- Citation :
Nom du compte joueur:Lysaura
Nom du perso:Oxelane
Race:Humain
Age:27 ans
Alignement: neutre
Religion: Tempus
classe(s):(nbre de lv prévu aussi si possible) guerrier maitre d'arme
Arme de prédilection/domaines/école de magie: arme de prédilection : épée batarde ( spé martiale aussi d'ailleur )
Trait de Caractère:Sociable, épicurienne et joviale ( aimant le bon vin, trop *hips*)
Description physique: Grande, traits agréables, visage mutin, rousse avec un léger semis de taches de rousseur sous le nez, yeux noisettes tres clairs.
En laissant derrière elle les tours crénelées de la forteresse de Böedor, la jeune femme se retourna une dernière fois, son regard embrassa cette vaste étendue de terre fertile qui l'avait vu naître, grandir, et qui assistait à présent, à ses aux revoir.
La route aimable et familière qui serpentait paresseusement a travers la campagne lui tiendrait lieu de compagne jusqu'au village de Branbourg, puis jusqu'a Soirétoile, ensuite l'inconnu, et encore au delà : L'aventure.
Oxelane ramassa d'un mouvement souple sa besace, affermit sa poigne autour de son baton de marche et se mit en route d'un pas résolu. Plusieurs lieues la séparaient de Branbourg et la région grouillait encore de gobelins mis en déroute par la récente offensive menée par le chef de guerre Dormir Branhengorn...Dormir, n'était ce pas lui même qui la contraignait aujourd'hui à l'exil ?
Dormir était le maître d'arme de la forteresse de Böedor, l'ami intime du seigneur Böedor, l'amant tout aussi intime de l'épouse de ce dernier, feu Clarence, récemment décédée, a l'abbaye de l'Aube Sainte.
Dormir était aussi son père, mais ce n'était qu'un détail....
Elle franchit le gué, croisa une charette et salua d'un geste de la main le père Térum Athism, qui, accompagné de ses fils se rendaient aux labours. Elle savait depuis son enfance les rumeurs qui circulaient sur son compte mais il lui avait fallu de nombreuses années pour mettre au point une cuirasse d'indifférence suffisamment solide pour se meler aux autres, les fréquenter, et finalement les apprécier .
" La bâtarde rouge" c'est ainsi que les gens de la contrée l'avaient sunommée dès son plus jeune age. Inutile de préciser que le stratagème de Dame Clarence pour la faire passer comme la fille légitime de son mariage avec Böedor avait échoué. Sa flamboyante tignasse ou son caractère déterminé, héritage de Dormir, trahissant le secret des amants.
Avec le recul, Oxelane trouvait interessant que le Seigneur Böedor ait choisi son maître d'arme à son épouse; condamnant irrévocablement celle-ci au cloitre. Après tout, il est vrai qu'on a d'avantage besoin d'un guerrier d'expérience que d' une épouse infidèle...Surtout par les temps qui courent.
Le courroux de Boëdor avait donc épargné Oxelane et son père, à moins que le Seigneur ne considéra comme un châtiment suffisant le fait de prendre soin de son enfant. C'est ainsi que l'éducation de la fillette, confiée a Dormir fut aussi martiale que l'on peut l'imaginer. Il lui apprit soigneusement tout ce qu'il savait d'intransigeance, d'efficacité, et de discipline. Il érigea la force, et la rigueur en vertu....Il fit tant et si bien qu'a l'âge de dix huit ans, sa fille savait tout de la guerre, manniait l'épée avec une habileté qui faisait sa fierté, en ignorant tout de la tendresse ou de la pitié .
Oxelane distingua dans le lointain les contours incertains du village de Branbourg, perdue dans ses pensées, elle avait parcourut sans s'en rendre compte une distance appréciable. L'unique Auberge du village était déserte quand elle y fit une halte. Le vin qu'on lui servit lui fut d'un délicieux réconfort, bien qu'âpre, il répendait dans ses membres gourds une chaleur sédative....
- " Tu épouseras Böedor, cela ne prete pas lieu à d'avantage de discussions ! " Le visage grimaçant de son père fulminait, empourpré par les reflets de l'âtre, " Ses jours sont comptés et il n'a pas d'héritiers..."
Peut etre pour la première fois, son ton ironique et cinglant giffla littéralement Dormir
- " Je
pourrais être sa fille !"
Le maître d'arme laissa libre court a sa violence coutumière en faisant choir un ratelier en un fracas assourdissant. D'un geste il saisit Oxelane au collet et la secoua sans ménagements
- "Il suffit, tu m'entends, c'est un Ordre ! " son visage a quelques centimètres du sien, il éructait d'une rage difficilement contenue. Le sourire de la jeune femme morcela sa patience, sa main levée fendit l'air et s'abattit violement sur...Une lame de métal.
Rapide comme l'éclair, Oxelane avait saisit une des épées batardes dont la salle d'arme regorgeait, sa lame puissante dressait un rempart solide entre la fureur paternelle et la témérité de la jeune femme. La douleur du choc avait arraché à Dormir un cri guttural.....
Elle s'agita dans son someil et d'un bond fut sur son séant. La réalité avait remplacé le décor de la salle d'entrainement par celle de l'auberge. Elle s'était endormie...Mais ce n'était pas un rêve, juste un souvenir...
La nuit en avait profité pour tomber et Oxelane, grimaçant à l'idée de reprendre la route de nuit...Elle se leva pourtant résolument, et quitta l'auberge, ignorant encore que sa vie d'aventures et d'errance commencait a peine.
Pendant plusieurs années elle combattrait de ci de là, servant des causes plus ou moins honorables, gagnant chèrement sa vie, au risque de la perdre à chaque bataille. Elle ne savait pas encore, la silhouette indisctinte qui s'éloignait sous la lune de mai, qu'elle n'aurait de cesse de se battre tant qu'enfin elle n'aurait pas la certitude de la sécurité: Valoir plus cher que son propre père.
Quand Julian, le garçon de l'auberge vit rutiler la lame épaisse d'une épée batarde sous la table; il sut "qu'elle" l'avait oublié...Un coup d'oeil a la fenêtre le rassura: Elle était encore sur le sentier. Sous le regard médusé de la patronne il se précipita et rattrapa a bout de souffle la jeune femme ....
- " Vous...vous l'aviez oubliée" souffla t il en tenant a bout de bras l'épée de cuivre rouge d' Oxelane ...
Elle sourit . " La bâtarde rouge" c'est ainsi que les gens de la contrée l'avaient sunommée, en voyant luire la lame écarlate elle sut qu'elle avait une raison d'en etre fière....