Un étrange destin, Mélia.

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Premier soir :

Un bateau amarre au port de Luskan. La pluie s’abat comme toujours sur la ville portuaire, que les ténèbres recouvrent… Un homme couvert d’une cape apparaît sur le pont du bateau, tenant une enfant dans ses bras. Il débarque seul, dépose la fille, tapote sa tête, et la prend par la main pour se diriger vers la place du marché, ou il lui confit une petite bourse et se redresse et retourne au port, en la laissant là…

Première journée à Luskan :

Elle entend le bruit du marché, ouvre ses lourdes paupières et observe les gens qui vont et viennent, depuis le balcon où elle c’est installée pour passer la nuit, en boule dans sa cape. Elle a trouvé un coin couvert, heureusement. Elle descend au marché pour s’émerveiller de ce qu’elle y trouve, elle chaparde une pomme ici, nargue une vache là, et court partout entre les habitants en riant et en profitant de cette nouvelle liberté. Elle passe ainsi toute la journée à découvrir la ville.

En fin d’après midi :

Elle court sur la place de Luskan, devant le temple, les bras écartés, tel un oiseau qui vole. La pluie est revenue, et le pavé est glissant. Elle glisse, et roule jusqu’au pied d’une dame, qui l’aide à se relever. Elle se frotte la tête, et la regarde, souriante. Coralys sourit et lui répond :
-Oula… attention.
-Hi hi... même pas mal !
-Tant mieux… C’est vrai qu’avec la pluie ça glisse, fais attention... La femme la regarde souriante, et la petite l’observe étrangement, penchant la tête de coté, et clignant des yeux pendant quelques secondes. Puis elle reprend comme pour rompre le silence.
-Vous êtes belle !
-Merci c’est gentil... Tu es très jolie toi aussi.Melia, notre jeune fille, s’approche et commence à toucher la robe de la Coralys, puis elle se glisse en dessous en riant.
-Hi hi, y a plus la pluie!Cette fois la femme répond par un rire, puis après quelques échanges de mot encore, un crie d’une autre fille vient interrompre la discussion. Cette autre fille pleurait et appelait sa mère. Coralys s’approche d’elle, suivie de Melia, qui est déjà déçue du fait que la femme ne la regarde plus. L’autre fille, Mélanie, a perdue sa mère et tout le monde cherche soudainement à lui venir en aide. L’idée de voir que tout le monde s’occupe de cette pleurnicheuse, et pas d’elle, l’énerve. Elle commence déjà à bouder. Mais quand elle aperçoit Coralys prendre dans ses bras la jeune enfant pour la rassurer, et quand elle voit celle-ci lui tirer la langue, elle se retourne et s’en va en courant.

Elle retourne vers son coin, pour s’y mettre en boule et y passer la nuit, les caresses de ses larmes comme seul réconfort…

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Les jours qui suivent :

Comme toujours elle s’amuse, elle grimpe sur la statue représentant une femme priant, prés du bâtiment administratif, en face du temple de Tempus… (Autrement dit, la bouche de métro, ou l’arrivée de Luskan.. :p) Elle rencontre ainsi une femme pied nue, Marla, qui l’aide à redescendre de la statue par exemple et qui s’amuse avec elle. Sympathique cette dame, elle aime rire. Pas comme ses grincheux de statues bleues qui ne bougent jamais et qui râlent quand on vient demander à jouer avec eux… Ah oui, elle rencontre surtout un nain, Nourkène, avec qui elle c’est beaucoup disputé, à leur première rencontre. Bah oui, montrer le visage d’un nain à une jeune fille qui n’en a jamais vu, et qui pensait jusque là que les enfants étaient les rois des p’tits! Ca lui a fait peur ! Plein de barbe et tout. Beurk. En plus sa mange de la langue de troll, Brrr… Elle ne sait pas ce qu’est un troll, mais juste l’idée de voir la langue ça suffit à faire peur aussi.

