Le Val de Bise - Module NWN Forum du Val de Bise, module RP de Neverwinter Nights |
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| [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal | |
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Flashouille Esclave du Triumvirat
Nombre de messages : 2963 Age : 36 Habitat : DTC
| Sujet: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal Jeu 17 Mai - 9:31 | |
| - Citation :
- Nom du compte joueur forum : Flashouille
Nom du compte joueur module : La_Vérité Nom du perso : Cahalan Vaheshal Race : Demi-elfe Age : 70 ans Alignement : A déterminer Religion : A déterminer Classe : Barde 25 Arme de prédilection/domaines/école de magie : Que dalle Trait de Caractère : Secret ! Description physique : Un homme, encapuchonné, le visage dans l’ombre le plus souvent. Ses yeux sont ce qui le distingue tout d’abord, et son regard. Ses yeux ; le temps efface tout, il n’éteint pas les yeux qu’ils soient d’opale ou d’étoile ou d’eau claire beaux dans le ciel ou chez un lapidaire ils brûleront pour le spectateur d’un feu triste ou joyeux. Parfois, ses yeux seront semblables aux joyaux volés de leur écrin vivant, jetteront dans le cœur du passant leurs durs reflets de pierre comme au jour où sertis, scellés dans la paupière, ils luisaient d’un éclat précieux et décevant. D’autres fois, ils brilleront d’un doux feu, tel celui ravi par Prométhée, étincelle d’amour qui brille dans ses yeux, deux clartés trop pures, deux bijoux trop précieux, qui constelleront à jamais le ciel de la mémoire du passant infortuné. Un regard calme et haut, comme celui du proscrit damnant tout un peuple autour de l’échafaud, perçant l’infortuné de l’intensité de son regard, car ce regard est aussi pénétrant que des lances à la lumière des étoiles, et cependant profond, puit de milles souvenirs enfouis.
Il s’avance. Il abaisse sa capuche. Ses cheveux libérés de leur carcan de tissu tombant en cascade sur ses épaules, de longs cheveux semblables au mithril tant aimé par les nains, par la couleur, et au diamant adoré par les gnomes par la brillance de leurs reflets. Une chevelure profonde, aux âcres parfums, une mer odorante et vagabonde aux flots d’un éclat lointain. Son visage, où rien ne se révèle de doux ni d’amer, est tel un bijou froid où se mêle l’or avec le fer. La gravité de ses traits entrant en un évident contraste avec les quelques rides, vestiges d’un temps où il riait et où l’insouciance était son lot, brisant la finesse de ses traits elfiques ; trahissant son héritage humain ; son tragique destin : vieillir.
Il s’approche encore. Un corps fin, il boîte, ce qui ne se remarquait pas au premier abord, ses yeux, puis son visage, distrayant le spectateur, écartant son esprit de ce défaut pourtant si évident. Il boîte. Puis il se met à parler. Une voix profonde, et pourtant claire et harmonieuse. Une voix si proche, si présente, et semblant pourtant si lointaine, une voix aux inflexions rappelant l’être aimé et l’être honni, une voix qui se tait, laissant un écho vague, inconsistant…puis un silence…assourdissant.
Taille : 1 mètre 76 Poids : 70 kilogrammes Cheveux : argentés Yeux : gris, pailletés d’or (et de diamants ? xD)
De l’élégance, donc. Une clochette tintant à son poignet. Contre ses reins, une petite harpe à vingt quatre cordes. Dans son dos, en bandoulière, un luth de 85 centimètres, à huit cordes. Il apprécie les tenues élégantes, mais simples. Au raffinement discret. Colorées ou sombres.
Caractéristiques : FOR : 10 DEX : 8 CON : 10 INT : 14 SAG : 12 CHA : 24
Comme un bruit très lointain des cloches et des vagues J'entends dans mon Esprit chanter des rythmes vagues ; Je rêve des sonnets divinement sculptés Et des strophes dansant, langoureuses almées, Un pas lascif, et des vers pleins de voluptés, Des vers câlins, ayant le son de voix aimées.
J'aime ces sons lointains, ces poèmes rêvés, Et je voudrais finir ces vers inachevés Qui fantastiquement passent dans mes pensées, Et pendant de longs jours j'écoute avidement Les rythmes inconnus des strophes commencées Chanter en moi, comme un bizarre bercement.
Je cherche. Et la Beauté vague, aux formes troublantes Que je vêts du manteau des rimes rutilantes, Perd sa divinité subtile entre mes mains : Mes vers ne valent pas les vers rêvés : l'idée, Lorsque je l'ai saisie entre mes bras humains, N'a plus son charme amer de vierge impossédée,
*
Je sens ainsi toujours, idéaux ou charnels, Vivre au fond de mon coeur les désirs éternels, Et chacun d'eux, désir d'amant, désir d'artiste, Pourra s'éteindre ainsi que les soleils pâlis Mais je n'endormirai jamais mon âme triste Dans la sérénité des rêves accomplis.
Nul poème achevé, nulle douce amoureuse Ne remplira jamais de somnolence heureuse Mon coeur que rien n'apaise et que rien n'assouvit. Car après tous mes vers et toutes mes étreintes, Indicible et profond, dans mon Ame survit Le Regret des Désirs morts et des Soifs éteintes. - Citation :
Il est dit, dans certaines légendes, qu’au début de chaque vie, à la naissance de chaque être sur Toril s’accomplit un immuable rituel. Une pièce est lancée, décidant de l’avenir de l’être à venir. Sur une face : Tymora, et le nouveau-né sera béni des dieux. Sur une autre : Beshaba, et le malheur sera, au final, son lot. Une légende parmi tant d’autres. Il est dit, qu’exceptionnellement, cette pièce tombe sur la tranche, et celui à qui ça arrive dispose donc d’une incroyable chance et du plus gigantesque fardeau qui soit : il peut choisir son destin. Une telle chose est arrivé, il y a de ça quelques décennies, à trois mortels. Leurs noms ? Cyric, Kelemvor, Minuit.
Ils sont illustres, n’est-ce pas ? Et pourtant, j’en suis persuadé en mon for intérieur : je suis aussi dans ce cas-là.
