Le Val de Bise - Module NWN Forum du Val de Bise, module RP de Neverwinter Nights |
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| [BG sans validation][Roublard][H] Vilhelmine Víðarrdóttir | |
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Vilhelmine Adepte du Val (floodeur en devenir)
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| Sujet: [BG sans validation][Roublard][H] Vilhelmine Víðarrdóttir Jeu 4 Juin - 22:30 | |
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- Nom du compte joueur forum : Vilhelmine
Nom du compte joueur module : Vanina Nom du perso : Vilhelmine Víðarrdóttir Race : Humaine Sous race : - Age : 18 Alignement : NB Religion : Polythéiste (panthéon nordique), préférence pour les divinités neutres à bonnes, particulièrement les équivalents de Tempus, Chauntéa et Lathandre. Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Roublard pur (éclaireur) Arme de prédilection/domaines/école de magie : - Langues : Illuskan (patois Norske), Commun (encore en apprentissage), autres à apprendre RP Familier/Compagnon animal : - Ennemis jurés : - Trait de Caractère : Vilhelmine est généralement taciturne et peu bavarde, sauf envers ses rares proches, Víðarr en particulier, ou si sa curiosité est éveillée. Cette même curiosité la pousse à observer la foule bruyante des villes malgré sa nette préférence pour le calme relatif d'une ferme ou d'un sous-bois, et à chercher à comprendre ce qu'elle ne connaît pas encore. Sa fierté de ses origines la pousse à vouloir effacer le déshonneur des crimes commis par "son sang", les réparant ou les rachetant par ses propres actions, mais ni n'importe comment, ni à n'importe quel prix. L'iniquité, les tortures morales et physiques lui sont familières et abjectes, provoquant toujours une réaction sous une forme ou une autre... après s'être renseignée un minimum sur la situation, car le pardon et le rachat passent aussi par l'expiation, tant que la punition est juste. Bien qu'elle tienne à Víðarr plus qu'à n'importe qui, soucieuse de son approbation, elle cherche à s'émanciper afin de devenir une adulte à part entière, libre de ses actes et en portant toute la responsabilité. Description physique : Une jeune femme blonde de type nordique et à l'air taciturne, aux yeux bleu très clairs. Certains ressentiront un air de déjà vu, couleur des cheveux, yeux, courbes du visage... un air de famille ?
Caractéristiques : FOR : 12 DEX : 14 (20 au niveau 25) CON : 12 INT : 16 SAG : 10 CHA : 12 Petite enfanceD'aussi loin que je me souvienne, ils étaient là. Les hommes en armures noires. Dans le village, souvent, à brutaliser les habitants, à prendre le plus gros du produit de leur labeur. Parfois, ailleurs, à piller, tuer, et à faire les dieux savent quoi de malfaisant, de lâche et de cruel. Et d'aussi loin que je me souvienne, mon frère Sigfrid était l'un d'eux. Féroce avec leurs victimes, dur avec notre grand frère, à peine moins avec moi. Notre grand frère, Osvald, était boiteux, mutilé à la jambe par Sigfrid en signe de ferveur à la cause des hommes en noir, à la cause de Loki, Cyric comme on l'appelle ici. Incapable de courir, de fuir avec ou sans moi, ce qu'il n'aurait d'ailleurs jamais fait. Confiné à un rôle de serviteur et de garçon de ferme, épargné comme moi par les lokistes de part cet esclavage envers son propre frère, mais pas ménagé par Sigfrid pour autant, qui lui abandonnait tout le travail et ma surveillance entre les moments où ils tentait de m'endoctriner également. Car dès que j'ai été en âge de comprendre, Sigfrid a commencé à me faire apprendre et réciter le dogme honni, à me faire assister aux diverses cruautés des lokistes envers ceux qui leurs résistaient, qui avaient désobéi ou simplement pas obéi assez vite, parfois par simple distraction... Regarder sans flancher les supplices, l'écouter m'expliquer les diverses façons de pousser un homme à la faute, de lui torturer l'esprit avant de lui torturer le corps... Espérait-il faire de moi un monstre à l'image de celui qu'il était devenu ? En tout cas, il était fier d'exhiber ainsi la ferveur de ce qui restait de la famille face à son supérieur, un homme dont la férocité transparaissait dans son visage couturé de cicatrices et son œil crevé caché derrière un bandeau. Mais je le regardais bien en face, faisant la fierté de Sigfrid, récitant des horreurs de ma petite voix d'enfant de 7 ans. "Que la mort s'abatte sur tous ceux qui s'opposent à Loki". Bien en face, droit dans son œil crevé, car Osvald m'avait raconté où et comment il l'avait perdu... Lui n'avait pas oublié d'où venait notre sang, il se souvenait des histoires courant sur les fiers guerriers norskes et la crainte qu'ils inspiraient. Pour contrer