CONCOURS DE POEME

Ici à la suite, Ratulio reprendra les textes déposés chez Garfaux.

*Quelques questions à l'organisateur du concours : y a-t-il des consignes de style, des présentations, des thèmes à développer ?
Il fallait bien apporter de la poésie et de la beauté aprèa tant de désastres et de chagrins...*

Oups... les règles sont a voir sur l'affiche ^^ sinon le concours est assez libre. (affiche ICI)

Il n'y a pas de forme ou de style préférenciel à adopter, juste un thème. Il n'y a pas de longueur prévue, bien que les textes de deux lignes seraient surement moins bien vu que ceux plus construits.

Ratulio sera le seul arbitre.


(hrp: je demanderai des avis neutre de la part de certaines personnes, du staff non impliquée dans une rédaction. Mais cela ne restera que des avis^^

Remettez moi vos poèmes ici ou via boite MP. Dans ce second cas, je le posterai dimanche à la derniere limite)

Le docteur Wong apporte au sieur Ratulio une série de haiku ayant pour thème la mort...

Deux yeux grands, immenses
Le visage de la mort
L'enfant meurt de faim

L'enfant endormi
Je souhaiterais que la mort
Ait son doux visage

Le vent remuait
Les beaux cheveux de la Dame
Mais la Dame était morte

Une vie qui passe
Le goût du sang dans la bouche
Le héros meurt

Le champ de bataille
Les morts bouche bée, comme moi
J'ai tellement froid

Sans cesse je les revois en rêve
La mort viendra à moi
Sous un air familier

Mémé Eltyra porte une missive au sire Ratulio
Thème: l'âge, la vieillesse, l'inévitable mort de l'être


Les 4 Saisons

Le printemps
Les parfums des fleurs naissantes
Venant se déposer sur les pierres chauffantes
Ainsi est le printemps
Dans monts et prairies, la rosée s'installant
Les vergés s'épanouissant et les oiseaux chantant
Ainsi est le printemps que je n'oublierais jamais

L'été
Le beauté et la brise venue
Recouvrant le royaume d'une douce quiétude
Ainsi est l'été
Le miel coulant à flot et le sol fertile donnant moisson
Sous une chaleur ennivrante, les fleurs éclosent
Ainsi est l'été que je n'oublierais jamais

L'automne
Quand la lumière et les chants tomberont
Quand les rêves se termineront et les feuilles stérile se briseront
Ainsi est l'automne
Sous une pluie amère, arrivant le démon
A sa suite, la haine, la mort et la corruption
Ainsi est l'automne que j'oublierais à jamais

Hivers
Lorsque le sol de la steppe se gorgera de neige
Le froid mordant les chairs
Ainsi est l'hivers
Cette pureté faisant rage et merveille
sous les étoiles d'une nuit éternel
Ainsi est l'hivers que j'oublierais à jamais

Ainsi les quatre saisons demeurent
Chacune ayant une particularité propre
Alors je marcherais vers elles en liant mon coeur aux leurs
Jusqu'à ce que mon corps m'abandonne pour l'inévitable mort de mon être

Vivait un jour dans un pays lointain
Un paladin au futur incertain

Accomplissant avec humilité
La destinée qui lui fût attribuée

Il vivait dans un paisible village
Malgré son âge il faisait des ravages

La fille du bourgmestre son cœur lui vola
Il l'épousa et sa quête il stoppa

Ses pouvoirs il rendit, bien mal lui en pris
Car une nuit des gens lui prirent sa mie

Dans le village person'ne compris
Pourquoi que lui, point ne les abattis

Le village décida de le châtier
Il fût chassé, et sa maison brûlée

Il tomba sur, au détour d'un chemin
Un spadassin, ma foi, tuant quelqu'un

Notre brave chevalier se fît vite tuer
Voulant aider la personne en danger

Seul, abandonné, il mourut sans rien
Ainsi pris fin la vie du paladin

Il ne faut jamais sortir seul le soir
Mieux vaut s'asseoir auprès du feu pour boire

Car tu as beau être bien harnaché
Point n'être tué, n'est point ta destiné...



