[Validé][Ensorceleur/(Dévot Profane)][H] Mullen Losstarot.

Citation :

Nom du compte joueur forum : Sheltriel
Nom du compte joueur module : Losstarot-
Nom du perso : Mullen Losstarot
Race : Humain.
Âge : 34 Ans.
Alignement : Chaotique Neutre.
Religion : Tempusien.
Classe et nombre de niveaux prévus : Ensorceleur 25.
Ecole de magie : Evocation/Enchantement.
Langues : Commune.
Trait de Caractère : Déterminé, pieux, humble, patient, diplomate.
Description physique : Un homme au maintien décontracté vous fait face, une mèche de son abondante chevelure d’ébène dansant au gré du vent.

Ses traits son assez durs, mais charmeurs, et des rides naissantes – cachées par une barbe de trois jours soigneusement entretenue - vous font penser à un homme d’âge mûr, mais encore bien en forme.

Tandis que vous vous approchez, Mullen vous lance un regard curieux, de ses deux yeux d’améthyste, tandis qu’il se fend d’un demi-sourire, presque arrogant dans son assurance.

Caractéristiques :
FOR : 12
DEX : 8
CON : 16
INT : 12
SAG : 10
CHA : 16

Background :

Fils d’une famille aisée dans une importante bourgade non loin d’Eauprofonde, Mullen a connu une enfance sans histoire, entre un père affairé à dorer le blason de sa famille et une mère au foyer point trop envahissante.

Depuis tout jeune, Mullen côtoya un vieil homme résidant non loin de chez lui, répondant au nom de Nekor. Il s’agissait d’un adepte de Tempus s’étant retiré des champs de bataille du fait de son âge. Souvent, le vétéran contait moult récits au jeune Losstarot, prenant plaisir à trouver là un public attentif, d’autant plus qu’il s’était entiché du garçon, de sa mine sympathique et des foules de questions qu’il posait à l’ancien soldat.

Les années passèrent, et Mullen devint un adolescent aux traits doux, cultivant les bonnes manières par l’éducation que son père lui paya, apprenant à évoluer en société. On ne manqua pas de le complimenter à plusieurs reprises sur sa grâce et sa conversation, ce dont l’intéressé ne manquait de s’enorgueillir. Car le jeune Losstarot était aussi un être fier, tellement que cela s’apparentait bien souvent à de l’arrogance.

En parallèle au développement du caractère charmeur, assuré et parfois impulsif d’un jeune homme évoluant dans un milieu noble, l’adolescence de Mullen connu deux inclinaisons majeures, qui se lièrent ensuite entre elles.

En premier lieu, Nekor – de bonne foi, ne désirant pas réellement l’influencer – enseigna les préceptes du Marteleur d’ennemis à Mullen. Préceptes dont s’est emparé ce dernier, avec le sentiment joyeux de trouver là les fondements de sa pensée et sa morale à peine adultes.

La guerre est le fait des hommes, une partie intégrante de leur nature et de leurs sociétés. Il ne faut pas chercher à l’esquiver, mais s’assurer qu’elle se déroule suivant des règles bien précises, afin que cela ne dégénère point en carnage, touchant les populations désarmées et à la merci de tous.

Eviter les débordements criminels n’est pas la seule mission du clergé de Tempus. Au sein même d’un affrontement entre deux armées, l’on droit prendre soin à l’établissement d’un « code d’honneur ». Les basses manœuvres n’ont pas leur place dans la bataille. Le courage et l’audace priment, car c’est la voie des Héros. Mullen fut longtemps captivé par les images de grandeur que son tuteur Nekor lui laissait entrevoir dans ses discours, et chaque jour, un peu plus, le jeune garçon rêvait d’en découdre dans des combats imaginaires.

Défenseur de la civilisation était un autre aspect du Seigneur des batailles qu’il appréhendait avec autant de ferveur que le reste. La mission colonisatrice des prêtres de Tempus faisait bouillonner le sang d’aventurier du jeune Losstarot, qui s’imaginait souvent parcourir de vierges et dangereuses contrées et d’aider à l’implantation humaine.

Outre l’empathie grandissante pour les dogmes du Marteleur d’ennemis, Mullen s’est découvert des dons pour la magie profane, d’une manière assez stupide, au demeurant. Dans une excursion nocturne en compagnie d’amis, loin des habitations, le jeune Losstarot se retrouva un instant isolé en pleine forêt, ayant perdu de vue le reste du groupe, ne distinguant même plus la lueur de l’unique torche de la bande des joyeux compagnons.

