Le crépuscule tombait sur la forêt de Luskan, qui fut le théâtre de tant d'affrontements, tant de haine et de colère déversée entre les fourrés et arbustes.
Encore une fois, le bois avait eu son lot... la terre avait bu le sang d'un groupe d'humains malades. Un sang que des flèches elfiques avaient fait couler, mortellement précises, ôtant la vie de ces maudits, femmes, enfants, vieillards.
Certains, devant le massacre de leur communauté, s'étaient transformés, afin de combattre, sans aucune notion de victoire, juste la survie, et la rage envers ces elfes qui les avaient bloqués dans leur caverne.
Ils n'eurent pas le temps de terminer leur maigre pitance, les rares instruments rituels marqués au signe de Malar finirent brûlés.
Seule une jeune fille eut la chance de rencontrer, non pas les elfes, mais une petite troupe armée. Terrifiée dans un premier temps, remarquant les armes au clair de ces guerriers, baignées du sang de ses confrères, elle se laissa aller dans les bras d'un homme réconfortant, dont le regard empli de compassion ne put que tirer des larmes à la petite.
Translycance, tel était le nom communément admis pour cette grotte aux allures de refuge pour les premiers hommes de Chult, avait été vidé par le sang de ses occupants. Le frêle autel au Dieu Sauvage ne tarda pas à être décomposé par la furie vengeresse des assaillants... du moins, des assaillants du Haut-Peuple.
Le seul souvenir de la communauté prise au piège restera dans l'esprit de cette petite fille, Eltja.
(Petite précision qui me semble nécessaire : Le petit récit que voici est raconté d'un point de vue particulier, mais il ne s'agit aucunement du point de vue objectif. Par conséquent, ce n'est pas un jugement des actions qui ont été jouées.)