[Cimetière][Barde/Roublard][H]Claire d'Artos

à valider donc xD

Concernant les langues: peux tu expliquer le draconien ?

Peux tu insister un peu plus sur ta maîtrise de la toile ?( à moins de ne pas y avoir fait attention )

corrections en rouge dans le premier post. J'ai du tout reposter le fofo m'a fait nawak au taf ce matin :s dsl

Citation :

Nom du compte joueur forum : Ultimus
Nom du compte joueur module : trucmuche84
Nom du perso : Claire d’Artos
Race : Humain
Age : 25
Alignement : CN
Religion : polythéiste mais avec préférence pour : Mask, Sharess, Tymora, Gond, Mystra, Lliira et Milil
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : barde 12 roub 13
Arme de prédilection/domaines/école de magie : rapière
Langues : Alzhedo, commun, signes (comp classe), draconique (comp classe), thoras, patois commercial
Trait de Caractère : Claire est une personne impulsive lorsqu’il s’agit de son époux, mais extrêmement posée dans le milieu professionnel. Elle est passionnée, intelligente, et voue aux pierres précieuse une véritable adoration. Sa vie relativement difficile lui a forgé un caractère à la fois dur et calculateur.
Description physique : Les cheveux châtains, les yeux ambrés, la peau bronzée ; elle est assez frêle mais extrêmement féminine, gracile et féline.

Caractéristiques : (au lvl 16)
FOR : 8
DEX : 19
CON : 10
INT : 16
SAG : 8
CHA : 16

Une Enfance dorée


Claire est née à Calimport dans une famille hautement bourgeoise. Elle a reçu une solide éducation jusqu’à l’âge de 14 ans à l’aide d’un précepteur, apprenant les arts de la musique, de la poésie, de la lecture, le thoras (pour pouvoir décrypter les anciens textes), la religion, le draconique, le commun comme l’Alzhedo, langue de sa cité. Petite fille plutôt docile, elle se pliait de plein gré à tout ce qui lui était imposé, et ne connaissait de la rue que ce que l’on en racontait parfois.

Dès l’âge de 6 ans, son précepteur mit l’accent sur la magie qui pouvait émaner de la musique. Il appelait ceux qui parvenaient à cette singulière apothéose les « maîtres de l’art », différents de musiciens ou de bardes. En effet, un musicien ne possède des instruments que la maîtrise gestuelle, sublimant parfois l’âme d’une mélodie plus profonde qu’une autre, alors que le barde se décline en deux catégories distinctes bien que possédant un élément commun fédérateur : l’accompagnement d’aventuriers. Qu’il soit musicien ou Maitre de l’Art, le Barde est cette personne qui chante les exploits d’hommes et de femmes, compositeur et interprète de ballades qu’il aura lui même composées suite à des aventures sur le terrain.

Du véritable Barde, Claire n’en aurait que les dehors ; petite déjà elle le savait, car déjà elle s’était prise d’une passion pour les « belles pierres », allant même jusqu’à chercher à apprendre à les tailler, bien que médiocrement au final, sur son temps libre. Les rêves d’aventures n’étaient pas pour elle.
Toutefois, bien qu’elle ne nourrit point de dessins glorieux, elle s’appliqua dès l’âge de cinq ans à devenir la fierté de sa mère en accédant au statu de Maîtresse des Arts.

Draconien, Thoras… Ces deux langues sont nécessaires à la traduction de textes anciens comme de parchemins de magie. La magie… un tache malaisée pour une petite fille, car une certaine maturité est nécessaire pour tirer de ses notes la puissance et la subtilité qui sont nécessaires au Maître des Art. Si la théorie peut s’apprendre, comme elle s’y attela de longues années, la pratique n’est constituée que d’émotions comme de perceptions. La qualité des 5 sens prévaut dans un chant magique, une composition.

