[Validé][Ensorceleur][H] Stella De Fériac

Recueil de la sorcière de Fériac.

Dans un petit livret aux couleurs noires, la sorcière écrit à une encre des plus raffinée et parfois dessine, n'oubliant jamais de marquer la page par une rose noire dépourvue d'épines.

La Lune

Termes : Plenilunium, Luna crescente.

La lune est la partie intime de la Nuit, la plus importante.

Tout le monde croit et peut être ont-ils raison que les pleines lunes sont propisces aux transformations.

La lune dans son ensemble de toute manière représente les rythmes de la vie ainsi que la présence féminine et protectrice.

Certains l’utilisent aussi pour penser qu’elle guérit…qu’elle régénère les plaies …Ils n’ont peut etre pas tord finalement, ne dis on pas que la nuit porte conseille et guérit les maux ?

La lune dans sa forme de croissant représente la renaissance et le renouveau, beaucoup pensent que c’est sous cette forme que sa présence féminine est la plus puissante.

L’ancre

Terme : Anchora

L’ancre est le symbole de la sécurité et d’un environnement sûr, pas forcément sain cependant.

Bien sûr, cela vient sûrement de l’utilisation des bateaux pour rester ancrer dans un lieu…Mais c’est plus que cela.

L’acte en lui-même de poser son ancre représente la volonté d’acquérir un nouveau lieu d’existence sans pouvoir le quitter grâce au poids qu’il apporte.

Les cercles (forme )

Les cercles du fait de leur forme représentent irrémédiablement l’éternité. En effet, les cercles ne s’arrêtent pas ce sont des formes fermées sur elle mêmes.

Certains l’utilisent aussi pour représenter simplement le temps qui passe mais c’est assez réducteur selon moi, car l’existence est rarement une suite d’évènements qui se ressembles, ainsi le cercle ne pourrait représenter un temps qui se répète à l’infini. Bien que je l’accorde, le temps est éternel.

Car là est le terme important, l’infini. Les cercles le sont, on ne sait plus ou est le début ni la fin.

L’œil

Terme : Oculus

L’œil est le symbole de l’essence de l’intelligence, de la conscience. C’est un des sens les plus importants pour ma part avec le toucher. Ils posent les fondements du réel et de la compréhension du monde matériel, bien qu’il faut annoter qu’il soit parsemé d’illusions.

Beaucoup pensent que crever les yeux des blasphémateurs les fera réfléchir sur le monde qui l’entoure. D’une part, il est plus aisé de s’apercevoir de l’importance de la vérité les yeux supprimés. Car en effet, sans les yeux, nous nous imaginons ce que nos sens décrivent…dans un effort vain…Car nous n’aurons jamais la certitude de bien s’être représenté les choses…

Par rapport à la conscience, certains affirment que seuls les êtres possédants des yeux seraient doués de conscience. Certains même dessinent des yeux sur des objets pour avoir la conviction qu’ils sont conscients…

Les animaux

Je pourrais étaler ma prose concernant les animaux et ce qu’ils inspirent…et m’inspirent…

Cependant, chaque animal a sa particularité, beaucoup s’aiment à s’identifier à des animaux ou à identifier les autres à des animaux.
Ils ont des traits caractéristiques des nôtres puisqu’ils vivent en communauté ou seul, cela dépend, et certains ont des modes de vie identiques à certains caractères vivants.

Il faut noter que le sens de la présence d’animaux et ce qu’ils représentent sont souvent à nuancer, du fait qu’ils peuvent avoir des attributs variables comme la race, la couleur des yeux de la fourrure…

L’aigle

Terme : Aquila

Symbole de l’élévation spirituelle.

Le Crocodile

Terme : Crocodilus

Symbole de la connaissance et de la puissance du mal

Le chien

Terme : Canis

C’est l’animal sacré de non vie.

Le lion

Terme : Leonis

Il représente le courage et l’immortalité.

Le loup

Terme : Lupus

Le loup est étonnant selon moi. Il s’apparente de près au chien mais avec plus de mysticisme. En tout cas, beaucoup pensent qu’il représente la puissance et le commandement ainsi que la force physique…Son côté mystique et protecteur font penser aussi à certains qu’il est une sorte de garde fou et qu’il représenterait au mieux la fidélité au sens absolu.

Le Serpent

Terme : Anguis

Animal paradoxal. Beaucoup l’utilisent comme symbole de connaissance, de sagesse et de guérison. Mais la plupart le redoutent…il représente le symbole du mal dans sa grande Puissance, en effet sa puissance n’est plus à démontrer. Un peu comme la rose, il est très utile et peut sauver une existence, encore faut il pouvoir l’approcher.

Le Chat

Terme : Felis

Le chat est aussi particulier, il représente la sorcellerie, il est signe de mauvais présage et est souvent lié à la magie noire.

Aussi, beaucoup voit en lui un symbole celui de la fourrure douce et du tranchant des griffes. Il est un peu comme tous ces symboles à double tranchant…Cependant, c’est plus son agilité et ses griffes qui représentent une menace.

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Je pouvais sentir tes mains douces sur mes épaules, cette sensation si commune déjà, telle des réminiscences de moi-même, tu continuais tes gestes, doux et lents. Cela me faisait souvenir, de toi de nous, d’eux puis de maintenant. Je ne voulais pas que tu arrêtes, je voulais que tu continues, combien aurais je donné pourquoi cela ne cesse jamais, que je puisse te serrer contre moi lorsque je le voulais…

Tes mains étaient toujours aussi belles, oui tu lui ressemblais plus que moi.

