[Mort RP][Validé][Guerrier/MDAR/Champion Cyric]Nathan

Citation :

Nom du compte joueur: La_Vérité

Nom du perso: Nathan

Race: Humain

Age: 30 ans, est mort il y a 5 ans

Alignement: CM

Religion: Cyric

classe(s): Guerrier 6/Maître d'Arme 7/Champion de Cyric 12

Arme de prédilection/domaines/école de magie: Cimeterre

Trait de Caractère: Imprévisible. Peut être joyeux, drôle et sympathique puis devenir la seconde d'après froid, sadique et sec.


Description physique: Homme de 2 mètres, à la musculature très développée, aux yeux verts brillant d'intelligence, le corps plutôt souple. Chevelure rousse.

Je me présente, Elyancin Vifargent, barde et conteur pour vous servir messieurs dames ! En échange de quelques piécettes, je vais vous raconter une histoire dramatique et tragique ! L'histoire d'un homme bon et juste qui, au long des aléas qui parsemèrent sa vie, devint l'instrument de tout ce contre quoi il luttait !

Voici l'histoire de Nathan le Maudit.



Partie I : Lunargent et le Départ


Tout commença il y a de ça trente-cinq ans, losqu'une femme et l'homme qu'elle aimait eurent un magnifique enfant. C'était un garçon, aux cheveux d'un roux flamboyant. Dans un autre lieu moins tolérant, ses cheveux lui auraient valu une certaine méfiance peut-être, mais ici nous êtions à Lunargent, le Joyau du Nord ! Un lieu magnifique où il faisait bon vivre. C'est là-bas que vit le jour Nathan, par une chaude nuit d'été, et la première image qu'il eut en venant au monde était celle d'une famille qui l'aimait et le chérissait.

Son père était un homme grand, robuste, à la barbe imposante et tressée à la manière naine, il était forgeron, mais avant tout, il était un homme bon, généreux et juste, aux manières rudes et franches. Sa mère quant à elle était serveuse au Chêne Doré, à Rivenord sur l'allée du Masque Danseur, non loin de la promenade du Verre Soufflé. Elle était une ancienne rôdeuse au service de Shialla, une guérisseuse s'occupant aussi bien des bêtes que des hommes. Elle n'était pas vraiment belle, mais son visage était aimable, de toute évidence habitué au manger, au boire et au rire, et pour ce qui était de manger, de boire et de rire, elle le faisait bien et souvent.

C'est au sein de cette chaleureuse famille qu'il grandit, dans la belle cité de Lunargent, cité où le jeune Nathan aimait à se promener, dans les allées bordées de saules céruléens, de vieux chênes, d'arbres cendrés, de bâtiments aux voûtes stylisés dont les toits s'élançaient à l'assaut des cieux étoilés ! Lunargent était magnifique, et il ne pouvait s'empêcher, dès son plus jeune âge, de l'associer au peuple elfique. Il aimait s'y ballader le soir, surtout, quand la lune éclairait ce spectacle enchanteur. Il y avait toujours, où qu'il aille, une légère musique qui s'élevait, musique qu'il aimait accompagner de sa voix enfantine, haute et claire !

Il allait parfois voir sa mère au Chêne Doré, le tenancier de l'auberge l'ayant à la bonne, parfois il pouvait faire sa sieste de l'après-midi dans les chambres aux pavés sombres, où les herbes parfumés et les jardinières de fougères lui donnait l'impression de dormir sous la voûte d'un arbre, dans la forêt. Il allait également voir son père travailler, voir les oeuvres que son père forgeait le remplissait de fierté, et c'est avec une immense joie qu'il l'aidait dans ses travaux.