l'enseignement dévoyé que me donnait notre frère, avec succès, je suis heureuse de le dire, il me contait ces histoires de fierté et d'honneur dès qu'il en avait l'occasion. Il me parlait d'Odin que vous appelez Tempus, des Valkyries qui lui amènent les âmes des braves, de Baldr, le dieu de la lumière et de la beauté, qu'on nomme ici Lathandre et de Nerthus, la déesse des récoltes, Chauntéa en ces terres, nos véritables divinités tutélaires. Et je l'écoutais avec ferveur, pendant que nous faisions nos corvées à la ferme, le soir au coucher, dès que nous étions seuls, je l'écoutais et je voulais être digne d'eux tous au lieu de courber la nuque devant les lokistes. Parmi ces histoires se trouvait celle de notre famille. Histoire de famillleMon père avait été un de ces fiers guerriers norskes, alternant les paisibles travaux des champs et les raids, jusqu'à ce qu'il rencontre ma mère. Elle était d'une grande beauté, on disait que son sang contenait une part du sang magique des álfar, les elfes, que certaines femmes de sa lignée étaient des sorcières et des devineresses. Mon père s'éprit d'elle si fortement, que pour elle, il accepta de s'éloigner des fjords, de ses anciens compagnons d'armes et de leurs fiers snekkars. Le village natal de ma mère, dans les contreforts des montagnes, n'était pas si éloigné de tout ceci, et Osvald me conta que parfois, même après la naissance des enfants, Osvald l'aîné, puis Sigfrid, ensuite une soeur, Silke, chez qui le sang des álfar se manifesta dès son plus jeune âge par quelques effets magiques et une voix envoûtante, et enfin moi-même, il arrivait encore à mon père, les années difficiles, de compléter nos revenus en rejoignant les raiders norskes dans leurs expéditions. Proche géographiquement, mais difficile d'accès, éloigné des cités et des gros villages, vivant de récoltes abondantes mais rudement arrachées au sol, de l'élevage et de l'artisanat. Les habitants de ce village frontalier, bien que se considérant comme norskes, n'en avaient pas les qualités, et surtout pas le courage, à de rares exceptions près, comme ils le démontrèrent un soir d'hiver. Mon père avait invité un étranger à dormir dans la grange, dans la chaleur des bêtes. Un voyageur, un messager. Sigfrid insistait sur le fait que cet homme qui nous apporta la mort et le malheur était ce que l'on nomme un "Ménestrel". Est-ce vrai ? Est-ce important ? Non. Ménestrel ou non, il était blessé et traqué, mais mon père se refusa à le rejeter vers la mort certaine d'une nuit d'hiver dans les montagnes. Et ce soir-là, les premiers hommes en noir envahirent la cour de notre ferme pour s'emparer de lui et de ce parchemin qu'il transportait. Mon père, ses garçons de ferme et mes frères tentèrent bien de lutter, la hache de mon père tranchant et brisant, mais ils avaient des arcanistes, et même un prêtre, les lâches ! Ils enchaînèrent tout le monde, on me fourra, encore tout bébé, dans les bras d'Osvald, et on nous traîna jusqu'au village à la recherche de ma soeur Silke, qui avait fui la bataille. Et là, la honte s'abattit à tout jamais sur le village, car ils ne tentèrent même pas de se défendre. Ma soeur au sang d'álfr fut livrée de leur main à l'un des arcanistes, et disparut de nos vies, tout comme le voyageur. Mon père.... ils lui refusèrent de périr l'arme à la main. Ils le crucifièrent à l'entrée du village et l'abandonnèrent à la nuit et au froid, pour "faire un exemple", comme ils firent rapidement des exemples des rares hommes et femmes assez courageux pour lutter contre eux. Odin, sois clément, accepte-le tout de même à ton banquet, il lutta jusqu'à la mort, avec ou sans autre arme que son courage. Le meilleur combattant emmena ma mère avec lui, mais elle n'avait pas oublié son sang, elle. On ne sait pas ce qui se passa, mais non seulement il ne parvint pas à ses fins, mais avant qu'il ne puisse abattre ma mère d'un coup d'épée, elle lui avait arraché un oeil à mains nues avant de ramasser un scramasaxe pour se défendre. Je sais, je sens, que bien que son corps ait été jeté à la fosse commune au matin, que les Valkyries sont venues pour elle, car elle est morte au combat. Puis-je périr ainsi et la rejoindre au Valhalla. Les enfants restants et les garçons de ferme furent ramenés chez nous, obligés de travailler pour les lokistes désormais, qui prenaient le plus clair des récoltes et emmenaient nos bêtes. Jusqu'à ce que Sigfrid leur jure fidélité, mutilant Osvald, et ne devienne l'une de leurs recrues "prometteuses". Ce qui lui permit, parfois, de laisser échapper des allusions à notre soeur disparue, sous-entendant qu'elle était, elle aussi, "éduquée correctement"... C'est ainsi que notre sang, jadis fier et honorable, fut souillé.