Nuit froide, bruits inquiétants de la forêt, solitude brutale et angoissante. Mullen fut rapidement pris d’une peur panique, et se retrouva à courir à en perdre haleine, non sans manquer de se faire griffer par les nombreux arbustes, ni de trébucher sans cesse sur les racines noueuses des majestueux arbres, et même de se retrouver au sol par deux fois. Au comble d’une terreur irraisonnée, alimentée par la peur de l’inconnu et les fantasmes horrifiques de l’adolescence, il senti une vague d’énergie l’envahir de manière soudaine et irrépressible, tandis que ses mains s’agitaient en l’air et qu’il prononçait les quelques mots simples de l’invocation d’un sort de lumière.

Bien que l’effet ne dura guère, il suffit pour que Mullen reprit le contrôle de soi, calma sa frayeur et entreprit de retrouver son chemin, en se guidant à l’aide des étoiles qu’il surprenait ci et là à travers l’épais feuillage.

Cette expérience inédite ouvrit de nouveaux horizons pour le jeune homme. Mullen commença à s’entraîner en cachette – que ce soit dans l’intimité sa chambre ou à l’abri dans l’ancien « bastion des légendaires défenseurs de la lumière et tueurs de dragons » en bois pourri qui avait été son lieu de jeu favori avec ses amis, alors âgés au maximum de douze ans -, s’appliquant à maîtriser les flots magiques coulant dans son sang qu’il s’était découvert.

Le père de Mullen supporta relativement bien la volonté chaque jour plus affichée de son fils à s’engager sur le chemin de Tempus. Après tout, il avait connu une période mouvementée dans sa jeunesse, s’étant engagé dans une petite armée indépendante. En conséquence de quoi, le paternel faisait montre d’un certain respect envers l’art militaire.

Ce qui fut un peu plus chatouilleux pour le père Losstarot, se fut la découverte soudaine et improbable – après tout, chacun peut ouvrir la porte d’une chambre sans prévenir – de son fils jouant maladroitement avec des parcelles d’énergie profane, les pauvres draps en soie - importés à prix d’or de la Cité des Splendeurs non loin – complètement roussis.
Outre le fait que le tissu coûta fort cher, le géniteur de Mullen se défiait des lanceurs de sort, aussi fut-il quelque peu outré de constater que son fils – pour une raison ou pour une autre, il ne voulait pas en apprendre d’avantage – s’adonnait à ce genre de pratique.

La suite fut rapide, Mullen eut le temps de préparer son baluchon, tandis que son père réglait la question de l’héritage, lui assurant qu’il ne touchera pas le moindre sou. Et ce fut la rue.

Encore sonné par les événements, le jeune Losstarot, à présent désavoué par son père, alla à la rencontre de Nekor et lui exposa toute l’affaire. Ce dernier l’écouta avec grande attention, hochant lentement la tête lorsque Mullen lui fit part de ses talents naissants d’ensorceleur. Doucement, Nekor conseilla à l’adolescent de voyager jusqu’à Eauprofonde, et de se présenter au temple de Tempus de la ville. L’ancien combattant y était peut-être encore connu par une partie vieillissante du Clergé, en conséquence de quoi le vieil homme rédigea à l’adresse des dirigeants du temple une lettre de recommandation à l’égard de Mullen.

La chose décidée, et après des derniers adieux de circonstance au vétéran, Mullen se mit en route vers la Cité des Splendeurs. Un voyage sans encombre, qui ne dura que deux jours.
Fraîchement arrivé à Eauprofonde, le jeune Losstarot erra plusieurs heures avant de trouver le temple – ou plutôt la place forte – du Seigneur des Batailles. Il se présenta à l’entrée du Temple, transmettant la lettre de Nekor. Apparemment, la renommée de ce dernier n’était pas infondée.

Emmené auprès d’un haut responsable du Clergé, Mullen plaida avec détermination et talent pour sa cause, faisant ardemment valoir qu’il souhaitait embrasser la Foi de Tempus. Recommandé de surcroît par un ancien soldat tempusien, qui, sans être Maître du champ de bataille, était d’un grand courage et d’une indéfectible loyauté, le Temple accepta de d’initier Mullen, en vue d’une possible intégration en son sein.

