[Pause prolongée][Barde/Guerrier][H] Odessa Arnemen

Citation :

Nom du compte joueur module : Orthess

Nom du perso : Odessa Arnemen

Alignement : Neutre

Religion : Tempus , Oghma , Milil

Race : Humaine

Langues parlées : Commun, Chondathan

Classe(s) : Barde (20) / Guerrier (5)

Trait de Caractère : D'un naturel relativement calme , Odessa sait se tenir lorsque c'est nécessaire. Elle n'agit généralement pas de manière inconsiderée , mais refuse rarement l'aventure lorsqu'elle se présente à elle , si toutefois cela ne va pas à l'encontre de ses devoirs . Car sachant ce qu'elle veut , elle possède le sens de la discipline.

Description physique : Odessa est une jeune femme d'une vingtaine d'année dotée d'un visage aux traits assez fins . Ses cheveux d'un noir de Jais sont portés mis-long , de sorte à ne la géner en aucun cas dans ses activités quotidiennes. Physiquement , son profil est assez fin , bien que sa musculature transparaisse de manière évidente .

Arme de prédilection/domaines/école de magie : Cimeterre / aucun / aucune

Caractéristiques :

Force 20
Dextérité 12
Constitution 10
Sagesse 10
Intelligence 14
Charisme 16

Introduction




Le Téthyr, une contrée dangereuse. Jamais, non, jamais n'accorder sa confiance à nimporte qui, et surtout ici.
Ce refrain, Odessa l'entendait de son père depuis maintenant des années entières. Ce vieux bougre râlait autant qu'il rendait parfois certains instants invivables.
Dans ces moments, Odessa s'interrogeait sur ce que cet homme qui était son père, lui avait apporté jusqu'ici, comme pour faire le compte de jusqu'où elle serait prête à le supporter.
Aussi, se remémorait-t-elle que les rares instants agréables en sa présence, furent ceux où il gardait le silence. Un silence respectueux de la musique que produisait son épouse, par le maniement adroit d'une Lyre. Son talent était tel, qu'on eut pu croire qu'elle était née avec cet instrument entre les bras.

Dans de rares instants de libertée, Odessa s'y exercait également. Sa mère avait sut lui transmettre la passion avec laquelle elle jouait. Aussi se delectait-elle de ces brefs instants de musique, où elle pouvait oublier pour un temps le labeur quotidien.

Le labeur, car son père n'hésitait pas à l'envoyer accomplir d'épuisants travaux pour gagner son pain.
Des travaux qu'à l'accoutumé on confiait aux jeunes hommes, et requierant une force physique qu'une musicienne appliquée n'avait généralement pas.
Et pourtant, à la force du temps, Odessa s'était accomodée de ces travaux, des travaux de scierie, en parallèle du développement de son jeu de lyre. Plus que cela, elle n'hésitait pas à entonner certains chants pour se donner du courage lors de journées épuisantes, avec ses compagnons d'infortune.

Chacuns d'entre eux avaient les épaules fermes, le caractère endurci.
Aussi certains disaient-ils sans cesse qu'ils attendaient d'avoir épargné suffisement d'argent pour pouvoir partir vers d'autres horizons. A ceux-ci on répondait généralement qu'ils feraient mieux de s'ôter de la tête ces stupides idées de départ à l'aventure, qu'aucuns d'eux ne savait pas même tenir une arme.
Odessa partageait de loin l'avis des plus sages. Mais au fond d'elle, rien ne lui donnait envie de mener une vie plate, sans goût, sans danger. De rentrer chaques soirs au foyer, et supporter le caractère de son paternel.

Après tout, il ne lui semblait pas qu'il était trop tard pour abandonner cette vie pour une autre. Elle n'était pas sans défense, loin de là. Les travaux difficiles à longueur de journée lui avaient forgé un mental à rude épreuve. Et pour ce qui était de se défendre, ce n'était pas la première fois qu'elle le ferait s'il le fallait, avec tout les soudards qui trainaient dans la région, appetés par la vision d'une jeune femme.