Dernière édition par Vilhelmine le Ven 26 Juin - 13:13, édité 2 fois | |
| | | Semper_Eadem Gourou du flood
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| | | | Vilhelmine Adepte du Val (floodeur en devenir)
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Roublard][H] Vilhelmine Víðarrdóttir Lun 29 Juin - 16:34 | |
| La fuite
J'avais 9 ans lorsque nous avons pu fuir ce village de veules et de lâches. Un soir, le cor d'alarme a retenti, et une lueur d'incendie est apparue au village. Sigfrid s'est aussitôt précipité, nous abandonnant sur place. Osvald s'est contenté de sourire, et de sortir de leur cachette quelques paquets, la hache de notre père, ses économies, fruit de quelque pillage, qu'il avait tenues cachées jusque là, des vêtements de voyage... Un signal dehors, et nous sommes sortis, pour trouver un homme et deux chevaux. Il s'agissait du marchand Svarting, un veuf récent, presque ruiné par les vols répétés des lokistes, et qui manifestement s'était enfin décidé à suivre l'exemple de son propre fils Müning qui avait fui le village bien des années avant. Osvald me hissa sur un cheval, monta dessus péniblement, et nous avons quitté pour toujours cet endroit.
Nous nous sommes rapidement séparés du marchand, et sommes remontés au nord, vers les fjords, vers le pays de père, où les hommes ont du sang de guerrier dans les veines, et où nous serions le plus à l'abri. Osvald dépensa nos économies jusqu'au dernier sou pour nous acheter une minuscule ferme, et se mit au travail. Sa jambe ne lui permettait peut-être pas de partir en raid avec les autres hommes, mais elle était suffisante pour repousser la vermine qui profitait parfois de l'absence des guerriers pour tenter une incursion. Des gobelins, surtout. Mais j'ai eu tôt fait de découvrir comment l'aider, à l'abri de leurs coups sur le toit de la ferme, et un arc court avec moi, avec lequel je m'entraînais quotidiennement.
Ainsi passèrent deux années, relativement paisibles, et surtout, débarrassées des lokistes. La vraie liberté.
Vidarr et Skeggi Régulièrement, un marchand nain passait dans la région, Skeggi "Doigts d'or" Dolrin du clan Strakeln, avec son compagnon de voyage Víðarr Vermundrson, un homme aussi droit que le nain semblait trop agile de ses "doigts d'or" pour avoir été tout à fait honnête sans la nature, disons peu encline à plaisanter avec leurs possessions, de ses clients des fjords.
Durant leurs séjours, ils logeaient souvent à la ferme, apportant des nouvelles qu'Osvald guettait toujours avec inquiétude, aidant à tenir les gobelins à distance, et après quelques temps, à la demande d'Osvald, m'aidant à apprendre certaines choses... qu'une fermière ne devrait pas connaître, comme le moyen d'ouvrir des fers avec quelques instruments faciles à dissimuler, ou de piéger les alentours de la ferme pour surprendre les petits pillards jaunâtres... Skeggi, bien que surpris, avait accepté de bon coeur cette tâche. Je pense qu'Osvald se confia rapidement à lui et à Víðarr, insistant sur le fait qu'il me fallait apprendre à me débrouiller si on venait à nous retrouver... Bien sûr, je ne progressais que lentement pendant leurs absences.
