Nom du compte joueur forum : JupiterJazz
Nom du compte joueur module :lebenben
Nom du perso :Kobald
Race :halfelin
Sous race :pied léger
Age :27
Alignement :Chaotique neutre
Religion :dieux de l’équilibre, nature, Yondalla
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) :druide(10)/métamorphe(15)
Langues :commun, halfelin, durpari, langage des druides, nain, elfe, sylvestre, animal
Familier/Compagnon animal :blaireau
Trait de Caractère :timide, calme, mais pas froid
Description physique :90cm, cheveux bruns, une bouille tout à fait ordinaire
Caractéristiques :
FOR :11
DEX :10
CON :10
INT :16
SAG :17
CHA :8
"Léger dans son fond, l'être humain est semblable à la poussière qui s'envole, il échappe à tous les obstacles. Qu'il se ligote de lui même, bientôt il tirera frénétiquement sur les liens et aux quatre autres coins du ciel fera voler en éclats muraille, chaînes et lui même!" F.Kafka
En Luiren, il y a une acception commune qui qui veut que l'individu peut se maitriser et maitriser le monde.
Je pense pour ma part qu'il y a la une aporie sans fin entre le pouvoir du monde et le pouvoir de ses sujets, qu'il convient de dépasser. La maitrise de soi et du monde sont simultanées.
Je m’appelle Kobald, je suis un pied-léger né dans le berceau des halfelins, dans un bosquet timide.
J’ai appris le druidisme en tant qu’art de comprendre et protéger la nature. Le bosquet avait pour principale activité de protéger les cultures et de réguler les ressources utilisées par nos congénères hin. Ces derniers nous témoignent le respect que les enfants ont pour leur mère, ainsi il n’était pas rare que certains enfants infortunés dans ce pays de chanceux et d’insouciants, nous soient confiés pour qu’on les guide dans le chemin de la vie, et même parfois en faire des druides, ou des protecteurs des animaux et de la forêt.
Dans une logique d’équilibre, prendre en charge ces petits étaient pour nous aussi le moyen de vivifier le bosquet. Tout clan, toute tribu ayant le réflexe naturel de s’échanger des membres pour ne pas tarir entre des frontières artificielles.
J’étais l’un de ces petits infortunés, pris en charge par les archi-druides, ils virent en moi l’avenir d’un druide. Ils me nommèrent Kobald. C'est en fait le mélange trivial des mots "kobold" et "cobalt" de même éthymologie. Ce nom m'aurait été attribué à cause de mes yeux bleus.
Je fus éduqué à aimer la paix qui régnait sur nos terres et nos forêts et à écouter le monde qui m’entourait, communiquer avec lui et avec les êtres vivants, en les observant et en identifiant les signaux j’arrivais à comprendre leurs humeurs, et finalement en les imitant j’arrivais à leur faire passer mon propre message de bienveillance. On m’appris l’existence d’un autre monde fruit des flux, et berceau de notre monde, on m’aiguilla pour le sentir, en avoir une intuition immédiate grâce à la méditation. Ma perception s’enrichissait alors, car au-delà du monde matériel dans lequel je vivais, s’étendait une toile pleine de vie, les frontières s’effondraient, et plus beau encore au bosquet, le haut druide hin était garant de la stabilité de l’axis mundi. Je le percevais nettement, c’était une source innépuisable de magie, de vie, c’était cela qui était à l’origine de la luxuriance de ces lieux.
Notre rigueur lors de la méditation et la prière étaient récompensée, les dieux nous prêtait de leur force pour protéger l’équilibre sur les terres.
J’apprenais à tisser les flux d’énergie pour en faire ce que je voulais, et à force de vivre dans ce monde de flux, ma représentation du monde et de moi-même avait changé.
Je me demandais quelles étaient les choses qui me distinguait de l’autre. Qui était l’autre absolument autre. Puisque nous sommes tous des êtres modelés en fonction des flux, de leur nature, et de la complexité relative des réseaux qu'ils forment, y avait-il quelque chose qui nous séparait des autres ? Même mon corps était une illusion que j’avais déjoué, seule mon âme, quoi qu’en mouvement, m’appartient.
Avoir un corps est discriminant par définition. Il sépare notre esprit du reste du vivant et du "non-vivant". C'est ainsi que les humanoïdes modèlent généralement leurs schèmes de perception, l'altérité. C'est le début de l'illusion, la vie vécue avec les petits yeux d'un hin, d'un homme, d'un elfe, d'un nain, d'un orc etc.
Pour nous les druides, ces "frontières" ne sont pas pertinentes. Les frontières que nous connaissons sont en fait mouvante, elles se resserrent, s'élargissent, et même disparaissent. Les frontières que nos congénères non-druide construisent se veulent rigides, immobiles, et c'est par cette tentative naïve de maîtrise du monde et de son organisation que ce qui se retrouve enfermé croupi, finit asphyxié, ou dans certains cas finit par exercer une pression telle sur les frontières que ces dernières éclatent.
Notre corps aussi est en perpétuel changement, et notre esprit aussi a besoin de s'évader. Les êtres sont donc de naturels change-forme, ils sont des formes changeantes, des "échangeants".
Je considérais alors que je ne devais pas m'imposer de frontières, et en faisant germer cette idée de changer à ma guise, franchissant les portes que la nature m'offrait à chaque instant je m'engageais sur une autre route.
C’est en nourrissant ces trois aspirations : se maitriser soi même et le monde simultanément, préserver l’équilibre, et comprendre qui je suis réellement, que je choisis de me défaire de ma forme hin, non pas définitivement, mais ne plus me laisser dominer par des frontières construites.
Modeler mon corps à mon aise me fut accordé car j’étais et je suis encore l’un des confidents de la nature. Je commençais par imiter les formes animales les plus simples dans leurs moindres attributs, jusqu’à ce que je ne me sente à l’aise avec chacune d’elle, puis j’apprenais à imiter les formes humanoïdes, monstrueuses et même celles d’extérieur. Mon lien avec la nature était alors si profond, que je n’étais plus limité par les « plans », j’étais un être multiple en mesure de prendre toutes les formes que je désirais, et comprendre toutes les peines. Un être multiple ne veut pas dire ne pas avoir d'identité. Quand on dit que le métamorphe n'a pas de réelle identité, c'est selon une définition qui renvoit à l'illusion identitaire, l'illusion de notre corps. Car nous avons biensur une personnalité, que nous conservons lors de nos métamorphoses, mais ici encore, il ne s'agit pas de concevoir la personnalité comme un être figé, elle aussi est constamment en mouvement, elle suit un fil.
Le haut druide nous convoqua, il me dit qu’il s’était passé quelquechose au Nord Ouest, un grand désastre qui représentait un grand danger dans l’équilibre de la région. Il me fallait m’y rendre pour constater les dégats, et rétablir l’équilibre comme je le pouvais. Ainsi je me dirigeais vers la région du val de bise.