- Citation :
- Nom du compte joueur: MJ Raf
Nom du perso: Argash-Buru
Race: Humaine
Age: 25 ans
Alignement: chaotique neutre
Religion: une légère tendance vers Sharesse dont elle suit quelques préceptes
classe(s): Rodeuse 21/Guerrière 4
Arme de prédilection : Arc long
Trait de Caractère: peu causante, franche lorsqu'elle parle, même si sa franchise doit blesser, d'humeur changeante, aimant séduire.
Description physique: Une jeune femme d'environ 1 m65 pour une petite cinquantaine de kilos, aux cheveux teint en rose. Argash est souvent vêtue de tenues trés légères et aime être regarder et être séduisante.
BackGround :
(erf désolé je dois le mettre en plusieurs fois il est trop long)
Chapitre un :
Chateau-Zhenthyl
Argaëlle se reveilla dans sa chambre presque en sursaut. Elle avait fait encore ce même rêve. Les images d'une rivère de flammes coulant dans un paysage désolé, et elle, non loin pleurant. Elle jetta un regard péripherique à sa chambre. La lumière qui traversait les persiennes de ses fenêtres, formait des petits points lumineux sur les meubles luxueux de la pièce. La vieille Camélia était là, sur sa chaise à bascule en train de broder un naperon. Le grincement de la chaise vrillait l'esprit encore imbibée de la jeune fille.
"Cesse cela vieille folle... Ce bruit m'agace !! N'as tu point d'autres endroits ou aller pour faire ça que ma chambre ?"
La vieille femme s'arreta un moment et leva son nez de son ouvrage.
"Vous devriez arretez de passer vos soirées dans ces bourbiers mademoiselle et cesser de boire tout simplement... Votre tête sera moins chagrinne le matin."
Argaëlle saisit la brosse qui était posé sur la petite table de chevet à côté d'elle et la lança sur la vieille.
"Tais toi, sale esclave !!! Sort de ma chambre avant que je te rosse !"
La vieille femme recut la brosse dans la poitrine, se leva et quitta la chambre de sa jeune maitresse.
Argaëlle resta seule, se tenant la tête de ses deux mains. Elle sortit de son lit et se diriga vers le grand psyché de sa chambre. Elle était jolie, les yeux noirs en amandes, bien dessiné, des cils longs et soyeux. Ses lèvres étaient douces et fines, ses longs cheveux noirs coiffés d'une grosse natte. Elle admira son corps de 16 ans, bien fait et beau, puis éclatant de rire, elle se dirigea vers les fenêtres. Elle ouvrit chacune des persiennes, faisant fit de sa nudité et regarda la rue et les gens.
Chateau-Zhenthyl, était une ville animée. Moultes gens passaient par cette rue chaque jour. Des caravanes de marchands, des soldats, des paysans et autres convois d'esclaves.
Un homme pourtant attira son attention. Appuyé sur un mur, l'homme regardait dans sa direction, un sourire non dissimulé aux lèvres. Argaëlle lui fit de grands signes hurlant son nom à travers la rues, si bien que tout le monde se retourna vers le fenêtre de l'étage pour profiter du spectacle.
Un temps plus tard, Argaëlle était dans les bras de son beau Lénodin. Un baiser fougeux, suivit de carresses sensuelles en pleines rues sans que cela ne gèna les deux amants.
Du haut de sa propre chambre, la vieille esclave regardait la petite et son amant, un pincement au coeur.
Un peu plus tard, le couple se trouvait dans une des auberges les plus tendances et les plus courrues de Zhenthyl. L'orgie batait son plein et entre sexe et alccol, Argaëlle se laissait s'énivrée par le plaisir et de désir.
D'un coup tout s'arreta, les musiciens lachèrent leurs instruments et la beuvrie cessa. La grande porte de l'auberge grande ouverte, laissait filer un cortège de la garde de Chateau. Au milieu, un homme rabougrit se frottant les mains et se dirigeant vers sa fille...
"Argaëlle, tu rentres tout de suite à la maison ! Cette comédie n'a que trop durée."
Lénodin s'interposa écartant les bras.
"Sauf votre respect monsieur cette jeune d..."
Le jeune homme n'eut pas le loisir de finir sa phrase, l'un des gardes lui assénant du revers de la main, une gifle magistrale qui l'envoya deux mètres plus loin dans une table et ses occupants.
Hurlant son nom, Argaëlle se précipita sur lui.
"Espèce de monstre, tu n'es plus mon père. Je ne rentrerais pas à la maison... Ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais..."
Argaëlle saisit alors la main de son compagnon et ils filèrent, par la porte de derrière. Ils se perdirent dans les rues de Zhenthyl, traqués par des gardes qui ne retrouveraient jamais.
Ils décidèrent ensemble de quitter la ville et de rejoindre les amis de Lénodin, dans la fôret... Là bas, ils savaient, ils seraient heureux et libre de vivre comme bon leur semblaient.