Je pouvais sentir ton souffle derrière ma nuque, comme tu le faisais, ou comme je le faisais je ne sais plus vraiment.

Je pouvais imaginer tes yeux, se poser par fierté sur chacune parcelle de mon corps.

Tu n’avais pas prévenu, lorsque tu vins. Comme toujours tu ne prévenais pas. Peut être est ce parce que j’ai revêtu cette robe blanche que tu adorais tant, celle que je portais lorsque tu as disparu ? Ou peut être est ce parce que je te manquais ?

Peu importait la réponse, le principal était que je te sentais près de moi.

Tu ne savais pas à quel point j’en avais besoin à ce moment là, je me dis que c’était peut être ce que j’attendais justement. Ta présence est la seule qui pouvait m’apporter des réponses au vide dans lequel je sombrais lentement.

Tu es la seule personne à qui Elle pouvait faire confiance, la seule. Je crois que cela lui a fait du bien.

Mais encore une fois, tu es restée si peu de temps…Je venais à peine de m’apercevoir que tu étais là près de moi…que tu étais déjà partie.

Petite Sœur, je suis désolée.

Nous avons tout deux compris, ma douce. Que tu n’as plus ta place dans mon existence.

Tu as très bien compris, que je ne suis plus seule et que ma nouvelle famille ne t’accueillera pas. Tu sais très bien que je ne porte plus ton pendentif, mais de nouveaux, de nouveaux horizons ma belle sœur.

Cependant, comment te remercier assez petite Sœur pour tout ce que tu m’as permis de faire ? Sans toi, je n’aurais jamais juré fidélité à la Faucheuse et Mère ne serait jamais venue me chercher. Croire en nous et en moi c’était ce que tu t’éperdais à me dire, c’est ce qui m’a mené à ma réussite actuelle.

Je sais que tu es fière de moi, tes yeux derrière mon épaule ne trahissent pas…

Tu peux aller sereine ma Petite Sœur, ta lourde tâche s’arrête là. Je te relâche, ta Grande Sœur peut se débrouiller seule désormais.

Puis…ca y est…tu es déjà partie…Comme toujours, tu me laisses seule. Le silence est si pesant…Mais cette fois-ci je sais que tu vas bien, que tu es partie sans regrets, c’était ce qu’il te fallait. Ne t’inquiète plus, même dans les plus sombres ténèbres je ne serais plus seule.

Je connaissais ta décision à l’instant même où Mère m’a donné le don ténébreux. Ce n’était qu’une question de temps, mais tu as attendu que j’y vois plus clair et je t’en remercie.

Tu préfères rester ici ? Je te comprends aussi, tu m’y trouveras toujours ici.

Je garde ton pendentif Petite Sœur, les étoiles seront toujours ton symbole.

Je te promets que notre amour brillera toujours, comme il l’a fait jusqu’ici.

Va Petite Sœur, je t’aime et je t’aimerais pour l’éternité.

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Depuis mon élévation dans l’état supérieur et depuis que j’ai rencontré Mère, je suis prise de visions oniriques.

[...]

Je me demande si ce n’est pas ce lien plus étroit avec le plan négatif et l’énergie négative qui me donne ces visions.

[...]

Tout a un sens, ces visions en ont un.

[...]

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La lune est pleine ce soir et je repense encore à toi, tu es partie si vite.

Je suppose cependant qu’il faut faire encore le deuil, encore et toujours.

Bremen est vide et triste. Tout le monde est parti ou doit partir, même Hendrik est occupé, bien qu’il est le seul qu’il reste. Ces couloirs qui n’en finissent pas et aucune marque de vie. Plus rien.

Je ne sais pas vraiment ce que nous allons faire. Peut être rien. Nous allons rester ici et devenir les âmes défuntes que nous aurions du devenir. Ou peut être que nous partirons loin du Nord pour ne plus jamais revenir.

Parfois des humaines viennent au manoir avec leurs histoires grotesques, ennuyantes et leur langue qui claque de mensonge, j’aimerais juste qu’elles se taisent. De toute façon, elles ne font pas vraiment attention à moi, elles viennent pour voir Hendrik, Messire le Comte ou bien le Comte tout simplement, elles le nomment comme elles le veulent. Je pense qu’elles viennent me voir tout simplement par désir. J’ai appris que beaucoup de vivants me redoutent et elles en première. C’est amusant d’apprendre tout ce qu’il se dit sur moi, vraiment amusant. Les vivants sont tellement loin de la vérité.

Bien sûr ces humaines m’amusent, jeunes femmes à l’apparence innocente mais qui se complaisent dans les voluptés et le plaisir. Finalement, oui elles me font sourire, à tel point que j’aimerais prendre leur vie, boire chaque goutte de leur sang savourant l’honneur que je leur ferais de mettre fin à leur illusion qu’elle mène une vie formidable et riche en émotions. Peut être serais je jalouse oui. De tant d’innocence et d’ignorance. J’aimerais vivre dans cette ignorance mais c’est terminé désormais.

Je crois que les seules présences que j’apprécie sont ces nécromants. Qui l’aurait cru venant d’une sorcière maîtrisant les arts nécromantiques. J’ai toujours détesté les mages. Ils perdent leur temps à étudier, ils soumettent la Toile à leur volonté par des supercheries et des études qu’ils s’échangent de mentor à élève de manière pathétique. Ne peuvent ils pas laisser la Toile tranquille et s’exprimer librement ?