La première composition de Claire, à l’âge de 13 ans, est représentative de sa manière de fonctionner et d’aborder la magie. La jeune fille étudia un sort de guérison, retranscrit sur un parchemin. Elle l’apprit, sans pour autant réussir à le lancer, décortiquant son schéma jusqu’à en connaître les moindres rotations, le moindre point d’entrée. Puis elle le retranscrivit par le souffle du chant. Loin d’être douée d’une voix de cantatrice, Claire se contentait de monter dans les tons, forte d’un don d’imitation qu’elle travaillait pour toujours l’améliorer. Le souffle qu’elle choisit pour initier la courbe du sort fut celui imitant le vent dans les feuilles d’un arbre ; pour donner corps à son incantation de forme musical, elle choisit de lier son souffle à des pincements de lyre. Enchaînant les premières courbes du sort, elle entrait alors dans un enchaînement compliqué de formes superposées, laissant alors s’élever sa voix, rappelant tantôt un ruisseau gargouillant comme une voix pure et cristalline montant dans les aiguës. Afin de lier sa voix à la forme incantatoire, Claire composait son chant de glissés de cordes, usant de sa lyre avec délicatesse comme dextérité. Une fois le sort tissé, son corps se recouvrait d’une lueur bleutée, lui procurant chaleur et réconfort. De cette composition se dégage une impression de force comme de fragilité, une certaine nostalgie. C’est de cette manière qu’elle mit fin aux douleurs qui labouraient son bas vent lors de ses premières règles.
Avec la pratique, claire apprit à communiquer cette énergie. Elle comprit qu’il suffisait de continuer à jouer sans discontinuer de la forme initiale du sort ; pour communiquer l’énergie, Claire devait être touchée, même à peine.

Le changement radical

A l’âge de 14 ans Claire perdit toute sa famille dans un cambriolage qui tourna à la rixe sanglante. Cachée sous le lit, elle avait vu ses parents être égorgés, ses pierres volées, ses serviteurs le visage brulé à l’acide pour qu’ils ne parlent pas.
Couinant de frayeur, elle fut vite découverte et emmenée à Pasha Pook, l’instigateur de ce massacre. Lui laisser la vie ? oui… Elle était jeune et jolie, encore vierge malgré son âge, et servirait parfaitement dans le nouveau bordel qu’il allait ouvrir.

La jeune fille innocente fit donc la découverte de l’endroit où, finalement elle avait toujours vécu. Le lieu où désormais elle résidait était un quartier sombre et crasseux, dont un fumet de pourriture se dégageait inlassablement. La perversion du lieu lui faisait prendre conscience du gouffre existant entre chez elle et les bas fonds.
D’abord mise à l’écart des autres pour l’affaiblir psychologiquement et la soumettre, elle fit la rencontre d’Ax GrandeMain. Grand et sombre, le visage grêlé, l’homme lui faisait peur. Proxénète de son état, il devait lui apprendre les « ficelles » du métier. Il faisait partie de cette caste étrange des hommes garous qui régnait en maitre sur les égouts.

Jusqu’au soir où un Drow, un nain, un barbare et sa dame firent irruption dans l’antre de Pasha Pook, à peu près deux semaines après son arrivée. Un petit homme fut emmené, et le maître des lieux, tué. Autant pour elle… elle se servit de l’occasion pour fuir les lieux et s’éloigna le plus possible de l’antre fétide. (© Le joyau du petit homme RA Salvatore)

Son premier réflexe fut de retourner chez elle. Mais, crasseuse et désormais orpheline, elle fut rejetée de partout où elle était allé quérir assistance.
Désespérée, affamée, la petite fille se mit à faire comme les autres : voler pour pouvoir survivre. La chaleur étouffante de la cité emplissait l’air des relents nauséabonds des égouts, faisant fondre la crasse sur le bitume, à tel point que Claire parut rapidement être une petite souillon née dans la rue. N’osant parler, ayant peur désormais de se faire remarquer, elle parvint à survivre pendant 6 mois, apprenant les gestes qui sauvent les mains lorsqu’il s’agissait de prendre une pomme sur l’étal d’un marchand, évitant les nobles à chameaux, prompts à donner la bastonnade.

Quelque chose l’effrayait pourtant plus que tout… Enteri… le successeur de Pasha Pook. L’on disait de lui qu’il était un assassin sans cœur et que petit à petit il démembrait les égouts de ces hommes-rats, immondes créatures répugnantes. Il était son principal cauchemar désormais.

