[En attente][Rodeur/Barde][Drow surfacien] Urendur Tiellamyn

Citation :

Nom du compte joueur forum : Urendur Tiellamyn
Nom du compte joueur module : En attente...
Nom du perso : Urendur Tiellamyn...
Race : Drow Surfacien...
Age : 687 (Ressemblant à un jeune drow adulte, mais c'est détaillé plus bas)
Alignement : Chaotique neutre
Religion : Fenmarel Mestarine
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Rodeur 15 Barde 10
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Epée longue...
Ennemis jurés : Drows (Gameplay parlant elfes), Humains, Exterieurs et Morts vivants...
Compagnon animal : Istylrin, Araignée géante...
Trait de Caractère : Développé plus bas...
Description physique : Développé plus bas...
Langues parlées : Commun, Parlé Drow et language des signes (Juste pour être discret, il ne l'utilise presque jamais puisqu'il est aveugle), Language animal...

Caractéristiques :
FOR : 8 (Il n'est pas très "fort", mais il palie cela par sa volonté et son agilité)
DEX : 16
CON : 11
INT : 12
SAG : 16
CHA : 14 (Ici le charisme s'applique surtout pour sa beauté)

Citation :

Bref Historique :
- Naissance en Menzoberranzan, mal aimé de la 5eme famille de l'époque, les Tiellamyn... Son père lui lacère le dos dés sa naissance, la matrone ne dira rien, il est considéré déja comme le plus faible de la famille.... N'a jamais cru en Lloth de sa vie, mais il le fit croire...
- Enfance très difficile. Il est déja très doué pour la danse, les arts en général, et le combat aux corps à corps avec une ou deux lames...Entrainement intensif, tortures et punitions lui sont infligés par tout les membres de sa famille jusqu'à l'âge de sa majorité, où la matrone lui brulera les yeux, il reussit à s'enfuir en Ombreterre...
- Il vécut un demi-siècle en Ombreterre, apprenant à développer très fortement ses autres sens, il devient doucement un complet chasseur/rodeur en Ombreterre, presque sauvage... Apprivoisement d'Istlilryn...
- Il revint en Menzoberranzan et tue sans pitié sa famille, du nouveau né à la matronne...et découvre l'anatomie "humanoide" en se trouvant un réel plaisir à torturer...
- Il s'enfuit en Ombreterre de nouveau, sous la colère de Lloth et des autres familles... Il survit, et les innombrables drows qu'il captura et tortura lui servent de moteur à sa connaissance du corps, il apprend à contrôler completement un drow en enfoncant des aiguilles et en utilisant les messages nerveux... Il se découvre un mental et une volonté puissante...
-Capturé par les Illithids, il deviendra leur jouet pendant un siècle, mais réussira à s'échapper par une volonté et un mental de plus en plus puissant.... (Urendur ne se souvient pas de ce passage)
-Après 2 années d'érrances, il trouve la surface... Il survit...
-S'en suivent moultes aventures...
-Vers la fin de sa vie, il passe quelques pactes avec des nécromanciens pour ralonger son existence, il tombe dans le comas et perd la mémoire en des terres lointaines hors du Val de Bise... (Pareil, evenement completement oublié, c'est donc aussi une info HRP)
-Reveil, il est amnésique mais vivant... Moultes aventures suivent...
-Il retrouve son passé au bout de 20 ans... Pourtant certains bouts manquent...
-Rencontre réelle avec Yue, amour...
-Voyage vers le Val de Bise...

Race : Jusqu'à 80 ans, il à vécu en tant que membre d'une famille Drow, la 5eme à l'époque, avant de s'enfuir au plus profond d'Ombreterre...
Menzoberranzan... Cité des ténèbres aux milles souffrances, genèse de mes tortures les plus gravées dans ma chair...
Je me souviens des innombrables années où j'étais réduis à n'être que le mannequin recevant sur lui toute la colère d'une...famille... qui vous considère comme le pire des esclaves alors que vous êtes du même sang qu'eux... Je me souviens des quatrevingt années de haine que j'ai ressentis en ces terres, de chaque coup de fouet et de chaque coup de dague... Mais les pages de mon histoire se sont tournées un jour...