Puis vint l'année de la horde. Les gobelinoïdes pullulaient cette année, parvenant parfois jusqu'à l'intérieur du village, profitant encore et toujours de la saison des raids. Víðarr et Skeggi, l'apprenant, revinrent au village pour aider à la défense, à l'instigation de Víðarr certainement, qui voyait là une cause juste à défendre. Ils s'installèrent comme toujours à la ferme, la plus proche des bois et du chemin d'accès vers le village.
Sur les routes Et puis un beau jour, ce ne furent pas des gobelins qui assaillirent la ferme, mais un groupe d'hommes en noir. Etaient-ils là pour nous ? Etait-ce une coïncidence, ou Sigfrid nous faisait-il rechercher pour racheter la faute de nous avoir laissés fuir ? Bien sûr nos pièges les ont surpris, mais ils étaient calibrés pour des gobelins. Mes flèches n'auraient eu aucun effet sur eux, je n'avais que 13 ans et un arc court trop faible pour passer outre leurs épaisses protections. Ils étaient nombreux, décidés et entraînés. Ils ont rapidement submergé nos quelques défenses.
Alors Osvald mérita son entrée triomphale au banquet d'Odin. Il cria quelque chose à Víðarr, parlant du serment que ce dernier lui avait fait, puis se campa face aux hommes qui tentaient d'entrer chez nous, la hache de mon père bien en main. Víðarr et Skeggi m'entraînèrent de force loin de ce combat perdu d'avance pendant qu'Osvald nous gagnait vaillamment le temps de fuir. C'est la dernière fois que je l'ai vu en vie avant son bûcher funéraire, de ceux qu'on offre à un fier combattant. Père, Mère, votre fils était plus que digne de vous !
Nous avons fui jusqu'au village malgré mes protestations, avons averti la population. Et vu la différence d'avec les lâches des montagnes, car tous ceux qui en étaient capables saisirent une arme et se ruèrent à leur rencontre aux cris d'Odin. Peu habitués sans doute à avoir de vrais norskes face à eux, les lokistes furent balayés. Mais mon frère était mort.
Víðarr m'expliqua alors qu'il lui avait juré, si quelque chose de ce genre devait arriver, de me protéger comme Osvald l'aurait fait jusqu'à ce que je n'aie plus besoin de lui. Skeggi, lui, insista sur le fait que cette attaque était peut-être le fait de mon frère, et que nous devions partir. Ce que nous avons fait, dès que les funérailles d'Osvald furent achevées, revendant rapidement la ferme.
Nous avons voyagé de concert plusieurs années. Je pris le nom d'emprunt de Víðarrdóttir, fille de Víðarr, pour brouiller les pistes. Skeggi continua à m'enseigner ce qu'il savait, poser et retirer des pièges, le défaut d'une armure, les endroits sensibles du corps humain. Lui et Víðarr m'apprirent à me faufiler dans les sous-bois sans être vue de l'ennemi, à devenir comme eux, un éclaireur. Skeggi m'appris aussi les différents dessins qui ornent les parchemins magiques, et la façon spéciale de les activer. Je troquai mon arc court contre un arc plus grand et plus puissant. Nous avons survécu sur les routes, allant de village en village et de cause valable en cause valable.
Puis un jour, Skeggi nous fit ses adieux : nous étions proches de son foyer, et il était temps pour lui de rejoindre son peuple. Il me manque beaucoup. Il parvenait parfois à me faire sourire, moi qui n'ai jamais appris à rire. Seul Víðarr a ce don à présent.
Luskan Je suis restée un moment seule avec Víðarr, tranquillement installés dans un endroit sûr, à parachever mon entraînement d'éclaireur.
Puis un jour, l'air sombre, il me dit qu'il était temps pour moi de "rencontrer des personnes de mon âge", et de préparer mes affaires. Nous allions partir pour un endroit où nous pourrions nous fondre dans la foule, sans craindre d'être reconnus, un endroit peuplé où je pourrais rencontrer d'autres personnes...
Je n'en ai pourtant pas grande envie. Mais Víðarr pense que c'est important, alors, autant essayer de voir "le monde"...