La vie de ceux qui avaient peu de moyens, ne laissait pas place à certaines faiblesses, et Odessa en était nettement consciente.
Le destin voulu alors qu'un jour, elle décida de prendre son départ, devant le silence approbateur de sa mère, et la contestation bourrue de son père, dont elle ne fit que peu de cas.
Ainsi se mit-elle en route , avec l'argent qu'elle avait pu épargner, quelques provisions, un baton, quelques compagnons qui avaient choisit de prendre le même chemin, et bien sûr, son instrument de prédilection, sa Lyre.

Le départ



Voyager en groupe évitait bien des désagréments .
Aussi, ce premier véritable voyage qu'entreprenait Odessa se déroula-t-il sans encombres. Le petit groupe avançait le long des chemins, arpentant la région du Téthyr, chaques pas allant au gré des chants de route qu'Odessa entonait.
C'est finalement dans la ville de Myratma, à l'ouest du Téthyr, qu'ils décidèrent de marquer un arrêt. La plupart des membres du groupe souhaitaient partir de leur coté, tandis que d'autres pensaient que demeurer solidaire, leur ouvrirait des perspectives d'avenir. Tous cependant, étaient conscient qu'ils devaient apprendre à se battre.
Ils n'étaient pas des tendres, et étaient plutôt habiles de leurs mains pour la plupart. Odessa ne faisait pas exception, bien que souvent plus temperée dans son attitude que ses camarades .
Ils parvinrent finalement à trouver une académie réputée dans la région. Tout cela, évidement, allait avoir son prix. Et les modestes économies du groupes y passèrent en grande majorité. Mais chacun était confiant dans son avenir, et pensait cette étape comme incontournable.


Pérénniser le maniement d'une arme, différentes techniques de combat. Odessa y mettait du coeur à l'ouvrage et se trouva être particulièrement habile avec un cimeterre. Un excellent compromis trouvait-elle. Une arme précise, ni trop légère, ni trop encombrante .
Elle passa deux années entières à Myratma. Durant tout ce temps, parallèlement à son entrainement, elle n'hésitait jamais à chercher du travail , en tant que traine sabre de service . Gagner son argent , en faisant ce qu'on savait faire le mieux était alors nécessaire. Mais malgrès tout, elle ne se dispensait pas de partir en vadrouille quelques jours, de temps à autre, afin de trouver des sujets d'inspiration pour composer des airs qu'elle jouait ensuite.
En aucun cas elle n'oubliait sa Lyre. Et c'était toujours avec cette même passion, qu'elle s'abandonnait à jouer, et à chercher comment faire varier son registre. Elle composait pour les situations diverses. Aussi bien les longues marches, que les instants de fête, les instants plus calmes, les instants de mélancolie... Il n'était de situation qui ne puisse être associée à un air. Elle avait aussi developpé plusieurs chants se prêtant à la guerre, aux détours de ses travaux de mercenariat. Chacun savait apprécier, à chaques instants, en chaques circonstances, ses talents musicaux .

De l'accomplissement personnel



Le temps passait, et l'instant de choisir arriva. La plupart des membres de son groupe initial allaient rester ensembles, dans le projet de former une compagnie avec un avenir brillant. Les autres, partirent de leur coté. Odessa fut de ceux là.
Elle souhaitait passer à autre chose à présent. Aller plus loin dans son accomplissement personnel. Elle se disait qu'elle ne serait jamais quelqu'un de complet si elle ne se trouvait pas un but solide auquel se rattacher.
Et c'est en quête de cela, qu'elle décida de reprendre la route au travers du Téthyr.

Son voyage la mena jusqu'au duché de Toletum, un lieu que ne la dépaysa pas réellement de la cité de Myratma, à la frontière du Calimshan. Le climat y était semblable. L'endroit était plaisant, il y faisait bon vivre semblait-il. C'est du moins ce qu'on pouvait en juger par les fréquentes arrivées dans la région.
Elle entreprit alors de trouver où elle pourrait se loger convenablement, et observer quelques temps cette région qu'elle trouvait intriguante, et sujet à l'inspiration.
Elle composa ainsi plusieurs airs pour immortaliser le souvenir de ces lieux, les sentiments passager qu'ils évoquaient. Elle finit par s'attacher à ce duché, et décida de se porter volontaire pour rejoindre les effectifs militaires locaux.