Vekhram longchamp

L’inéluctable

Assise sous le couvert d'un bois,
A l'ombre d'un saule,
Bras étendus dans l'herbe folle.
Sous la lumière diffuse, en émoi.

Un merle prunelles couleur mercure,
Qui court de pierre en pierre
Des papillons aux ailes d'azur,
Qui dansent la ronde de l'éphémère.

Un rossignol s'égosille d'amour,
Il voudrait dire toujours,
Mais sa belle, aux ailes velours,
N’a cure de la promesse d'un jour.

Mélodie gracile de la nature,
Complainte crépusculaire,
Ô cycle au rire amer,
Etend son ombre dans l’air si pur.

Bientôt le froid, la nuit, les hiboux qui hululent
Et la valse des feuilles embrasant le crépuscule
Des loups affamés accoudés aux massifs escarpés,
Qui chantent dans le vent cette complainte damnée…

La vie comme une longue agonie
L’existence, déchiré, en sursis.
Si brève… Déjà consumé !
Il en va ainsi au regard de l’éternité.

*Glim arrive et se lançe*


Yeux d'un bleu Azur d'une beauté inégalée
Profonds, sans fin, un abîme de douleur
Noyés, dans un océan d'amour, de bonheur
Malheureusement, ils sont fermés a jamais.

Vos larmes coulent dans les lits des ruisseaux
De la vie, de la mort, du renouveau,
Les miennes rejoignent les vôtres, nos cœurs s'enchaînent
Au souvenir de la vie qui fut la sienne

Un simple sourire, fébrile,
Et nos cœurs partaient en vrille
Oubliant grâce a toi tous nos malheurs
Et nous ne pensions qu'a faire ton bonheur

Une rose tuée, vite disparue
Souvenir restant ancré au fond de nos âmes
Mais la mort n'est JAMAIS fatale
Pour l'amour, car pour toujours il perdure.


*et il fini par* Méléaaa *et regarde tristounet en l'attendant*

Le rêve d'Icare


C'était un personnage bizzare que l'on appelait Ange.
Dans mes souvenirs il portait le nom d'Icare.
Mais il ne venait pas du ciel, il était né dans la fange.
Cependant, au fond des eaux d'en haut, se noyait son regard.
Il se sentait la marionnette grotesque de la terre.
Et désirait s'élever dans les profondeurs des cieux pour bruler ses fils.
Mais les dieux ne lui accordèrent que des mains, qu'il portait comme des fers.
Alors que son corps était lourd, son esprit était agile.
Il donna à son humanité ce que les dieux lui avaient toujours refusé: des ailes.
Jours et Nuit, il se mit à l'ouvrage, jusqu'à ce que son corps soit pret à voler.
Il gravit alors une montagne, fit face au soleil, en pensant sa conquête la plus belle.
Lorsque ses pieds quittèrent le sol, que son corps se souleva, il sentit le vent le frôler.
Je crois que rien ne pourrait rendre de l'explosion qui se produisit alors dans son âme.
Une image puissante le glaça: "Jamais plus je ne redescendrais, je veux voler jusqu'à devenir fou".
Il continua vers le soleil, vers ce qui le sauvera de la mort: la folie jusqu'à devenir flamme.
Mais les dieux sont cruels, alors ils lui brûlèrent les ailes. Dans sa chute, il hurla : Monstres créateurs, jamais je ne retournerais dans la boue.

Suspendre le récit pour que l'Ange sauve sa vie,
pour que la folie gagne sur la tragédie,
pour qu'enfin le désir d'un homme ne soit pas les dieux anéanti.

