[En pause][Elfe Bad][Roublard/Assassin] Raïannyn

Citation :

Nom du compte joueur: Raiannyn

Nom du perso: Raïanynn

Race: Elfe (Sylvain)

Age: 125

Alignement: Neutre Mauvais

Religion: Mask, mais commence à se diriger vers la Seldarine, plus particulièrement Fenmarel Mestarine.

classes: Roublard 10/Assassin 15

Arme de prédilection/domaines/école de magie: Epée Courte - Arc Long

Trait de Caractère: Méfiant, adaptable, intelligent et réfléchit, bien qu’habitué à évoluer en milieu urbain et entouré, il ne garde pas moins ce côté sauvage hérité de son patrimoine d’elfe sylvain.

Description physique: Jeune elfe aux cheveux noirs et aux yeux bruns, venant juste de rentrer dans l’age adulte. Il possède une cicatrice au niveau de l'oeil gauche et une autre cicatrice sur la nuque, laissées par des brûlures. Dôté d'une musculature fine, il a des gestes vifs et précis

Caractéristiques (lvl 25):
FOR : 12
DEX : 24
CON : 10
INT : 16
SAG : 12
CHA : 10

Langues:
- commun (automatique)
- elfique (langue native)
- voleur (10 lvl roub)
- assassin (5 lvl assa)

Quelle ironie….

Cette pensée fugace lui traversait l’esprit alors même qu’il sentait la chaleur de son sang ruisselant le long de son cou, s’échappant de la carotide qu’on venait de lui trancher, maladroitement….

Bien qu’il n’avait pas vu son meurtrier, il savait qui il était.

Leur première rencontre remontait à environ 40 ans. Yenril était à l’époque une jeune recrue des Voleurs de l’Ombre, et du haut de l’arrogance et de l’impétuosité de ses 25 ans, il avait réussi à gravir quelques échelons au sein de la guilde. Alors qu’il était tranquillement assis dans une taverne des docks d’Athkatla, il eu vent par un de ses contacts d’une marchandise atypique venant d’arriver. Ces derniers temps, les choses lui semblaient fades, insipides. Son regard n’avait jamais été emplit de tendresse ou même de neutralité pour ses semblables, mais ces temps ci c’était une haine profonde et viscérale qui l’habitait. Les marchands qui couraient après quelques piécettes, les prêtres qui ne cessaient de dilapider leur énergie en prêche vaine et inutile, les badauds qui erraient ça et là. Si seulement ils savaient… Pour certains la vie qui s’écoulait à Athkatla en ces beaux jours d’été ne sentait que bon vivre et confort mais pour lui ces images ne renvoyaient qu’à une triste pièce de théâtre, sans premier ni même second rôle. C’était seulement après l’ingestion de quelques pintes ou quelques drogues que sa vie lui semblait plus légère. Même les femmes, qu’il avait eu nombreuses, belles et soumises ne lui faisaient plus guère d’effet. C’était donc d’un pas mou et mal assuré qu’il se rendit vers le bateau qui venait d’amarrer, où se trouvait cette soi disante marchandise en or. Yenril commençait à être relativement connu dans ce secteur de la ville, et ce fut donc avec une certaine exclusivité qu’il fut reçu par le chef de l’équipage. Il n’avait vraiment aucune idée du type de la denrée qu’il allait rencontrer. Ce bateau avait pour habitude de fournir de la « viande » comme ils aimaient à le dire à l’Ombrage, des futurs prostitués, esclaves ou pour ceux en meilleure forme physique ou mentale une petite entrée au sein de la guilde pourquoi pas. Il parcouru donc la cale du navire, l’allée d’hommes et de femmes, les scrutant, visage après visage, vie déchirée après vie déchirée. Il était tout de même animé par cette interrogation, cette petite excitation montante de l’annonce faite par ses contacts, cette marchandise inhabituelle. Arrivé à la fin des rangs, il se tourna vers le capitaine afin de lui en demander plus sur cette mystérieuse trouvaille. Il accompagna alors Yenril dans un coin un peu plus sombre de la cale, lui montrant d’un signe de la main le chemin de la cargaison.