Sinon… un méchant a voulut savoir de force où étaient ses parents. Grmbl. Elle ne voulait rien lui dire, et lui voulait la forcer, du coup elle a commencé encore à avoir les larmes aux yeux, bien qu’elle l’ai caché. Personne ne sait qu’elle pleure de toute façon, c’est une grande fille, elle ne veut pas montrer ses larmes, elle ne veut pas montrer sa faiblesse, elle veut être forte, elle veut être une grande guerrière… comme cette Coralys, cette grande et belle femme, avec sa grande et belle. C’est ce qu’elle a confié au nain, plus tard… Et c’est ainsi qu’elle s’est mise à s’entraîner avec lui à présent. Casque sur la tête, épée en bois dans la main, le nain a accepté de l’aider à l’entraîner du mieux qu’il puisse faire, et tous les jours ils se retrouvent à l’arène pour se battre et en même temps inventer des jeux, de pirates, de guerre, de combat de grands guerriers…

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Arrivée à Padhiver :

La nuit d’une journée passée seule à jouée, elle se met à la recherche de son ami nain, partout dans la ville. Elle finit par demander à Garfaux, et celui-ci lui remet une lettre de sa part. Elle l’ouvre, et commence à la lire, sans aucun problème. Elle devait le rejoindre à Padhiver, et prendre le bateau depuis le port. Elle demande son chemin a un homme debout sur la place, Valen, qui l’accompagne même au port, et vérifie si les marins sont de bonne compagnie, au cas où.
Son deuxième voyage en bateau se déroule très bien, elle est libre de jouer sur le pont, et elle se saoule de jeux de pirates et de combats. Un marin qui s’ennuyait passe même un moment avec elle, et lui offre son béret de marin, une fois arrivés à Padhiver.
À Padhiver, elle se dirige au hasard des rues, jusqu’à ce que Nourkène se dégage d’un groupe d’adulte et vienne la chercher. Elle s’approche, et baisse la tête en saluant timidement, voyant tous les regards se diriger vers elle. Puis une voix lui parle, qu’elle ne le reconnaît pas au premier abord :
-Alors comme ça tu veux devenir guerrière ?
-Oui j’veux être une graaaande guerrière comme…
Et pensant très fort à la belle dame de l’autre soir, Coralys, elle lève la tête et la voit devant elle, puis elle roule des yeux, surprise.
-… comme quelqu’un….
Cora sourit, et commence à lui parler de ce qui s’est passé l’autre soir, lui expliquant qu’elle ne l’a pas négligé, juste que l’autre fille était en grave danger. Melia, n’avait pas tout écouté, trop honteuse et mal à l’aise, de voir celle qu’elle admire lui faire la morale devant tous. Elle se contente alors de hocher la tête, et de faire semblant de tout comprendre, puis elle s’esquive dé que possible pour aller s’entraîner durement avec le nain Nourkène… Mais cette fois l’entraînement va bien plus loin, elle apprend beaucoup plus de chose, et elle persévère beaucoup plus en pensant au peu de chose qu’elle a retenue du discour de dame Coralys…
Puis après un bon bain pour se laver de toute la boue, elle traîne dans les rues de la ville, trouve un coin assez confortable et a l’abri des regards et de la pluie, et s'y abrite pour y passer la nuit...

// Ce soir là, Mélia fait un terrible cauchemar. Elle entend des voix qu’elle ne comprend pas, elle entend les cries d’une femme, un mouvement régulier et fort qui secoue tout son corps et le tord durant son sommeil. Puis c’est un visage d’horreur qui la réveille, elle conserve l’expression figée en mémoire, mais elle n’arrive pas à reconnaître la personne en question. Prenant la position fœtale, elle essaye de s’endormir de nouveau, pensant à ses terribles choses qu’elle ne comprend pas, jusqu’à ce que le sommeil l’emporte. //

Divers : Sa mine est fatiguée, et ses yeux gonflés par la fatigue.