6 mois après sa subite déchéance, Claire fit une rencontre qui améliora un temps soit peu le cours de sa misérable existence. Devenue douée dans l’art du chapardage improvisé, elle fut remarquée par un jeune homme du nom de Clauss Aristis, dit « mille main ». Pourquoi elle et pas une autre ? Allez savoir… peut-être sous la crasse et l’odeur repoussante subsistait une partie de son charme d’autrefois.
Clauss réussit à gagner la confiance de la petite, finalement devenue aussi craintive que sa survie l’imposait.

Il se prit d’affection pour elle, tel un frère bienveillant. Bienveillant dans le cadre de Calimport, cela va de soit. Il la prit dans une guilde de voleurs qui essayait lentement de s’imposer, la « Sombre Nuit ». Elle devrait rembourser son apprentissage comme chaque nouvelle recrue, ou bien mourir et payer sa dette de son sang.
Claire s’appliqua pendant 3 ans à effectuer chacun des gestes de Clauss avec précision, apprenant à fabriquer des pièges, les poser et les retirer. La partie repérage était la plus difficile pour elle. A chaque piège qu’elle ne voyait pas elle devait considérer que l’un de ses compagnon était mort, donc elle acceptait sans broncher la bastonnade s’en suivant.

Mais malgré cela, Claire s’avéra une jeune femme très douée. Elle eut l’occasion un jour de voler un instrument de musique, et se remit, à part, à travailler ce qu’elle n’avait pu achever dans son cadre doré.
A l’âge de 17 ans, Claire fut confiée au mage de la guilde. Douée dans l’art de la pose comme du désamorçage de pièges artisanaux, la guilde allait expérimenter avec elle un nouvel investissement : la détection et l’éviction de pièges dits « magiques ». Il fallut deux nouvelles années d’apprentissage à Claire pour s’imprégner de ses nouvelles fonctions, une fois de plus aidée par l’éducation qu’elle avait reçue dans sa prime jeunesse.

A l’âge de 19 ans, sa dette intégralement remboursée envers la Sombre Nuit, elle partit rejoindre les Chats Volants, une guilde composée de jeunes gens dont les capacités, à priori, se complétaient. Ils visaient les cambriolages sans bains de sang, sang dont Claire avait une sainte horreur depuis le meurtre de ses parents, et assurait un confort de vie tout à fait acceptable.

Récits

--------------- (partie écrite avec Achen)

Il fait nuit à Calimport une ombre s'apprête à entrer dans une importante boutique de bijoux, le garde à l’extérieur semble plongé dans un profond sommeil. En y regardant de plus près il a une fléchette plantée à la hauteur de la hanche droite. La serrure ne serait qu’une formalité…
"Attend" dit une voix féminine derrière lui
L'ombre se retourne alors vivement s'apprêtant à lancer une nouvelle fléchette, elle n'avait entendu personne approcher. Une jeune femme, le visage à peine voilé, lui sourit. D'un geste, elle lui indique la porte, faisant mine d’intervenir.
Le jeune voleur arrête son geste, subjugué par la grâce de l'importune. Avec un sourire charmeur il lui fait signe de continuer.
Rendant le sourire, elle approche sa main de la porte, et désigne un étrange élément. Un piège surement... De quelques gestes agiles et efficaces, elle en retire les pièces, puis s'efface pour laisser au voleur la serrure.
Comme prévu, la serrure ne résiste guère longtemps. Une fois à l'intérieur il lance un bref regard dans la pièce, cherchant d'autres pièges entre la porte et le coffre, délaissant les bijoux sur le comptoir. La jeune femme entre à son tour, et se dirige pour prendre ce qui est délaissé, mettant pierres et bagues dans une petite bourse.
« Je te laisse le coffre pour cette fois ; tu peux y aller, il n’est pas piégé »

Avant même que le voleur ait pu répondre, la jeune femme s’efface dans les ombres, ne laissant de son passage qu’une odeur diffuse de jasmin.


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Midi, place du marché du quartier Est.

