Affiché dans le temple d'Eauprofonde, un parchemin en évidence semble attirer l'attention. Un conte, plutôt un poème y est rédigé d'une écriture fine et parfaitement lisible. Cela semble plaire aux petits et aux plus grands. Personne ne sait ce que ça fait là, mais ça y est.
"L'Aigle Noir.
Un beau jour, ou plutôt une nuit,
Près d'un lac au clair de Lune,
Un oiseau faisait son nid,
Magnifique et taciturne...
Son plumage, aux couleurs de la nuit,
Et ses yeux d'un bleu profond,
Un oiseau rare faisaient de lui,
Un diamant sertissait son front.
Constitué de paille et d'herbe sèche,
Ce serait son nouveau chez soi,
Mais dans ce nid une brèche,
Il manquait quelque chose, mais quoi ?
Il toisait de ses yeux bleus
Les alentours du lac
Et apperçut la fumée d'un feu
Fine, légère, mais opaque.
C'est par sa curiosité
Qu'il se rendit là-bas.
Et par son instinct guidé
Qu'au sommet d'une cime, se posa.
Une douce mélopée portée par le vent
Emanait des cordes d'une harpe.
C'était un barde, au charme apparant
Qui jouait là, au milieu des arbres.
Jusqu'au bout, l'oiseau écouta,
Sans nul bruit,
Et le barde, honoré conclua,
Puis lui tendit un fruit.
Ce fruit ne l'intéressait pas.
Charmé par un son si mélodieux,
Une lueur dans son regard s'illumina.
Les cordes de la harpe étaient faites de cheveux.
L'artiste comprit rapidement,
Qu'un tel oiseau était rare,
Qu'il ne le retiendrait éternellement,
Et lui offrit un cadeau avant son départ.
...
L'oiseau nichait près du lac, tout là-haut.
Il avait trouvé ce qu'il voulait, la brèche était comblée.
Le barde était devenu son héros.
Et il s'en souviendrait pour le reste de son éternité."
Le texte ne comporte aucune signature, mais son contenu continue de fasciner les gens de passage dans le temple d'Eauprofonde... Sans doute un artiste en herbe qui ne cherche qu'à faire plaisir au peuple de la Cité des Merveilles.
-{ Jerlia Dan'Aerith }-
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