Enfin, ces nécromants sont finalement amusants et leur prose n’est pas désagréable à bien y regarder.

Cependant, ils ne restent jamais bien longtemps.

Alors je vais souvent à Luskan ces derniers temps, laissant Hendrik à ses affaires, ce n’est pas en restant à Bremen seule que j’avancerais.
Luskan est pathétique mais amusante. J’avoue apprécier observer toute cette dynamique, du simple vieil homme au vendeur de produits illicites. Revenons au vieil homme, il est amusant, il tente discrètement d’observer les jeunes femmes espérant que le vent lui sera favorable et qu’il pourra rien que de manière éphémère entrevoir les jambes de ces belles femmes.

Néanmoins, je m’ennuie rapidement et je sais très bien que c’est dangereux ici pour moi. D’ailleurs que diraient mes frères et sœurs et Mère si ils savaient tous les risques que je prenais ?

Calista peut se permettre de se balader en Luskan, elle peut rapidement se fondre dans la foule. Hendrik lui aurait largement une aura de peur pour que personne n’ose s’approcher. Mais moi, lorsque je passe sur la place, tous les yeux se rivent sur moi, se questionnant, se méfiant. Ils sont finalement attirés inévitablement par mon allure et ma prestance que j’ai gardée grâce à Mère. Pourtant, j’essaye d’être le plus discrète possible. Avant je n’aurais fait aucun effort, j’aurais raillé la plèbe m’amusant. J’aurais encore parlé avec cette barde, à l’accoutrement évasif et à la langue bien pendue. Mais désormais je ne peux plus. Il y a quelques temps un homme de Séluné est même venu me parler, il a voulu me faire un baise main. Qu’aurait il pensé des bijoux qui ornent mes doigts que je cache vulgairement de ces gants en velours noirs ? Qu'aurait il fait alors? Pouvant me renvoyer, mettre fin à cette existence d'une prière à sa Déesse, qui me hait.

Oui décidément, Luskan est bien trop dangereuse pour moi. Je crois que je n’y retournerais plus d’ici un bon bout de temps.

Souvent je remonte vers le Nord, attendant quelques temps en forêt en espérant voir des membres de la Meute, Sir K. par exemple. Mais personne ne vient, peut être n’aiment ils pas la Nuit, peut être ne m’aiment ils pas tout simplement.

Alors je remonte au Nord, faisant halte dans des coins sombres, souvent des grottes, attendant simplement que le symbole de la vie cesse de me chercher. Que la Lune reprenne son règne et que je puisse enfin sortir.

J’atteins alors Bremen, qui ne ressemble plus vraiment à ce que nous voulions, ville fantôme et je rejoins ma chambre, ces quelques mètres carré, où je mène ma vie de sorcière depuis de longs mois déjà.

Je m'aperçois seulement que je suis si vulnérable, seule.

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Des visions me sont revenues.

Je n’ai qu’à fermer les yeux pour qu’elles reviennent, plus intenses.
Je me vois, vagabondant près d’un lac rempli d’eau, transparente. Je fixe l’eau, balançant mes bras au rythme de mes allées autour du lac qui semble ne pas en finir.

Je suis habillée de cette charmante robe blanche que portait Petite Sœur à sa mort, s’adaptant parfaitement à mes courbes, elle me va à ravir. Je ne suis plus créature de la nuit, ma peau n’est plus divinement pâle. Parfois je souris même, rêvant sûrement. Mes cheveux sont lâchés.

Le soleil est haut dans le ciel comme je l’avais vu rarement, éclairant mon visage simplement. Mes traits sont encore humains, moins beaux certes.

Le calme règne.

Puis des serpents arrivent de toute part, sortant de la forêt qui borde l’endroit où je me trouve. Ils traversent les espaces qui nous séparent, se mouvant de leur manière serpentine si amusante. Ils m’approchent lentement ou pourrait même croire sournoisement, et ils ne me font rien.
Pourtant, ils sont de toute taille, certains de très beaux et puissants
spécimens, ils auraient pu me dévorer, mais ils ne font rien.

Je m’aventure à abaisser mon bras pour laisser un des serpents remonter lentement vers mon cou.

Puis je continue mon aventure autour du lac, les serpents me suivent bizarrement, cela m’amuse.

C’est alors que j’aperçois au milieu du lac, un autel somptueusement décoré d’une manière que j’apprécie il est vrai. Il m’attire, je me dirige vers lui, nageant jusqu’à lui, dans cette eau si agréable. Les prédateurs me suivent comme envoûtés, se mouvant avec facilité dans cette eau claire et lumineuse.

J’atteins alors l’autel, gravissant les marches humides pour l’atteindre, mes mains le frôlent lentement. Alors sans trop réfléchir, je m’allonge dessus, appréciant l’humidité, cette froideur légère et éphémère. Mes doigts parcourent les symboles qui ornent l’autel sur lequel mon corps s’imprègne de son énergie.

Les serpents eux, continuent de me suivre envoûtés, gravissant eux aussi les marches pour finalement m’accompagner dans ma découverte de l’autel, ils doivent être une dizaine, de couleur exotique, ils se baladent le long de mon corps tranquillement.

