[Disparu][Druide][H]Raila Dallennall

Citation :

Nom du compte joueur forum : Falcon
Nom du compte joueur module : BFalcon
Nom du perso : Raila Dallennall
Race : Humaine
Age : 33
Alignement : Chaotique Neutre
Religion : Les divinités plus axées vers le côté sauvage de la nature comme Malar entre autre.
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Druidesse 25
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Spécialisation dans les écoles de Nécromantie et Transmutation.
Langues parlées : Le commun.
Trait de Caractère : Un peu excentrique dans le sens où elle agit davantage s'y elle y voit une source d'intérêt vis-à-vis de sa vision du monde.
Description physique : Ses cheveux commencent à tirer vers le blanc. Ses yeux sont d'un léger vert. Elle se dessine bien souvent des peintures de boues blanches à même la peau représentant des animaux ou d'autres formes moins évidentes.

Caractéristiques de base :
FOR : 14
DEX : 10
CON : 14
INT : 10
SAG : 16
CHA : 12

L'esprit, l'âme ... le symbole ou l'essence de la vie est amenée à voyager. Réalité ou bien sensations purement illusoires ? Les périples d'une telle entité s'ancrent aux fonds mêmes de la conscience des êtres vivants. Les moyens sont multiples et parfois très simple pour accéder à une perception différente de ce monde qui est le nôtre. Le Rêve est un de ces moyens. Il joue ce rôle et bien que facile d'accès, il n'est pas si aisé de toujours le comprendre pour qui ne sait pas où et comment regarder. Ainsi, des songes, nous pouvons appréhender l'évolution du monde lui-même, en tirer des conséquences sur le plan matériel et sur la vie qui s'y écoule. De ce monde astral, qui semble si loin et inaccessible, il existe tout de même des personnes dont les sens sont aiguisés et qui au prix de l'effort d'une longue initiation apprennent à savoir s'y attarder et à prendre le temps d'observer. Des personnes qui se servent de leurs esprits pour atteindre cet état de conscience qui les plongent entre les mondes. Cet état où ils leur semblent possible de considérer ce qui les entourent comme un tout, une unité. Où ils peuvent y puiser la source de leurs forces afin de guider les autres vers l'harmonie.

Raila est l'une d'entre eux. Elle fut élevée dans un milieu où la sauvagerie naturelle de la chasse et les traditions brutales n'avaient de sens que pour ces hommes et femmes qu'elle côtoyait. Des individus dont la nature propre s'apparentaient plus à celle d'animaux qu'à celle d'être civilisé.
De ce petit nombre d'êtres vivants, de ce noyau de consciences liées par les plus primaires instincts, naquit bientôt un début de communauté. Raila n'en garde pas réellement de souvenirs puisque les changements s'effectuaient déjà lors de ses premières années d'existence. Mais, malgré tout, elle en conserve une impression fugace d'un lien très fort avec la vie sauvage. Ce changement d'attitudes, de comportements n'étaient en rien le fruit du hasard. Il en avait pour cause l'apparition d'un cercle de druides qui fût fondé par des reclus et autres sages. Leurs idéaux ne concordaient que peu avec ceux des cercles druidiques courant, qui en général se targuent de protéger la nature et son équilibre par des moyens d'apaisements et de domestication.

C'est donc mieux structuré et avec des prémices d'une culture qui se développait au fil des années que Raila appris à connaître son peuple. Elle gagnait en maturité à leur contact, tout comme la communauté se consolidait et s'épanouissait. Nombreux sont ceux dont l'adoration allait au Seigneur des bêtes pour que les chasses soient prolifiques et pour que leurs proies soient à la hauteur de leurs brutalités et sauvageries. Ce sont ces massacres qui liaient entre eux tout son peuple. Aussi, appris-elle à s'en nourrir. L'adolescente chassa à leurs cotés quand elle fut en âge de tuer. Elle courrait et poursuivait, guettant la peur chez les proies pour s'en délecter. Et, le moment venu, ses griffes, accompagnant les leurs, plongeaient pour arracher de ces corps encore vivants le sang chaud et la vie. Le frisson de ces chasses, l'émotion d'être relié aux autres au travers d'un même but celui de se sentir vivre, rien ne semblait pouvoir endiguer leur soif. Animaux ou humanoïdes, les griffes ne faisaient aucune différence et irrémédiablement, à la fin le sol était rouge.