La plupart des hommes du duc étaient droits, disciplinés, et compétents. Bien que sachant faire son travail avec droiture et discipline, Odessa ne se sentait pas tout à fait à sa place parmis eux.
Mais elle décida de persister malgrès cela. Quoi qu'il en fut, elle ne cessait d'accompagner les journées qui étaient les leurs, de ballades et de quelques chants se prêtant à l'ambiance militaire, des chants que bien souvent ses comparses reprenaient en coeur.
La plupart des hommes de la caserne avaient regagné le sourir, depuis son arrivée dans les effectifs.
Plusieurs années passèrent alors.

Troisième partie : Au service du duc Caelestius




Ce dont Odessa ne se doutait pas, c'est que ses représentations quotidiennes n'étaient pas passées innaperçues, et même auprès des instances les plus hautes du duché.
Le duc Albertino lui même, désirait entendre le son de la Lyre d'Odessa, dont on lui avait vanté les talents.

Elle lui joua une de ses compositions personelles, que la région lui avait inspiré ces derniers temps . Un air sur le thème de la beauté des printemps sur le duché de Toletum, dont le duc fut fort ému .
Il considéra un moment du regard la femme qui se trouvait devant lui. Odessa demeurait droite et impassible , attendant le moindre ordre, la moindre parole.

Albertino décida alors qu'Odessa officierait désormais auprès de lui, pour plusieurs raisons. La première était qu'elle puisse lui faire profiter de ses chants et de ses ballades à maintes occasions. La seconde était qu'elle constitue pour lui une garde rapprochée, bien conscient qu'Odessa, en plus de savoir jouer de sa Lyre, était disait-on plus que débrouillarde une arme à la main.
Ainsi entra-t-elle plus directement au service de la famille ducale.

Durant une année entière elle se consacra à ses nouvelles attributions.
Le duc, et ses courtisans , savaient apprécier son art. Le fils et héritier du duc Caelestius, Athanase, lui non plus ne s'en lassait pas. Lui même, avait non seulement entendu vanter la qualité des services d'Odessa au sein des effectifs militaires ducaux, mais un autre point avait fait en sorte que des liens s'etaient crées.

Car Odessa tenait aussi le rôle de surveillance au sein de la demeure ducale, et gardait un oeil sur toute activité, courante, suspecte ou non suspecte. Si bien qu'un jour, on tenta de la corrompre pour qu'elle ferme les yeux sur un méfait.
On allait tenter d'empoisonner l'héritier du duc.
Elle prit alors consciencieusement le soin de briser habilement le bras du corrupteur, avant de lui faire cracher, doigt après doigt les informations qu'elle souhaitait entendre de sa bouche...
La maison Erikov ? Cet Alexei ? Des ennemis... Toujours elle s'y était attendue. De nombreux rapaces tournaient autour du duc, comme de misérables charognards en quête de pitence.
C'est au duché qu'ils en voulaient, dans leur jalousie.

Elle était déterminée à ne rien laisser faire de tout cela, et se hâta afin de prévenir Athanase. La fille reniée de la maison Erikov, cette Natalya, elle disait donc vrai .
Celle ci était venue trouver Athanase pour lui signaler la félonie du vassal du duc, son père, il y'avait quelques jours de cela. Une personne vive et bien plus maline que la moyenne, pensait Odessa. Et surtout bien plus que son père ...

Ils avaient grandement sous estimés la loyauté qui était celle d'Odessa. Elle ne pouvait pas nier aimer son duc. Plus que son physique, elle était charmée par sa personnalité, sa force et son charisme. Et tout cela, il l'avait transmis à son fils, qui bien plus que le père était ambitieux.

Le temps des larmes




Les jours et les semaines passèrent, tandis qu'Odessa redoublait de vigilance.
Athanase était en danger, et il sentait que l'avenir allait être mouvementé, et d'autant plus lorsque le duc Albertino, se montra trop confiant en plaçant l'avenir de son duché en la foi qu'il avait en son peuple . Odessa comme les autres, pensait, et savait que cette décision lui serait probablement fatale.