Ainsi s'écoulèrent les années, calmes et heureuses, son père lui ayant offert un magnifique cimeterre pour ses huits ans, et une cote de maille qui lui rappelait une rivière de diamant et d'argent, alors qu'il ne s'agissait que d'acier. Ses parents décidèrent qu'il était grand temps pour lui d'apprendre à lire et à écrire, ainsi qu'à parfaire son éducation religieuse, et ils lui demandèrent de choisir un temple où il apprendrait ses lettres. C'est tout naturellement qu'il choisit le Temple des Etoiles d'Argent, un jeune enfant rêveur et un habitué de la boutique de la Poignée d'Etoiles comme lui ne pouvant se tourner que vers ce temple. C'est là-bas qu'il apprit ses lettres et l'art de la cartographie.

A l'âge de 12 ans, il fut engagé par la Poignée d'Etoiles, il devait dessiner les cartes maritimes et terrestres qu'on lui demandait, à partir d'autres exemplaires. Son travail lui permit d'entrer très vite en contact avec nombre d'explorateurs, d'aventuriers et toutes sortes de rêveurs...Et il adorait ces discussions, qui lui faisait entrevoir des horizons lointains et magnifiques. Un des hommes qui venait souvent à la boutique se prit d'amitié pour lui, et il lui enseigna l'art des armes et du combat ! Les bases, les pas de placements, les feintes, les coupes et les coups d'estoc, les entraînements le faisaient frémir d'excitation, la joie de la victoire et de se voir progresser, la peur de se prendre un mauvais coup, il en était devenu dépendant ! Et le temps continuait sa marche, la musculature du jeune Nathan se dessinant plus nettement, son regard exprimant l'intelligence, sa voix devenant grave. Il devenait un homme, un vrai, capable de se défendre si le besoin s'en faisait sentir.

Sa dix-huitième année venue, il se décida à partir vers de nouveaux horizons. Il décida de se rendre vers l'Ouest, vers le ValBise, Luskan et les Dix Cités ! Plus que Lunargent, ces endroits avaient besoin d'une lueur d'espoir, cette terre de parias avait besoin de voir qu'il existait des gens capable de tolérance et d'ouverture d'esprit. C'est le coeur léger, une chanson aux lèvres, la cote de maille de son père sur le dos et son cimeterre battant son flanc qu'il s'engagea en tant que garde dans une caravane qui avait pour direction Nesmé, au-delà des Landes Eternelles.

Ainsi commence la formidable histoire de Nathan le Maudit !


Et...Mmmmh...Il fait soif, mes bonnes gens, non? Qui consentira à me payer une bière?

Demande pour champion divin prématuré donc refusé , à voir avec Dm et clergé selon rp et aprés requete. reste du Bg en cours.

Nathan est un vieu perso...

oui, à mon avis, son BG est trèèès loin d'être fini.

Pour ma part la classe de Champion Divin est totalement justifié, car joué en anim, et choisi par Cyric en personne.
(Quand j'y pense, Lucass aussi ^^)

Merci pour la bière Belle Dame ! Je vous le revaudrais, votre joli minois mérite qu'on le flatte ! D'une chanson ! D'une main douce et légère, comme celle-ci ! Ah...Vous êtes mariée...Où en étais-je?


Partie II : Un long voyage

C'est dans les ombres anciennes et dans les crépuscules
Où l'enfance s'était égarée,
Que les grandes douleurs du monde sont nées
Et que les héros se sont faits.




-Je pense sincèrement, Monsieur le Garde, que vous devriez au moins essayer de me réchauffer, pas vous?
Ainsi parla Analha, une noble se rendant à Nesmé pour on ne sait quelle raison, et qui avait semble-t-il décidé de s'encanailler. Il la regarde. Elle le regardait, et ses yeux aux prunelles grises eut l'éclat typique de celles des loups. Il souriait. Elle aussi. Son devoir passait avant tout, et personne n'en saurait rien. Elle ne devait pas être plus âgée que lui.
-Vos désirs, Madame, sont des ordres.
Ses lèvres s'incurvèrent, elle rit doucement, tendrement, les mains de Nathan se tendirent jusqu'à elles, se glissèrent sous la robe aux plis amples de sa protégée, pour caresser sa chaleur et son sang. Il se leva, et s'étendit de tout son long sur elle et l'embrassa longuement. Le vent soupira à travers l'ouverture étroite de la tente. Lui soulevant ses jupons, il...

