Mirabar - Présentation

Gouvernement de Mirabar
Ce ne sont pas les murs qui font la cité mais les hommes. (Platon)


- Le Marquis

Le Marquis Elastul est sans conteste le dirigeant de la Cité. Mais comme il est inconcevable de gérer une cité de cette importance seul, celui-ci a intégré plusieurs institutions visant à déléguer une partie de son travail. Ainsi, le Conseil des Pierres Etincelantes possède une grande place dans la gouvernance de la cité, en englobant une bonne partie de son aspect économique. Et pour cause, Mirabar est une cité essentiellement marchande, et minière, et le commerce est donc très important.

Apprécié de son peuple, Elastul a depuis plusieurs années la réputation de diriger la ville en axant comme ses prédécesseurs ses ressources sur le commerce. Relativement diplomate, il est proche du peuple en le tenant souvent au courant des avancées de la ville, et est jugé par celui-ci comme un bon Nordique, arborant lui-même les favoris traditionnels. S'il sait que le commerce est la principale ressource pour sa ville, et le privilégie fortement d'ailleurs, il n'en est pas pour autant un politicien grassouillet... car son passé aventureux n'est point caché. Ainsi, il arrive souvent que dans ses discours, il cite un de ses défunts compagnons d'aventure pour appuyer une attitude à tenir, ou emprunte une phrase à un sage l'ayant épaulé par le passé.
Lors de l'invasion par Pénombre, Elastul a du faire profil bas face à ces shadovars aux intentions plus que troubles. L'on parle d'arrangements forcés, et le Marquis ne s'en cache plus aujourd'hui... il lui arrive souvent de regretter en public cette période sombre pour la cité, et les décisions qu'il a été obligé de prendre et qui ont nui au commerce. Aujourd'hui, il semble que les shadovars ne soient plus forcément les bienvenus dans la cité, et une des missions récurrente de l'armée est d'en déloger.


- Le Conseil Etincelant

L'autre partie du pouvoir est détenu par le Conseil des Pierres Etincelantes, restant en pratique souverain du Marquis, bien que celui-ci leur laisse une certaine marge d'action, sachant pertinemment que leurs intérêts se trouvent dans une bonne gestion de la Cité.
Ce Conseil se réunit régulièrement, en plus d'occasions exceptionnelles, et regroupe les dirigeants ou délégués des compagnies marchandes les plus importantes de Mirabar. Les décisions sont prises en commun, et concernent généralement la législation relative au commerce de la ville.
Bien entendu, afin de servir de lien entre le Conseil et le Marquis, l'ancienne marchande Maria Satovi fut désignée il y a quelques temps pour ses qualités de négociatrice, d'experte et de fine diplomate. Toute entière dévouée à son travail, elle préfère oeuvrer sans trop se montrer, et reste ainsi relativement peu connue de ceux qui ne sont pas versés dans le marchandage.

Les compagnies présentes ont parfois, voire souvent, des avis divergents sur les questions à l'ordre du jour, chacune ayant sa propre vision de ce qui doit être fait, mais il est peu fréquent qu'un compromis ne soit pas trouvé, cela en raison des différentes alliances qui se forment, ou du jeu de négociatrice de Satovi.

Armée de la ville


Si Mirabar n'est point une nation, il n'est nulle nation depuis les Contrées du Mitan. Ainsi, Mirabar possède sa propre force armée, relativement conséquente par rapport à sa population. En effet, lorsque les shadovars eurent envahi la ville, beaucoup d'hommes s'engagèrent pour enfin être libérés de ces mages étranges et s'en aller de cette ville. Aujourd'hui, les honneurs et l'expérience faisant, ils restent dans leurs régiments, leurs secondes familles pour ceux qui en possèdent une en ville.

Mirabar ne s'encombre pas de différence entre garde et soldat, car l'armée possède le monopole des gens d'arme, pour la sécurité intérieure ou extérieure. Si certains s'en indignent dans les villes alentours, il est indéniable que les soucis de commandement, d'attribution, de pouvoir sont effacés. Ainsi, les régiments possèdent chacun quelques semaines à passer en ville pour la sécurité, et alternent entre opérations extérieures et travail de garde. Les escadres d'élite sont néanmoins affranchies de ce travail, vu par les plus expérimentés comme une véritable punition.

