Rabban de Melvonte...

Invité

Une hutte balayée par un vent glacial, isolée dans l'infini manteau blanc immaculé de l'Epine Dorsale du Monde...

"-Dors à présent, je suis las de ton étreinte. Laisse moi me reposer ou je fais offrande de tes restes à la Fille du Gel pour calmer cette tempête."
Il se redresse et plonge son visage dans ses mains rendues calleuses par le maniement de l'épée. Ses doigts frôlent une barbe broussailleuse, des cheuveux longs et sales, une estafilade qui orne son arcade sourcilière jusqu'à la pomette saillante de sa joue droite. Un des nombreux vestiges du champ de bataille.

"-Quelle déchéance..." songe t'il.
Il regarde autour de lui, tout n'est que désordre : des bouteilles vident, des cartes, des restes de nourritures avariée , de lourde couvertures en fourrure jonchent le sol.
Il tourne la tête, la fille de joie de basse extraction qui partage sa couche s'est déjà assoupit. Pas étonnant au vu de la quantité assomante du vin épicé amnien qu'elle a engloutit la diablesse.
Il se lève non sans peine, ivre mort, se dirige vers l'entrée de la tente où un courant d'air frais lui mord le visage. Quelque chose se brise sous son pied, c'est un morceau de miroir dans lequel il voit le reflet déformé et abject de ses yeux vitreux injectés de sang.
"Regarde...regarde ce que tu es devenu. Tu dilapide le reste de ton or en boisson et charmante compagnie, tu bois plus que de raison afin de rendre plus tangible quelques réminiscences."
Des souvenirs qui ressurgissent chaque soir lorsqu'il se dirige vers l'unique coffre en fer surané de ce lieu.
"Mes effets d'antant..."
Le rituel débute par l'observation rigoureuse de chaque partie d'une armure d'obsidienne sur laquelle s'est déposée une fine couche de poussière.
Finement ciselée, sinistrement belle, frappée aux arme de l'ancienne eglise de Fléau sur le plastron cabossé, les épaulettes hérissées de pointes, enveloppé d'un cape noire lestée de plomb qui possède des liserets rouge sang. Des scalpes, des oreilles sans âges sont accrochées à un ceinturon, ceux ci sont en état de putréfaction et répandent une odeur nauséabonde.

"Oui...j'ai souvenance de ta génèse."

Tu fut mienne en l'an de grâce 1974, Années des Tempêtes d'Eclair.
Neufs chevaliers formaient un cercle parfait, en contrebas se trouvait une arène. Le doyen, Le chevalier Orchal de Rocronde pris la parole solennelement devant l'assemblé et m'ordonna de choisir parmis les Neufs le vis à vis avec qui j'allais croiser le fer dans un combat dont l'unique issue était la mort d'un des deux belligerants.
Il m'interdit de le défier lui, car il m'avait pris sous sa coupe en tant qu'écuyer.
C'était la première fois que je combattais au sein de la Forteresse Noire, cette île-bastion sanctifiée dont un torrent de sang et des os tenaient lieu de mortier. je survécut à cette ultime épreuve malgré un combat des plus âpre, la dépouille de mon adversaire fut transportée aux catacombes tandis qu'on me conduisait au temple où je fus adoubé par le Patriarche de Mortevallée qui me remit l'armure du défunt.
En le tuant j'en devins le légataire, tu fus fondu puis reforgée, tu es mon bien le plus precieux, le plus symbolique, tu es l'armure de celui qui était autrefois le Chevalier de L'ordre du Gantelet Noir Rabban de Melvonte, garde prétorien des hauts Emissaire de l'église orthodoxe de Fléau sur les terres du Val Bise en la personne du Patriarche de Mortevallée et de son maître le Seigneur du Vide.

Le débris ambulant martèle du poing son pectoral marqué au fer rouge puis tend le bras pour saluer tel que le protocole l'exige un comparse invisible. Puis il chute lourdement.

"-Par les Neufs Enfers ma volonté cède aux assauts de l'ibriété et de la fatigue , suis je donc incapable de poursuivre mon récit jusqu'à l'acquisition de cette arme?"
Ses yeux hagards se posent avec convoitise sur une épée n'ayant que trop dormit dans son fourreau ces dernières années.
"-Ne m'en veux pas, conter ton histoire nécessite une clarté d'esprit irréprochable, cette nuit j'en serai indigne. Je vais plutôt rejoindre cette roturière aux courbes d'une opulente générosité, cetta catin a au moins le mérite de me réchauffer..."

Destructeur de Monde Nombre de messages : 1140 Age : 36

Bonjour.

Petit problème:

S'agit-il du personnage dont tu as supprimé le BG?
[url]
https://valdebise.1fr1.net/cimetiere-de-bgs-f72/partvalideguerrier-chevalier-noirhrabban-de-melvonte-t432.htm?highlight=rabban[/url]

Pourquoi as-tu supprimé ce BG? Cela pose problème si tu veux ressortir un vieux perso. Etant donné que tu as tout supprimé cela suppose qu'on valide un nouveau personnage.
L'idéal serait que tu aies sauvegardé ce que tu as supprimé.