Je ferme alors les yeux. C’est alors que je sens une douleur, puis plusieurs, douleur accentuée. Tout mon corps se fige, les serpents sont en train de me mordre, enfonçant leurs crocs profondément en ma chair. Leur venin s’infiltre lentement en mon sang.

J’ouvre alors soudainement mes yeux, sur cette vision horrifique. Le soleil est parti, et semble il depuis longtemps. Seule la lune trône sur cette nuit si froide, elle semble même sourire, rire. Elle se moque ?

Et je découvre alors ces serpents fermement harnachés à mon corps. Cependant, cela ne me fait plus rien. Je ne sens plus la douleur, leur venin…je ne le distingue même plus.

Puis la faim m’assaille, me prend au ventre, je ne peux plus m’empêcher d’y penser. Mais, il n’y a que ces serpents. Ils n’ont rien fait, ils sont innocents. Je bloque, je devrais les mordre, boire leur sang. Mais je ne peux pas, je les regarde fixement, leur crocs se détachent de leur étreinte mortelle, ils sont sûrement du s’apercevoir que cela ne me faisait plus rien.

Je ferme alors les yeux, pour oublier cette faim, pour oublier ces serpents qui me jalonnent et qui me tourmentent l’esprit. Je veux qu’ils partent, qu’ils me laissent, je ne veux pas les dévorer, pas eux.

Puis mes yeux s’ouvrent de nouveau comme instinctivement. J’ai changé de place, je ne suis plus allongée sur l’autel, mais je le fixe, ces serpents tous morts, leur sang coulant encore le long de l’autel pour se mélanger avec l’eau devenue si noire et menaçante.

Finalement, je me réveille à cette vision, je me réveille dans cette chambre si petite et étroite et je m’aperçois alors que je n’ai fermé les yeux que quelques instants.

[Validé][Ensorceleur][H] Stella De Fériac - Page 2 Stella_17

La sorcière se trouvait au Sud de Luskan, près de la rive du Mirar.

Mes serviteurs.

Je vous ai perdu ici, en cette nuit.

Ou des faibles ont mal agi.

Vous attirant irrémédiablement vers l'oubli.

Je le jure devant mes dons, j'étais impuissante.

J'ai été une mauvaise Mère, un mauvais guide, je n'ai même pas pu vous sauver de l’oubli.

Je savais que certains d'entre vous désiraient disparaître, ou plutot la délivrance, je vous l'aurais apportée arrivée à notre destination.

Il faut croire que le destin en a choisi autrement, me séparant de vous inlassablement.

Je vous ai aimé, comme une Mère aime ses enfants.

Je vous ai admiré, mu par cette énergie que j'aime tant.

Je n'oublierais jamais, ce que vous avez accompli pour moi.

La loyauté que vous m'avez accordée, est le plus beau cadeau que vous pouviez me faire en échange de la deuxième vie grandiose que je vous ai offerte.

Arrivée à destination, je vous aurais délivrés si telle était votre volonté.

Mais j'aurais aimé vous parler une dernière fois.

La sorcière gagnant de la puissance dans ses paroles, lâchant au fur et à mesure des roses dans le Mirar, devant elle

Olga et Franck...mes deux elfes... Enigma mon bouffon

Vous allez me manquer oui...

Je ne pourrais plus vous admirer, vous voir évoluer...vous rencontrer.

Je dois avouer que vous m'avez faite rire.

Vous m'avez touchée oui.

Je crois que je n'avais jamais eu d'armée telle que vous avant...

Vous étiez la première.

Et celle qui restera gravée en ma mémoire.

Chaque rose représente une ame.

Je vous accorde une partie de la mienne.

C'est une privilège mais vous le méritez.

En cette nuit, je vous libère de mon joug, de ma domination.

Et vous souhaite bon repos, vous le méritez amplement mes serviteurs.

une vingtaine de roses noires furent retrouvées dans le Mirar à l'aube

[Validé][Ensorceleur][H] Stella De Fériac - Page 2 Stella_105

J’avais eu vent d’une soirée mondaine au Nord de Mirabar, un mariage entre deux nobles. Cela faisait longtemps que j’attendais une soirée comme cela.

Mais le doute me pris alors. Et si j’avais tout oublié ? Si je n’étais plus à la hauteur de mon sang noble ? Et si j’étais devenue insignifiante ?

La soirée commençait de jour…Cela me laissa le temps de me préparer. Je mis tous les atouts de mon côté…J’appliquai un fond de teint de qualité…Je me demande combien de temps cela fait que je ne l’avais pas vu…Puis je détacha ce collier modestement singulier, beau, noir et presque gothique qui s’alliait parfaitement avec mon teint blafard.

Tous mes ongles furent peints avec précision de ce maquillage noir, dont moi seule connaissait la fabrication. Mes cils furent mis en valeur comme habituellement…

Je passai du temps à mettre de la meilleure façon possible mon imposante robe.