Il se sentait maintenant envahit par cette panique montant du fond de ses entrailles, cette panique que connaissent ceux qui n’ont pas eu une mort brusque et directe. Ceux qui la sentaient arriver petit à petit. Il commençait à connaître ce que ses victimes avaient enduré…

Sa main vint se poser sur la plaie béante, pathétique, réflexe d’une vie qui se voit fuir…

Il revoit ce jeune elfe, tremblant, juvénile, sale, son regard qui se pose sur lui, apeuré, ignorant de tout. Innocent en somme… Un joli petit agneau… Il avait vu en lui une occasion supplémentaire de détruire, de s’amuser, de satisfaire les derniers fantasmes qu’il n’avait pu assouvir. Un nouveau joujou en quelque sorte…


Cela faisait maintenant à peu près 10 ans que Raïannyn n’avait plus quitté Yenril. Cette rencontre l’avait revigoré et il ne pouvait plus se séparer de l’elfe. Les débuts de l’elfe comme « animal de compagnie » avait été des plus rudes. L’humain était un maître dur, sadique, et, Raïannyn l’avait appris très vite, particulièrement pervers. Il l’avait gardé à ses côtés, laissant les autres de la cargaison à leur triste sort à l’Ombrage. Au commencement, l’elfe l’accompagnait dans chacune de ses missions, il le gardait soit à ses côtés, raccordé à lui par une chaîne en fer accroché autour de la cheville, soit séquestré dans une chambre de taverne ou dans une antenne de la guilde, lors de fréquents déplacements. Yenril ne ratait jamais une occasion de l’humilier, de le rabaisser, et il prenait un malin plaisir à le faire en publique. Le regard de l’elfe commençait à changer, et le voleur de l’Ombre n’en était pas moins satisfait de lui. Les moments que Raïannyn redoutait le plus étaient les longs voyages lors des missions à l’autre bout de Féerun, les voyages en bateau. Lorsqu’ils étaient à Athkatla, ou dans les environs, Yenril se satisfaisait des femmes qu’il rencontrait. Au fil du temps, il avait commencé à en demander plus, plus de femmes, et avait finit par en arriver aux hommes. Les soirées qu’il passait devenaient de véritables orgies, ou drogues, alcool, hommes et femmes se mêlaient dans un tourbillon de perte et d’ivresse. Cette habitude que l’humain avait prise ne le quittait plus… Il était arrivé aux environs de 35 ans et en pleine force de l’age. Raïannyn le sentait à chaque va et vient que Yenril pratiquait dans les cales des navires, à l’abri de tous les regards, sous l’emprise de drogues qui ne faisaient que lui donner plus de force. L’elfe avait atteint 60 ans et ces années n’avaient nullement touché son physique. Ses traits étaient toujours fins, son visage angélique, et cette physionomie qui ne bougeait point fascinait l’humain. Il arrivait même parfois à prendre du plaisir avec l’elfe sans aide extérieur, alcool ou drogue. Le peu de discussion constructive qu’il avait entretenu avec l’elfe lui avait laissé voir des perspectives alléchantes, un potentiel prometteur. De plus la dextérité naturelle de l’elfe impressionnait grandement Yenril. Peu à peu sa relation avec l’elfe avait changé. Quand à lui, Raïannyn, il ne savait vraiment plus pourquoi il restait à ses côtés. La paranoïa de son maître n’avait d’égal que sa perversité, et les débuts avaient été une vraie torture. Rien n’avait été laissé au hasard et l’elfe n’avait rien pu tenter. Même le suicide ne lui avait pas été accordé. A force de réflexion, de brimades, de remise en question, il en était arrivé au point où l’humain exerçait un certain pouvoir psychologique sur lui. Les chaînes n’étaient peut être plus nécessaires… Il n’avait de toutes manières plus rien, plus de famille, plus de maison, petit à petit, son essence elfique disparaissait, enfin le pensait –il. Et Yenril de par son charisme et son machiavélisme, avait réussi à se rendre indispensable auprès de l ‘elfe.