Elle évolue au milieu de la foule. Lui seul remarque ses gestes discret sur l’étal des marchands. Pierres, bijoux, mais aussi une pomme. Pourquoi une pomme ? Haussant les épaules, Luc s’avance vers elle, discrètement. Les yeux de la demoiselle se posent sur lui, elle sourit, et s’éclipse. Non pas encore… il la suit. Il bouscule parfois, évite de justesse l’eau sale tombant d’une fenêtre, s’enfonce dans les ruelles, mais il la suit toujours. Un déhanché parfait… des gestes graciles et précis. Elle ne pouvait pas ignorer qu’il la suivait…

Puis elle s’arrête au détour d’une ruelle, à coté d’une immense barrique. Elle s’appui au mur, les bras croisés, un genou replié sous elle. Elle semble l’attendre. Cette fois-ci elle n’est pas voilée. La lumière du jour met en valeur l’ambre de ses yeux. Un beau sourire… attention, cela peut être dangereux. Pourtant le voleur s’approche.
« Stop » dit-elle, la tête légèrement penchée en avant, laissant sa longue chevelure châtain encadre son visage. Il s’arrête, il est à un mètre d’elle.
« Qui es-tu ? » demande-t-elle sur le même ton. D’un regard circulaire il s’assure qu’il n’y ait personne avec eux. Ruelle déserte, elle a choisi l’endroit.
« Loros » dit-il en s’appuyant à la barrique.
« Kardina » elle pose alors son regard enjôleur sur lui. Il sourit… quel charmeur… il essaye déjà de l’avoir pour lui à coup sur.
« Pour qui travailles-tu ? » ajoute-t-elle en posant son épaule gauche contre le mur afin de lui faire face.
« Je travail toujours seul. Et toi ? »
« Les Chats Volants » Elle n’ajoute rien, ce n’est pas utile. Elle le regarde, elle attend. Il finit par parler.
« Merci pour l’autre nuit, je n’avais pas vu »
« Je sais ». Il est déstabilisé, il ne sait quoi répondre. Il réfléchit un instant. Mais c’est elle qui prend la parole.
« Demain soir, quand le crieur annoncera minuit, retrouve moi ici, ça pourrait rapporter ». Il est surpris, il bredouille un « d’accord » maladroit, puis elle s’éloigne, encore. Mais cette fois il ne la suit pas. Demain.

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2h du matin, Calimport, quartier des temples. Elle le regarde évoluer en silence. Il est doué, vraiment doué. C’est la 5ème fois qu’elle travaille avec lui maintenant. Elle a quitté les Chats Volants, elle ne leur devait rien. Il est différent de ceux qu’elle connaît, il évolue dans les hautes sphères… tout voleur qu’il soit. Un Gentleman cambrioleur si on voulait… séduisant. Et bénéfique.
Il fait des signes, c’est à son tour, le garde est endormi. Saintes fléchettes… elle qui a tant horreur du sang, la solution est parfaite. Lui aussi d’ailleurs… ils sont doués à la rapière, lui-même sait se battre avec deux armes, mais pas pour tuer. Bien sur c’était arrivé, mais chacun d’eux n’avait pas eu d’autre choix. Un moment difficile…

Elle arrive à ses cotés, se glissant telle une chatte dans les ombres protectrices. Il montre une trappe sous ses pieds… l’accès secret au temple de Loviatar. Pas de pièges… il crochète. La pierre fait du bruit quand ils la soulèvent. Ils se tendent un instant, puis passent rapidement dans la crypte. Un piège magique trois mètres plus loin. La jeune femme en fait rapidement son affaire, et le repose derrière eux, pour ne pas être suivie.

Ils ressortent dans le temple. Les fidèles de la sainte vierge des douleurs sont endormis. L’autel… est couvert d’offrandes. Peut-on voler ce qui est offert à un dieu ? Oui. Puisqu’ils le faisaient. Le voleur et la jeune femme s’approchent furtivement. L’homme ouvre un sac, Kardina y met le trésor.