Direction Luskan. | |
| | | Vilhelmine Adepte du Val (floodeur en devenir)
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Roublard][H] Vilhelmine Víðarrdóttir Mar 30 Juin - 12:03 | |
| DécouverteJe n'aime décidément pas la ville. C'est bruyant, ça sent bizarre, et les gens y sont également dépourvus de sens commun et de pudeur. C'est à celui qui dira le plus de stupidités sur le ton le plus criard et affichera le plus de chair usée, pour cacher quoi ? Généralement rien de plus reluisant, pour ce que nous en avons découvert. Heureusement, nous n'y logeons plus. Nous avons eu la chance de rencontrer rapidement Arkenn, un norske comme nous, avec de l'honneur et de la fierté. Il est commandeur de la Légion, et sa soeur, Lindisfänn, en est capitaine. Les légionnaires sont mercenaires et honorables à la fois, chose rare. Comme Víðarr, ils préfèrent les causes nobles, parfois à peine rémunérées, mais la Légion reste quand même prospère, et de bonne réputation. Nous en faisons partie à présent. Je me sens bien dans leurs camps, même si je vais souvent fouiner en ville, parfois il s'y passe des choses plus intéressantes que des spectacles affligeants de dépravation affichée ou de tentative d'affirmation virile. Parfois. Mais j'y reviens quand même, car... on m'y reconnaît. Depuis que j'y ai mis les pieds, certaines personnes s'arrêtent et me dévisagent d'un air de reconnaissance. L'un d'entre eux, un borgne aux cheveux rouges, me salua même en norske la première fois que nous nous sommes croisés. J'ai eu peur à un moment que ça ne soit à cause d'un quelconque avis de recherche lancé par Sigfrid, mais personne ne semble en avoir entendu parler. Aurai-je enfin la paix à ce sujet ? Non, ce qu'ils reconnaissent en moi, ce n'est pas la soeur disparue du lokiste ambitieux, c'est... ma soeur inconnue, Silke au sang d'álfr. Apparemment, elle a vécu ici. Les échos que j'en ai sont variés. Arkenn a été assez évasif, mais a parlé en bien de son mari - car elle est mariée, et "fait des enfants" quelque part loin d'ici. Un ami d'Arkenn, barde comme elle l'est devenue, ça doit être quelqu'un de bien si tout le monde s'accorde sur le sujet. Elle, les réponses sont plus mitigées. Seul le borgne, Ruffin, a vraiment répondu à mes interrogations à demi formulées. "Elle a fait ce qu'il fallait pour survivre". Je comprends ça, elle n'avait pas d'Osvald pour veiller sur elle, la pauvre. Je le déplore, une tache de plus sur l'honneur de la famille, mais je comprends comment c'est arrivé. Et "elle s'est enfuie". Une bonne chose. Il m'a donné quelque chose de très précieux, aussi. Un médaillon, contenant le portrait de cette inconnue. Ca me peine de le penser malgré ma reconnaissance à son égard, mais je préfère ce portrait en ma possession plutôt qu'en la sienne, vu ce qu'il m'a dit sur leurs liens, vu ce que je vois de sa façon d'être. Triste, si triste maintenant que je sais comment il était dans sa jeunesse, idiot déjà, mais plus droit. Elle est si belle ! Osvald disait qu'elle était le portrait craché de maman, avec les yeux de papa. Nos cheveux sont de la même couleurs, nos yeux sont semblables, et il y a en effet un air de famille. Mais elle est bien plus jolie que moi. Quand je regarde ce portrait, j'y vois ma mère et ma soeur, et en regardant ses yeux, je me souviens d'Osvald et j'imagine mon père. Ca me suffit. Je ne chercherai pas à la retrouver, car il y a des choses qu'il vaut mieux ne pas réveiller. Provoque, Garael Sans-visage. Tes paroles glissent sur la surface polie de ce médaillon. Je sais ce dont le sang de mon père est capable, dans le pire et le meilleur. Je sais que quoi qu'elle ait pu faire ou être, elle s'est sauvée avec son mari dont on ne me parle qu'en bien, et ne fait pas de mal, à défaut, peut-être, de faire le bien. Il ne reste que moi pour racheter la souillure infligée au sang de mon père. Et je m'y consacrerai sans faillir. | |
| | | Vilhelmine Adepte du Val (floodeur en devenir)
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Roublard][H] Vilhelmine Víðarrdóttir Mer 8 Juil - 12:57 | |