Comment ça?! L'esprit mal tourné?! Allons Dame, vous n'y pensez pas. C'était dans un souci d'exactitude, voilà tout...Je reprend

Ils s'éveillèrent plus tard, dans les bras l'un de l'autre. L'aube pointait à l'horizon. Il était temps pour Nathan de se lever. Il avait à faire, il devait lever le camp avec les autres, et reprendre sa longue marche. La route allait être longue, ils avaient enfin passé Scindeleau. La route était longue, plutôt monotone. Mais il avait vu de belles choses, comme ces maisons sur pilotis à Scindeleau, et il avait vécu un combat palpitant contre un petit groupe de gobelins ! Et il allait devoir passer la Surbrin à gué. Cela promettait ! En outre, avoir pu partager la tente de Dame Analha n'avait rien de...désagréable. Loin de là.

Il passa à gué, il arriva jusqu'à Nesmé sans encombre. La cité lui semblait...si triste...les hommes si méfiants...Qu'importe ! Il changerait cela ! Il se reposa à une taverne, où contre quelques menus services il pouvait dormir. Là-bas, il chantait, dansait, riait, et il faisait chanter, danser et rire les locaux ! La vie était belle, mais il lui restait une longue route à parcourir. Il se réengagea dans une caravane, direction Mirabar cette fois-ci ! Rien de fabuleux, jusqu'à son arrivée à Boistapi, par le Sud. Il y rencontra un ettin ! Cet espèce de géant à deux tête, ce monstre disproportionné, le fruit du hasard ou d'une imagination biscornue et perverse. Le combat fut laborieux, ils étaient plusieurs gardes contre. Il en vit deux mourir sous les coups de gourdins du monstre. Il tremblait, la peur...la peur de mourir, d'avoir mal. Mais il se jeta dessus, plongeant entre les jambes du monstre...il lui taillada le genou, avant de se prendre un coup de pied qui le propulsa jusqu'à un tronc. Il vit ses collègues cerner la bête qui boitait...puis il s'évanouit.

Il se réveilla le lendemain...avec un atroce mal de crâne. Il se sentait nauséeux. Mais au moins il était en vie...Sa mission se terminait là...Il arriva à Mirabar une semaine après, installé dans une caravane inconfortable, parmi les marchandises. Deux jours avant d'arriver à Mirabar, il décida de reprendre son poste, malgré la douleur lancinante qui lui traversait le crâne. Il ne voulait pas être un assisté, il devait montrer l'exemple ! Et il voulait essayer d'égayer un peu le voyage, malgré les trois morts...Ce fut peine perdue. C'est légèrement amer qu'il arriva à Mirabar. La forêt autour était triste, elle souffrait de l'exploitation minière...la cité, il la trouva grise, les gens trop affairés dans leurs affaires. Mais il aima les oeuvres issus des forges, il y était sensible, bien entendu, tel père, tel fils. Comme à Nesmé, il s'évertua à égayer Mirabaer, jouant avec les enfants, encourageant les bardes en leur offrant la maigre solde qu'il avait pu gagner...Et rapidement, il fut obligé d'aider pour la saison les mineurs. Peu importe ! Son enthousiasme et sa bonne humeur était rafraichissante, et rien ne semblait pouvoir les entamer.

Il avait 20 ans, quand il se décida à partir de Mirabar, direction l'Ouest ! Direction la Côte des Epées septentrionale ! Il était jeune, la vie était belle, le ciel, les étoiles et la lune l'accompagnait, et même si les ténèbres régnaient là où il allait...Il allumerait une petite lumière dans le coeur terne des luskaniens.