Ils ressortent… et repartent dans les bas fonds de la cité. Ils évitent un rat garou survivant et trop avide, pour se retrouver ensemble chez Loros. Une petite pièce, mais bien aménagée. Ils partagent le butin ; ils sont honnêtes l’un envers l’autre, tout a l’air d’aller. Puis il prend la parole, la voix enrailler d’avoir été si longtemps éteinte.
« Dans une semaine le marchand Vernon donne une réception. J’y suis invité, viendrais-tu avec moi ? Un bon moyen de faire du repérage non ? »
« Si tu veux »
« Il me faut connaître ton prénom alors, tu comprends pourquoi »
« Claire »
« Luc »
(cf BG de Calista)

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20h, salle de réception de l’artilleur, le bateau aménagé de Vernon.

La fête bat son plein. Claire et Luc sont au bras l’un de l’autre, se présentant comme un jeune couple de négociants. Ils jouent le jeu à la perfection. Elle porte une superbe robe carmin, lui un costume sur mesure sombre, mettant son teint en valeur.

Ils sympathisent ce soir là avec la jeune compagne de Vernon, Calista. Ils savent qu’elle cache quelque chose, elle a tout l’air sauf stupide. Voulait-elle doubler Vernon ? le faisait-elle déjà ? Tout ne pouvait que rester suppositions.

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Claire voit régulièrement Calista, dont elle se fait une amie. La jeune compagne du négociant reste toutefois discrète sur son passé. Pour l’une comme pour l’autre leurs entrevues permettent de sortir d’un quotidien triste comme solitaire. Luc tente de la séduire à des fins professionnelles, mais sans succès. Il fait du repérage, un coffre fort… voilà qui serait à faire dans un futur proche.


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Minuit, Calimport, le port

Claire et Luc se sont infiltrés à bord du bateau de Vernon. Leur complicité et l’habitude de travailler ensemble les rend très efficaces. La serrure du coffre fort met une heure à être ouverte, mais elle ne résiste pas. Les pièges soniques sont désactivés…

Ils entrent. Des pierres précieuses, partout, et de l’or. Un beau trésor. Luc referme, surement le temps de tout emballer. Mais non… il prend la main de Claire. Il lui dit qu’il l’aime, la prenant dans ses bras avec une douceur sans pareille. Ils font l’amour. C’est beau et tendre, l’aboutissement, ou le commencement, d’une passion réelle.
Ils finissent par tout emballer. Ils sortent. Plus loin dans la ville, à l'abord d'auberge, ils entendent un râle étouffé. Vernon venait d’être assommé par Calista, mais cela ils ne le savaient pas encore. Ils ont alors 20 ans.

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Loros et Kardina, un couple dangereusement efficace, charmeur de grosses fortunes et délesteurs de celles-ci. Claire et Luc, officiellement mariés, un couple charmant en tout point. Une couverture qui a tenue 5 années.

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Calimport, les égouts, cette année

Sombre et nauséabond, voilà bien l’humeur de Luc en cette fin de soirée. A l’image des égouts dans lesquels il évoluait avec sa compagne, il était couvert d’immondices. Claire paraissait inquiète, elle n’avait pas pu récupérer ses économies ni ses affaires. Ses pierres… elles allaient rester à Calimport. Les rapières de Luc aussi.

Comment Kirsh l’Ancien avait-il pu les découvrir ? Qui les avait trahis ? Claire avait beau chercher elle ne trouvait pas.

Ils débouchent à l’extérieur de la cité, en bordure du désert. Elle a sa bourse, rien de plus. Cela devrait suffire à arriver à Memnon. Elle porte son regard sur Luc, silencieuse.
« Nous allons tout recommencer ailleurs » dit-il. « Mais loin, sinon je ne donne pas cher de nos vies, et la tienne m’est précieuse »

Claire acquiesce. « Direction le nord, le Val de Bise. C’est suffisamment loin d’ici, et Enteri n’a pas d’influence là bas »
« Il va faire froid Claire »
« Je sais mon amour, mais nous n’avons pas le choix pour le moment »

Il acquiesce. Ils se dirigent vers un nomade pour acheter chameaux et vivres. Un long voyage a commencé.

Le désert

Avec leur quelques pièces ils ont pu acheter deux chameaux et des vivres. Ils partent de nuit, hauts perchés sur leurs montures. Claire laisse aller son regard en arrière, ouvertement, tandis que Luc n’use que de dérobés. Il leur faudrait deux semaines… trois s’ils n’avaient pas de chance.