Jamais le duc n'aura voulu l'admettre . Elle portait désormais sur lui, le regard qu'on porte sur les morts en sursis. Elle avait le choix à présent, soit de l'accompagner dans sa chute, soit de se tourner vers son fils, Athanase, qui en toute occasion, restait vigilant. Elle ne décida pas dans l'immédiat . Elle ne pouvait se résoudre à penser que le duc pourrait chuter, bien que cela fut-alors une évidence.
Parallèmement à son devoir auprès du duc, elle travaillait à présent avec l'aide de Natalya et d'un autre homme qu'elle connaissait bien pour avoir été son frère d'arme, dans l'armée ducale, Hakeem.

Elle ne perdait pas de vue Athanase, et celui ci annonca bientôt les noces de Natalya, et d'Hakeem.
Tout cela était un voile, pour dissimuler une retraite potentielle, afin de sauver ceux qui pouvaient l'être lorsque l'heure serait venue. Aussi, Odessa attendait-elle “la suite des évènements”, qui lui semblait être toujours plus une réalité jours après jours... une issue innevitable.

Ce fût un soir, que tout bascula. Cela se passait dans le hall de la demeure ducale. De nombreux courtisans étaient en présence. Le duc se tenait à quelques pas d'elle, discutant. Hakeem était là lui aussi , non loin. Puis tout se précipita. Il y'eu une bousculade, tandis qu'Odessa aperçevait le duc tomber au sol. Elle se précipita jusqu'à lui, sans trop prêter attention à tout les courtisans sur le passage, et porta sur lui un regard attristé mais résigné, tout en serrant le poing, ses ongles penetrant sa main jusqu'au sang.

Le duc, venait d'être assassiné. Les issues n'etaient plus multiples. Il ne lui restait plus grand chose, hormis un goût amer, le désir ardent de satisfaire dans l'instant sa soif de vengeance... Et un héritier à préserver...Elle aurait bien pleuré son duc... Mais elle savait que l'heure n'était pas à cela

De concert avec Hakeem, elle entreprit se se saisir du meurtrier, qui dejà n'avait alors plus rien d'autre à faire que ses prières.
Odessa empoigne alors son cimeterre, et place la lame sous la gorge de ce dernier.
“Justice ! Justice pour les Caelestius !” Hurla t-elle toute en l'égorgeant d'un geste vif.
Puis Hakeem entreprit d'aller pendre ses reste à un balcon, en exemple.

Athanase arriva , se pencha sur son père . On pouvait lire sur son visage que tout ces évènements précipités... lui même ne s'y attendait pas .Qui pouvait s'y attendre ?
Après qu'il eu recuperé l'anneau ducal , Odessa se sentait dans son for intérieur, comme investie d'une mission. Plus que jamais , elle devrait veiller sur l'héritier et en toute occasion s'en montrer digne .

Un autre homme déboula à son tour, Agammemnon. Pour l'avoir dejà apperçu, et connaissant quelque peu sa réputation, elle ne pouvait trop guère sé réjouir de sa présence. Et de plus les nouvelles qu'il apportait , étaient fort négatives . Cependant on disait de lui qu'il savait se battre .
La maison Erikov, la maison Castigliari... des traitres qui venaient de faire assassiner le duc, et s'en prendraient maintenant à son héritier légitime.

Justice !





Athanase se proclama duc, puis ordonna au commandant de l'armée ducale de quitter la région , ce qu'il fit , non sans réticences. Un autre homme pour qui Odessa avait un profond respect s'en allait à son tour. Mais elle, demeurait encore. Et les traitres devaient payer.

Le nouveau duc, lui confia la tâche d'aller prévenir le félon Castigliari, qu'Athanase souhaitait négocier sa destitution. Elle le fit, et Lanton Castigliari la cru sur parole. Il se rendit alors accompagné de quatres traines sabres dans la salle du trône. Odessa s'arrêta sur le pas de la porte, tandis que celles ci se fermaient derrière le félon et sa suite. Puis elle observa tout les acteurs de la justice à l'oeuvre, tout en entonnant un chant funeste.