******* Il règne, à notre époque, dans les villes humaines de Faerûn, une odeur épouvantable, inconcevable pour les elfes ne s’y étant jamais aventuré. Et cette odeur n’est nulle part plus forte qu’au marché aux poissons d’Eauprofonde. Heureusement pour moi, je ne suis pas né là-bas ! Je suis en réalité né dans la Haute Forêt, au cœur sauvage du verdoyant Nord ! Mon enfance fut heureuse, parmi les miens, les elfes des bois. Ma mère, une elfe argentée, mourut en me donnant naissance. Il ne m’en fut jamais tenu rigueur, et on m’accepta bien. Je riais, je jouais, je dansais avec les autres. Nous nous déplacions au gré des saisons, goûtant à la générosité de la Nature. Les adultes, bien entendu, avaient d’autres soucis, même s’ils s’amusaient autant que nous autres, jeunes insouciants. Des êtres maléfiques rôdaient, et les prédateurs existaient, dans le Grand Bois. Mais ce n’était pas le moins du monde mon problème. C’est à cette époque, que j’ai appris à jouer de la harpe. Il y avait toujours un aîné pour rendre service. Une vraie communauté, solidaire, unie. Je me débrouillais pas trop mal. C’est à cette époque, aussi, qu’est né mon amour de la poésie. Certains bardes itinérants venaient parfois égayer nos soirées (qui étaient déjà pas mal gaies, soit dit en passant), et ils m’initièrent à la poésie (enfin, du moins, ils m’apprirent qu’il y avait des gens vivant exclusivement de cela, et pour cela). C’est alors que je devins un rêveur. Je vois, je veux, je vis, je vais, je viens. Les choses allaient ainsi. Sentir le monde, voir au-delà, toucher le ciel, entendre l’inaudible, regarder l’invisible, voilà ce que je voulais. Voilà ce que je veux toujours. Mais le temps gagne à tout coup, sans tricher, c’est la loi, ma mie. A vingt ans, j’étais déjà un beau jeune homme, aux expériences sexuelles si nombreuses qu’une humaine du quartier du Château ne saurait les compter ! Hé ! Quoi ! Pourquoi tu ris ? La jalousie n’existe pas, et c’est naturel de…enfin…Ah ! Tu as le même état d’esprit ? Parfait ! Je t’offre un verre, un très bon vin, tu verras. Discours d’un jeune demi-elfe tenu le 6 kythorn en l’an 1340 l’année du Lion, à l’auberge des Sept Voiles du Quartier Maritime d’Eauprofonde, tiré de : « Exemples concrets en matière de séduction » par T. Perilot D’après l’auteur, il aurait réussi à conclure. Petit veinard. 6 kythorn 1339
Cher journal,
Il a fait beau, aujourd’hui. Les autres dorment. Il fait froid, et sombre, ici. Nous sommes non loin des Hautes Landes, c’est le nom qu’ils ont donné à cet endroit lugubre, à l’Ouest. J’ai peur. Des bruits étranges me parviennent. Enfin, ne nous plaignons pas, ces bardes humains ont eu la bonté de m’accueillir. Je ne les remercierais jamais assez. Mes amis de Syaälledör étaient heureux. Ils étaient heureux pour moi, que je réalise mon rêve. Nul égoïsme, ce mot, je l’ai appris au contact de mes compagnons de route, lorsque nous refaisions le monde au coin du feu, après qu’ils aient joué et chanté. Ils étaient heureux pour moi, sans être malheureux pour eux. Je leur manquerais, oui, mais la vie était ainsi faites…Et ils savaient que je reviendrais. Ils ne sont pas pressés, après tout.
Mon mentor officiel m’a beaucoup appris, en route. Je suis un élève doué, à ce qu’il dit. J’ai l’oreille musicale. Je baigne dedans depuis tout petit, c’est naturel. J’ai une jolie voix, à ce qu’il prétend. « Tête haute ! Avec le ventre ! ». Je l’aime bien, même s’il est parfois bizarre. Son truc préféré, c’est regarder les nuages. Ils passent, comme ça…et ils nous font prendre conscience qu’au fond, inutile de se prendre au sérieux. Les nuages passent. C’est comme ça. Je le cite, là…Il est bizarre, oui. C’est comme ça. Notre direction est Eauprofonde. J’ai hâte d’y être !
2 Eléasis 1339
Cher journal,
Un temps superbe. Contrairement à ma situation. Les filous ! Ils m’ont lâché. « Il est temps que tu voles de tes propres ailes, Cashou ». Deux mois ! Et ils croient que ça fait de moi un poète ! Des années de danse, de chants et de musiques dans ma forêt natale n’y changeront rien ! Néanmoins, pour me réconforter, comme le disait mon ex-mentor : « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ! C’est mon ami l’oiseau qui me l’a dit ! ». Âme bien née, possible, mais ce n’est pas ça qui me remplira l’estomac.
Eauprofonde ! La Cité des Splendeurs ! Elle a bien mérité son nom. Tout y est grand, tout y est beau, tout y est vivant, à ce que j’ai pu voir. J’y ai vu des nains d’or côtoyé des elfes dorés, ceux-ci se faisant voler par un halfelin pied-léger, qui se fit marcher dessus par un demi-orque, trop occupé à faire les yeux doux à sa compagne, une humaine à la peau noire ! Et ce n’est qu’un fragment de ce que j’ai vu ! Néanmoins, ici, je me sens seul, perdu. Perdu dans cette masse, cette mer, cet océan de visages inconnus. Ici, je suis seul parmi tous. Les quartiers Nord me semblent un bon début. Les humains semblent vivre dans des endroits séparés en fonction de leurs…richesses. Et les plus…riches paient des gens pauvres pour leur donner des informations sur d’autres gens riches. Je ne comprend rien à ces concept d’or, mais j’en ai besoin pour me nourrir, c’est tout ce dont je suis sûr. Peut-être que là-bas je pourrais aider un noble à avoir des informations, et ce en restant confortablement assis dans un bistrot des arts, à écouter de futurs confrères jouer ! Et à m’exercer moi-même le soir venu !
J’ai vu de superbes choses, sinon. Les humains ne sont pas si horribles qu’ont l’air de le penser certains elfes. Même si c’est parfois un peu trop ostentatoire. Sinon, cette marée humaine, et moi, cela me rappelle la plaine et la montagne. Voici les discours qui furent tenus, en des temps antiques :
La plaine un jour disait à la montagne oisive : " Rien ne vient sur ton front des vents toujours battu ! " Au poète, courbé sur sa lyre pensive, La foule aussi disait : " Rêveur, à quoi sers-tu ? "
La montagne en courroux répondit à la plaine : " C'est moi qui fais germer les moissons sur ton sol ; Du midi dévorant je tempère l'haleine ; J'arrête dans les cieux les nuages au vol !
Je pétris de mes doigts la neige en avalanches ; Dans mon creuset je fonds les cristaux des glaciers, Et je verse, du bout de mes mamelles blanches, En longs filets d'argent, les fleuves nourriciers.
Le poète, à son tour, répondit à la foule : " Laissez mon pâle front s'appuyer sur ma main. N'ai-je pas de mon flanc, d'où mon âme s'écoule, Fait jaillir une source où boit le genre humain ? "
Extrait du journal intime de Cashalan VaheshalMesdames et messieurs, bonsoir. J’ai le regret de vous annoncer que la représentation de ce soir est annulée. Je comprend votre déception, et je m’excuse sincèrement pour les désagréments encourus. L’artiste, Cashalan Vaheshal, a disparu de sa loge. Voici la lettre qu’il a laissé pour son départ. Je vais vous la lire, afin que vous compreniez mieux, et que vous sachiez à qui vous en prendre. - Citation :
- Cher public adoré,
Sache que parmi les chacals, les panthères, les lices, les singes, les scorpions, les vautours, les serpents, les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants, dans la ménagerie infâme de Nos vices, il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde ! Quoiqu’il ne pousse ni grands gestes ni grands cris, il ferait volontiers de la terre un débris et dans un baillement avalerait le monde ; c’est l’Ennui ! L’œil chargé d’un pleur involontaire, il rêve d’échafauds en fumant son houka. Tu le connais, spectateur, ce monstre délicat.