Si il n'y a pas de garde, il n'empêche que l'armée est constituée de divers groupes spécialisés, qui font le prestige de l'armée mirabarienne. Citons entre autres les Loups de sang, anciens bandits reconvertis, utilisés dans les opérations dans les contreforts de l'Epine, ou un ordre de mages peu connu dont on dit qu'ils troublent les adversaires.
Enfin, le commandant Brisefeuilles, un demi-elfe bien connu de la population est responsable des unités en garde de la ville... il connait ainsi chaque bataillon de l'armée, en raison des roulements imposés à ce poste. Il fait appliquer la loi de façon dure mais sûrement juste, devenant au fil du temps une figure crainte par certaines personnes trempant dans des milieux troubles, et admirée par certains enfants de marchands, qui voient en lui un protecteur austère (image appuyée par certains contes circulant à son sujet, véhiculés par des bardes locaux).



Régiment ayant participé à la Guerre du Pont contre Luskan :

Régiment Griffon
Régiment Dragon
Régiment Lion
Equipes forestières Loups de Sang

Compagnies marchandes


- La Compagnie de la Fiole
Compagnie installée depuis dix ans au Conseil Etincelant, elle fut créée par Gostram Tonnemort, ainsi que plusieurs de ses frères claniques. Ceux-ci décédés, il reste le seul dirigeant du groupe, spécialisé dans le commerce d'objets curatifs provenant de diverses sources dans les environs de Mirabar (temples, abbayes, herboristes, sorciers locaux). C'est une des compagnies les plus "délocalisées" mirabarienne d'ailleurs, et ses recrues viennent plus des clans nains et villageois alentours.
Malgré cela, la Compagnie de la Fiole est bien assise au Conseil.

Des rumeurs forcent toutefois les autres marchands à rester prudents avec leurs relations vis à vis de ce groupe, car depuis l'arrivée des shadovars, des zones d'ombres persistent en son sein. On parle de financements sans trace écrite, d'investissements occultes.


- L'Anneau de Fer
D'influence régionale, l'Anneau de Fer n'est pas connu pour sa générosité. L'organisation est parfois comparée au Zhentarim, bien qu'elle soit pleinement profitable à la ville et n'ait jamais cherché à lui nuire, sûrement en raison de sa place au Conseil. Elastul avait visiblement prévu qu'en leur accordant ce siège, leurs ambitions néfastes se tourneraient forcément vers d'autres endroits que Mirabar.
C'est donc un équilibre durable qui s'est construit, l'Anneau de Fer menant ses activités commerciales dans les domaines de la guerre en ayant une bonne part dans le transport d'armes, de fer, ou accessoires de siège.
Peu réputée pour sa clémence envers ses recrues, il n'est pas rare qu'on perde son emploi pour une mauvaise attitude envers ses supérieurs.

Relativement mal vue des gens honnêtes, force est de constater qu'elle n'est que peu à l'origine de troubles dans la ville, préférant garder une image un tant soit peu propre. Malgré cela, les rumeurs tenaces continuent de parler de petits trafics, à tort ou à raison, ragots démentis par la belle Miyaritis.


- Les Marchands d'Epices
Les Marchands d'Epice, et par extension leur dirigeant Uvas Meserym, profitent d'une grande aura dans la ville même de Mirabar. "Une compagnie bien de chez nous" ou "Des gars qui ont sué dur pour réussir" sont des déterminatifs souvent utilisés pour les désigner.
En effet, longtemps restée compagnie de seconde zone en raison de la main-mise passée des grandes familles influentes, elle a peu à peu gagné en importance suite à l'attention du Marquis.

Désormais reconnue pour son acheminement d'épices, activité initiale du groupe, elle devient peu à peu compétente dans le transport des produits de la pêche et des mines. Son chef siège au Conseil depuis quelques années, ce qui représente une fierté pour le bas-peuple de Mirabar, qui voit en cette compagnie le plus sûr moyen de gravir les échelons de la société de façon honnête.


- Les Boucliers Rouges
Il est des compagnies tellement importantes qu'il est dur de les ignorer, c'est le cas pour les Boucliers Rouges possédant un siège à Mirabar pour les opérations locales. Bien sûr, le groupe se compose de plusieurs "cellules" s'occupant chacun d'un territoire, Miftat le Chondathan est en charge des Marches et particulièrement Mirabar.
Les Boucliers Rouges proposent des mercenaires compétents à qui veut protéger ses convois de marchandises, contre les dangers de la route. Assez chers dans cette région, ils ont toutefois la réputation d'être très compétents, leurs hommes étant régulièrement entraînés et naturellement bons en raison de la rudesse de la vie hors des murs de Mirabar.

Le groupe possède donc une réputation solide dans la ville, et sur la Côte toute entière (un deuxième siège étant présent à Padhiver). Il faut également remarquer que ceux qui possèdent des maisons aux alentours de leurs quartiers ne se font étonnamment jamais cambrioler, à cause des rondes régulières des mercenaires pour protéger leur QG.