Les talents profanes latents du jeune Losstarot intéressèrent particulièrement les dirigeants du Temple, et l’on s’assura de lui fournir divers livre sur la nature profane et la Toile, afin qu’il comprenne mieux les flux arcaniques traversant son corps.

Après son installation, Mullen partagea son temps entre des exercices physiques simples et l’apprentissage de la magie lors de longues séances d’entraînement, sous l’œil vigilant du Clergé. Les offices lui prirent aussi nombre d’heures, car hormis les prières individuelles propres à chaque croyant de Tempus, le Temple fit de Mullen un disciple lors des cérémonies entre membres, comme le Festin des Héros et le Chant des Morts, parfois même le Chant de l’Epée.

Le jeune Losstarot passa donc son temps à se former, aussi bien dans ses compétences magiques particulières que dans les Dogmes de Son Dieu. Une situation qui était loin de lui déplaire, car il avait le sentiment d’avoir trouvé là le chemin de sa vie. L’existence qui lui était auparavant destinée, entre les ballets, transactions commerciales, les minauderies et les intrigues mesquines, c’était avec soulagement que Mullen s’en était éloigné, de manière brusque et définitive par la colère de son père.

Au bout de quelques mois, l’on jugea qu’il était judicieux de mettre Mullen à contribution, mais pas de la manière dont ce dernier s’y était attendu. Loin des champs de batailles, le jeune homme fut affecté à l’infirmerie, sous le commandement d’un chevalier de la Lame Brisée, du nom de Hegu. L’on ne pouvait raisonnablement exposer au front une recrue inexpérimentée - d’autant plus que les talents particuliers de Mullen émergeaient à peine et que ce dernier serait bien en peine de se défendre convenablement en vêtements légers -.

Sous la tutelle de Hegu, notre adolescent débuta la formation de chirurgien de guerre, apprenant à manier les scalpels, pansant les blessures bénignes, couturant les plus sérieuses. Mullen fut tout d’abord quelque peu contrarié d’avoir été placé en aval des combats, mais il comprit qu’en l’état actuel des choses, il ne serait bon qu’à être tué d’une flèche perdue. De plus, la leçon implicite sur les horreurs de la guerre n’était pas à dédaigner. Aussi s’impliqua-t-il avec une ferveur renouvelée dans l’art de la guérison.

Six années passèrent ainsi. Six années à endurcir son corps, ne faisant pas de lui une force brute mais un coureur de fond, au souffle long. Six années à prier, à apprendre et répandre les enseignements de Tempus – enjoignant les populations à être apte à se défendre dans les territoires dangereux ou en temps de guerre -, à officier en tant qu’auxiliaire dans les cérémonies – à nettoyer délicatement les armes et armures des grands guerriers -. Six années à panser, recoudre les blessés, à mettre le voile sur le visage de ceux – trop nombreux – qui n’ont pas survécu, à se coucher, la nuit venue, avec les mains rougies du sang qui ne partait pas, malgré tous les efforts de la savonnette. Six années, enfin, à perfectionner et développer son affinité profane, à s’affaler à même le sol certains soir, l’âme exténuée pendant plusieurs jours suite à une manipulation d’énergie hasardeuse.

A ceci s’ajouta deux autres printemps, pendant lesquels Mullen continua ses diverses formations, tout en profitant de leçons de stratégie, accompagnant d’autres tempusiens dans des petites excursions aux alentours de la Cité des Splendeurs pour se forger un début d’expérience.

L’entraînement commençait à porter ses fruits, Mullen, devenu adulte, faisait montre d’une dévotion et d’une maîtrise des arcanes qui ravissaient les responsables du Temple. En effet, le style de Losstarot s’affinait, tendant nettement dans l’école évocatrice. Mullen aimait manipuler ces flots denses d’énergie, les modelant pour aboutir à un effet tangible, prompt et impressionnant. De plus, les rares récits courant sur les mages de bataille faisaient souvent état d’un florilège de boules de feu et de météores, et Losstarot, dès ses débuts dans la Toile, rêva de telles prouesses et fut tenté d’en faire autant.

Petit à petit, Mullen fut conduit à accompagner ses compagnons tempusiens de manière de plus en plus systématique. Son baptême de feu eut lieu à l’occasion d’une rixe qui opposa sa troupe à une bande d’orcs, et il ne faillit pas ce jour-là, tuant lui-même deux de ces sauvages, confirmant par là son courage, digne de ceux des rangs du Seigneur des Batailles.

