alors la dose, peu à peu, une gouttes de plus tous les jours, enfin… tant que mes maux ne réapparaissaient pas. Je restais tout du moins assez faible, mes brûlures prenaient plus de temps que les autres pour se remettre.
Avec ce qui se passait à la cité, plusieurs fois, je voulus arrêter mon « traitement », las de me sentir inutile, mais l’idée de l’échec m’effrayait et je continuais.
Bientôt, de quelques gouttes, je passais à la gorgée. J’avais dépassé la limite de tolérance, et j’étais encore envie, faible mais pas malade.
Bientôt la fiole serait vide, mais mon adaptation n’était pas encore suffisante pour en boire une entière le jour convenu. Je demandais alors aux mages de la cité d’identifier ce poison, et de m’en faire d’autres fioles. Ils ne semblaient pas approuver, mais quand je leur dit que ça concernait ma formation d’Archer Mage, ils s’exécutèrent.

Entre temps, j’appris qu’un nouveau conseil avait été nommé. Il y avait eu beaucoup de changement, mais c’était pour le bien de la cité. Ma plus grande surprise fut quand même que le seul conseiller, qui restait de l’ancien régime, avait été remercié. Pourtant j’aurais juré qu’elle faisait du bon travail. J’appris cependant récemment, que cela était dû au fait qu’il ne pouvait se donner totalement à la communauté. Enfin, je préfère ne pas en dire d’avantage à ce sujet, car je suis encore trop nouveau à la communauté.

RECONNAISSANCE :

Ce jour-la, la nuit était belle, et mes brûlures me faisaient moins souffrir. Fatigué d’avoir étudier la flèche à tête chercheuse ainsi que de m’être entraîné à l’arc, je me baignai dans la rivière, passant dans la cité. L’hardeshi Eralia était la aussi mais restait en retrait ne baignant que ses pieds. Puis vint l’éclaireuse Morwenn. Je l’invitai à venir se baigner elle aussi, mais elle semblait ne pas apprécié l’eau. Puis elle partit précipitamment, je ne sais pourquoi… La prêtresse Eralia, la suivit, et je me retrouvais seul… Le délassement que me proposait l’eau de la rivière m’emmena dans mes songes, voir dans mes rêveries.

Je fus réveillé peu de temps après, par l’éclaireur Alqualendil, s’entraînant au combat. Tout d’abord à l’arc, où il se débrouillait bien. J’étais amusé car il utilisait l’arc court, comme moi, il n’y a pas si longtemps encore. Puis il s’entraîna au corps à corps. Quant à moi, je repris mes affaires, mon instant de détente ayant assez duré. Mais Alqualendil commençait le sien, ainsi nous commençâmes à discuter de choses et d’autres ; des nains, qui furent là quelques heures auparavant, de la communauté et ses problèmes…

C’est alors que je le vis sortir de la haute tour de la cité. Tout de rouge vêtu, tenant son arc sans corde dans une main. Je saluais alors Adan Celebloxë, avec tout le respect que je pouvais lui témoigner. Il me rendit mon salut, puis lorsque je voulus entamer une discussion, il sortit une fiole de sa besace, demandant si je n’avais pas autre chose de plus important à lui dire…
L’heure était donc arrivée… je fus surpris. Il était encore tôt et je n’avais pas encore essayé de boire une fiole entière de ce poison. Certes, la quantité que j’ingurgitais s’en rapprochait et je n’étais plus malade pour autant, quoique je me sentais encore faible, souffrant de temps à autres de moment d’inconscience. Je savais que j’étais capable de boire toute la fiole, mais je ne savais pas dans quel état je me retrouverais… Malade ? Inconscient ? Mais pas mort!
C’est pourquoi, j’hésitais à peine à boire l’entièreté de la fiole, et qu’elle finie vidée de sa substance. Durant un instant, je me crus prêt, rendu invulnérable à ce poison par l’entraînement que je m’étais fais subir, qui m’avait fait souffrir aussi, physiquement et psychologiquement. Je déchantais tout aussi subitement, lorsque les crampes arrivèrent à mon ventre. Mes jambes fléchirent et la douleur me brûla la poitrine. Je sentais la sueur, tel un torrent, jaillissant de chacun de mes pores. Ma vue s’embruma, et les quelques fruits que j’avais mangé quelques heures avant voulurent sortir mais pas par le bon orifice…
Je me retenais, ne voulant pas faire mauvaise impression devant mon maître, enfin celui-ci, m’assit, basculant ma tête sur le côté, me permettant de remettre sans pour autant m’étouffer. Je me laissais alors aller à ce triste spectacle, évitant d’éclabousser mon maître et Ombre d’Argent, qui ne me quittait plus depuis que je pouvais replier mes doigts.

Je me sentais entre deux mondes lorsque j’entendis ces mots de mon maître.

