apprend lui à chasser et il mangera toute sa vie...

Quelque part dans les faubourgs pauvres de Luskan, une silhouette féminine en cape arpente le pavé et s'arrête à chaque groupe de jeunes gens. On voit clairement la silhouette en vert et brun proposer quelque chose à ses jeunes gens de la ville des Voiles, mais n'ayant pas l'allure qui inspire le respect, elle essuie systématiquement un refus et parfois des railleries infantiles.

Elle continue malgré tout son chemin et s'arrête encore et encore à chaque jeune personne plus ou moins désoeuvrée pour leur proposer de l'accompagner. Chaque approche se révèle vaine en fin de compte, car elle se heurte à un mur solide que des années de désenchantement ont consolidé. La pauvreté et la misère aidant, la femme devient souvent victime de tentatives maladroites de négociations salaces ou d'agressions verbales.

Comprenant la difficulté de la tâche à accomplir, elle décide de ne plus s'adresser aux pauvres de la cité qu'elle ne peut blâmer d'ailleurs pour l'hostilité dont ils ont fait preuve envers elle jusqu'à présent. La femme doit trouver le moyen de les convaincre de la suivre. Sur le chemin qui la mène vers les quartiers plus aisés sous la pluie, Olina pense savoir vers qui se tourner pour accomplir sa quête...

une comptine commence a se propager parmi les enfants de luskan ...

Tous:
Prom'nons-nous dans les bois
Pendant que malar n'y est pas
Si malar y 'était
Il nous mangerait,
Mais comm' il n'y est
Il ne chass'ra pas.
Malar y es-tu ?
Que fais-tu ?
Entends-tu ?

Malar:
Je vous attend en foret héhéhé

Tous:
pechon'don sur la plage
Pendant que malar n'y est pas
Si malar y 'était
Il nous mangerait.....

**coup de pied au cul a tout ceux qu'elle entend reprendre ce refrain**

Ne raillez pas divinités bandes d'idiots, ou ne venez pas vous plaindre ensuite quand leurs courroux s'abbattra

Raillez ses servants autant que vous voulez, eux pourront seulement vous tuer ou vous torturez pour vous punir, mais qui peux savoir ce que fera un Dieu ?
On ne vous a jamais dit de ne pas utiliser les noms des Dieux a torts et a travers ??

Le soir même, Olina réussit à trouver ce qu'elle cherchait. Les habitants des quartiers pauvres de Luskan l'avaient gratifié d'un grand mépris à l'égard de son projet, peut être ne savait elle pas comment leur expliquer cela. Il lui fallait trouver une personne suffisamment charismatique pour les obligé à écouter.

Le matin même, Olina la chasseresse avait fait la rencontre de Dame Lyaz Kazan, Paladine au service de Tyr le Juste. C'était sa meilleure chance de réussite, après tout qui oserai envoyer balader un paladin ? Olina finit par recroiser la paladine en compagnie de Solen dans le quartier commerçant. N'osant pas aborder Lyaz, Solen aida la maladroite femme des bois à s'exprimer auprès d'elle.

Et Olina fut surprise de voir qu'elle n'avait pas besoin d'insister pour que la Paladine accepte de l'aider. Elle expliqua donc son action ; tenter d'apprendre au gens de la ville les plus démunis à chasser ou capturer les petits mammifères afin de subvenir à leurs besoin en nourriture lorsque cela manquait. Lyaz qualifia alors cet acte de "Très louable" et entreprit donc d'arpenter les faubourgs afin de commencer le recrutement des élèves d'Olina.

Lyaz se sentit interpellée par l'action d'Olina.
Une idée intéressante que d'apprendre à ces jeunes gens à chasser pour se nourir... et qui en empêcherait certains de tourner mal, faute de trouver un travail honnête pour subvenir à leurs besoins.
Décidant qu'aider Olina permettrait de prévenir plutôt que de guérir, elle accepta de l'aider.

Ensembles, elle arpentèrent les rues, interpellant les gens. Lyaz arrive à convaincre deux personnes 'écouter ce qu'Olina avait à leur dire.
Deux recrues potentielles de moins pour la pègre...

C'était un début.

L'action d'Olina est arrivée aux oreilles des Louves. Celles ci soutiennent sans condition cette oeuvre qui permettra à la fois de nourrir des pauvres mais aussi de lutter contre les dépradations sauvages

**de passage, kat rapelle a tous que le braconnage est bien souvent puni de mort et de s'assurer que les terres sur lesquelles ils chasseront ne sont pas le domaine d'un noble qui verrait cela d'un mauvais oeil.**

"Depuis quelques jours, on entend parler dans les rues de Luskan qu'une espionne d'un culte de malar entraîne des jeunes gens hors des murs de la cité pour ne les revoir que quelques jours plus tard les bras chargé de gibiers. Deux jeunes garçons d'une famille pauvre, Erk et Martigan ont affirmé, toujours d'après les dires des gens des bas quartiers, que le butin de leur soit disante chasse serait gratuit et accessible à tous ceux qui désirait apprendre. Il ne faut pas longtemps pour caractériser cet état de fait comme louche car par essence, jamais rien n'est gratuit, un jour ou l'autre il y a un tribut à payer...

Et puis il y a eut cette fameuse attaque de driders dans la forêt de Luskan. Étrange en pense la vox populi, serait-ce lié? En tout cas depuis cette nuit, on entendit plus parler de la "chasseresse altruiste" qui veut aider les pauvres. Elle ne passe plus voir ses deux jeunes non plus qui ont maintenant pris la fâcheuse tendance à raser les murs pour ne plus subir les accusations de traîtrise. On raconte aussi dans les moments de délires alcooliques des marins et fumistes joueurs de dés de la taverne du port, que la femme des bois serait si laide avec son apparence de femme-sanglier, qu'elle serait obligée de se voiler la face et de porter des gants en toutes occasions.

La malédiction de Malar levée et la disparition soudaine de cette femme au desseins désintéressés sont des coïncidences bien trop évidentes pour être anodines..."

Garfaux Junior écouta d'une demi-oreille et, tout en essuyant une chope, souriait aux dires de ce barde qui comptait ses nouvelles fraîches aux habitués avides de ragots.