La routine m’a saisi. J’ai décidé de la briser.
Salut !
Il est parti par la fenêtre. Si vous avez des réclamations, portez-les lui. Pour les remboursements, adressez-vous à lui, aussi. Je vous souhaite une agréable soirée. Discours tenu par le gérant de la Chope Assoupie. Quartier Maritime d’Eauprofonde, 3 Ches 1341.
Dernière édition par le Sam 19 Mai - 7:22, édité 1 fois | |
| | | Flashouille Esclave du Triumvirat
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal Jeu 17 Mai - 10:33 | |
| Je me souviens de lui. Un joyeux drille. Insouciant, c’est le mot le caractérisant le mieux…on aurait préféré un prêtre, mais on avait pas le temps. Ses modestes talents en matière de magie de soin suffirait, pour nous dépanner. Et il ne jouait pas trop mal. On a fini par s’y attacher, à ce bon vieux Cashou.
Moi ? Je suis Eregil, le pisteur de notre fier compagnie! L’homme en cape, là-bas, que tu vois, avec sa démarche de danseuse, c’est l’voleur : Bragon. Le nain et l’elfe qui se chamaillent ce sont…
-Tapette d’elfe -Espèce de nain -Connasse -Troufion ! -T’as l’air aussi débile qu’un naug adar en sabot -Mais ! T’as mangé un chianto… -VOUS ALLEZ LA FERMER OUI ?!
Je disais…Ah oui…Thorgon Poingargile et Aelëssäe Undomë. Ils s’aiment bien, dans le fond. Ils ont juste entendu un spectacle, d’une bande de niais, et depuis…Ah la la. Quelle plaie. Sinon, le grand avec son pagne, c’est Breonar, du Val Bise. Et l’autre jeunot de la bande, enfin : Farim Kessel, le jeune combattant, avec son armure de cuir clouté, là-bas. Oui, celui qui discute avec Cashou. Mmmm ?...Hein ? Cashou vous doit de l’or ?....
-CASHOU !
Extraits d’une discussion entre un créancier et l’homme qui enseigna à Cashalan le sens de « œil au beurre noir », et ce le 19 Ches 1341. Morale : un créancier peut attendre une année.
****
Nous êtions sept. Sept, mes amis ! Le Guet d’Eauprofonde nous avait engagé pour mettre un terme à la nuisance des gobelins troublant les fermiers et les bûcherons des hameaux proches des contreforts des Montagnes de l’Epée et de la forêt de Cryptejardins ! Nous acceptâmes, en bonnes âmes désintéressées…
-10.000 divisées par sept ça fait…
En bonnes âmes désintéressées. Aider son prochain est essentiel, c’est une leçon que la vie de groupe nous a appris, nous dormions ensemble, nous mangions ensemble, nous marchions ensemble ! Malgré les ronflements (du nain), le manque d’éducation (du nain) et les bougonnements (du nain). Nous dûmes affronter un temps épouvantable, mes amis : la roideur saisissait nos membres, la neige s’acharnant sur nous ! Aurile se dressait sur notre route, rendant notre périple périlleux ! Mais grâce à notre détermination sans faille, nous arrivâmes à destination, sain et sauf. Malgré la neige ! La neige ! Aaah !
Ô neige, toi la douce endormeuse des bruits Si douce, toi la soeur pensive du silence, Ô toi l'immaculée en manteau d'indolence Qui gardes ta pâleur même à travers les nuits,
Douce ! Tu les éteins et tu les atténues Les tumultes épars, les contours, les rumeurs ; Ô neige vacillante, on dirait que tu meurs Loin, tout au loin, dans le vague des avenues !
Et tu meurs d'une mort comme nous l'invoquons, Une mort blanche et lente et pieuse et sereine, Une mort pardonnée et dont le calme égrène Un chapelet de ouate, un rosaire en flocons.
Et c'est la fin : le ciel sous de funèbres toiles Est trépassé ; voici qu'il croule en flocons lents, Le ciel croule ; mon coeur se remplit d'astres blancs Et mon coeur est un grand cimetière d'étoiles !
Des gobelins. Une dizaine. Ils nous tendaient une embuscade. De nuit ! Nous êtions extenués. Je saisissais ma rapière, entamant une melnopée guerrière, me tenant en garde, prêt à transpercer un de ces ignobles êtres ! J’étais prêt à sauver ces fermiers, qui souffraient tant des méfaits de ces petits êtres égoïstes ! Le combat fit rage, notre ami nain en trancha trois de sa hache, notre ami le barbare deux ! Nous n’en eûmes qu’un seul, nous autres. Un des nôtres était néanmoins blessé. Farim Kessel, noble combattant serviteur de Tempus ! J’eus tôt fait de venir lui porter secours, et ma magie scella cette vilaine blessure, la bannissant dans l’éternel passé.
Il devait en rester trois fois plus ! La victoire n’était pas acquise, mes amis. Les chants se turent donc, et les tours de garde commencèrent. La nuit se passa sans encombre, et nous reprîmes la route, fatigué mais notre détermination intacte. Nous arrivâmes à destination. Nous êtions préparé, organisé. Ils étaient, comme nous l’espérions, tous rassemblé dans leur caverne, à une seule salle, le chef isolé par une peau de bête. Les autres étaient entassés, à la manière gobeline : nulle vie privée, pour ces créatures. Aëlessäe lança sa boule de feu, l’invisibilité du cercle se brisant. La plupart moururent carbonisé. Nous achevions ceux qui avaient survécu. Les guetteurs avaient été égorgé. Nous avions été rapide, bien organisé. Leur chef ne fit pas de vieux os, et Karim lui porta le coup de grâce, se battant en duel contre lui pendant que nous achevions le reste ! Il prit en guise de trophée l’écu du gobelin. Un écu de fort belle facture…de facture naine, assurément. Je n’ose imaginer comment il se l’est procuré.
Nous restituâmes, au passage, aux fermiers ce qui leur avait été volé (et ce qui a été épargné par la boule de feu…hum), avant de revenir ici-même, afin que je puisse vous conter cette fabuleuse histoire, la première d’une longue série, assurément ! Après nous être entraîné tout l’été !
En ce jour, le 14 nuiteuse 1342, la Compagnie de Cashou est formée !