Le jour se lève. Ils poursuivent, craignant presque de voir surgir Entreri derrière une dune. Ils ont pris des habits de bédouins, mais ils ne parlent pas leur langue.

12h, le soleil est à son zénith, il faut s’arrêter ou mourir de soif dans une semaine. Ils trouvent des rochers, mais évitent d’y pénétrer, trop de bandits, trop prêt de Calimport. Ils s’appuient contre la pière, en silence, et s’endorment, épuisés.

21h, le soleil se couche. La rosée commence à se condenser sur les pierres, ils récupèrent l’eau. Ils boivent un peu, mais pas beaucoup. Aucun d’eux ne part se soulager… inutile avec la chaleur qu’il avait fait et la transpiration. Ils mangent un peu, Luc ose quelques mots enroués d’avoir si longtemps gardé la silence. Claire hausse les épaules. Elle est déprimée…

Matin du 7ème jour.

Ils vont toujours vers le nord, voyageant dans le froid de la nuit, dormant durant les fortes chaleurs. Ils s’orientent avec le soleil ou les étoiles, essaient de ne pas se perdre dans l’immensité du désert. Ils sont allés vite, ils ne semblent pas suivis. Mais l’eau ne tiendra pas trois semaines. Un groupe de bédouins leur avait demandé l’une des outres pour leur vie. L’eau est la vie avaient-ils dit. Il est vrai que dans un contexte aussi aride, chaque goutte compte.


13ème jour

Luc ne parle plus depuis une semaine maintenant. Il a maigri, Claire aussi. Leurs chameaux tiennent le coup, mais plus pour longtemps. Pour les économiser ils auraient du ralentir leur rythme effréné. Mais ralentir équivalait à mourir. Face à l’immensité toujours croissante d’un désert hostile, ils n’avaient que peu de choix.

La peau séchée, le visage tanné, les mains brûlées, ils avançaient encore et toujours, inexorablement poussés par cette soif inextinguible de civilisation.

Memnon

15ème jour

5h du matin. Memnon est en vue. Enfin. Pourtant ils n’arrivent pas à sourire, leurs lèvres sont craquelées, leur langue pâteuse depuis des lustres semblait-il. Ils arrivent en bordure de la cité, ils vendent leurs chameaux et quelques maigres possessions en surplus. Un bon repas… de l’eau… une auberge puis un bateau pour la Porte de Baldur…

Luc avance dans la rue, sa main glisse sur celle de Claire. Un passage difficile dans une période chaotique. Mais il lui signifie par ce frôlement de peau qu’ils sont en vie, qu’ils ne sont pas suivis. Il l’aime et veut la protéger… elle fait pareil avec lui. Ensemble ils avancent et redécouvrent cette étrange cité.
Des étals nomades, d’atypiques verreries soufflées de sable du désert, du cristal des roches, des gemmes uniques et merveilleuses… Claire s’arrête partout, contemple, puis repense à sa bourse. Le bateau coûte cher, et hors de question de voler. Il faut changer de vie parfois, et là, le choix, il ne l’avaient pas. De son ancienne vie ne lui restait que la bourse cadenassée qu’elle avait faite faire par Raoul 4 mains, rempart incontournable contre les doigts baladeurs. Elle y avait mis leurs économies.

Le soir à l’auberge ils chantent, gagnent le gîte et le couvert, puis promettent de revenir le lendemain contre un salaire.

16ème jour

Luc se rend au port et trouve un navire marchand qui part pour la Porte de Baldur dans 3 jours. Il fait escale à Athkatla, mais le prix est exorbitant. Il propose de travailler à bord, Luc accepte. Mais Claire est une femme… elle devra se faire accepter. Il fait une offrande à Tymora puis retrouve sa belle.

En mer

19ème jour

Claire a chanté pendant trois jours presque sans s’arrêter ; sa voix est enrouée, à peine remise du désert. Mais elle a gagné un peu d’argent. Pas suffisamment bien sur, il n’y en avait jamais assez. Mais peut-être cela suffiraient.