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Retour à Luskan :

Padhiver c’est beau, il fait bon, et c’est grand. Mais Melia s’ennuie, elle reprend donc le bateau pour Luskan. Elle joue au pirate à l’auberge, et se fait passer pour une fausse ivre avec une bouteille de jus. Puis elle ressort et elle croise une belle femme toute blanche… Elle lui demande si elle est malade, et l’autre lui répond que la peine est contagieuse… et que le blanc porte malheur, parfois. Melia ne comprend pas tout, mais hoche la tête comme les adultes le font entre eux quand ils discutent, avec un air de «Je comprend tout à fait.» Puis elle lui parle de montagne, de neige, de choses que Melia ne connaît pas. Alors la femme décide de lui montrer ce qu’est la neige, elle récolte dans ses mains quelques goûtes d’eau, puis après une brève concentration, elle transforme sous le regard émerveillé l’eau en neige, et met le tout dans la petite main de la jeune fille. Melia joue avec en riant, et la femme blanche, le sourire triste, se contente de lui dire «Profite de ta jeunesse, et n’ais jamais de peine. Va et fais ce que tu dois faire de ta vie maintenant…» Mélia relève la tête vers la belle et triste dame, puis la regarde partir, avant de reposer son regard sur la neige qui avait fondu dans sa main. «La neige est éphémère petite, elle ne reste que là où elle aime, et qu’avec ceux qu’elle aime…» Valen qui parle derrière elle et qui avait assisté à la scène, se retire à son tour, laissant Melia grommeler un : « Ca veut dire que moi elle ne m’aime pas, pff… Tant pis, j’deviendrais une grande guerrière dans un endroit rempli de neige, et la neige va m’aimer de force ! »

// Le cauchemar recommence, le même, et toujours la difficulté de se souvenir du visage, avec cet impression de le connaître… //

Divers : Sa mine est grave et des cernes déforment son visage d’enfant… Son sourire perd de l'éclat.

// Sorry, pour cette fois-ci j'ai pas pu être aussi fidèle aux dialogues du jeu, j'ai oublié de screener le passage Smile

Donc j'ai mis un équivalent.. //

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Bouleversement :

Après quelques journées d’un long et pénible entraînement, pas si amusant que ça finalement, Mélia commence réellement à maîtriser son arme, avec une capacité d’apprentissage extraordinaire, meilleure que celle des enfants de son âge. On dirait qu’elle a était faite pour assimiler des informations et des connaissances… Voir même l’impression qu’elle ne fait que « retrouver » certaines capacitées enfuies au fond d’elle. Nourkène la questionne toujours pour savoir d’où elle vient, qui sont ses parents, ou tout simplement savoir où elle passe la nuit, et à chaque fois elle évite la question, répond par autre chose, ou glisse un petit mensonge pour avoir la paix…
Un jour se balladant dans Luskan et s’ennuyant de ce mauvais temps, et de sa populace grincheuse, elle se risqua à sortir des remparts de la ville, pour visiter ce qu’il y a au Sud. Elle avait choisit au Sud car elle savait ce qu’il y avait au bout de cette direction : Padhiver. Alors que de l’autre côté, elle n’en avait aucune idée.
A peine sortie de la ville, alors qu’elle sautillait en faisant tournoyer son arme en bois dans la main et qu’elle se dirigeait vers le pont en bois, elle voit arriver en face d’elle au galop deux petites créatures répugnantes montées sur des gros chiens noirs et menaçants, suivit de prés par deux hommes en bleus –comme ceux de Luskan, ceux qui bougent jamais et qui vous gueule dessus quand vous les approchez trop. C’est à ce moment là que Mélia compris ce que ressentait un « Grand guerrier » face au danger. Mais elle, elle ne trouva pas la force de bouger, elle resta là, les membres tétanisés. Elle pensait très fort à fuir, mais son corps ne lui répondait plus lorsque l’un des gobelins en passant à toute allure à ses cotés, et du haut de sa monture, abattis sa masse sur son crâne.