-Pourquoi de Cashou ? -Ouais, et puis ta gueule, on sait quel jour on est -Du calme Breonar voyons, tu ne vas pas ENCORE provoquer une bagarre dans… -Hé ho, fini, y a l’public qui nous entend-là les gars -Pourquoi pas la Compagnie Rouge ? -Bonne idée Farim, Bragon ?...Bien, parfait, tu es d’accord. C’est adopté à l’unanimité !
Non mais moi j’aimais bien la compagnie de…
-TA GUEULE ! *en chœur, c’est beau l’union*
La Compagnie Rouge est formée ! Hum…
Récit d’aventure, 14 Nuiteuse 1342, Eauprofonde | |
| | | Flashouille Esclave du Triumvirat
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal Sam 19 Mai - 6:36 | |
| - Citation :
- Les dénommés Breonar, Bragon, Thorgon Poindargil, Alessae Undomë, Farim Kessel, Eregil et Cahalan Vaheshal ont été arrêté dans la nuit d’hier pour coups et blessures volontaires, injures, dégradation de matériel, le dénommé Breonar ayant utilisé les tabourets comme projectiles, et outrage à agent quand le dénommé Farim Kessel et le dénommé Cahalan Vaheshal ont vomi sur la cape des gardes chargés de les neutraliser.
On peut ajouter à cela, donc, le délit d’ivresse sur la voie publique.
Trois jours à l’ombre leur fera le plus grand bien. Et neuf mille pièces d’amende.
Sergent du Guet de la Porte de Baldur Jalak Vallon.
25 Ches 1345 **** Parfaitement, mesdemoiselles, nous sommes la Compagnie Rouge en personnes. En chair et en os. Oui ! Nous revenons de Bois-Manteau. Une périlleuse aventure ! Nous dûmes affronter en route une confrérie de brigands tieffelins, originaire de Sigil, m’est avis. Ils furent défaits. L’Auberge du Brasamical est hors de danger ! Mais ceci n’était qu’une étape, vers Bois-Manteau. Nous suivîmes donc la voie du Lion sur dix miles, avant de bifurquer vers l’Ouest, à travers champs, collines, vallons ! Là, les ruisseaux chantent, le soleil darde ses rayons dorés sur notre joyeuse compagnie, les oiseaux volent haut, les nuages sont absents. Les nuages sont passés…
Couché sur le dos, dans le vert gazon, Je me baigne d'ombre et de quiétude. Mes yeux ont enfin perdu l'habitude Du spectacle humain qui clôt la prison Du vieil horizon.
Là-bas, sur mon front passent les nuages. Qu'ils sont beaux, mon âme ! et qu'ils sont légers, Ces lointains amis des calmes bergers ! S'en vont-ils portant de divins messages, Ces blancs messagers ?
Comme ils glissent vite ! - Et je pense aux femmes Dont la vague image en nous flotte et fuit. Le vent amoureux qui de près les suit Disperse ou confond leurs fluides trames ; On dirait des âmes !
Rassemblant l'essor des désirs épars, Ivre du céleste et dernier voyage, À quelque âme errante unie au passage, Mon âme ! là-haut, tu me fuis, tu pars Comme un blanc nuage !
Pour vous, mesdames.
Bois-Manteau, nous eûmes du mal à nous y retrouver. Nous dûmes affronter des xills, ces petites créatures étranges, à plusieurs bras, ainsi qu’un druide de l’ombre passablement énervé. Il ira nourrir la verdure qu’il chérit tant, à nous lancer des éclairs dessus.
*éclats de rire*
Suite à cela, nous dûmes descendre en rappel une falaise…
-Tu parles d’une partie de plaisir, conneries d’aventures. On voit qui choisit les itinéraires -…Tu veux mon poing dans la gueule ?
Une falaise. Affronter une dizaine d’araignées géantes, ensuite, quelques heures après ! Un nid, mes donzelles ! Leurs abdomens volèrent, leurs yeux globuleux furent figés d’horreur, figés dans l’éternité, dans le repos éternel que nous leur avions apporté, nous, la Compagnie Rouge, vos serviteurs. Notre objectif ? La mine naine du clan Chantacier ! Haut les haches, mes amis ! Ces mines se trouvaient du côté Nord de Bois-Manteau, et, bien entendu, il nous fallait passer par le Sud puis longer la côte pour l’atteindre.
La marche fut longue et éreintante, mais notre objectif se rapprochait chaque pas un peu plus. Un sourire aux lèvres, nous descendîmes dans cette mine désaffectée. Un éboulement plus tard, et quelques contusions soignées au passage, nous arrivâmes à ce que nous cherchions : la carte de la région, cachée dans un faux-fond d’un coffre dans les entrailles de la mine ! Avec l’emplacement d’une ancienne tour, construite par un nain, à l’histoire fort longue et compliquée…Tour où se trouvait un immense trésor, d’après les rumeurs.
Mais…
–Tu veux pas leur raconter ça ?! Traître ! Chien ! Aucun respect ! JE DIVORCE !
Mais…notre cher voleur, curieux comme il est, décida de toucher au bouton au cœur de cette immense cercle, semblant être une espèce de porte naine finement ouvragée. Un immense bruit retentit…Et une immense masse d’eau déferla. Nous courûmes à toutes jambes, doublant les kobolds qui nous avaient reperé, les ignorant…Leurs aboiements se tûrent, ils étaient surpris, j’imagine, de voir un groupe d’aventuriers aussi hétéroclites courir à en perdre haleine. Ils entendirent le vacarme. Et furent engloutis. Nous nous en sortîmes de justesse, après avoir ranimé notre chef…
-Je vous faisais une blague ! Héhé…Hum…
Et, mon bon public, nous nous apprêtons à présent à faire route vers la gloire, la fortune, et l’élimination de créatures de diaboliques pour pacifier la Côte des Epées ! Aubergiste, je paie ma tournée générale aux frais de Bragon Extrait d’une (autre ?) soirée bien arrosée, Auberge des Trois Chopes, Quartier du Château de la Porte de Baldur, 28 Mirtul 1348
Dernière édition par le Sam 19 Mai - 7:52, édité 1 fois | |
| | | Flashouille Esclave du Triumvirat
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal Sam 19 Mai - 7:32 | |
| Cher journal,
Une admiratrice amnienne m’a demandé pourquoi donc je ne descendais pas plus au Sud. J’y trouverais la fortune et le renom, m’a-t-elle dit, au coin de l’oreiller, ce chaud soir de ce mois de Flammerige. Voici donc un bref historique des faits, pour (ma ?) postérité :
An 1344 : Année de la Chute Lunaire. J’ai fait d’étranges rêves toute cette année-là. J’ai rêvé de la mer, encore et toujours, du son obsédant des vagues, des rideaux de pluie à l’argent scintillant brillant au loin. Et un chant, lointain, nostalgique, doux…au bord de l’inaudible...si doux qu’on aurait dit une pensée.
An 1345 : Année de la Selle : Des épidémies font ravage de Nashkel à Calimport. Hors de question de descendre au Sud de la Porte de Baldur, donc.