Chapitre deux :
Traqueur
Deux années étaient presque passées. Pas loin de deux années de labeur et de malheur à vivre dans le campement des amis de Lénodin. Celui-çi d'ailleurs l'avait quitté quelques mois auparavant, pour rejoindre Zhenthyl trés sans doute, enfin Argaëlle le croyait elle.
Sa robe était haillon et crasse, elle même n'étant plus que l'ombre de la jeune fille d'autrefois. Les cheveux pleins de poux, sale et presque laide désormais. Depuis le départ de Lénodin, elle allait, au camp, de compagnon en compagnon, cherchant un peu de réconfort et la meilleure protection possible. Elle s'adonait aux plus grandes expériences lorsque celles çi étaient possibles, cherchant et souvent trouvant un peu de plaisir, mais la plupart du temps c'était la faim, le froid, la misère. Au moins était libre et heureuse... enfin elle le croyait.
La petite bande vivait de rapines, de guet-apens et autres entourloupes, usant plus que de raison de violence plus ou moins gratuite, mais arrivait finalement assez bien à survivre.
Un soir pourtant tout allait changé. On était à la veillée, il faisait bon. Les jours froids étaient terminés depuis quelques mois et l'été faisait son chemin. Dans les bras d'un homme puis d'un autre, Argaëlle, guillerette s'amusait, cherchant à causer un peu plus d'animation que celle de ses pauvres bardes pitoyables. Les nerfs de l'un des deux lachèrent à un moment et se ruant sur son camarade engagea la bagarre. Debout, à côté d'eux, la jeune fille applaudissait, ravie que son plan est reussit.
Tout s'accélera pourtant soudain. Argaëlle vit l'un de ses compagnons tomber, puis un autre et encore un. Un loup fit irruption dans le camp, s'attaquant à plusieurs de ses habitants. Argaëlle elle même fut bientôt plaquée au sol, sans rien comprendre de ce qu'il advenait. Un puissant coup sur sa tête mettant fin à tout cela.
Ce n'est que son reveil qui apporta enfin les réponses à toutes ses questions. Son premier regard se posa sur un homme mûr de grande taille. Son visage était burriné par les poids des années, encadré d'une courte barbe bien taillée, des yeux clairs, d'un bleu profond. Une grande prestance émanait de lui, des vêtements de cuir de trés bonne qualité, une cape noire ténébre et un arc elfique parachaient le tableau.
De sa première impression, Argaëlle put dire que malgré les années, l'homme était encore beau et bien fait.
Pour sa part, sa situation était des plus délicates. Certains de ses compagnons gisaient dans un petit chariot tiré par un mulet. Tous morts. D'autres étaient autour d'elle, tout aussi bien et solidement attaché qu'elle l'était elle même. Elle essaya de se dégager des liens de cuir, sans succés. La voyant ainsi gigoter, le vieil homme s'approcha d'elle et s'accroupissant lui dit :
"Ne remue pas temps. Ca ne sert à rien... Si ce n'est à t'abimer les poignets !"
Sa voix était grave, roque et d'une douceur à couper le souffle. Argaëlle resta bouche bée et cessa de d'essayer de se dégager. Le rôdeur se redressant de toute sa hauteur, expliqua :
"On me nomme Traqueur et vous avez eut la malchance d'avoir été de mes clients. Je vais vous conduire à Zhentyl, ou vous êtes recherchés. Ne me faites pas d'histoire et tout ce passera pour le mieux. Le loup à ordre de mordre les mollets des trainards, et mon arc percera la gorge du premier qui tente de s'échapper. On me paiera autant pour vos têtes si vous voyagez sur vos deux pieds que dans le chariot. A vous de voir, comment vous voulez avec moi voyager..."
Argaëlle prostesta, lui demanda par la sainte pitié de ne pas l'emmener là bas. Traqueur s'approcha à nouveau d'elle, et bourrant sa pipe, lui repliqua ironiquement :
"Tu tiens vraiment à voyager dans le chariot, princesse ?"
Baissant la tête, intimidée et appeurée, elle parvint tout de même à articuler :
"N'importe où, mais pas à Zhenthyl, par pitié... N'importe où, mais pas là bas"
Il se releva sans rien dire, et montant à cheval, ordonna la mis en route du petit convois. Un peu plus loin, le loup suivait, maraudant tantôt à droite, tantôt à gauche, humant l'air des sous-bois...
Le voyage jusqu'à Chateau-Zhenthyl, allait durer quatre jours. Pendant ce temps là, Argaëlle essaya de se montrer avenante et assez joyeuse, espérant que le vieil homme est encore assez de coeur pour la prendre en pitié. Elle parvint même par plusieurs fois à le faire sourire.
La veille de l'arrivée à Chateau, alors que tout le monde dormait et que Traqueur veillait, assis devant le feu, le grand loup à ses côtés, Argaêlle tenta encore une fois de lui parler. Elle le regardait depuis un bon moment, les yeux dans le vague. Elle chuchota finalement :
"Alors demain tu va me livrer ?"