Hé oui ! Comment ça elle est belle mon histoire? Qu'est-ce donc que ces sourires? Je vous ai dis que ce serait tragique ! Vous ne me croyez pas? Vous ne saviez pas que Nathan était le fondateur du Clergé de Cyric sur nos terres? Un meurtrier? Comment est-ce possible vous me demandez?! Hé bien vous le saurez bientôt ! Dès que la Dame...Je rêve? Bien, bien...Un peu d'or suffira, alors, je suppose.

donc validé suite aux informations envoyer

Le pauvre, hein? Mais ce n'est que le commencement. Oyez oyez messieurs dames ! Voici la suite ! Pour vos oreilles émerveillées...

Partie V : Le vent de la Liberté




La place de Luskan. Elle débordait d'activités en tout genre, comme toujours. Krigor était devenue une liche. Une bataille avait eu lieu à Port Llasth. Mais Port Llasth était toujours bainite. Keldorn avait péri, avant que les Veilleurs ne naissent...Nathan avait aidé, l'espoir était important...surtout quand il ne semblait en rester aucun. Peut-être que les Veilleurs aideront un jour les gens dans le besoin, les personnes perdus, ...les personnes comme lui. Il avait redécouvert le bonheur, mais un voile était tombé sur son coeur...et la rage l'habitait. La rage qu'il utilisait à présent au combat, son cimeterre, son meilleur ami, étant devenu l'extension de cette rage...son cimeterre était plus qu'un instrument, il était une part de lui. Il n'allait nul part sans. Le temps suivait son cours. Le temps s'écoulait, la rivière coulait, on ne va jamais deux fois dans la même eau, pensait-il. Les temps ne pourront qu'être meilleurs.

Sailling Hallian faisait régner la terreur à Port Llasth. Krigor était la liche, la Maîtresse de Targos. Il n'avait pu sauver Krigor de son funeste destin...pouvait-il se sauver lui-même? Peut-être. Keldorn avait péri, mais le flambeau avait été repris par d'autres, dont un dénommé Thoron. Un homme bon, ce Thoron. Les Veilleurs verront le jour, Nathan en était convaincu...et Mémé Lidalcove ferait tout pour. Cette vieille femme, il adorait la taquiner, et lui faire parler de sa jeunesse au couvent. Et jouer avec sa fille et sa nièce. Et rire. Et chanter. Et danser. Mais rien n'effaçait le souvenir de cet autre monde, juste sous ses pieds. Il avait découvert un sentiment qu'il ignorait jusqu'alors : la haine. Il haïssait les drows, il haïssait Mily, il haïssait la dryade.

Il devait se sentir revivre. Le combat ! Il n'y avait nul autre instant où l'on pouvait mieux se sentir vivre ! La mort, la vie, dans un combat, rien ne séparait ces deux faces de la même pièce. Il participa à la seconde bataille de Port Llasth...Le Bosquet y participait...des tréants...les Louves, et leur chef si étrange, et bien d'autres. Nathan et deux autres personnes partirent devant, en éclaireur...faisant le lien entre les troupes de Luskan et de Padhiver. Il prévint les troupes de Padhiver que les troupes de Luskan allaient donner l'assaut. Les padhiveriens avaient essuyé des tentatives de sabotages. Mais ils étaient prêt. L'armée s'ébranla. Nathan en première ligne...les portes s'ouvrirent. Il hurla, de joie, il taillada, tua, découpa, hacha menue. Du sang. Des membres. Des morts. Des hurlements. Des lames s'entrechoquant. Des explosions. Il aimait ! Il oubliait tout, il vivait dans l'instant, plus de passé, plus d'avenir. Erkenbrand succomba, on le soigna. D'autres succombèrent mais n'eurent pas cette chance. La mort était omniprésente...Lorsque le calme finit par revenir, que les maisons furent nettoyés...Nathan réalisa que la Haute Louve le regardait avec haine...il avait crié de joie...Il réalisa que les morts-vivants qu'il avait affronté était les villageois qu'ils étaient venus sauver. Les bainites avaient commis un acte ignoble...Et il n'avait rien vu...Il s'éloigna, quittant le lieu du désastre. Une victoire, oui...Mais d'un goût infiniment amer. Il ne vivait plus pour la justice, il vivait pour le combat. Alors que les autres tuaient la morgue au coeur, il avait fait montre de joie, de bonheur, dans cet instant tragique. Quel monstre il était devenu !

