Des cyricistes mal aimés

Suite à cela, Un cyricquiste a reçu une tuile sur la tête...
Quels maladroits quand même!

Des provocations gratuites sur deux hommes isolés, la garde présente donnant un sentiment d'immunité aux nigauds incapables de penser plus loin que les 10 minutes à venir...

Elle, elle avait peur. Ce n'était pas normal, ces gens-là ouvertement présents sur la place... Elle se souvenait de celui qui l'avait harcelée en découvrant que Baren, qui venait de le secouer un peu, la connaissait... Provocations et mensonges... Et des menaces sous-entendues à faire dresser les cheveux sur la tête quand on se souvenait de la pauvre petite Iris.

Quand les deux cyriquistes se sont dirigés vers le quartier commerçant, suivis par une foule compacte , elle a pensé qu'un navire les attendait au port. Le contraire aurait été suicidaire. Pourtant, en les suivant avec Batista un peu plus tard, un passant leur a indiqué les portes de la ville... Ils étaient partis, à pieds, vers le sud, vers le camp Veilleur !
Ca ne pouvait signifier que de la bêtise... mais de quel côté ? Deux suicidaires, ou un piège à cons ?

Alors qu'elle se rassurait, entre le nombre et l'élite combattante présente dans la "suite" des deux cyriquistes, un piège échouerait, forcément... des lueurs dans le ciel vinrent la contredire.

Ils se précipitèrent... le temps de se lancer une poignée de protections, et... tout était fini. Des corps partout, le sang qui coule... Courant d'un corp à l'autre, elle tomba sur Armand, tombé près d'un nain. Agitant les doigts, elle bredouilla quelques harmoniques, refermant les plaies les plus profondes... le stabilisant le temps que la Matriarche Victoire des Veilleurs ne vienne dispenser ses soins. Pendant ce temps, Batista rassemblait les blessés près des portes, sous le regard résolument tourné d'un autre côté de la garde. D'autres légionnaires, un elfe en armure... le retournant, elle reconnut Dardan, celui qui parlait de façon si étrange, même en commun... De nouveaux sorts, de l'aide, grâce aux dieux, tous se remettraient, merci, merci !
Dardan refusant de reprendre conscience fut évacué avec précautions, et les autres rentrèrent cahin caha, qui serrant son bras brisé et bandé à la hâte, qui boîtant bas.

Voilà ce qu'on gagne à se croire plus malins que ces gens-là ! Ils savent qui est Cyric ou quoi ? Un piège grossier, et tout le monde avait couru dedans, oubliant qu'hors de la ville, la garde ne les protègerait plus, prenant même probablement des paris de loin. Bon sang, ils n'étaient que deux et eux une quinzaine, et aucun n'avait senti que c'était louche qu'ils se mettent à leur merci comme ça ? Crétins ! Crétins suicidaires ! Seul l'immense soulagement de les avoir tous retrouvés en vie la retenait de leur flanquer une peignée soignée.

En ville, ça n'était pas fini. Une paladine était aux prises avec un homme qui lui lançait des piques et des insinuations scabreuses... Manifestement, c'en était un aussi, qui se tenait près des gardes, pas si fou... Au final, n'y tenant plus, Armand lui lança une pierre, lui qui tenait tellement peu debout qu'elle devait le soutenir tant bien que mal, lui, sa masse de muscles, son épée géante et son armure... L'homme tomba. Elle en profita pour suggérer à la paladine et à ses amis de l'emmener vers l'hôpital des veilleurs pour soigner sa tête meurtrie... Hors de la ville, là où elle ne serait plus retenue par ses lois... Mais ils traînaient à comprendre, et il finit par se relever, et s'esquiver. Espérons qu'il ait cru à cette histoire de tuile tombée du toit, Armand, Batista et elle s'étaient déjà bien trop faits remarquer... Mais c'est peu probable. Armand s'en est vanté après tout.
Allons. N'aie pas peur, ils ne te feront rien, Batista et Armand te protègent. Sois juste prudente, et tout ira bien. Tu sais comment survivre, après tout. Apprends encore. Ne pense pas aux yeux de cet homme ni à son sourire torve. Tu ne crains rien, ils se nourrissent de la peur des gens. Tu ne dois pas avoir peur...

L'auberge. Calme, sereine. Enfin, un peu de repos, loin de ces fous qui voulaient... qui voulaient quoi ?

L'auberge de Garfaux Junior était animée ce soir-là, de nombreux clients se disputant l'attention de la serveuse débordée.

Près du feu, tournant le dos à la salle, une jeune barde s'amusait avec une petite fille, lui apprenant des chansonnettes et lui expliquant l'écriture. Absorbées par leur discussion, elles ne remarquèrent pas la baisse soudaine du volume des conversations causée par l'entrée d'un homme en armure noire et pourpre, dont la cape s'ornait du symbole désormais bien connu en ville, le Soleil Noir de Cyric.

Il balaya la salle du regard, tranquille et serein en apparence, comme simplement à la recherche d'une connaissance avec qui partager une bière, comme tant de clients chaque jour. Les regards interloqués, curieux ou hostiles s'apaisèrent peu à peu... Trop rapidement, apparemment, car le regard de l'homme, lui, fixait désormais la jeune femme et l'enfant, près du feu, qui ne l'avaient toujours pas vu.

Le brouhaha avait repris peu à peu lorsqu'il passa à l'action, s'avançant rapidement vers le dos de la jeune Silke Solveig, enveloppé dans sa cape aux couleurs de son dieu, pour se pencher sur elle et lui murmurer quelques mots.
Elle se figea, blêmit, et son immobilité soudaine à l'arrivée de l'homme attira à nouveau l'attention des clients, dont deux légionnaires, mais trop tard. Sa diatribe murmurée achevée, il fit un geste rapide et se redressa, s'écartant d'un pas, montrant à tous le flot de sang qui jaillissait désormais du cou de sa victime.

Avant que quiconque ne puisse réagir, avant même que l'enfant blottie contre Silke ne se rende compte qu'il venait de se passer quelque chose, il incanta, ses mouvements dévoilant le poignard ensanglanté qu'il tenait précédemment caché sous sa cape. La puissance de son dieu l'enveloppa, l'attirant dans l'éther d'où il pourrait fuir la scène, triomphant.

Les premiers à réagir furent les légionnaires Tristan et Lindisfänn, qui se précipitèrent vers la blessée en état de choc, ne pouvant que constater la gravité de la blessure au flot de sang qui s'écoulait entre les doigts de Silke qui compressaient en vain la plaie. Heureusement, la Championne de Bremen, Odessa Arnemen, intervint promptement à son tour, ses harmoniques de soin répétées endiguant le flot de sang et ressoudant les chairs, sauvant la vie de la blessée avant qu'elle ne se vide de son sang.

Dès qu'elle fut stabilisée, les légionnaires l'évacuèrent vers leur camp à l'est de la ville, accompagnés de son fiancé Batista di Angelo et de leurs collègues croisés en ville.

Seule la flaque de sang, devant la cheminée, témoigne encore du drame qui a failli se dérouler, au nom du Soleil Noir, pour la gloire de l'Unique.

Sur quelques petites affiches disséminés dans la ville, on pourra lire :


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Sicaire

*nom illisible*

*nom illisible*


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