Cela fait, elle rejoignit le groupe à présent formé du Duc Athanase, Natalya, son frère Agammemnon et Hakeem. Ils prirent la direction du port, où se trouvait leur seule et unique échappatoire.
La confusion régnait, tandis que les mercenaires engagés par les traitres intervenaient , au beau milieu des gueux qui clamaient haut et fort la révolution.
Le groupe progressait péniblement, en formation serrée autour du duc, afin de constituer la plus parfaite protection . Odessa joua du sabre à maintes reprises, tout en chantant une ôde à la gloire des guerriers dans le feu de la bataille.

Tout ce qui pouvait s'interposer, aussi bien insurgés que les mercenaires ne passait pas outre les armes des protecteurs du duc.

Un peu plus loin, ils rencontrèrent le digireant de la maison Erikov. Le peuple, s'était fait justice lui même , tandis qu'il gisait lamentablement au sol, implorant sa fille déchue, et son fils de lui venir en aide. Ils n'en firent rien. Et celui ci mourut, soumis à l'ire des paysans .



[...]


Enfin, ils embarquèrent. Le théatre de toute cette violence s'eloignait à mesure que le bateau voguait au large de la côte des épées. Elle confia sa Lyre à Athanase à sa demande, puis improvisa une ballade.
L'air était mélancolique, et se prêtait aux temps de malheur. Mais certains détours évoquaient le renouveau futur, et le sourire de dame fortune.

Au gré du courant , au gré du vent,
Je laisse vaquer mon coeur
Au rêve de beaux lendemains
Lorsque, tout derrière moi s'éloigne, s'éteint
Je n'espère plus , je ne doute plus
L'avenir s'offre à moi, et me souffle à l'oreille,
De douces promesses, d'un futur radieux
Tel un soupirant, la main tendue
Il m'attire à lui, me promettant milles merveilles

Au gré du courant , au gré du vent
Je laisse vaquer mon esprit
A des visions de terre fertile, de jardins fleuris
Lorsque tout n'est qu'un doux parfum,
Je ne rêve plus, j'imagine
La clef des nouveaux jours est entre mes mains
L'espoir renait, Je peux sentir sa douce chaleur
Tel un phare , il me guide vers mon destin
Je viens à lui, comme vers une conquête

Au gré du courant, au gré du vent
Mon pied a atteint la terre ferme
Je verse une larme, aux souvenirs passés
Puis je m'en détourne, avec respect
Je n'imagine plus, je réalise
La tête haute , l'air avenant
Je marche vers cette destiné
Tel un brave, j'oublie mes craintes
Car il n'y a pas de doute , ni de tristesse
Il y'a la confiance, et la félicité.

Renouveau et bonne fortune ?


C'était le coeur plein d'espoir qu'elle perdait son regard vers cet horizon bleu, qui la faisait échapper à la vision de sa patrie perdue. Et probablement pour toujours.
Le navire remonta ainsi la côte des épées. Les visions au loin de nombreuses villes se succèderent, de Myratma à Athkatla, d'Athkatla à Eauprofonde, d'Eauprofonde à Padhiver, et enfin de Padhiver à Luskan.

Luskan ne fût cependant qu'un bref relais. L'avenir allait la mener au delà de l'épine dorsale du monde, au sein du ValBise. Des terres froides et stériles au beau milieu desquelles tronait la ville des milles tours, Lorgol.
Funeste citée en véritée, et qui n'inspirait rien d'autre à Odessa que morosité.
Un peuple souffrant, des hommes et femmes qui cherchaient à s'entre arracher le pouvoir adjoint à la prédominance de plusieurs cultes mauvais peignait le tableau qui était celui de cette capitale.

Malgré tout, elle ne pouvait pas se résoudre à se laisser abattre. Sa loyauté à la maison Caelestius, bien que mise à rude épreuve dans ces contrées, était toujours la même.
Heureusement, le village de Bremen désormais fief de la maison Caelestius n'était pas le plus pénible du ValBise. Le climat y restait relativement doux, et la bénédiction de Chauntéa réjouissait autant les coeurs que les cultures.