Année 1349 : Eregil meurt lors de la visite de la Tour de Durgan. Nous approchons de la Tour : Une haute tour, avec de hauts remparts, un profond gouffre l’entourant. Une horreur guerrière sur le pont-levis. Nous la défaisons, difficilement. Une autre plus loin : même chose, nous les poussons dans le gouffre. Un doppleganger plus loin…et nous voici arrivé à cette fameuse tour. Il est dit qu’un nain richissime l’a bâti, mais que des dopplegangers tuèrent les siens, se faisant passer pour eux. Trahi par tous, il devint paranoïaque : il abattit tout son entourage, et dans sa folie, piègea le moindre recoin de son immense tour. Il y mourrut. Avec sa fortune. Nous entrons dans la Tour, après que Bragon aient désamorcé le piège sensé trancher les doigts à ceux qui auraient tiré les arceaux…Au centre de la pièce : un escalier de pierre, vers le haut et vers le bas. Une salle au sud : deux goules, et un coffre piégé. Nous récupérons une émeraude, et un lambeau de chair pourri (ça se revend bien auprès des alchimistes, soi-disant…Ah…Thorgon…). Au Nord-Est : une salle, avec huit blêmes. On galère, je dois user de mes soins à la fin de la bataille. Des pièges, partout. Un sort de paralysie surprend Aëlessaë. Plus de peur que de mal : nous avions vaincu les blêmes avant, heureusement pour lui. Au Sud-Est, un escalier. Nous le prenons. Il monte au troisième étage de la tour. Là, nous avons à vaincre deux goules dans une petite salle, nous y gagnons une masse d’arme magique. Quatre blêmes dans les couloirs, nous réussissons à les vaincre. Dans une chambre, étrangement bien rangée, nous trouvons une cape magique et une paire de gants de force. Notre barbare les prend. En retournant dans la salle centrale de l’étage, d’où nous sommes arrivés : un fantôme, un « ami » de Durgan, tué lors de sa crise de folie. Nous le renvoyons au repos éternel…Mais Bragon et Thorgon ont eu à souffrir respectivement d’un éclair et d’une boule de feu. Nous n’avons plus de soins. Nous sonnons le repli, après avoir ramassé la cinquante ( !!) de diamants dans le coffre (piégé, là aussi, avec du poison). Nous nous replions, nous fuyons, nous abattons une goule qui n’avait pas compris sa chance. Nous sommes au niveau deux (Comment ?...Nous êtions au niveau 1, en montant. Magie aléatoire ? Maudit fou de Durgan…) Eregil passe devant, il emprunte un couloir…Il voit les piques au fond du couloir, nous hurle d’arrêter avant que nous nous y engagions…Un cul de sac. Il est à la moitié du couloir, intrigué, il fait un pas. Le couloir bascule, devenant un puit, aux parois parfaitement lisse. Nous crions…Nous entendons son hurlement, bref, puis plus rien. Il est mort. Empalé. Ce couloir ne pouvait servir qu’une fois…Il a tué notre ami. Nous n’y croyons pas. Nous ne pouvons y croire.
Nous finissons par quitter la Tour. Déboussolé. Nous aurions pu rire du piège qui faisait sortir d’un fauteuil au rez-de-chaussée un pieu de quarante centimètres. Mal au derrière. Mais Eregil était mort. Mort, pour toujours. Nous ne pouvions même pas récupérer son corps.
Farim devint le nouveau chef de la Compagnie. En l’an 1349. L’année dernière. C’est l’anniversaire de sa mort. Que Myrkul l’épargne.
1350 : Elminster se retire à Valombre. Pour signaler. J’ai 29 ans. Je quitte mes compagnons deux mois, pour voir ma famille, à Syaälledör. Extrait du journal intime de Cahalan****** - Citation :
- Ah ! ce bruit affreux de la vie !
Et que dormir serait meilleur Dans la terre où le caillou crie Sous la bêche du fossoyeur !
Le soleil a toute ma haine ; Je suis rassasié de voir Sa lumière quotidienne Se rire de mon désespoir.
Ah ! pouvoir donc enfin m'étendre Dans le seul lit où l'on soit seul, Et dans l'ombre attentive entendre Les vers découdre mon linceul !
Et, quand en moi l'être qui pense Sera dissous lui-même, alors, Au coeur de l'éternel silence N'être qu'un mort entre les morts !
Poème écrit le lendemain de la mort d’Eregil, lors de la nuit blanche, au cœur du désespoir, dont il goûtait la froide présence pour la première fois.
****** - Citation :
- Il est, non loin des tièdes syrtes
Où bleuit la mer en repos, Un bois d'orangers et de myrtes Dont n'approchent point les troupeaux.
Là, sous l'ombre antique d'un arbre, Un satyre, ouvrage divin, Sourit dans sa gaine de marbre, Comme réjoui par le vin.
Il a des oreilles aiguës Que dresse un frémissement prompt ; De jeunes cornes invaincues Reluisent sur son mâle front ;
On voit que ses larges narines Portent à ses heureux esprits La fraîcheur des brises marines Et les parfums des bois fleuris ;
Les coins soulevés de ses lèvres Rappellent le falerne bu ; Deux glandes, comme en ont les chèvres, Pendent sous son menton barbu.
Captif du socle pentélique, Languit un triste adolescent Le dieu, de son regard oblique, Lui verse un rayon caressant.
Mais lui, l'enfant aux ailes blanches, Lève, des yeux brillants de pleurs, A cause de ses molles hanches, De ses bras liés par des fleurs.
Les larmes sur sa belle joue, Mouillent sa chevelure d'or. Parfois ses ailes qu'il secoue Méditent l'impossible essor.
Et tant que le soleil éclaire Le bois chaste et silencieux, Les fiers desseins et la colère Enflamment ses humides yeux.
Mais quand vient l'ombre transparente Ramener les Nymphes en choeur, Il rit, et sa chaîne odorante Enivre doucement son coeur.
Poème chanté, et accompagné au luth, à Syaälledör.
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| | | Flashouille Esclave du Triumvirat
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal Sam 19 Mai - 8:16 | |
| Il va suivre divers extraits, de chants, poèmes, phrases et musiques, écrits entre 1350 et 1358, l’Année des Ombres, mieux connu sous le nom de « Temps des Troubles » ****** - Citation :
- L’amour, comme la guerre, se fait en chanson.
- Citation :
- Ouvrière sans yeux, Ahénalote imbécile,
Berceuse du chaos où le néant oscille, Guerre, ô guerre occupée au choc des escadrons, Toute pleine du bruit furieux des clairons, Ô buveuse de sang, qui, farouche, flétrie, Hideuse, entraîne l'homme en cette ivrognerie, Nuée où le destin se déforme, où Il fuit, Où flotte une clarté plus noire que la nuit, Folle immense, de vent et de foudres armée, A quoi sers-tu, géante, à quoi sers-tu, fumée, Si tes écroulements reconstruisent le mal, Si pour le bestial tu chasses l'animal, Si tu ne sais, dans l'ombre où ton hasard se vautre, Défaire un empereur que pour en faire un autre ?
