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- Nom du compte joueur forum : Lyaz
Nom du compte joueur module : Lyaz
Nom du perso : Dameya Ja'ei'ren
Race : Demi elfe
Age : 25 ans
Alignement : Chaotique Bon
Religion : Corellon
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Guerrier 12, maître d'arme 13
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Epee longue
Langues : Commun, elfique
Trait de Caractère : Farouche et méfiante... sa fierté ravalée en permanence... toujours sur ses gardes, se dévoilant difficilement. Chaleureuse si on perce sa carapace...
Description physique :
Cheveux blonds, yeux verts... peau bronzée (sa mère humaine a du avoir la peau très foncée), un peu trop mince pour une demi elfe. Toujours couverte, cachant les marques laissées par l'esclavage.
Caractéristiques : (au niveau 1)
FOR :15
DEX :13
CON :15
INT :13
SAG :10
CHA :10
Les forêts... au nord du Théthyr. Une petite communauté elfe, une cité appelée « V'ianar'u »
Dameya y grandit, en face à face avec son père...
Un elfe qui jamais ne la comprit... qui jamais ne la consolat de la dureté de certains de ses semblables envers elle...
Un père qui ne lâcha jamais un seul mot sur sa mère humaine.
Un maître d'arme, dur avec son élève...
C'était encore une petite fille quand Lilion Ja'ei'ren commença l'apprentissage de sa fille... lui faisant mener un train d'enfer... elle qui était à peine assez grande pour soulever l'épée longue d'entraînement qu'il lui avait donnée.
Les Ja'ei'ren étaient maîtres d'armes depuis des génération... elle se devait d'être un jour à la hauteur. Dameya comprenait les attentes de son père... et ne désirant d'abord rien d'autre que de le voir en la regardant... elle donna tout ce qu'elle avait.
Malgré cela, ce n'était jamais assez, quels que soient ses progrès, ses efforts...
Dameya se demandait toujours ce qu'elle faisait de travers...
Mais s'il était exigent c'était parce que le but qu'il lui avait fixé était audacieux.
S'il lui demandait toujours plus, c'est qu'il était fier de ses progrès et de pouvoir repousser toujours plus loin les limites.
S'il ne disait rien sur sa mère... c'était par tristesse... l'amour entre un elfe et une humaine... sans compter l'incompréhension des proches des amants, quelle cruauté... l'un destiné à vivre si longtemps, l'autre si éphémère... et le premier de rester seul, rêvant chaque nuit de l'aimé perdu.
L'elfe aimait tendrement sa fille... et était fier d'elle au plus haut point. Mais la jeune Dameya ne le voyait pas... et pourtant, elle s'accrochait, cherchant désespérément une lueur de satisfaction, sinon d'affection, dans les yeux de l'elfe.
Petit à petit... plus qu'un défi pour adoucir son père... elle se mit à s'entraîner pour elle-même. C'était tout ce qu'elle avait, pensait-elle... et son désir de se dépasser, de maîtriser son arme, devint un moteur propre.
Elle qui se sentait déjà si éloignée des jeunes elfes qu'elle cotoyait - ceux qui avaient son âge étaient encore des enfants... elle qui murissait si vite par rapport à eux ne parvenait pas à en rester proches... et les plus âgé la regardaient comme une humaine emportée, sans aucun intérêt... et bien cela empira.
A l'âge ou d'autres éveillaient leur féminité... elle ne pensait qu'à son épée.
Mais... toujours, Lilion restait dur et exigent.
Il lui reprochait de ne penser à sa lame que comme un simple morceau de métal... de ne voir dans le combat qu'un instrument et pas un art demandant toujours à être travaillé, amélioré, pour approcher toujours de la perfection...
Et... jamais elle n'était assez précise, assez rapide assez forte...
Lilion lui reprochait aussi son manque de finesse...
Dameya commençait à comprendre. Chaque fois qu'elle faisait un pas en avant, Lilion en exigeait dix. C'était pour maintenir le défi, la pousser à se dépasser.