Peu de choses avaient changé finalement, si ce n'est les plaines et les chemins enneigés en lieu et place des plages de sable fin de la côte du Tethyr.
Mais il y'avait toujours les félons, les traitres, les criminels, et tout leur accompagnement.

Hélas, bien peu de choses venaient égayer le quotidien de la musicienne. Ce qu'elle tâchait d'oublier parfois dans l'alcool. Mais celui ci n'était jamais de trop avec les journées qu'elle affrontait.
Elle avait pourtant cru, pendant de brefs jours, pouvoir trouver du réconfort dans les bras d'un homme. Malheuresement cela fût pour elle une nouvelle deception dont elle ne sortit que plus désabusée.
Puis les événements se succédèrent. Entre combats, et politique.
Peu de repos, beaucoup de crainte et de méfiance.
Odessa avait confiance en très peu de monde et ne cessait jamais de garder ses arrières comme ceux d'Athanase.
A l'heure ou des centaines de barbares se pressaient dans la cité d'Hundelstone, les temps étaient des plus incertains. Mais elle gardait malgré tout la foi.

Odessa descendait souvent dans la ville de Luskan. La citée des voiles. Drôle de métaphore. Odessa se plaisait souvent à penser que les voiles de cette villes dissimulaient essentiellement les agissements des hautes instances, et de certaines crapules. Mais après tout, on y faisait beaucoup de rencontres intéressantes. Autant que de dangereuses en vérité. Ses détours par Luskan lui avaient dejà vallu plusieurs semaines dans l'Hopital des veilleurs.

Aujourd'hui, une fois encore ses articulations étaient douloureuses. Elle avait également récolté de nouvelles cicatrices. Perdue dans ses pensées et bercée par sa propre musique, elle faisait le point sur ce qui lui était arrivé.

Une de ces fichues réunions qui avait fort mal tourné. C'est prise au dépourvu par un élémental majeur de feu, qu'elle se retrouva une première fois à terre.

Un peu plus tard, et de nouveau sur pied mais dans une santé approximative, elle levait les yeux sur ce Martan, l'auteur de cette attaque. Et si défier telle créature était reservé aux fous et aux inconscients ? Elle en fût persuadée lorsque tout le groupe réunit se retrouva dans une pièce à l'architecture étrange. Téléporté d'une manière si soudaine.

Quelle nouvelle malédiction était-ce là ? Allait-il les laisser croupir dans quelque donjon , ou autre chose ?
La réponse, fût : autre chose. Un colosse fendit l'armure d'Odessa d'un puissant coup dans le dos sans qu'elle puisse se défendre. Son corps gisait au sol dans une marre de sang. Le groupe avait été taillé en pièce avec une facilité déconcertante.

Elle realisa finalement non sans une grande surprise qu'elle était réanimée, et au beau milieu du camp de la légion.
Son corps tout entier demandait du repos après cette soirée, tout comme son esprit.


Si l'avenir me promet milles souffrances
Inconsciente j'y foncerai tête baissée
Guidée par mes seules croyances
Avec la même assurance qu'aveuglée

Car je suis l'aveugle face à son destin
Et il est des aveugles plus clairvoyants que moi
Aussi je prie que l'un d'eux me prenne par la main
Et me guide par delà mon désarroi

Un extrait de journal

Citation :

" Plus le temps passe plus tout m'est amer. On s'engage à servir des principes, on s'engage à suivre ce en quoi on a foi... Qu'est-ce qui nous revient au final, ici au nord ? l'Hiver approche à grand pas, bientôt le nord sera parfaitement isolé, perdu au beau milieu d'une guerre entre barbares, et acculé derrière la passe des nains. Coupés du monde pendant des mois. Même se nourrir sera laborieux pour la plupart... la plupart oui... La majorité, ceux qui n'ont rien et vivent de leur labeur.
Je repense avec dégoût à l'allusion de Castelazur, que je ne citerai pas ici. Une chose est sûre, ce n'est pas moi qui mangerait de la viande vendue par les bouchers du coin...

Pourquoi ne pas m'indigner d'avantage de toutes ces pratiques honteuses, qui font de la masse populaire un bête bétail à exploiter ? n'en suis-je pas issue moi même ?
La réponse me fait souffrir, car en réalité, je suis bien trop lâche pour assumer une position politique hostile à quelqu'un comme Castelazur.