- Je suis content de toi.

C’était la première fois qu’il le disait. Je me sentis fier à ce moment-là. Je sentais que je pouvais encore avancer dans cette voie qu’est l’Archer Magie. Mon rêve était encore peut-être loin mais la route que je prenais était la bonne.
Néanmoins, cette bonne nouvelle s’accompagnait d’une leçon.

-Tu as réussi l’épreuve. Mais j’avais une autre solution, qui, elle ne m’aurait pas rendu malade : Na pas boire la fiole et trouver les arguments convaincant pour que je ne te la fasse pas boire. Tu as résolu le problème de manière interne, mais le niveau au dessus est de le résoudre de manière externe. Oser sortir du contexte posé pour réfléchir plus loin… Mais ce genre de qualité n’est pas donné à tout le monde et même parmi les Archers Mages, rares sont ceux qui la possèdent.

Avant de partir, mon maître me donna son livre. Celui-ci était en fait, un recueil, qu’il avait écrit, permettant de comprendre les livres du Haut Refuge sur l’archerie des Arcanes de haut niveau. Il me laissa pour consigne de brûler son livre une fois que j’en aurais appris tous les secrets, puis d’aller le trouver, pour qu’il m’apprenne la flèche ultime...

Je le saluais puis ouvrit le livre. Je crus alors que j’étais trop faible pour le lire, car les mots qui s’alignaient devant moi étaient écrits à partir d’un alphabet que je ne comprenais pas. Je refermais le livre, essayant de reprendre mes esprits, je me sentais encore nauséeux, puis l’ouvrit de nouveau… Les symboles étaient toujours aussi insensés… Je refermai le livre et repartit me laver, cette dernière expérience m’avait meurtri, je me sentais sale et malade…

Demain… oui, demain ça ira mieux.

NOUVEAUX DEFIS :

Plusieurs jours ont passé depuis que je reçus le codex d’Adan Celebloxë. J’eus bien le temps de l’ouvrir, mais malheureusement aucun pour en tirer profit. En effet, ce n’était pas mon esprit meurtri qui avait rendu l’écriture illisible, non, c’était la langue qui utilisée par mon maître, qui m’était. J’appris néanmoins de la Sic Kan Taur'ohtar, qu’adan Celebloxë avait écrit cela en draconien. Il me fallait donc apprendre le draconien avant même d’espérer en apprendre plus sur l’archerie des arcanes ou alors, essayer de comprendre par moi-même les traités d’archerie des arcanes avancés. Choses qui me prendrait probablement autant de temps…
Donc, je dus apprendre le draconien… Je commençais tout d’abord par l’alphabet dont les consonances rêche, s’éloignaient fort de ma douce langue elfique aux accents harmonieux.
Le draconien est aussi fort différent du commun… enfin c’est une langue vraiment à part dont certaines syllabes devaient être particulièrement bien adaptés à la gueule draconique.
Après l’alphabet, le vocabulaire… C’est une des parties qui prend le plus de temps évidemment, il y a tant de mot, enfin j’essaie de me focaliser sur les mots du codex… mais ça ne suffit pas… Il y a aussi la grammaire… Je pense que c’est la chose la plus compliquée à comprendre dans une langue… C’est pourquoi je m’en référais à la Sic Kan Taur'ohtar Selwyn Nailo.

Cela tombait bien à vrai dire car elle aussi voulait me parler. M’ayant vu les éclairer elle et le Sic Khi Krinesti Ivellios, elle pensa que je pourrai me joindre au cercle des renseignement et de la diplomatie. Elle me fit donc une invitation, me garantissant que cela n’entrerait pas en conflit avec mon statut de Wilnesta.
J’acceptais cette invitation, et pris par à leur première réunion depuis que la nouvelle Sic Kan Taur’ohtar eut pris ses fonctions. Enfin, membres, je ne l’étais pas encore tout à fait. Alqualendil devait encore me faire passer une série de tests. Quand il le pourrait, car non loin d’ici, une bataille se profilait…




LA BATAILLE DE LUSKAN :

Mon maître Celebloxë l’avait dit, la vraie menace n’était pas les shadovars, qui voudraient simplement retourner sur leur plan d’origine. Non, la vraie menace est un dragon du nom de Othokranasamislox. Celui-ci veut semble-t-il récupérer à tout pris un des artefacts, don de la nuit qui nous avait été subtilisé il y a quelques temps. A présent il semblerait qu’il traîne quelque part à la cité des voiles.