Age : Urendur à l'heure d'aujourd'hui a exactement 687 ans...
Quel âge j'ai ? Ma mémoire est floue, et certaines bribes de mon passé se fondent dans un dégradé de noir et de blanc insondable au creux de mon esprit torturé, et j'ai beau essayer de toute la force de mon âme à décrouvrir ce que ma propre volonté ne veut pas me faire apercevoir...Les souvenirs restent hors de portée...
Mais si je devais vous donner une estimation, je dirais... *Le sombre sembla réfléchir quelques instants*...environ sept siècles...

Alignement : Urendur est officielement Chaotique neutre, indépendant de toute notion de lois ou d'ordre, il vit comme il le souhaite...
Ma vie n'a été que succession de douleur et de souffrance dans le vide noir qui m'entoure à chaque instant, jamais les êtres de cet univers de ne m'ont apprecié à ma juste valeur, que ce soit ma propre race ou les éphémères... Alors je me tiens en dehors de toute société, vivant ma vie comme je l'entend, je ne suis ni soumis, ni dépendant...

Religion : Urendur croit en Fenmarel Mestarine, de la Séldarine... Mais il n'a qu'une seule fois derogé à ses dogmes en aimant une personne, en lui faisant confiance et en comptant sur elle, mais c'est la seule...
Le loup solitaire m'a suivi tout au long de ma vie d'indépendance, jamais je n'ai fais confiance en quelqu'un, jamais je n'ai vécu ma vie autrement que par moi même...Jusqu'il y a quelques mois... Le jour où mes pas m'ont mené vers cet être qui partage ma vie à présent... J'espère qu'il m'a pardonné d'avoir offert mon coeur à quelqu'un, de lui faire confiance...

Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Il restera bi-classé Rodeur et Barde, avec un nombre de niveaux encore non défini, mais je pense faire comme avant Rodeur 15 et Barde 10 (Voir plus, mais seulement biclassé)... J'informe aussi qu'il est un archer de talent...
Mon enfance fut difficile, et mes années au sein de l'académie furent plus qu'éprouvantes... Je n'étais pas comme les autres jeunes sombres avides de pouvoirs et de sang, prêt à tuer n'importe qui pour un plus grand prestige... Non j'étais different...Bien que l'on me disait toujours que j'étais très doué pour le combat de front et que l'on me corrigeait fortement à coup de dague pour mon attitude réveuse, je ne changeais pas... A l'époque je voyais le combat comme un art, une danse rituelle nécessaire pour pouvoir survivre, mais non pour une quête insensé du pouvoir... Mes doigts, encore aujourd'hui je crois bien, était aussi agile à tenir une ou plusieurs épées, qu'à manier le pinceau et les outils de gravure, ainsi que la marteau et l'enclume à mes heures perdues des années plus tard....
Je fus le chasseur sauvage d'une autre époque... Cherchant sa nourriture à main nues au creux d'Ombreterre parmis les immondices ambulantes qui y rodaient... Avant de devenir l'artiste combattant, le peintre aux deux lames... Enfin c'est encore une autre histoire...

Armes de prédilection : Urendur fut un maître au combat à l'épée longue durant de nombreuses années, et il le reste bien qu'il manie depuis des siècles deux épées à la fois... Son épée runique quand à elle sera détaillée dans le BG
Je me souviens encore des combats en arènes en Menzoberranzan, de ces deux rapières qui étaient comme le prolongement naturel de mes bras en deux lames hurlant à la survie dans une danse frénétique... Le sang qui coulait à flots, les corps qui gisaientt au sol comme des feuilles sèches noyé sous une pluie rougeâtre... Je me souviens de son odeur qui me suivait partout où mes pas me conduisaient alors que ma vision était embrumé de noir, je me rappelle son gout entre mes lèvres, cette amère et sucrée sensation quand il tachait mon visage en de larges trainées froides sur ma peau d'ébène... Les années passèrent ... La surface vint enfin...Et puis les lames laissèrent place au marteau et à l'enclume quelques siècles... *La voix du sombre était chargée de respect et d'honneur au fil de ses dernières paroles, et sous le coup de l'émotion, il ne put que dire ce nom...* Xar'zith Mirshann....

