[BG sans validation][Barbare/roublard][H] Víðarr Vermundrson

Citation :

Nom du compte joueur forum : Patachou
Nom du compte joueur module : patachou
Nom du perso : Víðarr Vermundrson
Race : Humain
Sous race : Illuskan "norske"
Age : 32
Alignement : NB
Religion : Panthéon nordique
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Roublard 10/ Barbare 15 (type forestier non divin)
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Épée large (bâtarde) et bouclier rond à umbo, arc long.
Langues : Illuskan (y compris patois norske), Commun, Nain
Trait de Caractère : Calme et soucieux, droit.
Description physique : La trentaine, quelques incrustations de blanc dans les cheveux et la barbe. Assez grand (1m84) et musclé sans pour autant être une énorme brute.


Caractéristiques :
FOR : 14
DEX : 14
CON : 14
INT : 14
SAG : 14
CHA : 14

Le BG arrivera pour expliquer la langue naine quand j'aurais le courage de rassembler mes idées par écrit ^^

Son of a witch

Je suis Víðarr Vermundrson, fils de Vermundr Dagfinnrson, petit-fils de Dagfinnr Einarrson, descendant d'une longue lignée de fermiers et combattants. Dans mes veines coule ce noble sang, celui de grands guerriers dévoués et braves.
A mon grand malheur, un autre sang coule également dans mes veines. Celui de ma mère et ses ancêtres démoniaques. En tout cas est-ce ce qu'elle a toujours prétendu. Mais sorcière, elle l'était. Et de la pire espèce.

J'ai finalement peu connu mon père, et encore moins ma mère, bien qu'ils aient tous deux laissé leur marque indélébile sur moi. Peu après ma naissance, mon père, qu'elle avait charmé afin de me concevoir, me soustrayais à elle, avec l'aide de deux de ses compagnons nains. Le malheur voulu qu'elle en réchappa.

J'ai ainsi passé les quatre premières années de ma vie avec mon père, dans la ferme qu'il nous avait bâtis dans un endroit reculé. Je n'en ai que peu de souvenirs, mis à part ceux d'une douce chaleur et de moments de joies enfantines. Malgré les précautions de mon père, elle finit par nous retrouver. Elle le laissa pour mort, alors qu'elle m'enlevait à son tour et m'emportait dans son antre. Nous y vécûmes six mois. Six mois dont je me souviens avec une étonnante clarté, et qui continuent à hanter mes rêves. Le sang sur la neige, d'abominables créatures avec qui elle se livrait à des commerces interdits, si pas autre chose. Et toujours, avec cruauté, elle tentait de réveiller en moi l'ancestral sang que je lui devais. Elle comptait faire de moi, son descendant, sa pièce maitresse, la preuve vivante que nul n'échappe à la corruption, pas même les coeurs les plus purs. Un sorcier, comme elle.

Vint une nuit où elle se livrait à une malédiction à l'encontre d'une de ses vieilles ennemies. Mes souvenirs en sont flous. Je sais qu'un combat s'est engagé entre elle et ses assaillants, mon père et ses compagnons: Skeggi et Barak Dolrin. J'ai perdu cette nuit mes deux parents. Mais pire que tout, c'est en cette nuit que le sang impur de ma mère s'est réveillé en moi. Et alors que je contemplais le liquide sombre s'écoulant sur la neige sous le corps sans vie de mon père, je n'étais plus moi-même. Perdu, délaissé, en colère, que sais-je... La magie s'est échappée, et Barak en a payé le prix ultime à ma place. Il est mort sur le coup, alors que je sombrais dans l'inconscience.