Tout s’accélère autour de lui, il tombe maintenant à genoux, la main crispée sur sa gorge, ses membres commencent à se raidir…


Les 30 années qui s’écoulèrent ensuite furent de plus en pus intéressantes pour les deux hommes. Leur relation se transforma petit à petit. La quarantaine de Yenril l’avait calmé. Il consommait de moins en moins de drogue, s’adonnait de plus en plus rarement aux plaisirs charnels et agissait avec beaucoup plus de sagesse. Il avait continué son ascension au sein de la guilde, jusqu'à avoir le contrôle d’une antenne non loin d’Eauprofonde. Il prenait maintenant l’elfe presque comme un fils. Peut être les années qui n’avaient pas de prise sur Raïannyn mais qui faisaient leur œuvre sur l’humain lui permettait de croire à un redémarrage à zéro. Quoi qu’il en soit, le dialogue était maintenant instauré, un dialogue d’homme à enfant, de père soucieux de transmettre son savoir à un fils. Il lui avait donc appris les ficelles du métier comme il disait. Et de temps à autre, il lui avait même confié quelques taches à effectuer. Il était de plus en plus fasciné par les capacités intellectuelles et manuelles de l’elfe. Dans chacune de ses missions, lors de chaque voyage, l’elfe l’accompagnait maintenant et profitait pleinement des expériences du voleur de l’Ombre. Il lui avait même facilité quelques rapides stages à l’Ombrage. Mais leur relation commençait petit à petit à s’inverser. La fascination grandissante de Yenril pour l’elfe qu’il considérait jadis comme un animal, et le dégoût naissant de Raïannyn pour l’homme qui avait été pour lui le seul rattachement à ce monde pendant des décennies. Il trouvait l’humain de plus en plus faible. L’attirance qu’il avait pour l’elfe lui permettait de céder à n’importe le quel de ses caprices. Raïannyn le savait et s’en servait. Il avait réussi à obtenir certains stages à l’Ombrage, et l’enseignement de l’humain vieillissant se révélait des plus profitable. Le changement physique de l’humain ne jouait guère en sa faveur. Alors que l’elfe commençait à voir ses
muscles se dessiner, ceux de l’humain se dégradaient. Ses réflexes, autant physiques que psychologiques, se faisaient de plus en plus lents. Mais il pouvait encore servir. Ses nombreuses missions pour la guilde lui avaient donné un savoir des plus utile. Le maniement des armes, les poisons, le langage soutenu, les subtilités de certaines cultures, il avait accumulé pendant toutes ces années de bons et loyaux services une expérience que Raïannyn ne pouvait se permettre de laisser passer.

Mais petit à petit, le dégoût s’amplifiait…
Et finalement, l’homme ne servit plus à rien…


Puis il s’écroule, son regard fixe le plafond de sa chambre… Un visage vient troubler cette vision statique, commençant à s’estomper, le visage de Raïannyn. Il voit maintenant l’ampleur de son œuvre dans le regard de l’elfe, un regard froid, calculateur, emprunt d’une haine contrôlée, le regard de celui qui veut tout, sans rien laisser aux autres.

J'adore ... même si on avait decidé de limiter les elfes bads celui là est ultra supra validé ^^

C'est bien écris, le style et la forme du Bg sont géniaux, c'est elfe et c'est Maskoriante ... je crois que je viens de trouver un frère spirituel
Je valide roublard ET assassin tu es libre de mettre les deux ou un seul

Machinalement, il se passe les mains l’une sur l’autre. Son regard plongé dans l’horizon, il voit le port de Luskan se dessiner, lentement. Cela faisait maintenant quatre années qu’il avait fui ces murs. Il regarde à présent ses mains, parcourant un à un ses dix doigts, d’un air détaché. Les signes de ses phalanges arrachées avaient maintenant disparus et seules subsistaient les cicatrices autour de son œil gauche et la brûlure sur sa nuque.

Une sensation humide lui fait reprendre ses esprits, il ouvre difficilement les yeux.
C’est la pluie ruisselante qui l’a réveillé.
Etendu au côté des ordures, le long d’un trottoir d’une ruelle sombre de Luskan, l’elfe tente de se redresser. Une douleur fulgurante lui traverse le dos, puis chacun de ses membres se transforme en un vivier de douleur. Réprimant un cri, il regarde ses mains voyant les différentes phalanges dont elles ont été amputées. Puis, instinctivement, il porte une main ensanglantée sur son œil gauche. La sensation de la peau brûlée et de l’œil éclaté finit de l’emplir de terreur. Il se relève, poussant un vif cri de douleur et de panique mélangées. La tête lui tourne, il vomit du sang. Appuyé contre un mur, il se souvient, petit à petit. Il ne doit pas rester ici, il faut prendre une décision, vite. Il jette un coup d’œil à sa droite, puis à sa gauche. Le souffle haletant, il récupère dans les ordures un long morceau de tissu dont recouvre son corps et son visage, puis se dirige vers la sortie la plus proche de Luskan. Le corps contorsionné de douleur, boitant, il rejoint avec grande peine la porte Ouest de la cité, puis s’engouffre dans la forêt. Apeuré, il quitte la ville aussi vite qu’il le peut et ne se retourne pas sur ces murs qui s’estompent peu à peu. Lui qui avait voulu atteindre les sommets en entrant dans cette ville quelques mois auparavant, en ressortait aujourd’hui comme un vulgaire mendiant…