Trait de Caractère : Urendur est un être froid et distant, quelque peu reveur, mais empli d'un amour sans borne envers celui qu'il aime... Le reste pour lui n'a pas d'importance, et les autres êtres qui l'entoure ne mérite pour lui ni bienveillance ou pitié...Empli de connaissances et de sagesse, et malgré son apparente froideur, il renferme une douce chaleur et un comportement agréable en profondeur, mais il est très difficile pour lui de le montrer et rare sont ceux qui y ont droit... Urendur étant aveugle, il ressent les autres sensations avec une sensibilité extrement accrue, ses sens sont très développés, ce qui fait de lui un être plus gracieux et à la fois plus dangereux que la plupart des autres... En ce qui concerne les points les plus enfouis, il à un dégout assez profond des femmes, presque une phobie...ancien héritage de la peur qu'il avait pour sa mère et ses soeurs... Mais il pourra être ami avec certaines si elles arrivent (Et ont la volonté) à obtenir sa confiance, et ça ne l'empêche pas de croire en une Deesse...

Description physique : Urendur à hérité d'un ancien don de sa mère défunte, celui de devenir de plus en plus beau et gracieux au fil des âges, comme une étoile, qui est magnifique au moment de sa mort... Urendur à sept siècles est déja extremement beau, et ses yeux d'un blanc monochrome sont si envoutants que la plupart se perdent dedans la première fois... Les courbes de son visage sont élancées, ses lèvres délicates... Mêmes les tatouages aux visages qu'il avait et qu'il a effacé n'ont laissé aucune marque... Ses cheveux quand à eux sont de la couleur des drows nobles, blancs et mi long, avec quelques reflets teintant vers l'argent , d'une extrême douceur, et d'une beauté aussi forte que celle de son visage... Et ses longues oreilles d'ébène sont ornées de quelques anneaux d'argent simples en leurs long...En ce qui concerne le physique général, Urendur est un être très grand pour sa race, les années de croissance sous les machines à torture ayant fait de lui un drow d'environ un mêtre quatrevingt à la musculature développée mais néanmois d'une extrême grâce. L'intégralité de son dos est tatoué sinon, ce sera développé dans le BG également
Au dessus de ses vetements de cuirs moulants et noirs, ornés de runes d'or à certains endroits, de plumes et d"écailles de reptiles, il porte une sorte de longue bure du même noir très profond, lui arrivant au niveau des pieds, et très souvent la capuche est installée sur son crâne... Dans son dos en bandoulière sont toujours accrochées deux rapières, et en son coté est accroché Xar'zith Mirshann, dans un fourreau magnifiquement travaillé, proche de l'oeuvre d'art qui s'arrète au trois quarts de la lame (Elle est très légère et parfaitement équilibrée)... Il est impossible de rester indifférent la première fois qu'on le rencontre, ne serait ce que par sa beauté et cette impression de respect et de force qui émane de lui...

PS : Je mets donc ce BG en attente, en attendant la suite et fin positive ou négative de ma requête, sachant que le BG d'Urendur ira de pair avec celui de son amant, et que tant que mon amie ne s'est pas inscrite itout itout, je ne le jouerais pas...
PS 2 : Le début de mon BG est une action annexe qui introduit doucement le BG, le reste du BG va venir petit à petit...

Les jours laissèrent leur place aux mois et aux années, les blessures se refermèrent peu à peu, rien avait changé et pourtant tout était différent maintenant... Le vent avait perdu d'un peu de sa fureur habituelle pour laisser place à une douce caresse, le gout de la pluie n'était plus si amer et empli de mélancolie, le monde lui même semblait être devenu... merveilleux, delicieusement magnifique. La nuit était tombée depuis quelques heures déja, fraîche et humide, laissant les rayons de la Lune illuminer tendrement la surface de ces terres si lointaines, imbibant les marécages d'une épaisse brume griseâtre...

