Fin de la Bataille d'Hundelstone.

Hundelstone, est tombée. Beaucoup de soldats content encore avec horreur la charge terrifiante des barbares, du Clan quasi entier dévalant la pente par derrière et fauchant tout sur leur passage, leur grands cris au nom de Tempus résonnant a travers monts et vallées.
Tous ceux qui avaient des amis dans l'arrière garde, voire même le corps principal de l'armée, les pleurent, ou se souviennent et parlent amèrement de leurs officiers qui les ont abandonnés a leur sort.
L'histoire de la mort d'un officier de la chevalerie d'arrière garde plus particulièrement, fait le tour de l'armée. Oui, lui n'a pas été tué par un barbare. Les hommes qui lui devaient la vie, murmurent son histoire avec véhémence.

L'armée régulière a remplacé les participants à l'assaut, et c'est une véritable garnison qui remet Hundelstone en état petit à petit.

Les avalanches ayant frappé pendant les batailles, sont petit a petit déblayées, il est envisageable que la passe puisse être rouverte d'ici quelques jours.

La Couronne a vaincu, mais déjà de toutes parts, les hommes propagent la légende de Katar et du Clan des Roches. Et le temple de Tempus de Lorgol, a effectué une cérémonie en l'honneur des combattants. Tous les combattants.

Les montagnes, elles connaissent à jamais l'écho du Cor de Katar, et des cris de guerre d'un clan entier, que le vent porte parfois à l'oreille sur la pente ou tout s'est déroulé, prés de la pierre dressée.

[Le Gel est désormais terminé, l'activité peut maintenant reprendre normalement.]

[HRP : je me permet de déplacer mon post ici, cela me parait plus approprié que dans celui de Tristan]


Campement de la Main noire, quelques minutes avant la bataille…





La sombre silhouette du dirigeant de Targos se découpa dans l'entrée de la tente de campagne.
Une mer d'armures noires moirées de rouge , de laquelle émergait par endroit la pointe étincelante d'une lance ou la lame acérée d'une épée, lui faisait face.
L’impercepteur laissa glisser son regard sur les rangs silencieux de ses soldats, tous vétérans de nombreuses batailles, tous prêts à verser leur sang au nom du Seigneur noir, un sentiment de fierté s'empara de l’homme à la vue d'une telle discipline, d'une telle ferveur…
Le silence religieux planant sur les lieux fut soudain briser par la voix impérieuse du prêtre.



« Nous les serviteurs mortels du Seigneur noir avons servi les dix cités, nous les avons gouverné, nous avons mené leurs armées à la victoire.
Malgré nos succès, nous en avons payé le prix car parfois la folie des hommes est plus forte.
Nombre des nôtres sont tombés, poussés dans la tombe par les épées de nos éternels ennemis, les lames de ceux qui se sont élevés dans l’ombre de notre église elles même ont pris les vies des serviteurs du Ténébreux et cela nous ne l’oublierons jamais, pas plus que nous ne le pardonnerons.
L’heure de notre revanche est arrivée… »

« Notre clergé par le passé a chassé les tribus uthgardts jusqu’aux confins des steppes glacées mais nous vivons à présent des jours biens sombres, ces hommes menacent à nouveau le Nord, leurs chefs se laissant porter par de folles ambitions.
Nous ne pouvons tolérer que le cas d’Hundelstone ne devienne un exemple.
Oui, les frontières du Nord doivent être solides.
Non, ces barbares puants n’ont rien à faire à nos portes.
La paix est impossible, les esprits des morts exigent que le sang soit versé et c’est dans celui de ces sauvages que nous laverons notre honneur terni. »

« Relevez la tête soldats, affûtez vos lames, sanglez vos boucliers et priez notre maître afin de vous montrer dignes de ses attentes, ce soir nous célébrerons notre victoire entre les murs de cette cité! »



Mais le discours enflammé du prêtre n'aura finalement servi qu'a galvaniser les siens au vu de la façon dont les combats dégénèrent bientôt en une mêlée chaotique.
Cette confusion atteignant son paroxysme pour les guerriers au service du clergé lorsque l’impercepteur défia de manière irréfléchie le chef adverse, toutes traces de raison ayant alors déserté l’émeraude de son regard…

Malgré cela, les serviteurs du Ténébreux s’en tirèrent mieux que leurs homologues des Dix-cités, sur la trentaine d’hommes mobilisés, soit plus de la moitié de la garnison cantonnée à Targos, seulement une demi-douzaine périrent, que ce soit ensevelis sous plusieurs mètres de neige ou encore sous les coups des sauvages.

Pendant ce temps-là, à Termalaine, on restait sur le qui-vive, conformément aux directives. Pas de bataille directe, mais un soutien stratégique aux blessés, afin d'éviter des pertes qui risqueraient d'être peut-être élevées.

Lorsque l'appel de la Couronne retentit, afin de marquer la victoire des Nordistes, les brancardiers et soigneurs du dispensaire de Termalaine étaient placés sur une hauteur de l'Epine Dorsale, dans des tenues bien évidemment confectionnées pour l'occasion avec soin. Ils arrivèrent sur le champ de bataille... et ce fut l'horreur, des cadavres par centaines gisaient, au milieu de mourants tout aussi nombreux.
La neige avait recouvert beaucoup d'entre eux, et parfois un bras semblait avoir été gelé dans sa tentative de sortir du manteau glacé. La vision était é-pou-van-table.

Faisant un formidable effort de volonté, la Lady s'avança au milieu, fermant à moitié les yeux en guidant les troupes jusqu'aux blessés, dont certains dirigeants et notables du Nord. Elle veilla ceux-ci, comme ce cher Arthur que malheureusement, sa fée veillait.
Evitant avec soin les personnes mortes au combat, afin de respecter son voeu de Célébrante de la Mère des Chats, elle chercha des barbares du Clan des Roches en état de survivre... mais aucun ne répondit à son appel ni ne se présenta à ses yeux. Et pour cause, tous étaient morts au chant de Tempus, honorablement en défendant jusqu'à leur dernière goutte de sang le village fortifié.

Ce fut donc seulement des soldats nordistes qui furent soignés au dispensaire de Termalaine, et dans les granges aménagées. Edailo s'occupait d'aider les brancardiers à gérer la situation grâce à ses formidables dons de course, tandis que la Lady veillait les dirigeants en leur prodiguant massages et attentions dans sa tenue blanche d'infirmière termalainienne, laissant le docteur Lamaison faire preuve de ses talents de guérisseur.