-Néant-

// Cette fois, ce n’est pas le crie d’une femme qui l’accueil, mais un vrai rêve où elle discerne toutes les formes. Elle s’avance dans le noir, de l’eau jusqu’au genoux –ou du sang, peut-être. Elle discerne une lueur rouge qui s’approche d’elle à toute vitesse, dans un sifflement. Le spectre s’enroule autour de son corps, et l’étouffe en criant quelque chose d’insignifiant qui devient petit à petit plus intense, et plus compréhensif : « A moi ! Tu es à moi... ! J’aurais ma vengeance !!! Aaaaahhhh !!! » Et là, elle sent son corps trembler entièrement. Des runes se dessinent sur son ventre, autour de son nombril. Elle sent qu’on lui grave dans la chaire, elle sent le sang couler. Elle essaye de crier, mais elle n’y parvient pas. Puis l’ectoplasme se dégage d’elle, et s’enfonce dans son ventre, pour s’écraser sur les runes en disparaissant. Elle sent ses boyaux et tout son corps se tordre, sur le point de se briser, et puis elle se sent exploser en mille morceaux en criant de toute son âme. //

Elle se réveil difficilement, dans les bras d’un des gardes. A côté le cadavre des deux gobelins et de leur monture. Elle n’avait rien de grave, juste un filet de sang sur le front, et un étrange comportement suite à sa chute. Alors qu’elle lui demande de la relâcher, il lui explique qu’elle c’est mise à trembler, et à hurler comme pas possible, à tel point que les montures des gobelins ont paniqué et on fait chuter leurs dresseurs, et ainsi permettre aux gardes de les abattre sans difficultés. Les gardes aussi ont eu peur pour elle, le crie était presque inhumain.
Elle leur invente en quelques secondes une étrange maladie à laquelle elle se soigne actuellement, et leur explique qu’elle doit justement se rendre chez sa mère très rapidement pour prendre le reste de ses mixtures de soin. Habile menteuse, les gardes la laissent partir en lui recommandant prudence. Elle s’enfuit se cacher dans les recoins de Luskan en pleurs.
Quelques rues plus loin, elle découvre des runes aux nombres de 6, gravées autour de son nombril, et de nouveau elle crie jusqu'à s’en briser la voix, pour finir en larme en serrant ses doigts autour de son ventre…

Divers : Ses sourires sont rares, sa mine est profondément triste. Elle reste distante et ne cherche pas à se faire remarquer pour le moment.

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La guerre :

Mélia retrouve Nourkène sur la place, qui lui annonce partir à la guerre à Hundelstone. Elle lui annonce qu’elle viendra avec lui, malgré ses refus. Puis il la gronde parce qu’elle ne va jamais dormir à l’auberge, et qu’elle préfère rester dehors… Marla le rejoint, et ils lui demandent d’aller se coucher, elle refuse, et se met à pleurer. Nourkène décide de la prendre dans ses bras pour l’emmener à l’auberge de Garfaux, et malgré sa tentative de fuite, elle se fait traîner de force. Une fois dans la chambre, Mélia craque et eclate en sanglot en disant qu’elle ne souhaite rien dire, car sinon « il » la punirait, et qu’il refuse qu’elle dise quoique se soit… Puis elle s’endort les larmes aux yeux. Marla se retire, à cause d’une affaire urgente, et c’est le nain qui devient responsable d’elle, et qui veille sur son sommeil. Elle dort paisiblement durant six bonnes heures, et se met à s’agiter soudainement, de plus en plus violemment, jusqu’à ce qu’elle se mette à crier, et à se tenir le ventre sous le regard perplexe du nain. « Partez ... laissez-moi ! Arrêtez… non ! » Le nain tente de la calmer, en vain. Il fini par la tourner sur le dos, pour découvrir son ventre et les runes qu’elle cache. « Par Moradin ! » qu’il s’est dit en voyant ça. Bien qu’il n’y connaissait rien, il savait que ce n’était pas bon pour elle. Le cauchemar fini, Mélia se réveille, les paupières lourdes. Elle lui fait la gueule, et lui demande de ne pas chercher à en savoir plus, sinon elle le boude à vie… Il se résigne alors, et l’invite à sortir de l’auberge pour reprendre leur entraînement… :
-Tu ne dis rien à Marla hein… ?
-On verra…
-Grmbl… on va où ?
-On va t’acheter une armure, et on va voir combien tu tien au pas de courses, en armure… On va vers Hundelstone.
-D’accord, ouais !
Ainsi, ils partirent au pas de course vers le village un peu plus au nord de Luskan. Mélia, à peine plus loin que le croisement nord était déjà épuisée, mais en voyant la neige et après quelques minutes d’amusement à découvrir pour la première fois ce paysage nouveau, ils repartirent au pas.
Une fois là-bas, il lui achète une vrai épée, plus petite et plus légère que celle d’un vrai guerrier certes, mais une épée qui coupe ! Puis il lui montre la bibliothèque, et des ouvrages sur la guerre et sur les armes… Après quelques agitations, Mélia parvient à se défiler de l’attention du nain pour se faufiler au hasard des rues gelées de la ville, jusqu’à l’auberge où elle se met au chaud, au fond d’une chambre, pour se changer et se préparer à participer à la guerre…