Pourtant l'air de la grotte était d'une tendre chaleur, comme celle d'un brasier rhytmé par une mélodie faîte de gémissements et de passion, de l'union de deux corps faits l'un pour l'autre et qui se retrouvent dans un ultime instant d'amour. Leurs ombres se mouveaient dans un mélange de douceur et de frénésie à la vaccillante lumière orangée de quelques bougies... Leurs lèvres se cherchaient à travers cet océan de désir, se tournant autours comme deux félins ivres de sang et qui ne demande qu'à se dévorer entre eux... Pourtant leurs mouvements étaient gracieux, voir même...envoutants... Tant leur union ressemblait à une danse rituelle, à une transe d'amour où chacun de deux êtres se noie dans l'autre pour ne faire plus qu'un... Leurs cris vinrent doucement emplirent la grotte, se melant ensemble en une douce osmose jusqu'à devenir une hymne transcendante à l'instant suprême. Ce ne fut qu'après quelques instants que les deux sombres se sérrèrent l'un dans les bras de l'autre, leurs lèvres closes en un silence respectueux... Il n'y avait plus rien à dire en fait, leurs yeux embués d'amour ne cessant de converser entre eux avec une infinie tendresse. Une légère coulée de sang s'échappait des lèvres lacérées d'Urendur, roulant le long de son corps meurtri en quelques endroits par les griffures profondes de son amant si empli de désir...Un sourire doux ornait son visage, il appreciait tendrement cette douleur qui eveillait en lui des sensations plus qu'exquises à chaque fois. Les savourant encore quelques instants, il enlevait doucement les quelques aiguilles qui ornaient le corps sans défaut de son aimé en ses points les plus sensibles, laissant derrière elles de petits points de sang qui faisait frémir de plaisir la peau lisse du drow.

Un dragon d'encre et d'argent illuminait le dos de l'aveugle, semblant vivre au rhytme de sa respiration saccadée et rapide, il lovait sa gueule sur son torse développé, s'enroulant autour de lui tel un serpent pour laisser ses ailes se développer dans son dos, et sa queue puissante descendre le long de sa jambe droite, dévoilant au regard un imposant tigre qui semblait se rapprocher félinement et lentement, comme un chasseur tourant autours de sa proie, du creux des hanches d'ébène du drow, une flamme de rage flamboyant au fond de ses yeux perçants. Entre les plumes argentées du grand reptile s'embrassaient avec fougue les répliques exactes d'Urendur et de Yue, serrée l'un contre l'autre avec sensualité, entremelant leurs jambes à la surface de l'épiderme d'acier du dragon. Chaque détail était magnifiquement rendu, pas même une écaille de la créature mythique ni même un poil à la fourrure du félin ne manquait...C'était une oeuvre d'art faîtes d'encre d'argent et de reflets colorées, tout simplement...

L'être qui se tenait en face de lui représentait toute sa vie, la seule personne qui l'ai fait trahir les dogmes du loup solitaire, et c'est avec un immense effort mental qu'il sépara son corps du sien après un doux baiser, s'allongeant sur le coté pour récuperer un très épais livre posé près des bougies, relié d'un cuir noir et profondement usé. Le tendant ensuite à son amant quelque peu surpris, il laissa une voix à la fois gracieuce et d'un timbre légerement grave s'échapper de ses lèvres délicates, mais il fut quelque peu dévancé par sa moitié...

- Hum ? Qu'est ce ?
- Je veux que tu lises ceci... Pour qu'il n'y ai plus de secrets entre nous... C'est le livre de ma vie...
-Ohhh ?! Yue ouvrit grand les yeux, prenant presque avidement le livre des mains de son amant dans un geste rapide et précis, Urendur le laissant faire... Les autres livres sont sans importance, je m'y met tout de suite ! Il ouvrit la première page et se mit directement à lire, sans un mot de plus...

Urendur se contenta d'hocher la tête en guise de réponse, comprenant facilement que son aimé était déja en train de dévorer la première page de son livre... C'est dans un mouvement lent qu'il se glissa sous la couverture chaude en peau d'ours, laissant ses paupières encore tremblantes de plaisir se fermer sous l'emprise d'une fatigue déja bien présente... Il s'endormit...

Les doigts de Yue étaient fins et délicats, ne reflétant aucunement l'homme d'arme qu'il était pour laisser place à une certaine féminité qui habitait son être tout entier...Ses hanches étaient légèrement plus creusées que la normale...Ses jambes semblaient plus longues et plus sensuelles, les traits même de son visage étaient plus doux et tendres lorsque les deux amants se retrouvaient ensemble. Urendur avait découvert ce visage qu'il amait tant depuis si peu de temps, et pourtant il lui semblait qu'ils s'étaient rencontrés à la genèse de ce monde en un lieu où ni l'espace ni le temps n'avait d'importance, et où il n'existait qu'eux, perdus au milieu d'un océan de sensations et de sentiments fusionés en une danse irréelle au delà des étoiles, brillantes comme des centaines de
bougies dans le ciel d'une nuit sans nuages. Les paupières de ses yeux monochromes venaient juste de se fermer et pourtant le royaumme des rèves lui ouvrait déjà ses portes, l'emportant doucement dans un tourbillon de romance et d'imaginaire amoureux qui illuminait tendrement son visage à la beauté irréelle d'un sourire aux coins des lèvres.