Dans une échoppe elle s’achète des braies masculines, un chapeau et un long tissus pour bander sa poitrine. Foutus marins à croire qu’Umberlie dédaignait la gente féminine. Elle sort de l’échoppe, entièrement grimée, son visage féminin durcit par un maquillage grossier de suif.

Luc observe prêt de la porte. Il sourit.
« Un vrai mousse »
« Mouais »
« Non c’est vrai, tu es méconnaissable. Ton nom désormais ? »
« Kryss »
« D’accord, belle Kryss. Tu vas me manquer pendant 1 mois”
« Je sais, mais nous n’avons pas le choix »
« Je sais bien mon amour ; bientôt nous serons arrivés, nous pourrons souffler un peu, je te le promet »

Pour toute réponse Claire fait la moue ; elle commence à être fatiguée. Et encore, c’est un bien piètre mot pour retranscrire l’épuisement progressif dans lequel elle s’enfonce. Elle était enceinte avant de partir, elle ne l’avait pas dit à Luc. Le désert a eu raison de la vie qui lentement croissait entre elle. Heureusement qu’ils n’avaient pas ouvert la bouche durant prêt de 15 jours. Avouer à son mari qu’ils avaient presque réussi était trop difficile.

Perdue dans ses réflexions, Claire arrive sur le port en compagnie de Luc. Le bateau est presque chargé. Il est grand, très grand. Les cales sont presque pleines. Luc se renseigne sur la marchandise : du verre, de la poterie, de la soie… hummm du luxe. Il assure son unique rapière à sa ceinture. Il porte son regard sur Claire, qui lui montre alors ses gants. Des gants de rangement… magnifique pour dissimuler une dague où que l’on aille.

Ensemble ils montent sur le pont. Le capitaine les salut, les observe un peu, puis leur montre leurs postes. Les rames…. Pendant une semaine ils allaient ramer… avant de changer de post. Soupirant, Claire se place à coté de Luc. Elle appréhende.
Le navire marchand lève l’encre. Le voyage commence. Si seulement elle n’avait pas eu le mal de mer…

21ème jour

Les deux premiers jours ont été atroces pour Claire. Vomissant tripes et boyaux sur le bastingage, elle eut du mal à justifier son utilité à bord. Finalement elle reprit les rames. Une question de temps qu’ils avaient dit. En effet, bien qu’elle ne l’ait pas cru au début.

27ème jour

Claire et Luc ont changé de poste la veille. Ils sont désormais aux cordages. Ils usent tout deux de manière abruptes, d’un langage cru, pour passer inaperçus. Ca a l’air de fonctionner.

Claire monte à la vigie une timbale d’eau. Un type assez gras, toujours à décrire ses ébats avec les prostituées d’Athkatla. Il prend la timbale des mains de Claire. Elle pue à ne pas se laver depuis leur départ. Mais lui c’est pire. Il la regarde.

« T’es mignon toi vire donc ton chapeau qu’j’te vois »
« Crève ordure, à plus tard »
« Comment qu’tu m’parles moussaillon hein ? » alliant la parole au geste, il envoie voler le chapeau de Claire qui, porté par le vent, tombe dans la mer. Sa longue chevelure se déploie. Il la regarde, éberlué.

« UNE FEMME, KRYSS EST UNE FEMME ! »

En bas, Luc observe, sa main se rapproche de la garde de sa rapière. Claire ne perd pas de temps ; elle monte à coté de la vigie et laisse sortir une dague de ses gants magiques, posant la lame sur le cou du « découvreur ». Il cri de terreur, se pisse dessus. Ca coule le long du mat. Ca pue aussi.

« ON M’ECOUTE TOUS EN BAS ! OUI JE SUIS UNE FEMME, ET OUI JE VAIS CONTINUER LA ROUTE AVEC VOUS ; QU’UN SEUL D4ENTRE VOUS Ose DIRE QUE JE VOUS AI PORTE MALHEUR ET JE L’EGORGE »

Le capitaine sort de sa cabine. Il s’approche de Luc.