C’est pourquoi Luskan fut attaquée une première fois par le dragon. Sans succès évidemment. Mais cela annonçait une bataille prochaine. Une bataille où tous les êtres tenant à la vie allaient participer car nous savions que si le dragon récupérait l’artefact, il deviendrait immortel. Rajoutons à cela que le dracosire avait déjà fait fusionné son essence avec celle d’un démon, devenant ainsi un des neufs, selon certaines rumeurs. Enfin, le temps pressait alors que nos conseiller et notre coronal partirent à la rencontre des shadovars, d’autres elfes et moi nous réunissions au conseil de Luskan, après que Sana, m’eût attaqué… Une tieffeline du nom d’Annika l’aurait manipulé à cet effet… comme si nous n’avions que cela à faire. Bref à la fin du conseil, chacun de nous se prépara à la tâche afin de pouvoir faire face à la batail qui était toute proche. Je pris l’initiative de fabriquer des flèches de glaces à partir d’eau bénite que j’avais été cherché au temple de Kelemvor. Evidemment, j’aurais préféré qu’elle ait été bénite par un de nos prêtres mais le temps me manquait pour retourner à la cité.
Des jours durant je m’attelais à cette tâche, qui fut entrecoupée par la rencontre des archers de Luskan, dont certains se retrouveraient sous mes ordres lors de la batail et la visite des remparts.

Le jour terrible arriva enfin. Avec le Thelassi Mel'on Ce'nare et Sana, ainsi que 20 autres protecteurs, nous devions protéger le rempart sud. Ce que nous fîmes après le discours passionné de notre coronal et la distribution de mes flèches.
Chaque pas, me rapprochant des remparts faisait battre mon cœur d’avantage. Non seulement je n’avais jamais participé à une telle bataille mais en plus, pour la première fois je serais à la tête des troupes d’archers. Il fallait que je me montre à la hauteur… Sur place, je retrouvais le conseiller Killian Kendt, chef des Tempusiens de Luskan, près à en découdre avec ses hommes. La tension était toutefois palpable…
Je montais sur les remparts, me positionnant avec les elfes aux côtés des archers de Luskan, attendant l’ennemi.
Ils arrivèrent enfin, des ogres et des humains… Ils s’arrêtèrent à une distance suffisante pour que nous ne puissions les atteindre même avec les balistes. Ils coupèrent du bois devant nos yeux impuissants et s’en firent un bouclier géant. Lorsqu’ils chargèrent, la bataille commença vraiment. Tandis que la plupart des archers visaient les ennemis à découvert, je m’occupais du bouclier, faisant éclater les cordes à l’aide d’une flèche enchantée.
Mais malgré cela, les ogres avançaient, ignorant nos projectiles qui auraient dû leur être fatale. La peur s’empara alors de moi. Je ne comprenais pas, ils devaient mourir… C’est lorsque Mel’on me dit qu’il s’agissait de berserker que je compris le pourquoi. A côté de cela il y avait des humains qui chargèrent, des cibles beaucoup moins résistantes… jusqu’à ce qu’elles disparaissent dans les ombres.
La porte avait cédé, le conseiller Killian Kendt combattait avec ses hommes, et nous, nous tirions, Sana avait enclenché un piège de feu que Morwenn avait placé auparavant sur nos remparts, permettant de brûler nos assaillant puis… une nouvelle surprise, les humains apparurent sur nos remparts, venant de nulle part…
Ils surprirent certains d’entre nous, ce qui fit paniquer les autres. Nous étions des archers, pas des fantassins… A l’aide du Thelassi et de la dame Sana, nous purent néanmoins les renvoyer dans une enfer qu’ils n’auraient pas du quitter. Enfin, les troupes battirent en retraite, peut-être pour enfoncer un autre front… C’est pourquoi je ne fis pas arrêter les archers qui les massacraient… dans le dos.
Je regardais autour de moi, les blessés les morts… les troupes d’Othokranasamislox ne reçurent que ce qu’elles méritaient.

Le front dégagé, nous partîmes voire comment cela se passait sur les autres fronts et nous tombâmes sur le dragon. Contre lui il y avait des mages dont le Coronal, mon maître Celebloxë, Alqualendil et la Sic Kan Taur’ohtar Selwyn. Le dragon était déjà loué au sol, nous n’avions plus qu’à l’attaquer avec les archers…
Je visais les points sensibles… les yeux, mais rien à faire, il bougeait trop et je n’arrivait pas à les touchers. Sa peau se faisait percée de nos flèches, son corps était malmené par les mages transformés et les guerriers. Mais le dragon ne se laissait pas faire, aussi il nous jeta un sort à moi et aux autres archers, nous obligeant à tirer sur un allié… Je blessai la conseillère Selwyn… Je me rendis compte de mon geste trop tard… j’avais honte, mais je dus ravaler mon sentiment car le combat n’était pas finis.

Après moult offensives nous arrivâmes à bout du dragon… La joie pouvait se refléter sur tous les visages ainsi que la fatigue. La bataille était terminée, le peuple regagna le Haut-Refuge, les shadovars Mirabars et les humains… se disputèrent le corps d’ Othokranasamislox.