L'air de la grotte n'avait en rien perdu la chaleur de l'instant qui venait de se concretiser, la flamme vaccillante des quelques bougies éclairait tranquilement les pages d'un blanc de nâcre vieilli par les siècles et parsemés de rehauts de pourpre de ce livre autrefois relié d'un cuir aussi noir que ne l'était les profondeurs d'Ombreterre, et qui aujourd'hui était dégradé par les innombrables érraflures du temps. De très légères excroissances dans le papier, disposées à intervalle régulier le long de chaque page, semblaient servir de repères sensoriels pour guider l'aveugle dans sa rédaction...Son trait était agréable et fin, quelque peu penché sur la droite, fait de courbes élancées et de boucles sensuelles en des lignes presque parfaites d'une encre d'un noir pur et abyssal. C'est en silence que le jeune sombre commençait à s'abreuver, comme l'on délècte un nectar precieux du bout de sa langue, des innombrables caractères qui contait la sombre histoire d'une âme torturée à qui il avait fallu plus de six siècles pour enfin trouver une lumière au profond de l'obscurité de son existence, un soleil d'ébène nommé Yue Shar'enor... Voici ce qu'il y était écrit...



"Les noms sont si peu importants... Nous ne sommes que des grains de poussière flottant entre l'ombre et la lumière dans un monde où la vie semble moins importante que la mort, et où la douleur est plus abondante que les plaisirs de l'existence. Pourtant chaque être et l'histoire qui lui tiens la main sont uniques, et l'un après l'autre nos pas façonnent un chemin que nous seuls sommes capables d'en changer la direction prédestinée par nos propres actes. Du premier au dernier regard, la traversée entre la naissance et la mort n'est qu'un immense cercle où chacun forme le médaillon d'une lourde chaîne le long d'un colisé d'hémoglobine sèche. Depuis combien de temps ma vue s'est elle simplifée à un immense désert d'encre noire ? Cela fait si longtemps que je ne me souviens presque plus des immenses éclats pourpres qui illuminaient la cité dans la roche que l'on nommait Menzoberranzan, du plafond richement décoré des pièces de la demeure familiale ou de la couleur de ma propre peau... Mais je me souviendrais toujours du premier jour où mes paupières se sont ouvertes alors que mon corps tenait encore sur l'avant bras d'un guerrier, le jour où je pensais recevoir tendresse et réconfort, une vie peut être...heureuse ? Mais je n'ai vu qu'une intense haine se refléter dans les reflets bleutés des yeux aux sourcils agressifs de ceux qui étaient de ma soit-disant famille, et le gout amèr et à la fois sucré du sang qui remonte dans la bouche en de mince filets quelques temps après... La douleur, le froid d'une lame qui lacère l'épiderme de mon dos de long en large arrivent enfin au creux de mes sens, mais je n'ai pas le temps d'hurler, ma gorge est déja saturé de souffrance, je m'évanouis...

Ainsi j'étais né sous la rage infinie de la cinquième famille de la cité aux milles douleurs, sous le nom redouté des Tiellamyn... Ma mémoire est floue et mes souvenirs se fondent en un dégradé de noir et de blanc dans les méandres de mon esprit... Je n'étais rien ni personne à cette époque, simple esclave sans prénom qui pendant des années après avoir su marcher et parler correctement, subit l'enseignement sanglant de mes soeurs pour m'apprendre la crainte et le respect des femmes, leur obeissance totale au prix de larges crevasses sur mon torse à chaque mouvement, parole ou regard qui ne leur plaisait pas... "Tu nous es completement infèrieurs, comment oses tu ?!"...Ma vision se troublait de rouge peu de temps après ces paroles habituelles, je sentais le fouet lacerer l'arrière de mes genoux, me forçant à m'agenouiller dans un cri d'enfant aigu...Mais cela ne faisait qu'affirmer la colère de mes ainées, leurs paroles étaient singlantes, emplies de mencaces et d'insultes, mais je ne les entendais plus, le retentissement du fouet focalisant mes oreilles alors que mes dents étaient tellement serrées que j'avais l'impression que ma machoire allait se déboiter... Je me rappelle l'odeur et la tiède sensation âcre des crachat de mes frères sur mon visage lorsque ja passais près d'eux, les joues boursouflées par les gifles, et les vetements imbibés de sang...Quand à mes parents, jamais ils ne m'ont adresser un regard, ni même une parole...