Hvat er þat fira?!
Hví ertu svá fölr um nasar?
Vartu í nótt með ná?
Þursa líki
þykki mér á þér vera!
ert-at-tu til brúðar borinn.
(Edda poétique)

Je repris connaissance dans les bras de Skeggi, alors qu'il m'emportait loin de tout ce chaos, de tout ce sang, de cette odeur de mort. Moi, l'assassin de son frère, il m'emmenait loin de tout cela, me protégeant de sa cape, de ses bras. Je m'endormais alors qu'il marchait encore, pour finir par me réveiller dans la ferme que nous occupions, mon père et moi. Skeggi était là. Abandonnant pour un temps sa vie d'aventurier, nous vécûmes là ensemble jusqu'à ce que je sois en age de partir avec lui.

Durant cette période, entre les différentes tâches quotidiennes de la ferme, il m'enseignait la culture de mon peuple, qu'il connaissait bien. Il m'appris également la sienne, de même que sa langue, comme si j'étais son propre fils. Mais surtout il m'appris à me contrôler en toute circonstance, afin que jamais ne se reproduise ce qui s'était passé. Et jamais il ne montra la moindre méchanceté à mon égard, alors que j'estimais mériter son mépris et sa haine pour ce que j'avais fait.

Lorsqu'il me parlait de son peuple, de leurs cités souterraines, de toutes ces choses fabuleuses je contemplais ses mains qui, machinalement, sculptaient le bois. Je tiens de lui cette passion.

Vint un jour où, m'estimant en age de courir le monde, il commença a m'enseigner à me battre. Trois années je partageais ma vie entre les travaux de la ferme, les entrainements et les enseignements. Puis nous fîmes notre paquetage, léguant la ferme à un couple nouvellement marié, avant de prendre la route. J'avais treize ans.

Pendant dix ans nous avons parcourus les routes, Skeggi négociant et transmettant les nouvelles à chaque village où nous passions. J'appris à manier l'arc et le bouclier durant cette période, ainsi que les compétences nécessaires à la survie en extérieur. Skeggi était un piégeur hors-norme, un véritable nain des bois, mais aussi des "villes". Nous faisions régulièrement les mêmes trajets, aidant les villageois dans le besoin quand il le fallait. C'est ainsi que nous rencontrâmes Osvald le Boiteux et sa jeune soeur Vilhelmine.

Spruttu á tái
tregnar íðir
græti alfa
in glýstömu;
ár of morgin
manna bölva
sútir hverjar
sorg of kveykva.
(Edda poétique)

Explorant une nouvelle "voie commerciale" pour Skeggi, nous nous sommes pour la première fois arrêtés dans leur village. Nous apprîmes rapidement les problèmes de gobelins que rencontraient parfois les villageois, et devant mon insistance, Skeggi accepta d'y séjourner quelque temps afin d'y mettre un terme. Il faut dire que ses affaires n'étaient pas particulièrement florissantes à cette époque et qu'il aspirait à un peu de repos. Osvald nous invita a demeurer chez lui, dans sa bien petite ferme, le temps de notre séjour. J'arpentais les forets avoisinantes à la recherche de ces gobelins que jamais je ne vit, pendant que Skeggi se liait avec bon nombre d'habitants du village. Je finis par abandonner cette traque vaine, et nous repartîmes sur les routes, non sans avoir agrandit et rénové cette ferme si accueillante.

Nous y sommes repassés régulièrement après cela. La confiance s'installa entre Osvald le Boiteux et nous, si bien qu'il finit par nous confier son histoire et nous demander d'apprendre ce que nous savions à la petite, pour lui offrir toutes les chances contre ceux qui pourraient la traquer. Nous acceptions. Cela dura quelques années, pendant lesquelles nous passions fréquemment dans leur village, y développant des liens et des amitiés.

Vint une année où l'abondance de peaux-vertes nous poussa a nous installer plus durablement chez Osvald et sa soeur, craignant pour leur sécurité. Mais le danger fût tout autre. Ceux qu'Osvald craignait de voir arriver sortirent des bois et se mirent à beugler devant la ferme. Les pièges à gobelins que nous avions posés nous alertèrent ainsi de leur arrivée. Empoignant sa hache, Osvald me fit promettre de veiller et de protéger Vilhelmine. Je le jurais sur ma vie, et les soldats noirs s'élancèrent à l'assaut de la ferme. Un combat bref mais intense. Et rapidement il nous devint clair que nous ne pourrions le gagner.