****** - Citation :
-
C'était la première soirée Du mois d'avril. Je m'en souviens, mon adorée. T'en souvient-il ?
Nous errions dans la ville immense, Tous deux, sans bruit, A l'heure où le repos commence Avec la nuit !
Heure calme, charmante, austère, Où le soir naît ! Dans cet ineffable mystère Tout rayonnait,
Tout ! l'amour dans tes yeux sans voile, Fiers, tranquille ! Aux vitres mainte pauvre étoile, Au ciel Celanil !
L'oeil voyait sur la plage amie Briller ses eaux Comme une couleuvre endormie Dans les roseaux.
Et les passants, le long des grèves Où l'onde fuit, Étaient vagues comme les rêves Qu'on a la nuit !
Je te disais : - " Clartés bénies, Bruits lents et doux, Dieu met toutes les harmonies Autour de nous !
Aube qui luit, soir qui flamboie, Tout a son tour ; Et j'ai l'âme pleine de joie, Ô mon amour !
Que m'importe que la nuit tombe, Et rende, Ô Dieu ! Semblable au plafond d'une tombe Le beau ciel bleu !
Que m'importe que Suzail dorme, Ivre d'oubli, Dans la brume épaisse et sans forme Enseveli !
Que m'importe, aux heures nocturnes Où nous errons, Les ombres qui versent leurs urnes Sur tous les fronts,
Et, noyant de leurs plis funèbres L'âme et le corps, Font les vivants dans les ténèbres Pareils aux morts !
Moi, lorsque tout subit l'empire Du noir sommeil, J'ai ton regard, j'ai ton sourire, J'ai le soleil ! "
Je te parlais, ma bien-aimée ; Ô doux instants ! Ta main pressait ma main charmée. Puis, bien longtemps,
Nous nous regardions pleins de flamme, Silencieux, Et l'âme répondait à l'âme, Les yeux aux yeux !
Sous tes cils une larme obscure Brillait parfois ; Puis ta voix parlait, tendre et pure, Après ma voix,
Comme on entend dans la coupole Un double écho ; Comme après un oiseau s'envole Un autre oiseau.
Tu disais : " Je suis calme et fière, Je t'aime ! oui ! " Et je rêvais à ta lumière Tout ébloui !
Oh ! ce fut une heure sacrée, T'en souvient-il ? Que cette première soirée Du mois d'avril !
Tout en disant toutes les choses, Tous les discours Qu'on dit dans la saison des roses Et des amours,
Nous allions, contemplant dans l'onde Et dans l'azur Cette lune qui jette au monde Son rayon pur,
Et qui, d'en haut, sereine comme Un front dormant, Regarde le bonheur de l'homme Si doucement !
A Kalya
******* - Citation :
- Aux vapeurs du matin, sous les fauves ramures
Que le vent automnal emplit de longs murmures, Les rivaux, les deux cerfs luttent dans les halliers : Depuis l'heure du soir où leur fureur errante Les entraîna tous deux vers la biche odorante, Ils se frappent l'un l'autre à grands coups d'andouillers.
Suants, fumants, en feu, quand vint l'aube incertaine, Tous deux sont allés boire ensemble à la fontaine, Puis d'un choc plus terrible ils ont mêlé leurs bois. Leurs bonds dans les taillis font le bruit de la grêle ; Ils halettent, ils sont fourbus, leur jarret grêle Flageole du frisson de leurs prochains abois.
Et cependant, tranquille et sa robe lustrée, La biche au ventre clair, la bête désirée Attend ; ses jeunes dents mordent les arbrisseaux ; Elle écoute passer les souffles et les râles ; Et, tiède dans le vent, la fauve odeur des mâles D'un prompt frémissement effleure ses naseaux.
Enfin l'un des deux cerfs, celui que la Nature Arma trop faiblement pour la lutte future, S'abat, le ventre ouvert, écumant et sanglant. L'oeil terne, il a léché sa mâchoire brisée ; Et la mort vient déjà, dans l'aube et la rosée, Apaiser par degrés son poitrail pantelant.
Douce aux destins nouveaux, son âme végétale Se disperse aisément dans la forêt natale ; L'universelle vie accueille ses esprits : Il redonne à la terre, aux vents aromatiques, Aux chênes, aux sapins, ses nourriciers antiques, Aux fontaines, aux fleurs, tout ce qu'il leur a pris.
Telle est la guerre au sein des forêts maternelles. Qu'elle ne trouble point nos sereines prunelles : Ce cerf vécut et meurt selon de bonnes lois, Car son âme confuse et vaguement ravie A dans les jours de paix goûté la douce vie : Son âme s'est complu, muette, au sein des bois.
Au sein des bois sacrés, le temps coule limpide, La peur est ignorée et la mort est rapide ; Aucun être n'existe ou ne périt en vain. Et le vainqueur sanglant qui brame à la lumière, Et que suit désormais la biche douce et fière, A les reins et le coeur bons pour l'oeuvre divin.
L'Amour, l'Amour puissant, la Volupté féconde, Voilà le dieu qui crée incessamment le monde, Le père de la vie et des destins futurs ! C'est par l'Amour fatal, par ses luttes cruelles, Que l'univers s'anime en des formes plus belles, S'achève et se connaît en des esprits plus purs.
****** - Citation :
- Kalya, veux-tu m’épouser ?
****** - Citation :
- *Les premières notes de la harpe s’élèvent, claire, pure, invitant au songe, un son cristallin rappelant l’arrivée de printemps lointain. On croit entendre les feuilles murmurrer, les étoiles froufrouter, les oiseaux se taire. La musique parle. La musique parle.
Une lente voix murmure dans la verte feuillaison ; est-ce un rêve ou la nature qui réveille sa chanson ? Cette voix dolente et pure glisse le long des rameaux :si fondue est la mesure qu'elle se perd dans les mots, si douces sont les paroles qu'elles meurent dans le son et font sous les feuilles molles un mystère de chanson.
Ô lente voix réveillée qui caresse la feuillée omme la brise et le vent ; voix profondes de la vie et de l'âme réunies qui murmurez en rêvant. Une forme s'effaçant dont les gestes nus et blancs flottent dans l'ombre légère sous un rideau de fougères semble exhaler à demi de ses lèvres entr'ouvertes un chant de silence aussi berceur que les branches vertes.
À peine si le murmure de la muette chanson poursuit sa note et s'épure dans la douce feuillaison ; et la main passe en silence sur la tige d'un surgeon dont le rythme fin balance les branches de ce vallon. Ô musique qui t'envoles sur les papillons glissants et dans la plainte du saule et du ruisseau caressant !