Et quand elle eut comprit ça...
Elle vit pour la première fois un sourire sur les lèvres de son père.
Mais ce n'était plus cela qu'elle recherchait. Elle voulait apprendre pour elle et non plus pour lui. Le combat évacuait sa frustration de ne pas se sentir à sa place parmi les elfes... d'être appelée « demi humaine »...
En y voyant un art, elle apprit à s'exprimer par l'épée... et ses passes devinrent plus souples, plus précises... alors qu'elle avait l'impression d'apprendre à danser. Cherchant la perfection, à ne faire qu'un avec son arme, que celle-ci devienne une extension de son bras...
En maintenant le défi... elle trouva un but. C'était plus que la satisfaction de son père, plus que s'affirmer dans un monde ou elle se sentait déplacée... c'était quelque chose à elle... et bien à elle! Dameya égalerait un jour son père... pour elle-même.
Quand elle eut 17 ans, il lui offrit SA lame.
Une épée longue elfique, magnifique... quand il lui tendit, elle ne put s'empêcher de l'examiner sous toutes les coutures... testant le tranchant, l'équilibre... cherchant presque à la connaître.
Elle ne vit pas le sourire de Lilion, qui se revoyait plus jeune, faisant « connaissance » avec sa première lame.
L'elfe attendit tranquillement...qu'elle ait fini.
Puis il lui demanda de nommer sa lame... et de ne plus la quitter, sous aucun prétexte, sauf nécessité absolue. La demi elfe devait toujours avoir la main en contact avec l'arme.
Il fallait que cette arme devienne vraiment à elle. Plus qu'une arme, plus qu'un morceau de métal finement travaillé...
Une compagne, une amie...
Et un jour, il lui apprendrait à l'entendre.
Dameya nomma sa lame « Demi ».
Ce qui amena un haussement de sourcil chez Lilion.
Mais il ne chercha pas à comprendre...
Sa fille était appelée demi-« quelque chose » par quiconque la croisait... c'était le pourquoi du nom de sa lame... certains auraient sourit... mais pour Dameya c'était du sérieu. Alors comme ça elle n'était qu'une demi? Et bien avec sa lame « demi »... elle formeraient un tout!
Bien sûr... sans que cela ne fut dit, Dameya comprit que l'entraînement consisterait aussi à ne pas se laisser désarmer ou rompre le contact...
Elles ne devaient faire qu'un.
A force d'être en contact avec l'épée, elle ne réfléchissait même plus au moment de dégainer... cela se faisait naturellement... et, petit à petit, elle ne pensait même plus à « Demi » comme à une arme.
Elle se sentait nue, sans sentir le fourreau pendre à sa ceinture...
Elle se sentait démunie sans sentir l'arme sous sa main...
Elle se sentait seule si elle perdait l'arme de vue...
Un jour, Lilion estima qu'il était temps de passer à l'étape supérieure. Dameya avait 20 ans.
Ils plièrent bagages. Et l'elfe emmena sa fille au froid... dans une montagne.
A la recherche du Ki.
Il lui dit que cela serait difficile, plus encore que tout l'entraînement passé. Que, pour un maître d'arme, cette découverte était toujours brutale. Pour la première fois, il lui dit qu'il estimait qu'elle était prête.
Dameya ne cherchait plus cela... mais cela l'aida à se sentir en paix avec elle-même... ce fut une des rares fois ou elle le fut.
Et cela fut dur. Plus qu'elle ne s'y attendait.
Le froid, les heures de méditation dans la neige...
Et c'était aussi un exercice de survie.
L'isolement fut aussi terrible...
Pendant qu'elle méditait, Lilion lui parlait.
Le vent, le froid, le craquement de la neige... toutes ses choses étaient autant de cris qu'elle devait apprendre à faire taire... pour entendre le murmure de « Demi ».
Il ne la laissait arrêter pour se réchauffer dans leur abris que quand elle était sur le point de s'effondrer...