- Le Priakos Marchand des Six Coffres
Le Priakos est un groupe connu de tous, pour ses services de coursiers et de transport utiles à tout un chacun. Qui n'a jamais eu besoin d'envoyer un testament à sa famille de Luskan ? Qui n'a jamais eu besoin de se faire acheminer le vieux meuble de mère-grand depuis Luskan ?

Si elle est connue de tous, son histoire reste très classique, un petit groupe qui est monté de lui-même, jusqu'à devenir très important sur la Côte des Epées, jusqu'à Mirabar. C'est donc tout naturellement que son dirigeant actuel dans la région, Szwentyl de Marsembre, cormyrien, ait acquis une place de choix au Conseil. Si celui-ci se montre peu, il en reste très compétent si l'on en croit les hauts marchands. Malgré ces bonnes appréciations, on continue de le voir comme un homme paranoïaque, portant un étrange écu elfique.

- La Confédération Minière des Vaux
Relativement ancienne à Mirabar, la Confédération a bien sûr place au Conseil. Ses dirigeants se sont égrainés avec le temps, et il est loin le temps où des nains ou même des aventuriers arrivistes en possédaient la garde. Aujourd'hui, le noble Monsieur Key est à sa tête. S'il se mêle peu au commun des mortels, il gère malgré tout son affaire d'une main de maître, et il se taille une bonne réputation dans les milieux marchands, en raison de sa courtoisie et de ses bonnes manières.

Les hommes changent, mais l'activité reste. La Confédération est toujours versée dans le produit des mines de la région, et garde un bon monopole sur les anciennes carrières du Nord de la ville, comme sur les anciennes galeries. Sa taille demeure constante, les hommes sont payés au prix du marché, et ne font pas non plus l'objet de primes comme chez les Marchands d'Epices. Dans les hautes sphères, on est d'avis que leur attitude est respectueuse de certains préceptes waukynites, et on les en félicite.

La vie dans la région de Mirabar

- Les villages
Beaucoup de villages se trouvent aux alentours de la Cité minière. En raison de sa situation, quelques uns se trouvent même sur les flancs de l'Epine, essentiellement des rassemblements de bergers, ou d'anciens peuples nordiques et uthgardts ayant migré avec le temps. Quelques uns sont sous la juridiction directe de Mirabar, et doivent leur remettre des impôts chaque année, en plus du devoir de conscription en cas de guerre, comme ce fut le cas il y a peu. La plupart des cultures apportent la nourriture dont a besoin la région pour vivre, mais certains doivent importer des céréales et autres denrées nécessaires pour vivre, comme c'est le cas de plusieurs villages à flanc de montagne qui ne peuvent compter que sur la pêche de rivière pour s'alimenter.

- La ville
La dernière guerre en date a très peu décimé les rangs de la population, car elle a eu lieu en dehors des murs de la ville et fut peu meurtrière pour les hommes bien entrainés, d'ailleurs elle fut plus un siège temporaire de Luskan qu'autre chose.
Ainsi, la population stagne quelque peu autour d'une dizaine de milliers d'habitants si l'on compte les villages proches, difficile de savoir le nombre exact car Mirabar est également une cité de passage où l'on peut rester un mois ou un jour en fonction des commandes.
Si les sièges marchands ont de belles places face à l'axe principal, nommé traditionnellement Route d'Anters en raison du premier marchand mythique, heroôn de la ville. Elle possède aujourd'hui plusieurs noms, mais tout le monde saura de quoi vous parlez si vous cherchez la route principale.
Les maisons alentours se scindent en différents quartiers, dont les bas quartiers, résidence des miséreux et infortunés. Ceux-ci ont au fil des années été rafistolés par les habitants, ce qui donne aujourd'hui un agglomérat hétéroclite de masures, de balcons peu stables, et de petites tours, paradis pour les montes en l'air et autres acrobates, mais cauchemar pour l'armée enarmurée. La place centrale reste relativement bien entretenue, offrant la belle façade du Conseil Etincelant, de quelques tavernes chics, et du temple reconstruit depuis l'invasion des shadovars, dédié à plusieurs divinités vénérées à Mirabar.

- Le travail
Mis à part les travaux des champs, ou de l'armée, la caste marchande est très importante à Mirabar. Si importante, qu'on distingue bien les bourgeois parmi lesquels hauts marchands, responsables, superviseurs, et la main d'oeuvre avec les marchands simples, les convoyeurs, et les ouvriers. Les marchands bien placés peuvent ainsi bénéficier du travail de leurs employés pour mener une vie tranquille à condition de garder un oeil sur la compagnie.