Osvald, nous ayant confié sa soeur et sachant qu'il ralentirait notre fuite pris la décision de rejoindre le Valhalla avec tous les honneurs. Me criant de me rappeler mon serment, il ouvrit en grand la porte de la ferme et se jeta face a ses ennemis, face à son destin, nous ouvrant la voie vers le village.

Vilhelmine se débattant dans mes bras, Skeggi jouant de ses hachettes enchantées, nous parvînmes jusqu'au coeur du village où déjà les habitants s'armaient, prévenus par le nom d'Odin, sortis en un dernier cri de la gorge d'Osvald. Ses meurtriers n'eurent jamais le temps de comprendre a quel point fut grande leur erreur. Tous, sans la moindre exception, périrent de la main des braves du village, ou de celle de Skeggi. Moi, j'empêchais de toute mes forces Vilhelmine de rejoindre son frère dans la mort...

Osvald le Boiteux eu droit à des funérailles dignes du guerrier qu'il était. Puis vint le temps des adieux. Skeggi avait raison, nous ne pouvions rester ici, trop dangereux pour la petite, trop dangereux pour le village. La ferme revendue, juste de quoi équiper Vilhelmine et nous ravitailler, nous reprîmes les routes. Ce jour là je perdais un amour naissant, mais j'y gagnais une fille...

Al þú þó dóttur,
dís ulfhuguð,
ef getr-at son
við siklingi,
fá mey manni
í meginþarfar;
þá mun þeirar sonr
þíns harms reka.
(Edda poétique)

Durant cinq années nous vécûmes à trois, puis à deux quand Skeggi, me passant le flambeau, retourna auprès de son clan. Avec son départ, nous perdions les raisons de nos pérégrinations. Choisissant un endroit reculé à flanc de montagne, entouré par les bois de pins environnants, je nous construisit un logis. Ainsi reculés de tout, j'espérais pouvoir tenir mon serment sans qu'ils ne puissent jamais la retrouver.

Malgré tout, nous partions parfois pendant quelques semaines ou mois sur les routes, soit que les gobelinoïdes et autres créatures maléfiques vivant de pillage et de meurtre étaient plus abondants à ce moment là, soit tout simplement pour que Vilhelmine puisse changer un peu de décors et rencontrer d'autres personnes. Mais il fallut mettre un terme à cela le jour où, arrivant trop tard dans un petit village, nous constations que sur les ruines encore fumantes flottait l'étendard du Soleil Noir.

Prenant mille précautions pour rentrer a notre logis, nous ne le quittions dès lors plus que pour le nécessaire ravitaillement. J'ai beaucoup sculpté à cet époque, un grand nombre de figurines animalières avec lesquelles, j'espérais, Vilhelmine pourrait jouer et s'amuser. La plupart de celles-ci sont restées dans le logis, attendant un possible nouveau propriétaire, mais je sais qu'elle garde avec elle la toute première que je lui ai faite, peu après le départ de Skeggi, une hermine en houx.

Vint un jour où, l'age aidant, je décidais qu'elle ne pouvait continuer ainsi à vivre recluse et que son défunt frère n'aurait sans doute pas souhaité que je la prive d'une véritable vie en lui imposant un exil qu'elle n'avait jamais cherché. Nous empaquetions nos affaires, laissant notre logis en guise de refuge de montagne, un stock important de bois de chauffage préparé pour qui s'y aventurerait en hiver et les étagères garnies d'animaux de bois. Pour sa sécurité, nous prenions la direction du sud, loin de nos terres natales, loin de ceux qui, peut-être, la cherchaient.

Ok pour la langue Naine.