Qu'avais-je fais pour devoir endurer tant de souffrance ? Pourquoi étais-je si méprisé au point que l'on me sifflait pour m'appeler ? Mon âme et mon corps étaient meutris, je voulais me libérer de ces chaînes qui m'écartelaient et qui doucement déchiraient le tissu de mon âme, mais je ne le pouvais pas...Que pouvais je faire à par subir et toujours essayer de survivre pendant ces quelques années sous le joug de mes frères et soeurs ? Rien...Ma courte vie s'était déja résumée à une succession d'épreuves d'endurance plus traumatisantes les unes que les autres, ne devant mon salut qu'au brasier haineux qui me consumait, et à un instinct de survie proche de celui d'un animal qui fuit son prédateur au milieu d'une jungle rougeâtre...Malgré la beauté rare et envoutante qui ornait mon visage, enfin c'est ce que me disait les esclaves que j'aidais lorsque j'avais un peu de temps , je n'ai jamais été repécher au milieu de cette océan d'hémoglobine qui entourait ma vie, j'étais moins qu'un esclave...Je n'étais même pas vivant...

Je me rappelle encore les interminables nuits sans sommeil dés que j'eus appris à penser, à marcher et parler completement, nu et sale dans une cellule mitteuse de la cave familiale, au milieu des rats et des insectes grouillants qui se délectaient de mes excrements et de mon sang... Je me souviens de chaque coup de dague, des larges flaques rougeâtres qui souillaient lentemment le sol autours de mes genoux, obscurcissant un peu plus le peu de raison qu'il me restait... Chaque visage me revient en mémoire maintenant, chaque expressions de mes tortionnaires du même sang que le mien, si excités à la vue de mon corps vaccillant qu'ils laissaient libre cours à leurs pulsions sexuelles cachées aux yeux des autres, m'attachant mains et jambes pour venir assouvir leurs fantasmes sadiques sur mon corps qui n'avait plus la force de se débattre... Chaque griffure sur mon intimité encore jeune arrachait un gémissement de souffrance au plus profond de mon être, mais le sang séché au fond de ma gorge taisaient mes cris, et la crasse jauneâtre dans le creux de mes yeux empechaient mes larmes de couler... Quelle souffrance silencieuse de sentir leur chaleur démoniaque rentrer dans mon corps, d'entendre les râles de plaisirs des hommes comme des femmes, la simple pression de la poitrine d'une de mes soeurs contre mon visage me donnait des nausées, leurs doigts sensuels pourtant si horribles à mes yeux d'enfant me caressant de toute part avec frénésie me plongeaient chaque minute un peu plus au fond de moi même, dans un sanctuaire protecteur où il n'y avait que moi, rien que moi au milieu d'un désert de blanc éclatant et miroitant de milles feux. J'oubliais ainsi quelques instants la douleur de mon existence, attendant silencieusement l'instant de délivrance où mes bourreaux de retiraient après avoir atteind l'extase et de souiller un peu plus ma peau d'ébène des semences qui s'écoulaient hors de leurs corps, qu'ils soient ondulés et lisse comme ceux des femmes, ou vifs et musclés tel ceux des mâles... Mes frères et mes soeurs, étaient ils à ce point attirés par ma beauté encrassée ? Aujourd'hui encore je ne le sais pas...

Et puis le noir de nouveau, je sentais mon corps glisser le long de la pierre au moment où ils détachaient mes entraves et laissaient mes poignets meutris rouler à terre... J'entends au loin l'archimage rallumer les feux de Menzoberranzan, la nuit venait de se terminer...Le gout du sang empli de nouveau ma bouche..."

le joueur ayant disparu depuis bien longtemps, je le range dans le cimetière