Sa vie se poursuivit donc ainsi durant quelques cycles. La communauté s'épanouissait, s'agrandissait même. Raila ne fut pas en reste et mit au monde un premier enfant. Sa grossesse l'obligea en revanche à se tenir un moment à l'écart des chasses, de l'excitation et du frisson qu'elles lui procuraient. C'est à cette période-ci, alors qu'elle se devait de rester au calme, qu'elle approfondit les contacts avec le cercle des druides. Attirée par leurs visions de la nature et les rituels qu'ils s'appliquaient à réaliser pour préserver les liens avec la vie de la forêt. Le plus excentrique de ces druides, Emryss, l'inquiétait et l'intriguait à la fois. Ses nombreuses rides sur le visage laissait présager qu'il était déjà depuis quelques années sur le déclin de son existence. A chaque fois qu'elle posait ses yeux sur lui, elle sentait des regards la transpercer. Même lorsqu'il ne la dévisageait pas ouvertement. Les questions qu'il lui posait étaient rarement dans le contexte des événements. Comme s'il éprouvait un malin plaisir à faire bifurquer les esprits vers des sujets qui l'interessaient davantage. Toutes ses interrogations étaient posées avec désinvolture et perspicacité, mais elles n'en étaient pas moins dérangeantes.

Après la naissance de son fils, Raila reprit la chasse, mais ses conversations régulières et atypiques avec le druide lui manquaient déjà un peu. Et quand virent les regards lourds de sens de celui-ci à son encontre et son silence en sa présence, cela commença à lui peser sur le moral. Heureusement, une fête fut organisée pour honorer les griffes qui étaient revenues victorieuses d'une traque difficile contre un groupe d'humain bien armés et protégés. Les rites de passages pour les jeunes et d'unions pour les adultes se mélangèrent à la joie de tout le monde. Après un bon moment de réjouissance, les druides du cercle se retirèrent pour laisser les leurs aux festivités, mais aussi pour se réunir et décider de l'avenir de leur cercle et du clan.

Le lendemain, alors que Raila s'occupait de son fils, l'excentrique pointa le bout de son nez pour lui apprendre qu'il l'avait désigné afin qu'elle suive son initiation au domaine des esprits. Emryss serait son guide et l'entraînerai à travers ce nouveau monde en tant que mentor. Elle eut beaucoup de mal à digéré la nouvelle et aurait bien refusé si la voix du cercle n'était pas derrière lui pour le soutenir.
Son fils fut confié à quelques-uns de ses proches et elle s'installa dans la hutte du druide pour sa nouvelle vie. Se pliant à leurs exigences en sachant qu'il en allait de la préservation de leur communauté elle commença à apprendre.

Au départ, comme il le souhaitait, elle lui raconta un par un tous les rêves qu'elle faisait avec le plus de précision possible, sans quoi il la harcelait de questions ou s'irritait pour un rien jusqu'à ce qu'il soit satisfait. C'était simplement dans le but d'éveiller sa conscience, de l'ouvrir davantage au Rêve et au domaine d'où il tire sa source. Par la suite, il lui montra comment réaliser des graines d'inspiration comme il les nommait. A partir de coeurs d'arbres il lui façonna quelques-uns de ces totems qui serviraient à guider l'essence des esprits du plan astral vers le nôtre.
Elle avait du mal à croire que des morceaux taillés de bois soient aussi puissants et pourtant, devant son scepticisme Emryss n'affichait rien d'autre que son habituelle excentricité. Elle ne comptait plus les fois où elle parlait dans le vide avant de s'apercevoir qu'il avait la tête ailleurs, ses yeux devenus alors blanc et embrumés. En général véxée, Raila s'occupait en fabriquant ces totems qui lui semblaient si inutiles, mais cette fois là, elle en profita pour laisser trainer son regard sur la hutte et ce qu'elle contenait. Des peaux tannées drapaient le sol. Des masques en forme d'animaux ou de bêtes inquiétantes recouvraient un pan de cloison. Des herbes étaient disposées çà et là dans un fouillis où seul le chaman pouvait probablement s'y retrouver. Levant les yeux, elle regarda, par delà le haut de la hutte à ciel ouvert, les branches des arbres au loin qui recouvraient tout le camp. Lorsque, prise d'un frisson dans le dos, elle ressentit une présence derrière elle. Elle se retourna vivement, mais seul le bois usé du mur s'offrait à sa vue. Le druide choisi ce moment pour revenir à lui et pour la réprimander sur son manque d'assiduité dans son labeur. C'était sa façon façon à lui de justifier ses absences. Avait-elle vraiment imaginé le sourire qui s'était fugitivement dessiné sur son visage à ce moment-là ? Possible ...

