Un ordre nouveau.

Sainte Patience Nombre de messages : 428

Une semaine à peine après la défaite du Conclave, le clergé de Baine comble déjà le vide entrainé par les derniers évènements à travers plusieurs mesures, annonciatrices d’une politique nouvelle.

La religion :

L’impercepteur, peu désireux de s’attirer les foudres d’une quelconque divinité, à l’exception de Cyric, la liberté de culte est proclamée dans les cités sous le contrôle de l’église, après tout Château Zhentil lui-même, ayant longtemps abrité une chapelle de Tyr, ne saurait se targuer de lois aussi draconiennes que Padhiver.

Cependant il est peu probable que les fidèles de la Triade, Heaum et Lathandre parviennent un jour à s'établir dans l'une de ces villes, les guerriers de l'Ordre au service des églises de Baine et Loviatar qui assurent la sécurité des routes risquant de les pourchasser à vue...non pas en raison de la loi mais au nom de la foi.

Si les représentants de divinités aussi pitoyables qu'Eldath ou Sharess seront traités avec le plus profond des mépris par le pouvoir en place, d'autres bénéficient de sa "bienveillance", notamment les prêtres de Waukyne dont on murmure qu'une chapelle sera bâtie entre les murs de Bryn Shander afin d'encourager le commerce mais également les serviteurs de la nature sauvage au vue du climat hostile de la région.

D'autre part, les postes les plus importants au sein de la garde et de l'administration sont désormais octroyés aux seuls adeptes avérés du Seigneur noir.

Une mesure qui ne manquera sans doute pas de susciter les vocations...

L'ordre et la sécurité :

Certains avantages sont accordés aux hommes désirant intégrer la garde, l'église n'hésitant pas à puiser sans retenue dans le lègue d'Ulrich pour tenir ses promesses.

L'entrainement des recrues sera à l'avenir encadré par l'un des chevaliers noirs de Baine, secondé par les rares officiers de la milice ayant décidé de collaborer avec les vainqueurs.

La majorité des individus coupables de troubles seront désormais condamnés à exploiter les mines de Targos ou Belle-prairie, les plus dangereux d'entre eux, sommairement exécutés.

La Toile et ses utilisateurs profanes :

Mages, ensorceleurs et autres sorciers sont à présents contraints de contacter les autorités s'ils souhaitent un jour user de leur Art entre les murs de la ville.
Officiellement, il s'agit là d'éviter qu'ils ne se rendent coupables des mêmes crimes que le Conclave.

Le commerce :

Outre les guerriers qui veillent sur la sécurité des routes menant à Bryn Shander, la construction prochaine d'un lieu saint dédié à l'Amie des marchands, on prétend qu'une enclave de mages rouges ne tardera à voir le jour.
Une décision motivée autant pour récompenser les hommes originaires de Thay que pour attirer les marchands de contrées éloignés, les appâter à l'aide des fournitures exotiques qu'ils pourront s'y procurer.

Lois raciales :

Parmi les nombreuses mesures prises par l'église de Baine, une seule concerne les races, les halfelins, un peuple de voleurs déclarés ne sont plus les bienvenus à Bryn Shander.
Par ailleurs les quelques elfes présents sont "encouragés" à partir, la dépouille de la défunte dirigeante de Termalaine leur sera remise afin qu'elle puisse bénéficier de funérailles descentes, loin de la région froide et désolée où elle perdit la vie.

Caer Dineval :

La dernière des villes encore sous l'influence des mages a été déclarée perdue, maudite par la folie criminelle de ces derniers sans plus d'informations, le chemin qui y mène ne sera d'ailleurs pas entretenu au cours des semaines et des mois à venir...

Sainte Patience Nombre de messages : 428

Quelques semaines après la chute de Bryn Shander, des affiches sont placardés dans chaque ville du Val de Bise, des orateurs de talent les clament aux heures d'affluence...

Citation :: Une terre, Un peuple

La vie dans les Dix Cités, à l’image de son climat enneigé,
Est âpre, dure, tranchante et sans pitié.

Le froid piquant du matin vous fait regretter votre couche abandonnée.
Le vent glacial se dresse tel un mur à vos paroles et à votre avancée.
La nature « luxuriante et verdoyante » par un blanc manteau est étouffée.
Et chaque geste est une peine intense, dans ce climat gelé.

Oui, la vie dans les Dix Cités n’est assurément point aisée,
Et les plus faibles préfèrent s’en retourner vers d’autres contrées.

Mais, malgré son froid, ses vents, et toutes ses particularités,
Il est un peuple qui y demeure par delà les années.

Son froid mordant ne le brise pas. Il lui apporte la force de volonté.
Si les vents lui font courber l’échine, ils le rendent plus résistant face à l’adversité.
Si ses arbres poussent moins vite, ils sont plus robustes et s'inscrivent dans la durée.
Le combat quotidien à mener forge un caractère bien trempé.

Peu importent les séismes tentant d’ébranler le Peuple des Dix Cités,
Il est prêt. Et comme sa terre, finit toujours par redresser la tête et se relever.

Oui, seul un habitant des Dix Cités peut comprendre la vie qui y est menée,
Seul un frère peut mesurer l’ampleur de l’apprentissage enduré,
Où l'erreur n'est pas permise dans cette contrée éprouvée,
Où chaque blessure nourrit la terre d'un sang glacé.

Misérable. Exécrable. Inhospitalière. Cette terre, par beaucoup, est souvent décriée.
Mais elle demeure leur terre, celle qui les a élevés, en les poussant à se dépasser.
Cette terre, ces Dix Cités, jamais ne voudront s’en séparer,
Car elle est le berceau de leurs cœurs et de leurs âmes en ce monde agité.

Que les autres gardent leurs promesses d’un monde à l’image de leur sud ensoleillé,
Car même si elle peut apparaître comme une mère intransigeante et glacée,
Au final, ils lui doivent tout… Et c’est avec fierté qu’ils peuvent se dire fils des Dix Cités.

Sombre Murmure.

Il est évident qu'au travers ce message, un souffle fédérateur est de mise, non seulement pour la reconstruction, mais également le renouveau de la région sous la bannière unificatrice du clergé de la Main noire et ses alliés.