Il faut aussi que tu mettes un cadre de présentation.

Invité

En l'an 1385, Année des Esclaves, dans les entrailles des géoles de Château Zhentil...

Un couloir obscur véhicule des bruits de pas, puis un grincement métalique. Je ne connais que trop bien ces sons annonciateurs d'une affliction imminente. Autrefois, face à un tel cas de figure, mon unique défense consistait à inverser les rôles dans mon esprit rigouresement entrainé au mutisme . Dans mon imaginaire , chacun de leurs rires se transformaient en gémissements, chacune de leur impprécations se muaient en de délicieux supplices. J'encaisse sans mot dire les humiliations , les douleurs sans fin de leurs jeux macabres.
Mais après une année sous le joug de mes tortionnaires, ma volonté militaire laisse place peu à peu à un début de démence...je meurs de faim , je pourris dans un cachot perpétuellement plongé dans les ténèbres.
A leur approche, je me met finalement à pousser un râle dans lequel se mêlent pleurs et rires, je me recroqueville par terre et me balance frénétiquement d'avant en arrière.
Je ne suis plus un homme , j'attend chaque jour la mise à mort qui ne vient pas, refusant le suicide qui constiturait une insulte et un banissement certains de L'Acheron pour mon âme déchue.
On m'écartèle , mon corps entier craque, se brise, se disloque...Je hurle de douleur...je me réveille en sursaut.
C'était encore un cauchemard.
Je suis en sueur , ma respiration est haletante et ma tête menace d'exploser. Ces temps ci mon sommeil est tumultueux, l'alcool n'y fait rien, Il ne me laissera jamais en paix.

"-Tu te délecte n'est ce pas, sans doute ai-je mérité ce traitement?"
Il se lève et saisit une cruche en terre cuite remplit de neige fondue, et la verse sur son visage.

Le vacarme finit par réveiller la courtisane.
"-Que se passe t'il ici?"
"-Toujours ce maudit rêve ,roturière. La periode durant laquelle j'étais retenu captif et torturé par les zenths, peu de temps après l'exil du Val Bise.
Oui...par une ignoble traîtrise nous avons perdu le Nord au profit des séides du rouquin Chembryl, la disparition de L'impercepteur de Froideval précipita notre chute. Je devint un renégat qui dû se cacher parmis les mercenaires de la Légion pour survivre. Dans les rangs écarlate, je retrouvai un capitaine légendaire de la Main Noire ainsi que le seigneur de guerre Kragnarr Dansesprit, ils devinrent tout deux de précieux alliés.
A cette époque, j'étais consummé par un desir de vengeance. Je me consacrais à rassembler sous ma bannière le peu de survivants qui comme moi restaient tapis dans l'ombre, dans l'attente de jours plus propice pour réaparaître. Je fomentais un plan des plus ambitieux, prendre le contrôle derechef de la Forteresse Noire, au large de Lorgol. Seul un partisan de l'ancienne croyance, resté fidèle à ses principes serait acceuillit avec "hospitalité" par les Gardes Exterieurs de ce lieu mystique.
Malgré la venu d'allié de taille tel que le Haut Sanguinaire Klosk, ma détermination se consuma le jour où je fus contraint d'occir mon ancien écuyer : Darksorrow, qui par un manque de clairvoyance et de fidélité refusa de grossir mes rangs. Je dû me rendre à l'évidence, ces landes glaciales étaient peine perdue, je n'était pas de taille à lutter contre les sorciers du Zhentarim qui corrompaient tout ce qu'ils touchaient, ces chiens manquaient de m'occir chaque jour.
Je choisis l'exil en compagnie du Chevalier de Rocronde , un des rares hommes que le Zhentarim ne pouvait soudoyer, ce dernier me contacta et me fit savoir qu'il m'attendait dans une hostellerie des dix-cité, prêt à mettre le plus de distance entre le Val Bise et lui.
Voila que je raconte cette histoire pour la première fois, dans une hutte miteuse perdue au sein des terres sauvages de L'epine Dorsale du Monde, à une prostituée de bas étage qui n'en a cure."

"-Tu parle trop, viens par ici mon valeureux guerrier, j'ai encore soif de tes baisers."
"-Catin, je ne peux refuser une telle offre. Mais j'ose espérer que tu prêtera une oreille attentive à mes récits à l'avenir, car ta chair aussi plaisante soit elle ne me réconforte pas autant qu'un bon auditoire. "

ce qu'a dit Jupiter Jazz est toujours valable

Gardien des Mystères Nombre de messages : 11689 Age : 50

Aller zhou au cimetière.

» [Part][Validé][Guerrier/Chevalier noir][H]Rabban de Melvonte
» suite de la plainte de Rabban
» [Parti][Validé][Ensorceleur/Barde][H]Maïlys de Melvonte