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À Hundelstone:
Elle se balade ici et là à Hundelstone, couverte de la tête au pied pour ne pas être reconnaissable. Elle découvre le camp des veilleurs et s'y émerveille, imaginant déjà cette guerre en grandeur nature débuter. Elle retourne ensuite à la bibliothèque, cherche un livre sur les amazones et commence à le lire, avec beaucoup de mal, mais cela ne la décourage pas...

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Mélia disparait dans l'après-midi du jour du Tournois à Lorgol. Personne ne la revoit ni à Luskan, ni dans ses environs.

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Souvenir :

Par la suite, mélia rencontrera plusieurs personnes qui influenceront sa vie. Autant Celina, une voleuse qui va profiter d’elle, que Terrena, une guerrière qui l’aidera dans son entraînement pendant les périodes où Nourkène est absent… Comme par exemple quand il se retrouve en prison suite à une bagarre d’auberge. Elle garde en souvenir Drystan et Lennia, également, un tout gentil elfe et une jeune fille, qui l’invitent à faire un bonhomme de neige sur la place de Luskan. Autant de petit souvenir, de personnes, qui lui manqueront.

Il y a aussi une chose, qui la tourmente, et qu’elle n’aurait pas du savoir…

Le message écrit sur son ventre, Nourkène voulait absolument le comprendre. Il profita d’un moment d’inattention de la jeune Mélia pour lui glisser un somnifère dans son jus de fruits. Quelques minutes plus tard, elle dormait paisiblement dans ses bras, alors qu’il prenait la direction de l’Ordo Arcanum. C’est le maître Ewoaren qui s’est occupée de son cas, et qui a traduit le message. Ce qui semblait pour certains, être des runes de protections, était en faite un message écrit en Abyssal, qui n’était aucunement gravé sur la chaire. C’était simplement un sort d’illusion qui en donnait l’impression

Mélia, n’apprit rien de cet entretient, elle ce réveilla à la fin, en rage et en maudissant tout ce monde pour l’avoir lut et déchiffrée ainsi. Mais alors que quelques nains présent, discutaient entre eux en sortant de la tour, elle entendit la phrase en question : « […] Quand la conscience s’élèvera, l’heure de la vengeance arrivera… J’veux pas qu’on me la ramène à Karhak Drim, celle-là, surtout pas ! C’est une histoire de démon encore, j’veux pas de ça. Ils ont dit que p’ t’être que quand elle grandira encore, y aura une vengeance… M’enfin, vous la ramenez pas en ville, c’est tout. »

Mélia était bouleversée. Elle c’est mise dans un coin, pensant à tout ce qu’elle venait entendre… Et se rappelant de tout ses rêves, ses cauchemars, et l’apparition du spectre… « À moi ! Tu es à moi... ! J’aurais ma vengeance !!! »

Les mots font échos dans sa tête, et se répètent…

Doucement, elle commence à faire le rapport, alors que la peur devient plus pressente.