Réminiscence d'un amour létal


L'éclat d'argent transperçant les âmes, faisant naître dans nos yeux l'humidité..
Dans nos coeurs coulent les larmes, sous ce sentiment qui n'a de cesse de briser..
Nous le cherchons, nous l'absorbons, lorsqu'il s'épanouit, nous le méprisons..
Sous son joug tout succombe, son absence nous poussant inéluctablement dans la tombe..
Douce folie qui n'a de cesse d'enhivrer, notre faible esprit qui ne peut que sombrer..

L'éclat doré qui anime nos chairs, laissant sur nos langues une saveur amère..
Effluve écarlate invisible et palpable, souffle de vie qui s'écoule tel du sable..
Impuissants nous le retenons au creu de nos mains, cherchant à fuir notre cruel Destin..
Coule,et s'écoule péniblement notre sang, dans nos veines emplies d'infinis tourments..
Car tous finiront inévitablement en cendres, vaines existences qui ne sont que méandres.

Ainsi ils parcourent le chemin sinueux, sous leur pâle vision que leur offre leurs yeux.
Des mots placés subitement sur leurs peines, leur faisant à tous oublier leurs lourdes chaînes..
Dans leur crasse, peu à peu ils viennent à se complaire, amour et vie, se faisant leur seule mère.

Laurelin, Chant d'Or, Mélodie.

Copélia dépose un parchemin à la taverne. L'écriture est élégante mais un peu irrégulière. Il est écrit:

La prisonnère de l'amour

Mes trois amours

Mon premier,
croque la vie pleine dents,
il est jeune, c’est un elfe...

Haleine fraîche et ventre plat,
tel le coureur des bois au jarret tendu,
il passe dans ma vie, furtif, silencieux.

Où va-t-il ? Que fait-il ?
nul ne le sait.
A quoi pense-t-il ? Qu'est-ce qui le fait vibrer ?
Il tourne vers moi un visage étonné,
et je plonge dans l'or ombré de son regard,
découvrant l'univers insondable de ses rêves.

Mais, le voici brusquement reparti vers sa quête,
il a ses idoles à adorer, ou à brûler,
il doit maintenir sa turbulente immobilité,
il a sa forêt d'émeraude à traverser...

et je me retrouve seule,
embaumée par son elfique gentillesse,
les lèvres gercées de questions que je ne poserai jamais...


Mon second,
lion superbe et généreux à la crinière d'argent,
franchit la quarantaine, c'est un humain...

Il a tout vu , tout lu, tout vécu,
le chat à neuf vies lui fait un peu de peine...
Monolithe de pur cristal,
il est mon ancrage sur cette terre,
son coeur immense s'ouvre pour moi
et je cours me blottir dans la douce tiédeur
de sa joie masculine...

Il ouvre les mains et un or rayonnant coule flot,
il donne sans compter ses forces, ses bras, ses reins,
sa sueur, son sang, son temps,
et sa seule limite est son impatience...

Regard interrogateur, activité fébrile,
confondue parfois avec sa colère, mal contenue,
mais, le calme revenu, son doux regard d'apôtre,
pardonne à ceux qui l'ont provoqué...

Et je me retrouve à genoux,
irradiée par sa tendre confiance,
le coeur gercé de certitude que je possède à jamais...


Mon troisième,
tel un auguste patriarche, contemple,
du haut de son piédestal, son "EGO" imposant,
il a quatre-vingts ans, c'est un nain...

Sa vie se déroule devant lui
mais il ne peut plus rejouer la partie,
alors, tel un De Vinci génial,
il en accentue le clair-obscur,
et, tous les matins, vérifie si son ombre n'a pas diminuée...

Sa longue et dure vie sert de carapace,
à une âme brillante et vive qu'il manipule avec art
produisant parfois quelques feux d'artifice.

La neige qui s'est déposée sur sa tête,
a protégé un creuset d'or fondu,
et j'aperçois, à travers ses paupières,
la palpitante lueur des feux de la Saint Jean,
apaisant le rythme des durs tambours du temps...