Alors je me câche, et je joue une comédie contre moi même.
Je suis fidèle servante du nord, et si mon coeur bat, alors c'est moi qui doit lui donner un rythme, car celui ci doit être au pas.
Ainsi va la mutilation que je m'impose à moi même. J'y perd une grande partie de mon sens moral, et c'est là une autre de mes grandes souffrances.

Alors, le premier venu dirait qu'il serait simple de mettre un terme à une telle souffrance ? Je répondrai non. Car aussi libre que je souhaite être, je ne peux pas baffouer une promesse qui m'est chère.
Et par dessus tout, je n'abandonnerai pas Bremen.

Cet hiver passera... Et j'ai espoir un jour de me sentir liberée de toutes ces contraintes."

Chant guerrier

Citation :

De la naissance au trépas
On s'agite, on se débat, on hurle, on gémit
On arrache à la vie tout ce qui nous est permis
Car la vie n'est qu'un combat.

Et lorsque cette vie est sur le point d'oeuvrer pour la mort
Toute ces âmes, rangées côte à côte
Ne sont plus persuadées que d'une seule chose
Au victorieux reviendra la raison, et au défait, le tort.

Je suis porteuse d'un flambeau qui brulera eternellement
Eternel car la guerre n'a ni début, ni achèvement.
Haie par mes ennemis, louée par mes alliés
Je suis l'expression du fracas des épées

Alors levons les yeux, défions l'adversaire
Nos armes comme nos esprits sont aiguisés
Car nous connaissons la valeur de la vie
La guerre !

La guerre qui déchaine nos passions
La sensation énivrante d'une lutte effrénée
Une course après nos ambitions
Un ecueil aux faibles, l'art du guerrier.

Et lorsque le vacarme laissera place au repos
Nous serons victorieux,car le vrai triomphe du faux
Un vent de mort soufflera, entre les défunts
Eux n'auront que la nuit, nous aurons les lendemains.

Imprécation guerrière

Citation :

Baissez les yeux dès maintenant
N'esperez aucune pitié, aucun pardon
Vous mourrez, il n'est question que de temps
Mais il vous reste la couardise des larrons.

Trop effrayés de perdre vos vies ingrâtes
Peut-être abandonnerez-vous armures et armes
Nous epargnant ainsi vos bottes peu adroites
Nous évitant de rire et verser quelques larmes.

Partez, la guerre se fait entre gens sérieux
Votre seul espoir ici, sera de nous divertir
Brandir une arme et balbutier est trop peu
Craignez notre assurance, craignez notre ire.

Levez les yeux vers votre ruine
Realisez combien votre lutte est vaine
Vous qui rêvez du son des cloches en votre honneur
Comprenez dès maintenant que ce sera le son du glas.

Craignez le tumulte du choc des guerriers
Car il est pour vous un gouffre
Un abîme qui vous happera sans pitié
L'air que vous y respirerez y sera souffre

Mais ne vous pensez pas sauvés si tôt
Croyez moi, votre enfer est ici
Votre espoir qui disparait, rend plus vif notre estoc.
Notre coeur se ravive, à mesure de vos cris.

Peux tu renseigner tes langues, tes caracs, la répartition de tes lvl et les autres informations nécessaires dans le cadre de présentation ?

J'ai mis le cadre du bg à jour.

Peux tu développer un peu plus son coté arcanique ? la façon dont elle charme la toile.

Citation :

Extrait d'un traité : La magie harmonique, par Odessa Arnemen

Appréhender l'utilisation de l'energie magique, ne se fait pas necessairement à la manière des mages, qui assimilent des connaissances brut, pour les restituer ensuite. Un peu comme on apprendrait une leçon. La magie bardique, qu'on nomme aussi d'usage, « Harmonique », ne nait pas de ce même procédé, bien qu'elle soit elle aussi réductible à la somme d'une théorie qui n'aura sa place que dans un écrit.
On assimile parfois la magie bardique à celle des sorciers.
La raison en est principalement que cette magie ne vient pas d'un ensemble de connaissances issues de longues études de l'art magique, mais que la plus grande partie de ce pouvoir repose sur un don latent, conféré par un sang différent, si ce n'est pour dire supérieur au commun.
Mais plus encore que sentir ce pouvoir qui coule dans leurs veines, les personnes présentant des prédispositions à la pratique de l'harmonique sont aussi étonnement éveillés aux arts.
Aussi, et tout au long du développement et de l'apprentissage de la maitrise d'un tel pouvoir, l'éveil à différentes disciplines artistiques s'installe parallèlement, comme pour consolider et même agir en complémentarité avec le pouvoir issu de la toile.