Le vrai tournant de son initiation arriva finalement. Un soir où la lune perçait la cime des arbres par ses rayons les plus éclatants, dévoilant sa rondeur parfaite. Un moment des plus propice pour entrer dans le monde des esprits selon le druide. Fébrile, elle s'assis presque nue près de la petite flambé au milieu de la hutte sans toit. Tout comme pour le chaman en face d'elle, dans la même posture, seules quelques peintures de boues blanches la recouvrait. La terre dessinait des formes plus étranges les unes que les autres sur leurs corps. Certaines toutefois étaient reconnaissables et symbolisaient basiquement les esprits d'animaux. Aux yeux des esprits, lui avait-il dit, nous sommes nus et seul compte les liens spirituels qui sont tissés entre les consciences. Attisant le feu un peu plus, le chaman y ajouta deux poignées d'herbes choisies avec soin. La fumée, qui commença à s'en dégager alors, montait dans une légère spirale vers le ciel ouvert. L'odeur était un peu piquante mais agréable. La vue de Raila s'embrouilla lentement, en même temps que son esprit. La fine ligne de fumée dévia pour s'enrouler autre d'elle. Elle se sentit devenir de plus en plus légère, puis l'instant d'après elle flottait. Le monde autour d'elle prit une coloration étrangement terne et brumeuse. Emryss lui pris la main. Elle se sentis aspirer par ce brouillard et franchit à ses cotés l'espace entre les plans pour rejoindre celui de l'Astral. Ancré au druide par les symboles dessinés sur sa peau et la main qu'elle tenait fermement, il lui montra le monde dans lequel il évoluait depuis maintenant des décennies. Il lui fit découvrir par quel facilité l'on pouvait s'y déplacer simplement par la pensée. Lui expliqua ce qu'ils pouvaient apprendre de ces voyages et l'avertit des dangers qui guettaient les voyageurs inexpérimentés. Avec cette expérience, les portes de ce monde lui seront ouvertes plus facilement et le contact avec ceux qui y résident sera lui aussi moins ténue.

Revenu dans le monde matériel, la jeune femme poursuivit au fil des ans son initiation. Elle compris mieux le rôle des graines d'inspirations et leur insuffla elle-même le lien. Ce lien qui servirai à puiser l'essence spirituelle de l'astral et le matérialiser sous forme concrète dans son monde. L'exemple le plus simpliste, mais aussi le plus distinct de la réussite de son apprentissage est l'inspiration tirée des esprits d'animaux. Par ces charmes, elle parvient à prendre leurs apparences et à se faire passer pour une des leurs. Il lui enseigna ensuite les plantes et herbes. Lui expliquant à quoi chacune d'elles pouvaient servir et dans quels cas les employer. Il lui montra le sens caché des dessins à la boue séchée sur les corps qui sont utilisés avant les rituels de libération des esprits. Puis enfin, Emryss lui expliqua comment influencer les autres êtres vivants avec son nouveau savoir. Comme par exemple lorsqu'il s'agit de soigner les autres. C'est-à-dire en retrouvant la conscience égarée de la personne malade ou souffrante qui est tourmentée par des esprits malveillants. Cet esprit retrouvé est alors guidé et la fissure spirituelle dans l'aura du blessé liée à la plaie ou à la maladie est refermée.

Quelques années plus tard, Raila tomba à nouveau enceinte. Cette fois, le père était le chaman. Que les esprits y aient joué un rôle ou non, elle ne le savait pas trop, mais qu'importe puisqu'après tout, leurs vies à tous les deux étaient intimement liés depuis le début de son apprentissage. La nuit précédant la naissance de sa fille, elle fit un rêve étrange. Emryss le nommait : l'Appel.
C'est un type de rêve qui pousse la conscience à agir, à voyager, à quitter ce qui nous est habituel pour passer à l'étape suivante de notre chemin de vie. Lui aussi fit un rêve similaire, mais la voie n'était pas la même et leur séparation serait donc proche. Son mentor et compagnon l'abandonna donc, en un de ces jours où la nature, la forêt, s'éveillait. Un de ces moments où le pouvoir des visions qui vous appellent ne peuvent souffrir d'une trop longue attente. Le druide s'enfonça dans les profondeurs de la Haute-Forêt, répondant à ce murmure silencieux et laissant Raila poursuivre vers sa destination.

Son rêve à elle se fit de plus en plus pressant aussi. Venant la troubler toujours plus dans son sommeil et lui souffler le vent du départ. Se décidant finalement de partir, elle laissa au cercle le soin de veiller sur ses enfants. La communauté serait sans ses chamans, mais les esprits en avaient décidé ainsi. Elle gagna le sud de l'immense forêt, les esprits la guiderai ensuite ...

Agréable à lire aussi bien pour le fond que pour la forme.

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