Ceci finit, j’avais l’impression que j’étais redevenue comme avant…J’étais aussi émoustillée qu’à ma première réception, celle où l’on prie pour que l’on nous aborde. J’étais aussi excitée qu’une vieille femme qui redécouvrait les joies des rendez vous galants…

[…]

J’arrivai alors au dit manoir. Evidemment j’avais prévenu les mariés de ma présence, comme le veut les conventions. Arrivée, je me fis toute petite…J’avoue que j’ai adoré le manoir…le découvrir…C’était si beau. De mes yeux de créatures de la nuit, j’analysais rapidement tous les détails. J’avais l’impression d’être redevenue cette jeune noble…perdue dans tant de luxe…

Les propriétaires voulaient faire visiter la demeure…Cela me fit sortir de mes songes. Le manoir est somptueux, je m’amusais des invités qui, au fur et à mesure de la visite, s’apercevaient de ma prestance. C’était comme avant, ils ne pouvaient s’empêcher de me regarder, intrigante. Le sourire qui se dévoila sur mes lèvres, m’y aida. Ils étaient mignons à se battre pour me tenir la porte…Ne vous bousculez pas…Vous pourriez le regretter.

Nous revînmes à la salle de réception, alors qu’un noble m’aborda, brisant l’immobilisme dans lequel je me tenais. Il était peut être la preuve que j’étais toujours désirable ? Nous parlâmes. Il s’appelait Vilbert Yilid, c’était un seigneur…Je n’en avais jamais rencontré…Juste des comtes, et une marquise un jour, mais jamais de seigneur, cela m’intrigua.

La réception battait son plein. Au fur et à mesure, je me surprenais à désirer vouloir connaître cet homme. Je crois que jamais je ne serais à l’aise avec les humains dans de telles soirées…Je crois même que j’oubliais que j’appartenais à la nuit…Tous ce qu’il disait, me faisait plaisir. J’avais l’impression de revivre, de renaître, de redevenir cette noble que j’avais délaissé depuis quelques temps…

Un feu se déclara nous allâmes voir…Vilbert était un noble assez dédaigneux avec les autres, mais sa prose était intéressante. Il voulait aller dans la bibliothèque, il voulait me séduire, savait il ce qu’il risquait ?
Là, la soirée changea d’ambiance…Les messes basses fusaient…Nous devions rester dans la salle de réception, ils voulaient savoir qui avait mis feu au lit nuptial. Puis Vilbert voulait monter à l’étage. J’acceptai évidemment…Il me mena dans une chambre, qu’il voulait fouiller. Il tenta aussi de me séduire, s’approchant lentement de son destin, de tomber envouté en mes bras…Son cou me paraissait si près…Puis on nous dérangea ! Il y avait une armée de Morts vivants autour du manoir.

Des morts vivants ? Mon armée ?! Ils étaient revenus pour moi ? Non impossible…Ce n’était pas eux…On nous parqua dans la salle de réception.

Là, la soirée commençait à être amusante. Est-ce que la Mort voulait me voir ? me parler ? La terreur s’installa parmi les convives. Devant la Mort, tout le monde défaille. Je voyais la peur dans leurs yeux…Je devais paraître bien sûre de moi, j’avoua à Vilbert que j’étais sorcière et que les morts vivants ne lui feraient rien si il restait près de moi, il ne voulait plus me lâcher.

Je pus alors observer le désespoir humain…Je pus te voir œuvre, toi la Mort. Les mortels cherchaient des moyens de s’échapper…de t’échapper. Mais ils savaient au fond d’eux que leur destin étaient scellés, la Mort était venue les chercher, il fallait en être digne.

Certains dont la dame Korlov, la fausse noble, tentèrent de lutter. D’autres prirent des couteaux de table pour se battre…C’est tellement amusant…Je fis comme eux ! J’avais une partie humaine après tout. Je jouai à la noble apeurée aussi ! Je savais très bien faire !

Ils avaient peur de ces zombies qui se multipliaient…telle la Mort elle-même. Mais c’est qu’ils ne savaient pas la créature que j’étais ! j’aurais pu d’ailleurs me faire une cours…Mais je voulais laisser faire la Mort, elle est tellement grandiose.

Alors, je scandais des paroles défaitistes, attisant la panique et la peur…C’était horrible je pouvais mourir…N’est ce pas ?

Puis les humains vinrent à l’évidence qu’ils connaissent depuis longtemps…Ils n’en sortiraient pas. La Mort était victorieuse, évidement qu’elle l’était ! Idiots !

Je pus alors aussi m’apercevoir de ce comportement mortel devant la Mort, les sentiments mortels se déliaient…La vérité éclatait.

Certains s’embrassaient, s’avouant leur affection, dernier espoir d’avoir eu une vie heureuse.

D’autres priaient leurs pitoyables dieux…Pour que La Mort soit clémente…

Vilbert m’avoua qu’il ne voulait pas mourir, car il voulait mieux me connaître. Savait il que j’étais pire que ces zombies idiots ? C’était amusant, je ne pouvais que lui répondre par un sourire.

Certains décidèrent de quitter la salle de réception de force, en espérant survivre. Tous n’en ressortiraient pas c’était évident. Arrivés dans la forêt, nous avons fui, arrivant à un village, lui aussi touché par la maladie…Avec Vilbert nous semâmes les autres…Nous nous retrouvâmes seuls…Mais le soleil allait se montrer…Il ne pouvait pas rester chez lui, lui ?! C’est agaçant à la fin.

