*annonce du Conclave*

Citoyens, Citoyennes.

Ces temps sont durs. Famine, Peste, Guerre, Mort, Pillages.

Et plusieurs d'entre-vous en sont responsables, par leur conversion soudaine au brigandage.

De mon temps, la tour ne c'est jamais mêlée a la politique de la cité, aujourd'hui, face a l'incapacité générale, nous prenons les dispositions qui s'imposent.

Ne nous mentons pas, cette situation n'est profitable a personne, ni à vous, ni a nous, et nous aimons les choses profitables.

Cette guerre civile à été déclenchée par les ambitions démesurés de tout les partis en présence, et seules ceux que la sagesse a guidée vers l'abstinence politique en ont rechapés. Ce temps est révolu, il faut une main ferme pour gouverner, le consensus des ambitieux n'a plus court quand le résultat de leurs coups de couteaux mutuels apporte la ruine.

Pour que tout revienne dans l'ordre et que notre cité prospère, plusieurs mesures sont prises. Elles sont sans conditions et il n'y aura aura aucune autre alternative, après quelques milliers de morts, nous n'accepterons plus les tergiversations.

Retenez, citoyens, ces phrases dans vos esprits car ce sont vos lois.


MESURES MILITAIRES:

-Tout militaire ayant reçu un pot de vin sera pendu.
-Couvre-feu jusqu'à la fin des troubles, toute personne dans les rues à partir de 21heure sera tuée sans préavis. La paix doit régner dans nos rues.
-Tout homme de 15 à 35 ans peut s'engager dans la garde, ils seront payés 50% de plus que l'ancienne solde, pour une durée perdurant jusqu'à la fin des troubles plus deux mois.
-Tout homme aperçu à une activité illégale aura la main tranchée ou sera pendu.
-Les créatures comme les Hiboux géants, les Scarabées géants et les milles-pattes géants sont assimilés aux forces de l'ordre, une attaque envers ces créatures sera réprimée de la façon la plus sévère.
-Tout homme recherché par les autorités comme ayant été relié aux activités criminelles récentes peut se présenter aux autorités et sera amnistié, contre un travail de deux mois aux champs. Il pourra bénéficier, comme tout le monde, de la nourriture offerte en rationnement.

MESURES FINANCIÈRES ET COMMERCIALES:

-Les taxes aux portes de la ville, comme il a toujours été partout et de tout temps, sont rétablis, elles seront prélevés par les officiers ou les magiciens présents au poste de garde des portes. Une dérogation sera délivré aux marchands amenant des denrées alimentaires, elles même automatiquement achetées par les autorités à un prix majoré de 10% jusqu'à la fin de la famine. Les taxes reviendront a la normale passé ce temps.
-Tout navire accostant pour vendre de la nourriture sera exempté de frais de port jusqu'à la fin de la famine, et ce d'où qu'il vienne. Sa marchandise sera achetée a un prix majoré de 10%.


MESURES ALIMENTAIRES:

-Tout citoyen de lorgol peut prétendre a une ration de nourriture, ration qui se donnera aux aurores dans le calme, devant la Tour d'obsidienne, par des magiciens de cette même tour. Une personne, une ration. Ce jusqu'à la fin de la famine. Tout trouble sera sanctionné d'emprisonnement ou de mort sans préavis.
-Tout homme voulant travailler aux champs ou à la pêche peut s'adresser aux autorités, et recevoir une paye de 10% supérieur a la paye normale, ce jusqu'à la fin de la famine.

MESURES SANITAIRES:

-Les squelettes du temple se lèvent pour enrayer l'épidémie. Afin d'endiguer la peste, ces squelettes insensibles se chargeront de collecter les cadavres a toutes les charrettes disposés dans chaque quartiers de la cités pour bruler les morts de la peste en fosse commune.
-40 rats est égale à une pièce d'or auprès des autorités.
-Toute personne atteinte sera mise en quarantaine et soignée par des prêtres.


Ces mesures sont sans conditions, appliquée dès maintenant et ce jusqu'à la fin des troubles.

La cité étant ruiné, c'est la tour qui fournit tout les moyens nécessaires à ces changements.

Ceci, citoyens, sont les mesures prises pour pallier aux catastrophes qui nous accablent, des lois simples et clairs viendront étayer ces mesures temporaires.

L'Archimage du Nord.

*s'ensuit le sceau de l'archimage et le symbole du conclave*

*des crieurs publiques passeront le message dans toute la cité et des cloches et flamboiement magiques viendront annoncer chaque soirs le couvre-feu*

Lorgol...

Lorgol, cité dévastée...

Lorgol, cité à l'agonie...

Lorgol, cité ou l'espoir avait depuis longtemps été inscrit au rang des bannis.