Je m'attacherai à mon exemple, pour détailler un tel processus :
La magie, telle que je la connais, je ne la ressens pas comme quelque chose que je dois appeler à moi selon des procédés necessitant une discipline mentale des plus rigoureuses.

Je la ressens comme un flot continu, qui me traverse. Je n'ai pas à étudier et à assimiler une somme de connaissances strictes pour me mettre en liaison avec la toile, et en tirer leur pouvoir, comme le ferait un mage.
La magie qui est d'une certaine manière théorisée sur un parchemin ou un livre de sort est dejà inscrite quelque part dans mon esprit, sans que j'ai eu l'effort de le faire un jour. La seule chose qui m'ai jamais séparée de la maitrise d'une magie que je connais aujourd'hui, c'est celle de savoir tirer le pouvoir de ce potentiel latent.
Alors que je n'étais qu'enfant, ma mère, qui possédait elle même des dons et pratiquait la magie harmonique s'interessait à mon cas, pour déterminer si l'hérédité avait fait de moi ou non, l'héritière des dons qu'elle connaissait.
Pour cela elle me faisait pratiquer des exercices simples, afin de développer mon goût pour les différents aspects de l'art. Elle m'apprit tout d'abord à adopter et apprécier un instrument, qui dans mon cas fût une lyre. Son but était de voir si avec les bases qu'elle me donnait, et ses conseils, elle pourrait m'éveiller à l'inspiration. Cette inspiration servirait ensuite à m'aider à comprendre des principes de la magie harmonique, ce qui établit le lien évident entre l'inspiration et la pratique de la magie harmonique.

Mais cet apprentissage de la perception de l'inspiration n'était pas tout, il fallait ensuite que j'apprenne à l'utiliser pour tenter de produire des effets d'ordre magique, même très mineurs.
L'instinct prend ici une place importante. L'utilisation de la magie harmonique et les effets qu'elle produit, pourrait presque être assimilée au reflet de l'âme de celui qui la produit.
La barrière entre la toile et son utilisation, n'est alors plus quelque chose de réel. Pour imager, on pourrait dire que de par sa nature, celui qui peut utiliser la magie harmonique n'a entre lui et la toile qu'un couloir duquel il ne tient qu'à lui de tirer un pouvoir, et de l'interprêter pour lui donner la forme voulue.
Il s'agit d'un exercice de concentration qui me fût dans les premiers temps d'une grande difficulté à réaliser. J'essayais de produire instinctivement un effet magique, en partant du sentiment très subtil que j'avais dejà ressentit lorsqu'avec un instrument entre les mains, la seule partition qui me faisait produire des notes dans un ordre précis n'était que le fruit de mon imagination . C'était cela l'objet de l'initiation à une forme d'art sur lequel ma mère insistait, créer un lien entre cette nature toute particulière que je possédais et ce que je ressentais.
Ce sentiment originaire de l'inspiration est quelque chose de parfaitement transcendant que les mots ne peuvent décrire. Mais lorsqu'on y est confronté, on sait que “c'est ça” : L'essence même de la magie harmonique. Une manière d'interprêter et d'user de ce que nous offre la toile.

[...]

Ja Valide

L'heure de son départ était arrivée.
Elle avait passé ses derniers jours à faire ses adieux à ses proches, à son seigneur.
Peut-être reviendrait-elle ... Mais pour le moment le Téthyr lui ouvrait grand les bras.

(Perso mis en pause)

[Fin de la pause différée d'une semaine IRL]

Plus pour l'instant, donc considère le comme non joué.