Peu importe, je finis par avoir ce que je voulais. Un cadeau de la Mort, un humain, un sang noble qui plus est. Il sombra dans mes bras, il croyait avoir vaincu la Mort, mais il s’apercevait alors à quel point elle était belle la Mort…Les rêves les plus exquis l’emportèrent, brisant son lien avec la vie…Le liant à jamais à la Mort…

[…]

Finalement, cette soirée était délicieuse…La nuit était retombée…Je me délectais de ma nuit j’allais dans les rues de Mirabar, un grand sourire sur les lèvres. J’avais revue la Mort ou plutôt j’avais confirmation que la Mort ne m’avait pas abandonnée, elle me suivait encore…Continuant de me gratifier de ces visions d’horreur…Encore une fois, cela me prouvait que le destin et la Mort étaient liés et que j’étais leurs messagères…

[Validé][Ensorceleur][H] Stella De Fériac - Page 2 Stella_14

Une note est laissée quelque part, sur un feuillet bien caché

...que le fait même de la mortalité corporelle
est dû à la compassion des dieux
qui n'auraient voulu nous garder éternellement dans la misère de cette vie.

La méchanceté des démons n'a pas été jugée digne de cette compassion
et dans la misère de leur état
avec une âme sujette aux troubles
ils n'ont pas reçu le corps mortel que l'homme a reçu
mais un corps éternel....

[Validé][Ensorceleur][H] Stella De Fériac - Page 2 Stella_11

[Validé][Ensorceleur][H] Stella De Fériac - Page 2 Stella_11

Cette nuit avait été choisie avec soin, une nuit de pleine lune, comme je les aime.

En cette nuit, nous allions régler nos différends de fratrie, en cette nuit les dés seront jetés, en cette nuit la Mort brillera encore une fois.

Tout était prêt, ils étaient tous placés, j’avoue que j’avais peur sans elle, mais il le fallait bien et puis elle était bien protégée, Mali...

[…]

Je suis face au miroir, mon miroir, dans lequel mon reflet ne signifie plus rien.

Je l’entends pleurer, si profondément. Où est ma plume ?...
J’utilise une belle encre pour toi, Calista. Car tu étais importante, je l’ai utilisé rarement…Saches le.

Je l’entends pleurer, la Mort, tout au fond de moi-même. Elle pleure, mais moi non.

Je commence à appliquer la plume sur mon visage…Elle me parle, elle veut se confesser…Elle a perdu une de ses enfants…une de ses créatures…

Citation :: Je t’ai fait confiance Calista, je me suis confiée à toi, tu étais liée au plan négatif, je pouvais dès lors te faire confiance. Je t’ai dit beaucoup de choses que jamais un mortel ne saura. Je me suis montrée plus que gentille, comme une grande sœur tu disais…

Tu m’épatais tu savais…

Mais pourquoi ?

Cette Helena a inséré son venin en toi…Même lorsque ton lien avec elle s’est dissipé tu l’as suivie. Même à Bremen tu me mentais, tu m’avais dit te jouer de moi…Se joue t’on de moi ? De mes sentiments ?
Pourquoi me demander comme mon ancienne Mère, de faire ce choix ? Les créatures du plan négatif n’ont donc aucune valeur à vos yeux ? Ton frère n’avait aucune valeur ? …

Oh oui. Mère avait raison, je tiens à la famille. En fait, je tenais à une famille qui n’en a jamais été une, juste un débris de mensonges…mensonges…mensonges… Vous n’étiez pas la vraie famille…

Mère savait que je ne pouvais tuer mes frères et sœurs…Tout ça parce qu’ils lui désobéissent…Je lui ai désobéi moi aussi, mais je lui aurais été tellement fidèle…Si seulement…si seulement…

Tu es comme Helena…Tu ne fais que manipuler les tiens…Ta fratrie…Tu n’y accordes aucune importance…Etais je un pion que tu as déplacé pour obtenir les louages de notre Mère ? Je lui avais parlé de toi…de ta détresse, de ton doute envers Elle. Tout ça pour savoir, que c’était mensonge, pour me tester…

Les masques sont tombés, celui de Mère aussi. Le mien aussi, malheureusement.

Je me suis renfermée dans mon monde, celui qui vous sera à jamais fermé, le mien. Celui de la Mort la vraie…Qui te pleure, tellement.

Mais voilà, tu as préféré suivre celle qui voulait nous détruire…nous séparer…

Pourquoi séparer ces créatures avec qui je me sens si bien ? … Idiote…
Tu as choisi de suivre Helena, d’exister pour la servir, pour servir ses desseins, pour nous détruire, pour te jouer des humains…pour étendre ce poison qui ruine la Mort et le plan négatif…

Tu es la première créature du plan négatif que je détruis Calista, la première fois que retire ce lien avec le plan négatif de mes propres mains…Aurait il pu en être autrement ?

Aurais-je pu changer ton avis et te faire arrêter de vouloir le détruire ?

Peut être.

Tu pouvais le menacer, tant que tu ne tentais rien, je ne tentais rien.

Mais tu m’as menacée moi Calista, tu as cru bon de me faire comprendre que tu me détruirais…Avec ce pieu que d’autres avaient enfoncé en ma chair…M’endormant…une deuxième fois… J’avais eu ce pieu car j’avais voulu te protéger, car je croyais en toi… Est-ce là la récompense pour avoir tenté de te sauver ?

Tu as tout détruit, détruit les sentiments que j’avais pour toi, effacés ces instants où je me sentais humaine avec toi. J’ai perdu ma sœur Calista et je n’aurais même pas eu une vraie sœur qui puisse me comprendre…Gâchis…

Et tout ça à cause de qui ? Celle qui se prélasse au Nord ? Celle qui est enfermée dans ses ombres, sans s’ouvrir à celles des autres. Alors qu’elle y reste.