Alors que les brumes de la Guerre retombent, et que les autorités recommencent à parcourir les rues... Les morts s'avèrent innombrables.

Il s'agirait selon beaucoup du pire génocide subi dans le Nord pendant toute son histoire. Enfin... "beaucoup" est relatif, car bien peu ont survécu parmi les gens dont l'occupation était de thésauriser...

Dans la cité aux mille tours, on se dit que bien peu aujourd'hui sont encore occupées. Des quartiers entiers sont désolés. Vides. Sans plus aucun habitant, avec des charpentes à moitié détruites. Des dizaines de rues, recouvertes de débris, cernées de bâtiments vides, noircis par des incendies, couverts de mousses malsaines, et de champignons inquiétants, marques du pourrissement des lieux.

Des animaux en ville ? Il n'y en a plus un seul. Ceux qui n'ont pas été mangés il y a plus de 5 mois, ont fui depuis bien longtemps. Seuls restent les hiboux de l'Archimage, et les autres créatures magiques qui parcourent parfois les rues, bien que leur présence semble détonante parmi les zones dévastées.

La famine, sévit depuis la Guerre Civile... Et... Qui sait combien ont du se résoudre à manger les leurs. Qui sait seulement, si quelqu'un a encore une famille dans Lorgol. Car... Une chose est sûre. Les morts de Lorgol, sont largement plus nombreux que les vivants.

Les brigands, qui étaient jusqu'ici semble t'il la seule force à battre le pavé en pleine rue, semblent s'être fait plus discrets, moins présents... Et pourtant... Les bruits d'affrontement résonnent dans la nuit...
De même que les hurlements des blessés et des mourants...Beaucoup jurant avoir entendu des cris de bêtes sauvages, ou vu des rats immenses... Ou encore avoir vu des trainées sanglantes sur les murs, accompagnées des silhouettes pâles dégoulinantes du sang des morts.

Le bruit dirait même que les brigands, n'ont plus attaqué un seul milicien depuis leur quasi retrait des "rues". Quelques semaines déjà que pas un bandit n'a osé venir pavaner devant l'Octane. Et pourtant... Ils tiennent encore leurs quartiers, même si ce n'est plus la guerre ouverte.

La peste ? Lorgol n'est plus nommées la Cité des Mille tours, mais la Cité des mille bûchers. Ce qui en dit long. La peste s'avère exceptionnellement coriace, omniprésente. Ne semblant pas réduire le moins du monde depuis le temps, et ce malgré les victimes, et les efforts des prêtres. Car oui, même les prêtres de Talona tentent de soigner la maladie.
Les dernières pièces qui circulent encore en ville (le cuivre valant du platine en ces temps sombres) sont échangées dans des paris... Dont l'enjeu est "Peste, Dague ou Famine ?" Chacun parie de quelle façon les rares voisins qu'il lui reste vont mourir, en partant du principe que l'on ne meurre pas avant eux.

Les gens qu'il reste en ville ? Les nobles bien sur, avec leur milice personnelle, bien enfermés dans leurs beaux quartiers.
Mais beaucoup ont vendu leurs titres... N'ayant plus un seul employé en vie... Et plus une pièce...Avant de finir éjectés du quartier par leurs ex-confrères. Quand à l'Opéra... La dernière pièce qu'il a présenté était le chef d'oeuvre du style dramatique d'un artiste renommé en Eauprofonde, autant pour son talent, que pour son appartenance avérée au culte de Shar lors de son éxécution. On ne saurait faire pièce plus sombre...
Les brigands ? On ne sait pas ce qu'ils font, mais ils se battent. Contre qui ?! Les braves gens ? Il parait que cette race existe au loin à Padhiver. Les rares miliciens a patrouiller encore font état d'individus au regard fou, scarifiés ou marqués au possible, vêtus de guenilles, et leurs longs ongles crasseux et jaunis ou noircis (paraît-il que le noir a plus d'allure) tachés de sang, de même que leurs lèvres. Parait-il même que des goules rôdent parmi eux. Eux parmi qui nombreux sont ceux qui scandent des prophéties désastreuses, sorties d'on ne sait ou si ce n'est leur esprit malade.
Certains ont clairement sombré dans la folie... Tandis que d'autres sont au plus profond du désespoir. Chaque jour voit des personnes se jeter de hauteurs, ou se pendre, plutôt que subir leur vie un peu plus.
Les autres... C'est simplement qu'ils n'ont pas choisi entre les deux catégories précédentes. Beaucoup sont ceux qui ont du manger la moitié de leurs parents, avant de voir les squelettes de l'autre moitié venir les récupérer pour les bruler... Tout ceci accompagné des hurlements nocturnes.
La Garde ? Elle a déserté depuis l'annonce de l'Archimage.
Les mendiants des égouts ? Nul ne sait ce qu'ils sont devenus, les lorgolites préférant aller aux abysses que là bas.
Reste quelques rares quartiers, ou la vie semble s'accrocher. Les gens trouvant subsistance auprés de l'Obsidienne, ainsi que du Comte de Beau Valoir et du Duc Rosencrantz, qui ont rapidement suivi l'exemple.