Une grande part du travail de main se déroule dans les mines, bien que l'activité ait quelque peu chuté lors de l'épisode Pénombre. Aujourd'hui, l'exploitation a repris de nouveau, malgré les séquelles, et l'épuisement de certaines mines, provoquant l'exode de nombreux nains, déjà entamé lors des remaniements de la Confédération il y a plusieurs années. Les mines sont désormais pour la plupart privées, ayant rapidement trouvé propriétaires. Le minage est une activité souvent héréditaire, et on commence à être mineur relativement jeune. De la même façon, la tradition de ce métier fait qu'on est bien vu par la société lorsqu'on travaille dans ce domaine.

Une activité spéciale s'est professionnalisée grâce à l'armée de Mirabar, à savoir les mercantis, tirant leurs deniers de la logistique des régiments. Suivant les groupes armés, ils leur proposent toutes sortes de choses susceptibles d'intéresser les hommes en campagne (amusement, rations, forgeron, filles de joie, etc), et ramassent également les restes des batailles ou des combats menés contre une rétribution au chef de régiment.


- La religion
La réligion est peu poussée à Mirabar contrairement à d'autres villes de la côte septentrionale, et la seule déesse que l'on vénère officiellement est Waukyne, l'Amie des Marchands. La période des shadovars aura vu un court règne de Shar, sitôt effacé lorsqu'ils partirent vers l'est à bord de leur cité flottante. Malgré cela, il est difficile de savoir combien de servants de la Déesse Noire ont subsisté, et si certains sont arrêtés, ils disparaissent dans les geôles pour ne jamais en ressortir.
Les divinités souvent vénérées également sont Heaum par un bon nombre de soldats ou de pères de famille, Chauntéa notamment par les agriculteurs alentours, Clangeddin pour les nains restants comme celui qui les aidera à vaincre les orques descendants de l'Epine, Talona bien sûr, de façon traditionnelle avec les marais et communautés talonites qui y vivent.

Quelques lieux de Mirabar


- Les quartiers ouest
Ces quartiers sont, comme tous, construits autour d'un axe central de communication. Mais ils sont également réputés pour leurs dénivelés divers, si bien qu'on l'appelle couramment "Les Collines". Si une partie de ceux-ci ont été aménagés de façon à bénéficier de ces soi-disants collines, dans un but esthétique (et l'on remerciera à demi-mots les shadovars pour cet apport), l'autre partie est on-ne-peut-plus chaotique... des maisons disposés les unes sur les autres, des balcons un peu partout pour profiter d'un tant soit peu d'air frais, des cordes ci et là, c'est l'endroit rêvé pour les monte-en-l'air et voleurs de quartier.


- Le Centre
Le grand temple est dédié à plusieurs divinités, et le bâtiment du Conseil trône au centre de ce quartier. Lieu relativement calme, il est agréable d'y profiter du soleil lorsque celui-ci daigne darder de ses rayons la place. Encore aujourd'hui, celle-ci reste bruyante en raison du passage des chariots le long de la route principale.


- Les quartiers est
ce sont essentiellement des quartiers commerçants, et nombre de petites ou grandes compagnies y sont installées. Des boutiques et étals de marchands sont installés également, rendant une vie toute particulière à l'endroit, une vie que seul l'or anime.



-Le Conseil
Grand bâtiment de l'ancienne tradition de Mirabar, il n'a jamais changé de place, malgré les remaniements de la cité. Il est un des symboles de la ville, et pour cause, il s'agit du lieu où se réunissent les membres du Conseil des Pierres Etincelantes. Si peu ont pu voir l'intérieur, ce qu'il en ressorte est la présence de statues provenant de grands sculpteurs de Féérune, offertes en guise de tribus lors de différentes rencontres diplomatiques.


- Bâtiment des Boucliers Rouges
Le bâtiment est à la fois une caserne pour les Boucliers Rouges, mais également un lieu de rencontre pour les différents contrats passés avec la compagnie. Si la réputation du groupe est relativement bonne, les intérieurs sont très austères, voire rudimentaires... une volonté de Miftat le Chondathan de garder ses troupes en alerte, en leur refusant des plaisirs qui mettrait à mal leur concentration.
Les prix des maisons alentours ont grimpé en flèche, grâce à l'influence bénéfique des mercenaires sur le climat de sécurité des proches environs.


- La Taverne de la Pipe Fumante
L'Antre, comme le surnomment certains. En effet, cette taverne a beau être richement décorée, il n'en demeure pas moins qu'elle est en permanence envahie par une fumée tenace. Il est de coutume de goûter aux vapeurs des narguilés disposés un peu partout, et c'est souvent pour cette raison que l'on se rend dans cette taverne relativement chic au demeurant. Le trône du gérant, Monsieur Scalford, est disposé face à la scène, de façon à dominer la totalité de la salle commune, et les habitués savent qu'il inversement proportionnel à la hauteur de son propriétaire...