Traqueur ne répondit pas, se contentant de flatter la fourure de son compagnon de route.
"Tu sais ce qui m'arrivera si tu me livres là bas ? La garde préviendra mes parents, et ils me rendront à eux. Ils me marieront à un sale type que je connais même pas, ou pire m'enverront dans un couvent. Tous les gens que tu vois là, que tu as capturé, passeront un petit moment à moisir dans les geoles de Zhenthyl, puis on les relachera... Moi tu me condamnes à vie, pour n'avoir chérit qu'une simple liberté... Est ce là un si grand crime à tes yeux ?"
Quelques larmes coulaient sur les joues crasseuses de la jeune fille. Malgré ses sanglots, elle continua à articuler :
"Qui es tu pour te définir juge de ma vie ? Pour choisir ainsi mon destin ? Tu n'es qu'un va-nu-pied et tu connais rien de moi... J'avais gagné ma liberté et toi tu me la reprend, comme ça par un simple geste, pour un peu d'argent..."
Traqueur se leva et s'approcha d'Argaëlle. Lui essuyant une larme, il lui repondit, par cette question :
"Vivre de crasse et de misère, est ce là la liberté, à la quelle tu aspires ?"
Elle ne trouva rien à repondre, se faisant silence et larmes amères. Traqueur retourna auprés du feu et flatta une fois de plus son compagnon de route.
"Dors, la route est encore longue demain, et ta journée le sera sans doute bien plus..."
Argaëlle eut bien du mal à s'endormir. Elle regarda encore longuement celui qui était à la fois son hôte et son bourreau.
Au lendemain, Traqueur et le convois firent leur entrée dans la ville. Les passants jetaient des légumes pourris, parfois des pierres, avec un plaisir certain et à peine dissimulé. Il s'arretèrent devant un grand poste de garde. Le rodeur laissa son loup là, à veiller sur ses prisonniers. Il entra pour discuter des primes pour chaque tête. Ressortant avec plusieurs gardes et une bourse bien remplie, il montra ses détenus et le chariot. Les gardes de Chateau, se saisirent des corps des morts et emmenèrent les prisonniers valides dans les geoles, lorsque Traqueur fit tonner une voix forte dans la rue.
"Non ! Pas celle çi. Elle n'est pas compris dans la prime. Elle reste avec moi !"
Le garde qui tenait alors Argaëlle par le bras, interrogea du regard son supérieur, qui d'un hochement de tête, valida les dires du vieux rôdeur.
Argaëlle regarda alors ce dernier stupéfaite, et lorsqu'elle compris alors toute la teneur des mots de Traqueur, esquissa un beau sourire triomphant.
Ils quittèrent, alors la ville tout deux, pour une auberge toute proche que connaissait bien Traqueur. Il lui pris une chambre pour elle seule et lui commanda un bon bain, et lui fit tailler des vêtements neufs. Plus tard, dans la même soirée, elle descendit les escaliers de l'auberge, à nouveau resplendissante. Le vieil homme la regarda venir vers lui et d'un sourire, dit à la patronne de la taverne :
"Oh, tu avais raison, Belina... Il y avait bien une jeune femme, sous toute cette crasse."
Argaëlle pris place en face de lui, un magnifique sourire aux lèvres. La taverne était fort calme ce soir là. A peine une petite dizaine de clients, et Argaëlle attirait le regard de bien de ceux-çi. Radieuse, elle remercia chaudement son bienfaiteur et lui demanda ce qu'il attendait maintenant d'elle. Fumant sa pipe, Traqueur eut un petit rire.
"Je n'attend rien de toi, Argash. Tu peux reprendre ta liberté là où tu l'a laissée, là ou je l'ai prise... Retrouver une pareille bande de crève-la-faim et faire comme si tout ça ne s'était passé. Ou alors..."
Argaëlle ne le laissa pas finir sa phrase et lui coupa la parole.
"Argash ? C'est un nom d'orc ça ?"
Elle eclata de rire et demanda :
"Ou alors quoi, Traqueur ?"
Traqueur la regarda dans les yeux, un instant, comme pour essayer de deviner ce que la jeune pourrait repondre à sa proposition. Il prononça enfin son offre, aprés un bon moment.
"Ou alors tu viens avec moi sur les routes. Je pensais prendre un apprenti, pour que mon savoir ne se perde pas. Ce serait dommage, tant de choses accumulées dans une vie de traque, pour laisser perdre ça, ne trouves tu pas ?"
Argaëlle se laissa un court moment de réflexion, plongant son regard dans celui de Traqueur.
"Argash... Oui c'est mignon. Va pour Argash alors... C'est d'accord j'accepte ce surnom là, ainsi que ton idée."
Il eut un rire partagé et des regards échangés, ce soir là dans une auberge non loin de Chateau-Zhenthyl.