La place de Losstarot au sein des troupes du Temple se confirma au fur et à mesure. Ses dons profanes, rares parmi les partisans du Marteleur d’ennemis, suscitait au début la méfiance, puis bien vite le contentement de ses frères d’armes. Ses compétences en médecine furent aussi appréciées à leur juste valeur. Fier de ce qu’il devenait, Mullen n’en était pas pour autant trop orgueilleux, comme par le passé. Une espèce de satisfaction tenace se lisait en permanence sur son visage, mais nulle trace de condescendance dans sa voix ou dans ses gestes.

Mais tout cela n’était que le début. Pendant neuf ans encore, Mullen évolua au sein de son Eglise, dans des missions parfois lointaines, jusqu’aux frontières d’Amn. Sa connaissance théorique des dogmes de Son Dieu devint concrète, et il commençait à devenir expérimenté. Ainsi, nul étonnement au fait que l’on pouvait passer d’une armée à celle adverse d’une saison à une autre. Rencontrer d’autres adeptes de Tempus dans le camp d’en face était monnaie courante.
Losstarot eu aussi l’occasion de servir la Cause de Son Dieu par le biais de la diplomatie – non pas pour esquiver les combats, mais pour éviter les carnages -. Son air tantôt enjoliveur, rassurant ou même impératif, allié à l’éducation noble qu’il reçut dans sa prime jeunesse, tout jouait pour donner un atout supplémentaire lors des négociations.

Parallèlement à cela, la maîtrise profane de Mullen évolua de même. Sans délaisser la force « vive » de l’évocation, il s’employa à user de la Toile de manière plus subtile. Les souvenirs de son adolescence, du succès rencontré auprès des dames de cour, ainsi que les diverses missions diplomatiques qu’on lui assigna, contribuèrent à se pencher sur la branche de l’Enchantement, d’autant plus que l’on requérait fréquemment ses services avant la bataille afin d’envoûter les armes.

Losstarot ne retourna jamais dans sa petite ville d’enfance, et il s’évertua à ne point en avoir de nouvelles de sa famille. Néanmoins, on lui apprit la mort de Nekor, et cette annonce l’assombrit pendant des mois durant. En effet, le vieil homme était celui qui lui avait ouvert l’esprit aux Dogmes de Tempus, promettant par là même moult aventures et combats.

Mullen fut finalement intégré dans le Clergé d’Eauprofonde, en qualité de dévot profane. Mage de bataille au service du dieu de la Guerre, voilà qui l’emplissait d’aise. Mais son statut ne dura guère que quelques mois.

Les hauts responsables du Temple de la Cité des Splendeurs le convoquèrent. On lui demanda s’il était prêt à faire de grands sacrifices pour Sa Foi, ce qui à quoi il répondit par l’affirmative, sans hésitation. D’autres questions de principes eurent lieu – dont les deux partis connaissaient les réponses -, et l’on arriva enfin au cœur du problème.

Le Val de Bise manquait d’endroit dédié à Tempus, et c’était une entorse à l’honneur du Seigneur des Batailles. Un groupe de fidèles s’activait de manière efficace à redresser cette malheureuse situation, mais l’on pressentait qu’un peu d’aide ne serait point de trop. De plus, un adepte profane pourrait se révéler un avantage déterminant aux frères de ces contrées, aussi l’on demande à Mullen s’il était prêt à s’arracher de sa vie d’ici, de ses compagnons d’arme, de la Cité des Splendeurs. Nouvel acquiescement. La chose fut donc décidée, et le départ fixé au lendemain – car l’on ne pourrait souffrir d’aucun retard -.

Losstarot s’inclina devant ses supérieurs hiérarchiques, se tournant lentement vers la porte. Tout le monde savait que l’on n’allait point le revoir pendant au moins quelques années, si ce n’était jamais plus. Avant de franchir le pas de la porte entrouverte, Mullen se retourna une dernière fois et adressa un sourire ému.

« Nous nous reverrons certainement sur le champ de bataille, mes frères. Puissiez-vous contempler Veiros de votre côté.»

Citation :

Son air tantôt enjoliveur, rassurant ou même impératif, allié à l’éducation noble qu’il reçut dans sa prime jeunesse, tout jouait pour donner un atout supplémentaire lors des négociations.

Je suppose que tu voulais dire enjoleur ?

A part ceci, c'est parfait, Validé

PJ rejoué.

Merci ^^