| Ørmm Långe « Et voilà que j'aperçois mon père. Et voilà que j'aperçois ma mère, mes sœurs et mes frères. Et voilà que j'aperçois les gens de ma lignée, de mon peuple, mes tout premiers ancêtres. Et voilà qu'ils m'appellent, ils m'invitent à prendre place parmi eux, dans le palais de Valhalla, là où les braves vivent… éternellement » Prières. Prières avant, prières pendant, prières après. Prières à Odin, que nos bras ne flanchent pas, à Baldr le Lumineux, que les ténèbres des non-morts s'écartent et fuient à son approche, et à Ægir le géant des mers, qu'il voie d'un bon œil notre traversée. 5 Snekkars en partance vers le nord, pour un raid particulier. Pas de pillages, le moins de combats possibles, le but est de sauver un peuple opprimé, les humains et les elfes de la cité que l'on nomme Termalaine, loin dans les terres de neige, menacés par les vampires et par tout ce qui rôde de mauvais dans le nord du Val Bise. 5 navires de guerre propulsés par les voiles ou la rame, à carène liquide, ce qui se fait chez nous de plus performant. L' Ørmm Långe du commandeur Arkenn, secondé de l'elfe Celebloxë aux yeux de feu et au cœur de brave, de Tatie et de Gwennan malgré son état, arrivera le premier et repartira le dernier. Suit le Snø Kåtten du Capitaine Lindisfänn, Annika assurant la protection magique, Víðarr la défense, moi, Vilhelmine, la vigie. Le Wøtan Klån qui ferme la marche derrière les Padhivériens, commandé par Arya, défendu par Tristan et Lina dont ça sera la première expédition, ô combien dangereuse pourtant pour une drayer encore en test, mais ses yeux sont clairs et son dos est droit. Avec eux, un elfe inconnu arrivé juste à temps pour embarquer. Je crois qu'on le nomme Lolinian, c'est un archer lui aussi. Deux navires ont été affrétés par Padhiver en suivant les plans d'Arkenn, car leurs grande frégates ne sont pas adaptées pour un raid destiné à remonter les eaux douces, en silence, fendant la brume magique invoquée par la petite femme Aggartha, Tatie, la Sage, pour cacher notre approche. Nous voguons vers le nord, tout est calme et serein encore. « Regardez-nous, O Valkyries, nous serons braves ! Père, me vois-tu sur un vaisseau de notre peuple, partie pour mon premier raid, un raid du cœur et de l'âme ? Si je ne reviens pas, Osvald, mon cher frère Osvald, me feras-tu une place à tes côtés à la table d'Odin ? »Nous sommes arrivés, le petit oiseau a bien fait son nid, hérissé de piquants et de barricades de fortunes. Elfes et drayers font rapidement le tour du village, repérant les points d'accès et les trous dans les barricades pendant que les combattants prennent position et guident la population vers les navires. Femmes et enfants, hommes et elfes mêlés, montent en premier sur le Wøtan Klån qui partira avant les autres, puis sur le Snø Kåtten, et les autres navires, Ørmm Långe accueillant les combattants valides prêts à protéger la fuite de ceux qu'ils aiment. Nous piégeons l'accès nord, mais déjà, des cris à l'est, une première attaque ! Les flèches fusent, pendant que les crocs de sang se ruent au contact. C'est au tour des guetteurs du nord de donner l'alarme, les pièges fonctionnent mais hélas ne suffisent pas à ralentir les assaillants. Et d'autres, encore et toujours d'autres, des non-morts, des créatures terrifiantes, des orcs... je perds le compte, je passe d'un front à l'autre, signalant les percées au nord pendant que Víðarr les retient... Mon carquois se vide, mes trousses de soin aussi, je profite des accalmies pour repiéger les accès, il faut tenir jusqu'à... « REPLI ! ON EMBARQUE ! »Il est plus que temps que l'évacuation se termine, l'horreur est sur nous. Une silhouette qui me fige de terreur à sa simple vue, un immense dragon non-mort, un dragon fait d'ossements ! Reprends-toi, ne fais pas honte à ton sang ! Je couvre Annika qui incante, les suivants de Baldr chargent la chose mais se font balayer comme des fétus, et pendant que la magie propulse les navires, le dragon s'abat de tout son poids sur le vaisseau padhivérien qui