Les yeux encores embués par un sommeil sans rêves le patriarche Aerandir était penché sur le berceau de sa fille unique .
Dors Gaïa , dors ... puisse le dieu qui pleure te tenir loin des souffrances de ce monde ...
L'enfant ouvrir lentement les yeux , avant de replonger dans le sommeil aussi vite.
Drystan devrait passer aujourd'hui , j'espère que tu ne le feras pas trop tourner en bourrique ...
Le patriarche embrassa le front de sa fille avant de sortir de sa tente , son premier réflexe, comme tous les jours , fut d'observer le ciel , ce ciel encore pâle , baigné de la lueur diffuse d'une aube qui s'était faite attendre ...peu de nuages l'obscurcissaient ce matin ...En quelques pas , le patriarche était entré dans un état de contemplation assez profond ...mais les lois de ce mondes étant ce qu'elle sont , tout ce qui monte redescend , et un patriarche ne déroge pas à la règle . Un feulement puissant se fit entendre alors que le patriarche se retrouva au sol , ses pieds lui ayant fait défaut en se heurtant à quelque chose ... il poussa un soupir ...
Tarja ... je t'ai déjà dit de ne pas dormir devant la tente ...Le patriarche se redressa et resta appuyé sur un genou , caressant lentement le puissant félin pareil à l'ébène.... Comment vas tu ma grande ? Un autre feulement plus posé se fit entendre ... Je comprends toujours pas ce que tu veux me dire ....mais je suppose que tu vas bien ...
Tarja... le compagnon animal de sa défunte épouse , une panthère , qui suivait le patriarche depuis quelques temps déjà , en temps normal un compagnon animal rtourne à la nature ou se laisse mourir ... Tarja semblait avoir décidé de protéger la famille de feu sa maitresse. Le patriarche s'entrainait souvent à essayer de communiquer avec l'animal mais le lien entre les deux êtres était encore loin d'être efficace ...mais ne dit-on pas que la patience est une vertu .
C'est ainsi que commenca une journée au camp des veilleurs ....