Passe, chant grêle des choses, coule, aile fluide qui n'ose peser sur l'azur pâli, sur les rameaux endormis ; efface-toi, chant de l'âme où se mêlent des soupirs dans la fuite molle et calme des voix qu'on ne peut saisir.*
Air de harpe joué en Haute-Forêt, un chaud soir d’été de 1357, alors qu’il présente sa compagne aux siens, dans une clairière valonnée, une ballade aux relents indubitablement champêtre | |
| | | Flashouille Esclave du Triumvirat
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal Sam 26 Mai - 10:28 | |
| Le temps s’était détraqué. Le crachin habituel avait laissé place à une neige épaisse, les nuages d’une infinie grisaille se succédaient au-dessus d’Eauprofonde. La neige obstruait les rues ; la milice locale avait bien du mal à les libérer, chaque matin ; le bois de chauffage était devenu une denrée précieuse. Trois mois que cela durait, le printemps était pourtant bien entamé. Mais rien n’y faisait, et le soleil se faisait toujours plus languir parmi la population d’Eauprofonde. Les rumeurs allaient bon train ; le propriétaire de la Tour Bâton Noir avait disparu il y a de ça trois semaines ; Cahalan, Thorgon Poingargile, Aelëssäe Undomë, Farim Kessel et Kalya s’engagèrent dans l’armée qui faisait route vers l’Est, afin de vaincre les abominations qui menaçait Faerûn. Thorgon Poindargile et Aelëssäe Undomë n’avaient guère changé ; le premier était toujours petit, large, à la tignasse rousse brousailleuse et à la longue barbe finement entretenue et tressée, tout l’inverse de sa tignasse donc. Aelëssäe était toujours aussi fin, aussi leste et agile, sa peau bronzée et sa longue chevelure d’or en harmonie avec sa voix haute et claire. Farim Kessel, lui, n’avait pas eu la chance d’être laissé indemne par le temps et les batailles. Il était grand, large, le corps musclé, les mouvements déliés, sa longue chevelure poivre et sel lui donnant un certain charme, les longues cicatrices couturant son corps cachées par l’harnois couvert du sang séché d’ennemis combattus durant des années et des années, une longue estafilade sur le côté du crâne, et un morceau d’oreille en moins, n’ôtant rien à son charme viril : il avait à présent près de cinquante printemps, mais n’avait rien perdu de sa vigueur d’antan. Kalya, quant à elle, était une ensorceleuse…ensorcelante. Une voix suave, douce, aux inflexions d’une incomparable richesse, à la subtilité enivrante. Des cheveux noirs, longs, avec du volume, bouclés aux extrêmités, qui entrent en résonnance, pour ainsi dire, avec ses deux yeux, des perles d’obsidienne, des puits de ténèbres dans lesquels Cahalan prend grand plaisir à se perdre, deux lacs à l’insondable profondeur, mais néanmoins vivant, curieux de tout, scintillant souvent d’une lueur amusée. Une peau claire, blanche, donnant l’impression que la douceur peut être visuelle, en plus d’être du domaine du tactile. Et tout ce petit groupe souffrait.
La marche forcée durait depuis des jours et des jours ; les conditions climatiques épouvantables sapaient leur volonté. Autour d’eux, les citoyens qui s’étaient engagés pour défendre leur patrie était frappé par les fièvres, les maladies, le désespoir. Ils étaient à présent en train de souffler, attendant leur tour sur la berge occidentale du pont Boareskyr. Le pont Boareskyr se trouvait au Sud des Hautes Landes, siège d’un des drames les plus horribles qu’a connu Faerûn, en un passé lointain, à l’est des collines aux trolls, au Nord des griffes de Troll et du Champs des Mots, à l’Ouest de la Forêt des Dragons ; à quelques lieues au Nord se trouve l’embranchement des torrents de la Queue du Serpent, prenant leur source dans les Collines du Serpent, et d’Eau Ondulante, prenant sa source dans les marécages de Chelimbre. Ils avaient suivi tout ce temps la Route du Commerce, comme s’ils se rendaient à Scornubel ; seulement, ils pivoteraient ensuite vers le Nord Est, vers Evereska. Ce fameux pont se trouvait à présent immergé dans des eaux boueuses, du fait des pluies diluviennes qui avaient frappés l’Ouest de Faerûn ces trois derniers mois. Des radeaux avaient été construits, trois cables de guidage jetés au-dessus des eaux, et l’armée passait, lentement, les Sorciers de Guerre et les Eclaireurs étaient encore sur la berge orientale, avec le gros de l’armée. Deux cent guerriers uthgardts traversaient la rivière sinueuse, en chantant de leurs voix graves une melnopée sourde, aux inflexions funèbres, aux oreilles de Cahalan. Cet endroit était parfait pour une embuscade, la pluie le glaçait jusqu’aux os, la tension était palpable dans tout son corps. Un coup de tonnerre, au loin, vers l’Ouest. Les mages de guerre se déploient ; les hippogriffes prennent de l’altitude, disparaissant rapidement de la vue de ceux condamnés à rester au sol, la pluie épaisse empêchant de voir à plus de deux cent mètres. Le petit groupe se trouvait sur un radeau, avec quelques dizaines d’autres aventuriers ; ils étaient une part infime de l’armée, peut-être une centaine. Ils se trouvaient au milieu du fleuve lorsqu’ils entendirent les hurlements, virent passer au-dessus de leurs têtes des éclairs et des boules de feu, tandis que de l’autre côté du fleuve, qu’ils commençaient à distinguer, les flammes dévoraient vifs des silhouettes humaines ; les fiers barbares brandissant leurs énormes haches, quant à eux, étaient indemne, et avançaient lentement vers le front. Des pierres de fronde volaient, sifflant dans les airs, s’écrasant dans l’eau en un petit « plop » ; ils étaient vulnérables, il ne restait plus que trente mètres à parcourir. Un soldat derrière lui priait. Lui et son groupe était silencieux. La berge boueuse n’était plus qu’à vingt mètres...le massif demi-orque devant lui brandit sa double lame en l’air, en hurlant, soutenant les fiers barbares nordiques…puis s’effondre, une bille l’ayant atteint à l’œil, jusqu’au cerveau. La berge approche…Farim hurle
-VOS PAVOIS ! LEVEZ-LES !