porte les Baldristes restants. Nous prenons de la vitesse, nous approchons du Wøtan Klån parti bon premier, à temps pour assister au désastre. Une boule de flammes explose sur le navire, les femmes et les enfants carbonisés n'ont même pas le temps de hurler, et deux silhouettes tombent à l'eau, j'aperçois une forme féminine de ténèbres vêtues, et l'armure de Tristan. « UN HOMME A LA MER ! »J'ai à peine le temps de le signaler que Tristan crève la surface, propulsé par un coup terrible, et je vois Arya, sur le Wøtan Klån en flammes, faire un geste vers lui pour qu'il atterrisse en douceur, sur la berge. Tatie s'élance pour le récupérer et le ramener à bord du navire de Padhiver. Pendant ce temps, Lindisfänn a ordonné l'abordage, et les survivants du Wøtan Klån agonisant embarquent sur le Snø Kåtten pendant que Víðarr tranche les cordages pour éviter que les voilures enflammées ne menacent notre navire. Le temps de la manœuvre, puis de la destruction de l'épave, la chose sous l'eau, bien que lentement broyée « í Ægis kjafta », dans les mâchoires d'Ægir, eaux trop pures pour une créature damnée comme elle, a eu le temps d'ébranler la falaise qui manque s'effondrer sur Ørmm Långe. Cela n'aura donc pas de fin ? L'astre de Baldr, le soleil lui-même nous abandonne et se voile de ténèbres. Le vaisseau padhivérien, le paladin Jean à la proue, fend cette obscurité malsaine comme une lame, et nous le suivons tant bien que mal, mais l'Ørmm Långe a été englouti, et ne répond pas à nos appels ! Nous avons atteint la mer, et comptons les morts. Deux navires perdus avec quasiment tous ceux qui étaient à bord, un disparu... Allons, du courage, Arkenn le dirige, il saura le ramener. A notre bord, l'elfe Lolinian a rendu son dernier soupir, éventré par la chose que Tristan a combattue. Et nous avons appris des survivants ce qui s'est passé. Chargé par la vampire, il... s'est trompé de munition, et a tiré un trait explosif... Cette tragique erreur est la cause de la mort des femmes et des enfants. Par tous les Ases, il est finalement heureux qu'il n'y ait pas survécu, quelle âme serait assez forte pour supporter un tel poids, les larmes de ceux qui ont perdu femmes et enfants, et le regard des survivants ? Je reste à mon poste de vigie, seule et silencieuse, pendant que Víðarr déclame des prières à la mémoire des morts. Mes yeux fouillent la mer, mais l'Ørmm Långe ne reparaît pas. Voici Port Last... et... l'Ørmm Långe est à quai, et le débarquement des réfugiés est déjà en cours ! Comment est-ce possible ? Quelle magie est-ce là ? Une sombre magie, m'explique t-on pendant que les ancien termalainiens débarquent et vont se reposer dans les maisons vides de Port Last pour les humains, ou se regroupent pour partir pour les elfes. La magie de la Reine Noire, qui a touché Gwennan et Celebloxë. D'autres prières sont dites, l'hydromel coule en la mémoire des morts, Lindisfänn fait des offrandes à Valkur-Ægir. Arkenn nous félicite, insiste sur les victoires, tente de regonfler les cœurs. Mais je l'entends à peine, de même que Celebloxë qui remercie dans un silence de mort, avant de partir avec les derniers elfes, portant le corps de Lolinian. Mes yeux sont las d'avoir guetté Ørmm Långe jusqu'à la dernière seconde, mes bras me font encore mal d'avoir trop bandé mon arc, et ma tête tourne de tout l'hydromel que nous avons bu en l'honneur des morts... Arkenn sait, nous savons tous que deux d'entre nous ont été touchés au cœur et à l'âme par la nuit qui s'est abattue sur Ørmm Långe et l'a avalé avant de le recracher à Port Last, une fois le mal fait, la graine de noirceur plantée. Nous savons que notre défi attirera des regards, des regards qui s'éclaireront, peut-être, enfin, du courage qui manque à tant, mais aussi des regards sombres et courroucés par notre geste. Mais nous n'aurons pas peur. Je vais prier une dernière fois, et me reposer, enfin. Prières. Prières avant, prières pendant, prières après. Mais pas de larmes. Je ne sais plus pleurer. | |
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