Port Llasth martyrisée, Port Llasth libérée. La liberté avait un coût, mais c'était le bien le plus précieux qui pouvait exister. Ne plus avoir d'avenir, ne plus savoir pourquoi on existe, c'est mourir. Il vivait pour sa fille adoptive, rien ne la lui enlèverait ! Mais la menace se profilait, déjà, à l'horizon. Les shadovars, encore et toujours. Un ultimatum. Ils aimaient les ultimatums. Jamais il ne les laisserait lui voler sa liberté ! Notre choix, à nous, luskanien, souvenez-vous en : se soumettre ou mourir. Nathan parla pour Luskan, pour nous : plutôt mourir ! Une délégation shadovar arrivait aux portes de la ville. Des paroles, des mensonges, il ne pouvait plus supporter ça...des esclavagistes, pire que les drows...Il bondit sur la délégation, les hostilités s'engagèrent entre les luskaniens présents et les shadovars. Quelques shadovars moururent...mais leur puissance de feu était énorme : les luskaniens durent se replier. Plutôt mourir que d'être privé de liberté, le vent soufflait sur son visage, il aimait ça. Il frappait un golem d'adamantine, il réussissait à l'égratigner. Le vent emportait au loin ses paroles confuses, les paroles d'un guerrier tourmenté. Son cher et tendre cimeterre l'accompagnait, son compagnon, son ami, l'extension de sa volonté. Puis le vent s'arrêta. Le vide. Le silence. Un sort. Il chuta. Il fut amené dans les ombres. La liberté a un coût. Pourra-t-il encore payer?

(Petite note HRP : tout ce qui est écrit ici, à l'exception de ce qui se déroule dans la partie I et la partie II, s'est déroulé IG.)

Partie VIII : la Mort du Prophète



Il observait ses deux armures. Il aimait les admirer. L'une était le fruit d'un travail de la forge harassant, qu'il avait fait fabriquer entre ses deux emprisonnements, l'armure était finement ciselée, faites d'argent et d'adamantine, de lumière et d'ombre, comme lui à l'époque. Ombres et lumières, tourment et sérénité, il avait connu tout cela. Mais tout lui semblait si illusoire à présent, il ne lui restait qu'une chose, excepté son cimeterre, une chose plus précieuse que tout. Il regardait l'autre armure, ensuite. Un cadeau du Très-Saint-Inquisiteur, Asham Lassal, bénie par Cyric lui-même, son armure de Prophète cyriciste...La Foi, voilà ce qu'elle représentait. Une Foi si pure que sa puissance en devenait tangible. Voilà la force qui l'animait, voilà la force qui le rendait invulnérable.

Il ne pouvait mourir, il vivait au travers du Clergé, de la même manière qu'une cellule vit au travers d'un corps. Si la cellule disparaît, le corps subsiste. Il était immortel, grâce à l'Unique. Le clergé avait réussi à naître, malgré les conditions défavorables, le Clergé était devenu une force avec laquelle il faudrait compter. Même s'il était détruit, il renaîtrait, les fondations avaient été posé.