Elle m’a volé ma sœur. Ma sœur n’est plus. Elle lui a pourri l’esprit…pourri son esprit si attachant…

Alors Calista tu as choisi de suivre Helena, tu as choisi de me menacer, de te jouer de moi.

Sais-tu au moins qui je suis ? Je suis Stella de Fériac, sorcière et serviteur de la Mort. Les créatures comme toi, je peux faire taire leur esprit, les obliger à me bénir, louer ma beauté, louer mes formes…Les créatures comme toi, je les domine, je les contrôle…Le plan négatif, celui dans lequel tu as un pied…Il me suit, il m’écoute, il vibre à ma présence, à ma voix…

J’ai été tolérante avec la sœur…Je ne le serais plus avec l’imposture que tu es devenue.

Je n’aurais aucun scrupule à détruire cette pâle copie de mon ancienne sœur.

Mélina, Bjorn, ou peu importe ton nom…

Pourquoi as-tu fait ce choix ?

Ne t'inquiètes pas, en cette nuit, la Mort brillera, la Toile vibrera en l'honneur mon ancienne soeur...

Le vrai visage de la Mort t'apaisera, le Mien...

Je me rends compte alors, que je suis nue devant ce miroir, dans cette chambre seule. Oh je ne peux pas voir mon reflet, mais je les sens.

Je sens ces symboles, que j’ai tracé sur mon corps, qui me font penser à toi…et qui apaisent…un peu…la peine de la Mort, d’avoir perdu une de ces créatures...

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J’ai découvert ces ruines il y a peu. Très loin de Mirabar…Trop loin peut être.

Aux premiers abords, c’est vide, une parcelle de terrain inutile, laissée par le temps. Mais au premier pas posé ici, je me suis rappelée, je me suis souvenue. C’était si agréable…Cette sensation, mon ancienne vie, j’entendais encore la musique caresser ma nuque de sa douce mélodie…
Tout le monde me regardait, tous ces yeux admiratifs rivés sur moi. Oh oui, je dansais bien, j’avais appris si vite.

Je m’avance alors vers un terrain dégagé…peut être l’ancienne grande salle d’un château…supposons le Stella.

Je suis venue plusieurs fois…une fois…j’avais ramené ma grande robe noire, celle là. La belle robe, je l’avais gardée, je savais que j’étais belle revêtue de ce beau tissu.

Puis, j’écoutais la musique, la musique du silence, alors que les souvenirs de ces belles mélodies me revenaient, j’aurais pu voir les musiciens, les troubadours, les bardes qui jouaient pour moi. Ils aimaient jouer pour moi, c’était la seule chose que j’aimais la musique, la danse. Peut être le dernier refuge pour ta solitude Stella alors que ton immonde mari se tape toutes ses maîtresses…Mais reste courtoise, il le faut.

Souris à tes servants, à ceux qui jouent pour toi, ils adorent ton sourire, peut être est ce pour cela qu’il travaille pour toi…Peu importe…

Je commence ma danse seule, cette danse polémique…une comtesse qui danse seule…Mais sachez très cher, que je n’irais pas chercher mon mari, il est trop occupé !

Alors la musique me prend, mes pieds suivent…J’avais lu que la Toile parlait lors de la danse aussi…peut être oui.

Là, la lune est pleine, cette nuit, dans ces ruines…mais oublies les Stella, oublies tout.

J’effectue cette danse que l’on m’a apprise, cette danse que l’on effectue lors des banquets, ma robe est parfaite, ses plis suivent mes mouvements.

Tu n’as même pas besoin de compter Stella, laisse toi guider. Alors, je sombre, telle l’enfant morte née, je sombre dans l’inconscience, inconscience de ce monde matériel, inconscience de corps si frustrant, si vivant.

Oh Plan Supérieur, toi chargé de cette énergie, négative. Quand te rejoindrais-je ? Je sens les insignes à l’encre sous ma robe, se cachant honteusement, je les sens vibrer.

Emporte moi, Energie négative loin de ce sol…que je foule de mes pas instinctifs…je peux même entendre le bruit de mes mouvements, de cette danse envoutante…je me sens partir.

Mes pieds quittent le sol, rejoindrais je la Lune ? Me pardonnera t’elle ?

Oh, que rêverais je de m’envoler…Mais je m’envole, je vous quitte, je te quitte.

1…2…3…entendus cette comptine petite sœur…

Je suis folle, la folie m’emporte, je dois rester, je suis la plus belle, le plan matériel a encore besoin de moi, elle a encore besoin de moi, lui aussi.

Alors je vole…

Sombre folie de la veuve morte…

Sombre folie de la marquise désabusée par la vie…

Sombre folie de la femme enterrée vivante…

Puis je tombe, non pas trop vite, Stella ralentis…Je sombre dans l’inconscience, ou peut être juste le souvenir de cette sensation.

Je suis dos au sol, je suis dos au monde, je suis dos à eux ! Je vois la Lune…qui part…il est déjà l’heure…elle veut partir, me laisser…encore une fois ?

Alors je pleure, mon ours me manque…

1…2…3…entends cette comptine petite Sœur…

Je pleure, je pleure, Stella, crois tu que la Lune t’entendra ?

Ne m’oblige pas à me cacher, pas encore, quand reviendras tu ?

Je ne peux plus le regarder en face…il me brûle Mère…il me brûle…N’est il pas fier de moi ?... Il ne faut pas que je le regarde, je ne dois pas brûler...