« C’est votre femme ? »
« Oui »
« Elle est plutôt vive »
« Oui »
« Il va falloir payer »
« Combien ? »
« Que possédez vous ? »
« 1000 pièces »
« Ca suffira, mais continuez à travailler, je vous remet aux rames, tous les deux. Si vous travaillez bien, je ne vous débarquerai pas à Athkatla, et je vous garderai jusqu’à Baldur. »
« Merci. CLAIRE REDESCEND »

Claire lâche le pleutre. Elle met sa dague entre ses dents et redescend avec dextérité. Sur la demande de Luc, elle donne sa bourse au capitaine. Puis les deux amants en fuite reprennent place aux rames. Le voyage serait long et fatigant.

Athkatla

34ème jour

Les mains pleines d’ampoules, les muscles endoloris, Luc et Claire débarquent à Athkatla. Ils ont trois jours d’escale.
Ils visitent un peu au début. Un temple d’Oghma… un autre de Cyric. Etrange cité où se côtoient les divinités ennemies dans un même quartier des temples. Ils reprennent l’habitude de parler le commun pour être compris, et continuent avec la langue Calshite en privé.

Ils se reposent aussi. Ils ont eu droit à quelques pièces comme les autres matelot. Ils ne le dépensent pas en boisson, mais en auberge de bon confort. Enfin un lit, un bain… c’est si bon, si chaud… Ils font l’amour pendant prêt de deux jour, tant de retard à rattraper. Il lui dit qu’il l’aime. Elle aussi. Ils commencent à souffler malgré la difficulté de leur voyage. Ils sont ensemble et en vie.

Vers Baldur’s Gate

37ème jour

Il pleut à verse dehors. Mais le capitaine souhaite quand même partir. Le vent ne souffle pas. Umberlie se montre capricieuse, mais pas meurtrière.
Claire et Luc sont affectés au bastingage. Ils sont surpris, mais le capitaine leur dit qu’ils ont prouvé leur valeur sans râler une seule fois. Ils sourient, finalement les neuf derniers jours de bateau allaient peut-être être moins pires que prévu.


Baldur’s Gate

47ème jour

“Qu’on change la bannière !” Crie le capitaine. Luc se présente aux cordages et descend la bannière de Calimport. Il la change et lève celle de Baldur. Il n’est pas étonné ; il connaît les conflits entre les ports. Bien souvent à Calimport il avait vu des navires marchands porter la bannière de Baldur et venir d’Eauprofonde ou Luskan. Ouvertement, c’était interdit. Mais ainsi…

Claire et lui saluent le reste de l’équipage. Ils descendent… enfin à terre, c’en est fini de la mer, le reste à pied !

La Porte de Baldur, un véritable carrefour commercial. La ville ressemble un peu à Calimoprt, mais en moins chaud et moins puant. En moins sale aussi… Claire et Luc visitent un peu, puis se posent sur une place où la demoiselle se met à chanter. Ils gagnent un peu d’argent grace à l'accompagnement musical de Luc, et louent une chambre d’auberge pour la semaine.

50ème jour

Une ruelle sombre. Luc avance, conscient d’être suivi. Claire est au coin un peu plus loin. Il rase les murs. Quelle idée d’être sorti le soir aussi. Musicien, il faisait une proie facile, surtout après une soirée entière de chant et les poches pleines de ses recettes.

Appuyée au mur, Claire attend. Elle entend à peine Luc, mais reconnaît un tintement annonciateur de problèmes. C’est leur code, il est en danger. Elle se prépare. Elle est bien placée, le lieu idéal pour que l’intrus se décide à attaquer.

Luc approche. Il passe à coté d’elle mais continue tout droit comme s’il ne l’avait pas vue. D’un geste vif elle se retourne dans la ruelle et dégaine la dague de son rangement de poignet. Elle se fiche dans la gorge d’un bouseux. Elle a tué…. Son visage devient livide. Elle va pour s’effondrer mais Luc la rattrape. Ils retournent à l’auberge, elle ne dit rien. Ils prennent leurs affaires et quittent Baldur en direction du nord, encore à fuir.

wala, à voir pour validation

Je Valide.

Je retire les post effacés ?

waouw miciiii

(et oui stp xD)