Dameya savait pertinemment à quoi cela devait servir... mais elle ne voyait pas le but s'approcher.
Cela vint un matin.
Réveillée avant son père... Dameya en profita pour se retrouver un peu, souffler dans son coin. Et elle partit marcher un peu... sans trop s'éloigner...
Puis... elle vit une forme bouger à la limite de son champ de vision.
La demi elfe se tourna brusquement. Rien... elle avait du rêver...
Mais à partir de ce moment, elle eut l'impression de sentir une présence derrière elle... et l'angoisse lui serra le coeur.
Dameya s'éloigna un peu trop, cherchant à fuir cette présence... ou à pousse l'intrus à se montrer.
Puis elle surpris d'autres mouvements du coin de l'oeil...
Ils devaient être au moins trois... si elle ne rêvait pas...
Les mouvement continuant, elle se dit qu'il était impossible que cela soit son imagination...
Sur ses gardes depuis qu'elle avait surpris la première forme noire, elle avança plus prudemment encore... prête à dégainer à la première alerte.
Ils lui tombèrent dessus sans prévenir.
Deux hommes.
Elle n'eut pas le temps de se demander ce qu'ils lui voulaient... la demi elfe se défendit. Ils étaient forts... et plus expérimentés... de plus elle devait parer les attaques de deux lames...
Dameya perdit du terrain, peu à peu... elle fut touchée une fois, deux... et encore...
Au début, l'armure prit tous les chocs...
Puis Dameya vit la neige rougir à ses pieds. Et remarqua que sa vue se troublait...
Peu à peu... ses coups se firent moins précis, Demi devenant plus lourde à son bras...
La demi elfe crut que son heure était venue... elle le cru vraiment...
Mais quelque chose se passa qu'elle n'oublierait jamais.
Elle l'entendit. Le murmure décrit pas son père... et elle sut que cela venait de Demi.
« Ensemble! »
Pas vraiment un mot... mais l'impression de ne plus être seule face à la défaite. Et un nouveau souffle qui la releva d'un coup. C'était étrange...
Ses mouvements étaient plus fluides, plus naturels qu'ils ne l'avaient jamais été... c'est à peine si elle se rendait compte de tenir une arme... elle était bien plus rapide, bien plus précise...
Son apparent regain de vitalité surprit les deux brigands... qui ne tinrent pas le choc très longtemps.
Dameya avait oublié qu'elle avait compté trois formes sombres...
Et lorsque le troisième apparut enfin, pensant la surprendre, elle ne comprit pas tout de suite ce qu'il se passa...
Une sorte d'énergie fusa, frappant l'homme, qui s'écroula.
Dameya s'effondra peu après... son inexpérience l'empêchant de contrôler la frappe... elle s'était vidée.
La demi elfe se réveilla dans l'abri, son père à son chevet, inquiet... Il l'avait trouvé, inconsciente, auprès de deux cadavres et d'un homme inconscient, sa main crispée sur son arme... il n'avait d'ailleurs pas forcé la main de son enfant à lâcher l'épée longue.
Quand Lilion vit les yeux de sa fille s'ouvrir, le soulagement fut parfaitement visible sur son visage.
Et quand Dameya lui raconta ce qu'il s'était passé... le soulagement fit place à la fierté.
Une fois Dameya remise sur pieds, ils rentrèrent chez eux...
L'entraînement continua pour la demi elfe...
Qui se mit à réfléchir sur la voie qu'elle suivait.
Pourquoi avoir fait tout ça? La jeune femme savait parfaitement que ce n'était pas pour impressionner son père... non, ce stade était dépassé depuis longtemps!
Non plus pour trouver sa place chez les elfes, être respectée pour son talent...
Pourquoi se concentrer autant sur une arme? Pourquoi avoir cherché le Ki? Pourquoi se dépasser? Pourquoi parfaire son art?
Pourquoi?