Luskan. L'après-midi. Il marchait dans cette cité Impie, dont il avait été un des héros, son regard se portant sur la populace. L'Unique le bénissait, il le savait, ce qui explique le fait qu'il rencontra un homme ivre. Rien de fabuleux, à priori. Mais cet homme détenait une carte, la carte qui lui permettrait d'accéder à un immense pouvoir. Il s'agissait de la Quête de l'Epée Elémentaire, et Nathan fut celui qui la débuta. Il prit la carte par la ruse, laissant ce pirate stupide et plein comme un tonneau à son désarroi. Mais seul, il n'arriverait jamais à atteindre son but, il le savait. Il fallait au moins une personne à sacrifier. C'est pourquoi il se tourna vers une toute jeune halfeline, qui venait d'arriver il y a peu. Son nom? Aggartha. Il la tuerait dès qu'elle lui sera devenue inutile. Comme il en avait tué tant d'autres auparavant. Il en avait besoin, pour se sentir exister. Sa vie rime avec la mort des autres.

Il s'en alla donc vers le Nord, vers le Val Bise bainite. Avant son départ, il croisa un bainite. Il l'insulta copieusement. Puis il reprit sa route. La route fut longue et maussade, mais aucun obstacle n'osa se mettre entre lui et son objectif. Le premier élément de la quête était en terre bainite. Il arriva aux portes du Val Bise, gardé par les bainites, ces chiens d'Imposteurs. Un homme avança à sa rencontre, pour l'interroger. Damnation ! Il s'agissait du bainite qu'il avait copieusement insulté ! Douleur ! Encore ! Des carreaux l'immobilisèrent...Il supplia Aggartha de le sauver...elle s'était transformée en dragonnet...Il la sentit s'approcher...le fouiller...et lui voler la carte. Elle lui volait sa quête ! Elle lui volait l'Epée Elémentaire ! Traîtresse ! Mais il ne pouvait la maudire tout son saoûl, car déjà des mains gantés d'acier se refermait sur lui. Il fut traîné jusqu'à Belle Prairie, où il connut, une nouvelle fois, l'emprisonnement.

Mais il était serein. Il n'avait pas échoué. Les Imposteurs avaient perdu. Il le savait. Rien ne le ferait perdre, il était invincible, immortel, il avait accompli sa mission : bâtir le Clergé de Cyric sur ces terres impies. Sa mission était remplie, Cyric le rappelait. La douleur, il ne la connaissait que trop bien. Il la ressentait vivement, peut-être plus vivement que d'autres, mais cela le renforçait, il l'accueillait favorablement, il restait lucide. Lucide dans la folie. Le jour de son sacrifice arriva. Le Patriarche était là, le Haut Sanguinaire, le Haut Vigil, et d'autres encore. Tout le Clergé des Chiens Imposteurs devait fêter cela. Il leur dit ce qu'ils désiraient entendre, à leur grande déception. Il n'allait pas leur offrir ce qu'ils attendaient tant. Et il ne leur offrit pas. L'heure du sacrifice vint, après l'interrogatoire...les prêtres chantaient, la sombre chapelle vibrait d'une puissance impie...puis les chants se turent. Une haute et sombre silhouette aux ailes noires se tenait là. Blasphème ! Un ennemi ! Ils l'attaquèrent, rien n'y fit. Nathan le reconnut, bien qu'il ne l'ait jamais vu, cet ange noir était là pour lui, il s'agissait de l'Héraut de la Vengeance, d'un Envoyé d'Hoar. Allons ! Un autre dieu qui s'intéressait à son cas ! Il allait pouvoir fuir ! Il se releva, et tenta d'avancer. En vain. Quelque chose le coinçait, quelque chose d'invisible. Le Patriarche finit par se désinteresser de l'entité qui ne manifestait aucune hostilité à son égard...il s'agissait d'un simple spectateur de la mort du Fléau du Nord. Une prière s'éleva de la bouche du Prophète, une prière pour son dieu, pour le Tout. Il sentit l'acier glacial s'enfoncer dans sa chair. Ce ne pouvait être la fin ! Je ne mourrais pas ! Je reviendrais ! Ces pensées se bousculèrent dans sa tête...Puis ce fut la fin. La Mort.


Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez.
On voit ce que je vois et ce que vous voyez ;
On est l'homme mauvais que je suis, que vous êtes ;
On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ;
On tâche d'oublier le bas, la fin, l'écueil,
La sombre égalité du mal et du cercueil ;
Quoique le plus petit vaille le plus prospère ;
Car tous les hommes sont les fils du même père ;
Ils sont la même larme et sortent du même oeil.
On vit, usant ses jours à se remplir d'orgueil ;
On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe,
On monte. Quelle est donc cette aube ? C'est la tombe.
Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu
Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu,
Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres
De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres.


Ainsi finit Nathan le Maudit, Nathan le Béni, Nathan aux Trois Dieux, Séluné pour son innocence, Cyric pour sa décadence, et Hoar comme spectateur de sa fin. Sa tête trône dans une sombre salle des trophées qui se trouve dans une sombre tour qui se trouve dans une sombre forteresse. Son corps fut exhibé devant le ValBise. On ignore ce qu'il advint de son corps par la suite.


C'est tout pour aujourd'hui mon bon public ! N'oubliez pas la piécette pour Elyancin Vifargent ! A votre bon coeur messieurs dames ! Et...N'oubliez pas, bon peuple de Luskan, la mort n'est que ce qui précède la renaissance.

Salutation mon bon public de Luskan ! Je suis de retour pour votre plus grand plaisir ! Le seul, le superbe, le magniiiiifiiiique Elyancin Vifargent !
Vous dormez bien sur vos oreilles? Votre sérénité n'a d'égal que le sourire béat décorant vos bouches? Vous avez tord, mon bon peuple ! Car n'oubliez jamais qu'à tout moment le Passé peut ressurgir ! Vous ne me croyez pas?....Je vais vous raconter une histoire, qui démontrera la validité de mes propos. Ecoutez bien...Et n'oubliez pas la pièce.

Partie IX : Le Retour du Fléau

Il y a de ça quelques années, déjà, longtemps après la mort du Prophète...la paix regnait dans notre bonne cité de Luskan. L'harmonie, la concorde, cela était la norme. Les pires troubles? Quelques joutes verbales sur la place, si animée, de notre ville. Mais à cette époque, l'ombre du passé plana à nouveau, obscurcissant le ciel, et nos coeurs, le doute s'immiscant à nouveau..

Souvenez-vous. Un bébé, retrouvé pendu à un arbre. Un vieillard démembré non loin de la forêt de Luskan. En tout quinze meurtres. Quinze meurtres qui ne furent jamais résolus...Bien entendu, aucun lien apparent n'était possible. Mais un ou deux témoins oculaires affirment avoir vu un homme roux, grand, massif, maniant le cimeterre, vêtu de noir et de pourpre, ses deux yeux étant deux rubis incandescent brûlant du feu de la Folie et de la Soif de Sang...Nathan était revenu d'entre les morts et sa vengeance allait s'abattre sur le Nord. Du moins c'est ce que prétendait certains.

Je ne détaillerais pas ces meurtres, à la sauvagerie digne du pire des déments. Ils ont été commis au nom du Soleil Noir, voici la seule certitude que nous avions...le reste n'était que mystères, suppositions, doutes. Les jours passaient, les cadavres s'entassaient. Puis plus rien. La menace avait disparu, envolée, comme si l'esprit vengeur avait étanché sa soif de mort...pour un temps.

N'oublie pas, peuple de Luskan, de toujours rester vigilant, car à la lisière des frontières de notre bonne cité rôde les fous et les monstres. Quand un meurtre particulièrement atroce survient, je ne peux m'empêcher de penser à Nathan, il hante les lisières de ma conscience. N'oubliez jamais que votre pire ennemi, ce sont vos peurs, vos craintes. C'est là qu'il vit, désormais. Tant que vous aurez peur, tant que la crainte habitera vos coeurs, il vivra.

*Elyancin Vifargent disparu quelques jours plus tard. On ne retrouva plus jamais la moindre trace de lui.*