A la bibliothèque de Padhiver, l'ambiance est encore plus studieuse que d'habitude. Certains se souvenaient des scribes détachés il y a quelques années par la bibliothèque de Mirabar, venus prendre copie de certains ouvrages.
L'une d'entre eux est de retour, pour le même genre de tâche. Ayant pris une chambre chez l'habitant le plus près possible de la bibliothèque, Silke Solveig - désormais Di Angelo, comme elle le signale avec le sourire à ceux qui se souviendraient d'elle mais ignoreraient son récent mariage - vient prendre possession d'un pupitre orienté face à la porte de la petite salle où elle s'est installée.
Amplement approvisionnée de feuillets de parchemin, encre et plumes, elle se fait apporter quelques ouvrages choisis de poésie, contes et légendes, et entreprend de les recopier, après s'être acquitée des frais correspondants. Aux questions, elle répond qu'elle ne travaille plus pour la bibliothèque de Mirabar, mais vient chercher de quoi alimenter la "Mémoire" d'un cercle bardique en cours de création dans la région, nommé "La Croisée des Arts".
Mais il est évident qu'elle ne souhaite pas être dérangée, aux regards peu amènes qu'elle lance aux inconnus l'approchant un peu trop. Près d'elle sur le pupitre, un canif acéré destiné à la préparation des feuillets de parchemin, à l'entretien de ses mines et plumes... et plus si nécessité, qui sait ?