Et je me retrouve debout,
investie dans un avenir lumineux,
l'esprit gercé d'émotion que je ne maîtriserai jamais...


Et moi dans tout ça, qui suis-je ?

Tournoyant tel un ludion
dans ce maelström d'hormones mâles...
dans ce titanesque combat de coqs...
dans cet amalgame de gènes
dont je ne comprendrai jamais l'alchimie...

Mes trois amours me toisent
telles les statues de l'Île de Pâques...

et je tiens dans mes mains les fils fragiles de leur raison,
et je creuse le lit de leur compassion,
et je comble les fossés de leurs incompréhensions,
Je suis épuisée, écartelée, fragmentée, dispersée...
j'explose tel un fruit trop mûr disséminant ses graines
aux treize vents, je décolle, virevolte, plane et disparaît...

NON ! je résiste, je m'accroche au fil ténu de ma vie,
je remonte, pas à pas, le cours de mon existence,
je suis protégée auprès de mon nain, autoritaire et attentif,
je suis sensible auprès de mon humain, aimant et gai,
je suis aventurière auprès de mon elfe, innocent et affectueux,
et je me retrouve, prisonnière ébahie,
dans cette toile scintillante
tissée dans l'amour de mes trois amants
en or...

[HRP]Fermeture du concours^^[/HRP]

Dans queqlues jours, Ratulio rendra les prix au théatre. La plume d'or sera décernée au poème qui aura le plus touché son coeur.

(dimanche soir IRL... 21h00)

Désolé Glim ne sera pas présent car fabrication de pagne ( en vue d'une nouvelle mode), quelqu'un prendra ses prix a sa plaçe ( s'il en a :p)

Coppélia ne pourra s'y rendre, en tournée dans un village voisin

*Ratulio invite Glim et Coppélia à venir le trouver à l'auberge de Garfaux pour un petit entretien suite à leur absence de ce soir*

[HRP]Passez à l'auberge de Garfaux apres la remise des prix officielles. Cela ne vous pénalisera pas de votre absence ce soir[/HRP]

Les auteurs et spectateurs commencaient à arriver. Ratulio les recu un à un avec sympathie...

L'un des spectateurs, qui avait l'air d'un riche marchand, se présenta et offrit 75 000 pièce d'or au gagnant.

Remerciant le mécène, Ratulio prit vivement la bourse et la rangea dans sa tunique.

Ensuite commença la proclamation... Il énonca tous les textes un à un, déchirant à chaque fois le poème si l'artiste ne se manifestait pas immédiatement... Il semait les morceaux aux quatres vent, récitant que c'est dans la mort de l'ame que se trouve l'Art Dramatique le plus merveilleux...

Vint alors le tour de la gagnante. Laurelin, l'auteur, se leva et approcha lors de sa proclamation... Ratulio lui déchira son poème sous le nez... Mais lui tendit les morceaux. Il lui remit la plume d'or, cette plume jamais assoiffée d'encre... Qui toujours peut écrire... Elle refusa l'or par contre.

Quel avait été le sens de ce jeu de massacre poétique ? Les spectateurs avaient ils compris ce que le barde avait donné comme message ? Ou simplement n'y avait il pas de message ?

Fière d'avoir remporter ce concourt.. peu fière du juge qui l'a nommée gagnante, Laurelin ramassa tous les poêmes qui furent déchirés.

Elle aussi fît passer un message à Ratulio en lui offrant une giffle magistrale devant l'affront qu'il venait de faire à tous les artistes.

La bougie de la chambre de l'artiste déchue luisait jusqu'à sa fin, alors que la femme, reconstituait toutes les oeuvres déchirées pour les retranscrire sur un ouvrage digne de ce nom.

Plume pour laquelle les coeurs se sont ouverts, plume pour laquelle tant d'âme furent blessées, tu me serviras à panser ces plaies.

A croire qu'ils pensent que leur art est aussi éphémère que leur existence..