1…2…3…entends le bruit de silence…

Seule dans cette grotte sordide, comme avant, tout le monde parti, moi seule avec mes serviteurs deux fois vivant…Pathétique vie pour une pathétique femme…

Il ne me reste plus qu’une chose et quelle chose…

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Réminiscence : La comtesse désabusée

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Dans une pièce richement décorée, gis dans son sang le corps d’un prêtre, semble t’il. Il possède deux morsures sur la nuque, quatre trous béants.
On peut entendre les bruits de pas d’un homme en armure, alors qu’une femme au teint blanchâtre habillée de noir se tient devant le corps, avec néanmoins de ravissants cheveux lui tombant de manière chaotique sur la poitrine

Chers amis ! Ecoutez mes paroles !

Je vais vous expliquer quelque chose de très important. Je suis lasse de votre faiblesse alors je tente de vous aider un peu.

Comment vous dire…

Vous les dieux, vous devriez cesser de donner des leçons via vos pitoyables pions. Pourquoi ? La raison est simple.

Vos discours sont intéressants, vraiment, pour ceux qui n’ont plus d’espoir et qui sont désemparés. Mais…le mensonge n’est pas vraiment la meilleure des solutions pour apaiser une âme en peine ne croyez vous pas ?

Vous promettez le bonheur, en vous priant…Soit. Cela arrivera sûrement pour l’aventurier fort et valeureux, ou bien pour la noble riche et belle. Ces deux là seront heureux oui souvent, car ils auront tous ce qu’ils désirent.

Mais vous oubliez une grosse partie de votre public, chers Dieux.
Sincèrement, croyez vous que la prostituée qui vend son corps tous les soirs pour arriver à nourrir sa pauvre famille, croyez vous qu’elle croit vraiment en la vie ?

Et puis, le veuve qui a tout perdu à cause de vous et vos guerres idiotes, qui détruisent plus de vies qu’elles n’en créent, croyez vous qu’elle ne vous en veut pas ? Oh bien sûr, elle fera semblant de vous prier, il faut bien faire comme tout le monde n’est ce pas.

Cependant, ces malheureux cherchent autre chose que de la vulgaire poudre aux yeux.

Et c’est là où j’interviens chers amis.

Je ne juge personne, je suis d’ailleurs affranchie de vous et toute notion de Bien et de Mal. Chacun est libre de ses actes, peu importe que l’on soit bon ou méchant, ou est la vérité là dedans ? Vous croyez la détenir, détrompez vous.

Il est amusant de voir à quel point ils se confient à moi, à quel point ils me parlent, de vous, de tout, de rien. Peu importe, si c’est utile n’est ce pas, du moment que l’on parle.

Je suis là pour les écouter, c’est dur de trouver quelqu’un qui écoute sans juger de nos jours, vous ne trouvez pas ?

Dans mes bras, ils trouvent le réconfort, le réconfort que vous ne leur apportez pas.

Vous savez parfois le cœur se brise, les déceptions amènent à la tristesse. Non pas une tristesse à court terme non…une tristesse définitive…souvent des regrets. Cela amène les vivants à errer, vivre sans vraiment vivre, en somme ne pas être heureux. Quel intérêt de vivre si notre vie n’a plus aucun goût ?

Ils n’ont pas choisir de vivre, pourquoi n’auraient ils pas le choix d’embrasser la Mort ?

Dans mes bras, près de mes lèvres…ils savent très bien que je suis comme eux. Une femme triste, seule, non accompagnée et insatisfaite. Et je le suis éternellement. Je suis maudite en effet.

La vampire détourna un instant le regard du corps, pour feinter de remettre en place ses cheveux d’un geste habile de la main, puis elle sourit

Oh, c’est assez amusant qu’ils se confient auprès de moi…et non auprès des vôtres. C’est aussi amusant de les entendre me supplier de les mordre pour les tuer. Vous savez je crois qu’ils ont conscience que je suis généreuse, je n’ouvre pas mes bras à n’importe qui.

Alors ils sont rassurés, et n’ayant plus aucun but dans la vie, ayant enfin parlé à celle qui leur amène la rédemption, ils se donnent complètement à moi. Parfois, je ne les tue pas car leur peine n’est pas assez forte, ils ne souffrent pas assez pour mériter la mort. En effet, ils pourraient trouver quelqu’un ou quelque chose qui aura avec de la chance, assez d’impact pour apaiser sa peine…

Ils ont encore de l’espoir oui. Eux sont chanceux, ce n’est pas comme moi.

Mais peu importe ! Vous les dieux, mon histoire ne vous intéresse pas.

Comme le Roi Soleil n’attend pas malheureusement, je suis obligée de vous laisser…Mais nous nous reverrons un jour.

Puis la sorcière vampire d’un mouvement rapide se retourna pour sortir à son tour, quelques heures plus tard, les rayons du soleil illuminèrent le corps défunt du prêtre l’amenant sûrement vers de meilleurs auspices

[Validé][Ensorceleur][H] Stella De Fériac - Page 2 Vamp54

Passé, Présent, Futur? : Mensonges chroniques

[Validé][Ensorceleur][H] Stella De Fériac - Page 2 Stella_dos

Citation :: Brise les, détruis les

Bouscule leur petit monde insouciant

Compose ta complainte démoniaque

Et repose toi enfin

Disparition RP

[Validé][Ensorceleur][H] Stella De Fériac - Page 2 Stella_e

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