La réponse vint trois ans plus tard. Dans sa recherche de ses limites, de la perfection du combat... elle se cherchait elle-même.
Une paix toujours inaccessible... inaccessible dans cette cité elfe.
Elle devait continuer à se chercher... à se dépasser... ailleurs. Dameya pensait qu'elle ne pourrait parfaire son art en ne se sentant pas à sa place...
Son père la laissa... pensant qu'elle reviendrait une fois son coeur apaisé...
La jeune demi elfe partit donc, pour mieux comprendre sa partie humaine, ne plus se sentir "demi". Naïve, elle croirait être facilement acceptée chez les humains...
Mais au lieu d'être appelée « demi-humaine »... elle serait appelée « demi elfe »...
- Citation :
Journal de Dameya:
« Je ne me suis pas assez méfiée... je suis vraiment trop naïve...
Ils m'ont fait boire. Et je me suis réveillée dans une cage... mes affaires dans leur chariot. Si je puis écrire ceci, c'est uniquement parce que je garde mon carnet bien caché sur moi...
Les fourbes... je les entend parler... ils vont me vendre...
Oh... père... je n'aurais jamais du partir. Tu avais raison, les humains ne seront pas meilleurs avec moi!
Je dois cacher mon carnet avant qu'ils le voient.»
Vendue... et pour une bouchée de pain.
Son maître tenait une auberge miteuse... sa dernière serveuse ayant mis les voiles, il avait trouvé cette solution...
Le sort de Dameya ne fut pas aussi terrible qu'elle le craignait: son propriétaire ne la touchait pas, elle était nourrie...
Mais prisonnière... son arme enfermée et cachée quelque part, forcée de faire les sales besognes que l'aubergiste ne voulait pas faire... et battue.
Il avait vite compris qu'elle ne s'enfuirait pas sans l'épée... il la cachait donc avec le plus grand soin.
Et ne laissait pas le temps à la demi elfe de réfléchir ou la chercher...
Elle resta la deux ans.
Deux très longues années, les plus longues de son existence...
Deux ans sans combattre, sans être en contact avec sa lame...
Une terrible souffrance pour Dameya!
Qui, peu à peu, perdit ses airs de fière guerrière... se laissa faire, devint presque docile...
Jusqu'au jour ou, après une journée particulièrement pénible, elle s'écroula dans un coin de la salle, son balais toujours en main, à côté de la cheminée.
Une branche craquant dans le feu la réveilla en sursaut.
Et elle surprit une conversation entre l'aubergiste et un client s'étant attardé...
Il était question d'elle... la façon dont il l'avait achetée à deux malandrins pour quelques pièces... et son arme, cachée pour la retenir...
Dameya fit bien attention à avoir l'air de dormir toujours... un fol espoir s'étant emparé d'elle...
L'inconnu tourna brièvement la tête vers Dameya... qui s'arrêta de respirer... allait-il dire à son maître qu'elle s'était réveillée?
Au lieu de cela... il demanda à l'aubergiste où se trouvait l'arme si savamment cachée... le complimentant.
Voyant une occasion de vanter son ingéniosité, l'aubergiste révéla que l'arme se trouvait la où elle ne penserait jamais à chercher... tout simplement... accrochée sous le comptoir, cachée par un simple panneau de bois.
L'inconnu paya son verre... et, profitant que l'aubergiste se tourne pour ranger la pièce dans la caisse, fit un clin d'oeil à la demi elfe...
Et elle attendit la nuit.
L'aubergiste couché...
Plus un bruit...
La nuit noire.
Et elle reprit son bien... sortit de ce qui avait été sa prison pendant deux ans... et courut, loin, très loin, jusqu'à l'épuisement.
Et, riant et pleurant en même temps... elle s'effondra de soulagement... un sentiment de liberté explosant dans sa poitrine.
Dameya partit au hasard, ...
Rentrer chez elle? C'était tentant...
Mais revenir penaude et donner raison à son père? Sans avoir trouvé sa place?
Hors de question!