Une pluie de projectiles s’abat trois secondes après, s’abattant sur les aventuriers ; les quelques rares d’entre eux qui n’avaient pas encore réagi furent blessés au mieux ; succombèrent, percés de toute part, au pire. Du coin de l’œil, Cahalan et Aelëssäe virent un groupe de tyrannoeils filer vers le radeau à trente coudées derrière eux, sur leur gauche. Ils hurlèrent un avertissement, la pluie de projectiles était une diversion ! Des cris s’élevèrent de toute part, pour prévenir les malheureux du radeau les suivant. Quatre tyrannoeils dévièrent leur trajectoire vers leur radeau…juste avant qu’une pluie de rayons ne s’abatte sur eux. Un coin du radeau vola en éclats ; un des éclat transperça la jambe d’un des aventuriers, qui se trouvait non loin du cadavre du demi-orque ; ceux qui n’étaient pas en armure lourde se hissèrent à nouveau sur le radeau, promptement ; les autres coulèrent, hurlant, promis à une noyade certaine. Les mages du groupe, et les archers, ne restèrent pas inactifs ; les rayons anti-magie et les boules de feu s’affrontèrent bientôt. Un des tyrannoeils éclata. Un homme, de l’autre côté du radeau, explosa ; ses viscères et membres arrosèrent l’assemblée. Les combats au corps à corps commencèrent sur le radeau : trois hommes aux armures hérissées de piques, portant pour insigne un loup blanc, furent charmés, et se jettèrent sur leurs semblables. Deux purent être immobilisés, le dernier décapita un de ses frères d’armes, avant d’être embroché par une lance. Une boule de feu fila vers le tyrannoeil le plus proche ; un rayon vert jaillit alors de son œil, heurtant la boule de feu…Qui s’évanouit…Mais Kalya ne l’entendit pas de cette oreille : elle avait jeté juste derrière celle du mage une autre boule de feu ; la seconde atteignit de plein fouet le tyrannoeil, qui poussa un cri affreux, ivre de douleur…avant d’être pris pour cible par les archers, profitant de cette seconde d’inattention. Derrière eux, une déflagration, le radeau tangue fortement…le radeau derrière eux a disparu ; l’eau de la rivière Sinueuse porte les corps des malheureux s’étant battu, et des tyrannoeils qui ont succombé. Les tyrannoeils lancent un rayon combiné ; le radeau atteint la berge ; les hippogriffes fondent sur les deux restant, et sur le reste des monstres qui tourmentent l’armée passant sur le fleuve. Le radeau de Cahalan et des autres explosent ; ils sont projetés en l’air, tombant dans la boue. Il se redresse, les oreilles sifflant, regardant autour de lui. Aelëssäe va bien, il se relève…Thorgon aussi, d’après les bougonnements qu’il peut entendre derrière lui. Kalya, toute boueuse, se relève aussi. Farim est déjà sur pied ; d’autres n’ont pas eu cette chance, à en juger par les corps mutilés éparpillés un peu partout sur la berge. Mais la majorité aura survécu ; un combat fantastique se déroule sur la rivière, des éclairs, des projections acides, des boules de feu jaillissant, des rayons multicolores répondant, les hippogriffes et les monstres aux milles yeux s’affrontant aussi en un ballet aérien aussi beau que mortel.
Ils se mettent à courir, des gerbes d’eau s’élevant dans les airs, sur le fleuve, le groupe se met à courir, la boue collant à leurs bottes, leurs armures couvertes de sang et de boue. Un tyrannoeil file au-dessus d’eux ; il arrosse d’un rayon vert le mur de flamme à une cinquantaine de mètres devant eux, créant une faille, quelques gobelours en profitant pour fondre sur les barbares déchaînés. Des rayons dorés viennent le frapper, le transperçant, leur origine perdue dans la grisaille de la pluie. Les sorciers de guerre comblèrent la brèche ; dix autres tyrannoeils ne tardèrent pas à arriver, néanmoins, les premiers furent surpris par une déflagration de magie guerrière ; les suivants créèrent de nombreuses brèches dans l’immense muraille enflammée ; une masse grouillante de gobelours, gnolls et autres brutes se jettèrent sur les guerriers embourbés. Des éclairs frappèrent ces malheureux fous, leur transperçant la poitrine, créant un trou fumant aussi gros qu’une pastèque, avant de passer au suivant ; au bout du dizième, chaque éclair finissait par s’éteindre, le dernier transpercé ayant tout de même un trou le transperçant de part en part de la taille d’une noix. Dans d’autres brèches, se fut des météores qui s’écrasèrent sur les belligérants. Mais, d’autres tyrannoeils arrivaient déjà en renfort, profitant de l’inattention des mages de guerre pour créer de nouvelles brèches. Des guerriers d’Eauprofonde affluaient, survivant envers et contre tout aux assauts au-dessus du fleuve. Les hippogriffes avaient réussi à repousser les deux groupes d’orbes à yeux, avec des pertes conséquentes néanmoins ; mais les radeaux pouvaient continuer à passer. Partout, c’était la même chose : durant un quart d’heures, illithids, tyrannoeils et sorciers de guerre s’affrontèrent, les uns s’efforçant de tuer les seconds et de mettre fin à cette muraille empêchant la mêlée, les autres tentant de tuer les premiers et de maintenir la dite muraille. Bientôt, tous les radeaux débarquèrent ; l’armée avait atteint la berge orientale, même si la plupart des guerriers étaient à présent exténués. Il pleuvait de plus en plus fort ; une brève trêve avait lieu, chacun regardant l’autre camp à travers le mur de flammes avec rage.
Ils étaient en supériorité numérique ; ils vaincraient, se disait Cahalan, écrasant les moustiques qui le tourmentait. Puis quelqu’un cria. Il tourna son regard vers l’horizon, comme le reste de son groupe. Et le désespoir le glaça. Des wyrms ! Une armée de wyrms fonçaient sur eux ! Il embrassa Kalya, et jeta des regards tristes à ses compagnons. Ainsi, leur route s’arrêterait là. Quelques instants plus tard, Cahalan regardait le spectacle avec délectation. D’immenses dragons bleus fonçant sur leurs ennemis, les happant, dévastant leurs rangs…Puis une énorme détonation ; un des dragons bleus descendait vers eux, un trou béant dans sa poitrine.
-COURREZ !
Le wyrm de trente mètres de long s’écrasa, soulevant une véritable vague de terre tant l’impact a été puissant. Plus de peur que de mal, néanmoins…une immense dracoliche, de soixante mètres de long, perça les nuages, poussant un hurlement strident, avant de fondre sur une silhouette flottant un peu plus loin. Des météores rouges furent projetés par l’étrange silhouette ; la dracoliche fut projetée en l’air sur cent mètres, une énorme puissance magique qui laissait bouche bée les spectateurs en contrebas. Quelques instants plus tard, c’en fut fait, de ces étranges silhouettes…L’armée avait survécu. Le moral remonterait un tout petit peu, même s’il n’était pas encore brillant. Enfin un peu de repos…
Bataille du Pont Boareskyr, 15 martel 1372, Année de la Magie Sauvage. | |
| | | Volvic Gardien des Mystères
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal Mar 27 Nov - 1:17 | |
| Tu rejoues ton perso ? ( tu l'as déjà joué ? ) | |
| | | Volvic Gardien des Mystères
Nombre de messages : 11689 Age : 50
| Sujet: Re: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal Jeu 7 Aoû - 14:30 | |
| Les bardes nécessitent à présent une validation. Le personnage est il encore joué ? | |
| | | Volvic Gardien des Mystères
Nombre de messages : 11689 Age : 50
| Sujet: Re: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal Jeu 14 Aoû - 10:31 | |
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| Sujet: Re: [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal | |
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| | | | [BG sans validation][Barde][DE] Cashalan Vaheshal | |
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