Dressé sur le pont du bateau, il ne peut écarter son regard des murs de la ville se dessinant de plus en plus précisément, surgissant des brumes matinales fréquentes en cette saison. Un bref rayon de soleil vient troubler sa vision, il fronce le regard en levant la tête vers le ciel. Rabaissant ses yeux vers le lointain, il voit la côte se former et, fébrilement, tente de se souvenir de la forêt encore cachée par les nuages brumeux de l’horizon éloigné.

La pluie battante retentit sur le tissu épais lui servant de capuche. Les genoux serrés contre lui, entourés par ses bras, il respire vite. Sa poitrine va exploser, il jette continuellement des regards en coin de son œil injecté de sang. Il ne cesse de tourner et de retourner la tête, portant sans cesse la main au fourreau de son arme. Adossé à un muret, il ne cesse de faire des mouvements de va et vient avec son buste, marmonnant des phrases incompréhensibles. Il se sent observé, épié, le moindre son, la moindre ombre se transforment en ennemis potentiels et mortels…

Cet état de paranoïa subsista une année entière. L’elfe ne put fermer l’œil qu’en de rares occasions durant cette période. Il se nourrissait de fruits qu’il trouvait et d’animaux qu’il tuait, mais il passait la plus grande partie de son temps à se cacher, se cacher d’un ennemi qui n’avait plus que faire de lui, un ennemi qui l’avait complètement oublié. A des kilomètres et des kilomètres de là, à Luskan, il y avait bien longtemps que la main d’or avait mis fin aux balbutiements de la guilde qu’ils avaient essayé de former. Mais la peur, elle, subsistait. Une peur indescriptible. Les sens tout le temps en alerte, durant cette année de fuite, il avait traversé des contrées et des contrées.
Au fil de ses déplacements, il était tombé sur un modeste temple isolé, où un prêtre avait soigné ses blessures, pris soin de lui.

Puis il l’a tué.

Ce meurtre sonna la fin de sa période de terreur.

Il pose un pied sur les pavés du port. Il parcourt du regard les bâtisses et les murs d’enceinte de la ville marchant d’un pas assuré vers la porte de la cité. Puis il s’arrête, sa main vient machinalement caresser le fourreau de l’arme qu’il porte le long de sa cuisse…

La place de Luskan. Le centre, à bien des égards, de cette ville. Il avait passé du temps à épier les allers et venues, surprendre des discussions, identifier les différents protagonistes du vaste théâtre que constituait la scène de cette place.
Cet endroit avait aussi été le décor de nombre de discussions tenues avec les autres membres du groupe naissant. Spécialement avec les deux halfelins, et l’elfe. Cette elfe qui l’avait pris sous son aile à son arrivée à Luskan. Elle lui avait fourni de l’argent à ses débuts et au fil du temps, elle lui avait fourni des armes, une épée courte en particulier. Accompagné de ces différents acolytes, il se disait souvent qu’avec un centre nerveux comme celui ci, leur guilde naissante ne tarderait pas à faire sortir la main d’or de Luskan.
Mais il allait apprendre douloureusement que ce n’était pas près d’arriver…

Une grotesque affaire montée d’objets volés avait handicapé la voleuse elfe qui ne se montrait que rarement. Les deux halfelins se faisaient de plus en plus difficiles à contacter.
Raïannin restait à présent souvent seul sur la place, à observer, comme il l’avait si souvent fait.

Puis, un après midi, un garde vint troubler ses observations….

La pluie se met à tomber. Il lève le regard au ciel, laissant la pluie couler le long de son visage quelques courts instants. Puis il enfile sa capuche, hâtant le pas. Il franchit la porte de Luskan, le regard sombre, bien décidé à prendre sa revanche.

Au chaud au cimetière

Demande de dépoussiérage et réactivation, si possible.

Bonjour, ce perso n'est plus joué pour le moment.