Fermant les yeux, elle se remémore son enfance, ses maîtres qui l’avaient éduqué selon leur bon vouloir. Elle savait beaucoup de choses, mais ils lui ont toujours interdit de dévoiler son savoir… « Tu dois attendre le bon moment pour cela, ne prononce pas un mot de ce que tu as appris ici. Surtout pas. Ton esprit est encore trop fragile, trop faible, tu risques de te détruire. » Elle se remémore de toutes les expériences qu’elle a subit, les machines qu’elle voyait, elle n’a jamais compris ce qu’ils faisaient, elle ne se souvient que de son entrée en salle, et du moment où elle en ressort. C’était toujours ainsi. Enfermée, tous les jours, elle avait tout ce qu’elle voulait comme jouet, mais elle ne pouvait jamais sortir. Jamais. Elle se souvient maintenant, quand son regard essayer d’échapper à travers les vitres des fenêtres où elle collait son visage, dévorant chaque chose qu’elle observait dehors, se posant des questions, essayant d’imaginer le monde en dehors de cet établissement, dont elle n’a également jamais su la fonction… Une sorte d’école. Tout le temps, elle voyait les mêmes visages défiler devant elle. Les mêmes érudits en robes rouge et or. Certains lui accordait du temps, l’aidait dans son éducation, ou jouait avec elle, également, mais c’était beaucoup plus rare. D’autres, ne baissait même pas leur regard strict sur elle, se déplaçant de bibliothèque en bibliothèque sans jamais prendre le temps de « contempler » le monde autour d’eux.

Doucement, tout doucement, elle se laisse emporter dans ses souvenirs, des larmes perlant aux coins de ses yeux, se mettant en boule dans un de ses coins préférés de la ville.

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Changement...

De retour à Luskan, c’est dans l’étonnement que les habitants de la ville l’accueillirent. Terrena, Marla, Valen, Drystan, Seren, et Coralys… Tous furent surpris de la revoir changée, mais peu de questions furent posée sur ce qui lui est arrivée, sauf de la part de Terrena et Marla, qui lui étaient beaucoup plus proches et protectrices. Elle poursuivit son entraînement auprès de Terrena, qui fut surprise par ses capacités à manier l’épée à deux mains, arme qu’elle n’avait encore jamais utilisé. Par contre, on la voyait moins à Luskan, elle s’entraînait ardûment, explorant les alentours de la ville, puis poursuivant plus loin dans les contrées éloignés et dangereuses.
Quelques semaines plus tard, on la voyait revenir depuis le port de Luskan, armée d’une nouvelle et impressionnante épée à deux mains dans le dos. Ceux qui l’auraient vue hors de son fourreau diraient qu’elle est maudite et maléfique... C'est peut-être pour ça qu'elle prend le soin de ne plus la porter tout le temps sur elle.

La magie.

Et puis, il y a sa maîtrise parfaite des arcanes. Pourquoi ? D’où cela vient ? Si Nourkène se réjouit en la voyant lancer un sort pour venir à son aide, durant une mauvaise rencontre hors de la ville, Terrena elle, fut beaucoup plus méfiantes et suspectes, et lui posa de nombreuses questions auxquels elle n’obtenue aucune réponse. Pour elle, Mélia avait changé. C’est peut-être pour cette raison et cette méfiance, que Mélia ne la fréquentait plus et l’évitait à présent…

Le camp des louves : La mise à l’épreuve.

En tout cas, la jeune guerrière pris son courage à deux mains pour aller voir un jour Coralys, malgré l’avertissement de Terrena, et lui demander de la rejoindre dans son camp de louve. La Haute Louve la mise à l’épreuve, et voilà maintenant qu’elle fait tout pour réussir son épreuve et entrer chez celle qu’elle admire tant depuis son plus jeune âge…