Mais... Il n'y a pas assez pour tout le monde... Et les plus grands des optimistes ont sombré dans le fatalisme depuis suffisamment longtemps à Lorgol pour que personne n'ose penser que tous vont s'en tirer.

[Situation de Lorgol au début des actions de l'Obsidienne, passage de la population de la cité de 12.000 habitants, à moins de 4000 en l'espace du temps depuis la mort de PCA à maintenant.]

Outre les patrouilles de Milles-Pattes et autres créatures magiques, on peut apercevoir dans le ciel, sur le fond nacré de Séluné, une paire d'étranges et énormes oiseaux survolant la cité dévasté. Ces étranges oiseaux semblent capable de lancer des sortilèges d'immobilisation, chose dont ils ne se privent pas lorsqu'ils survolent une scène d'émeutes et autres déviances. On prétend même avoir entendu une fois ces étranges oiseaux discuter entre eux, ou du moins, le suppose-t-on, leurs cavaliers.

Lorgol, un matin.

Une trompe sonne dans les rues. Les gens, enfin les survivants se barricadent aux étages pour ceux qui en ont, du moins ceux qui ont encore des maisons. Les autres.. Se résignent, et enfin, quelques uns vont promener en plein milieu de la rue en scandant la fin du monde, qui n'était finalement pas pour hier, mais pour aujourd'hui trés certainement. Au pire ca serait demain.

Puis une horde sans fin de rats jaillit de toutes parts. Beaucoup sont blessés, et puent la peste. D'autres écument de rage. D'autres enfin ont juste le poil dru et une belle queue toute rose. (oui, parait-il que certains Lorgolites ont fini par apprécier ces bestioles.)
Un raz de marée de rats. Voilà ce qui est arrivé dans les rues de Lorgol. Le tout partant du même centre. l'Obsidienne. Et partant dans tous les sens, le plus loin possible de la tour. Tellement loin qu'ils sont sortis de ville.

Et alors... Cette centaine de miliers de rats... Ont connu le ratmaggedon.
De gigantesques murs de flammes, ou scintillants ont jailli, enfermant lorgol ENTIERE, champs compris !
Prés de 9 kilomètres de murs enchantés, de flammes, un brasier infernal, tel que diables et démons seraient jaloux.
Un brasier ponctué d'explosions monstrueuses, plus d'une centaine de boules de feu explosant sur tout le front. Plus d'une centaine de sortilèges dévastateurs, ou de nuages incendiaires se déplacant aux contours de la ville. Un Carnage pur et simple. Le paradis des rongeurs, s'est rempli brusquement ce matin.

Un bon milier de sortilèges ce matin, en englobant Lorgol entière. C'est bien la centaine d'élémentaires qui ont fait un carnage dans le coin qui en témoignent. Et à la fin...
Une bande de six mètres de large, en continu autour de Lorgol, était dévastée, noircie, brulée à jamais. avec des miliers de restes de cendres de rats.
Même la mer en porte. Car oui, les rats ont tenté de nager par miliers. Et sont tous morts. Dévorés par d'énormes requins, ou noyés par des remous hors du commun.

Et c'est heureux de leur travail accompli que les mages sont rentrés à l'Obsidienne accomplir la suite de leurs plans machiavéliques (car tout le monde sait qu'un mage est machiavélique bien sur, du moins tout le monde le dit) mais surtout, dormir un peu avant de faire la suite, épuisés suite au carnage.

Juste le temps pris d'enfermer un garde pris d'hystérie explosive une baguette en main avant de se rendre de nouveau à leur tour d'Obsidienne, le pauvre hurlait "boum boum boum" et aurait fait sauter deux ou trois champs. Toutefois, on aura pu entendre quelques gromellements lorsque ces messieurs les mages, du haut de leur tour, auront pu voir au loin une file de créatures grouillantes jaillissant par une des bouches d'égouts. Heureusement que la plupart étaient dans le périmètre protégé mais... les rongeurs n'ont pas dit leur dernier mot.

Les fous qui hurlaient la fin du monde dans la rue ont été dévorés, ou sont rentrés se cacher blessés pour beaucoup. Les gens qui n'ont pu se protéger ont eu quelques soucis aussi, mais rien de trop grave, juste quelques blessures superficielles.

[La suite au prochain épisode...]