Et au milieu coule une rivière

Comme à son habitude, chaque matin était le moment privilégié pour le petit rituel de Proserpine.
Elle se levait, rangeait sa couche, s'habillait, puis courrait vers le petit ruisseau à une dizaine de pas de sa masure. Les gens du coin appelait ce filet d'eau Le Petit Serpent...C'était judicieusement choisit...L'eau s'infiltrait parmi les herbes hautes, disparaissait sous les racines d'un saule, formait une petite mare, qui elle même se deversait plus bas dans le petit vallon boisé.
En cette saison, la pretresse d'Eldath ne craignait pas d'avoir froid et elle ne prit pas le temps d'enfiler ses chausses, tellement elle avait hâte de retrouver son ruisseau.
Arrivée sur les rives de celui-ci, elle s'agenouilla solennellement.
Murmurant une prière douce comme de l'eau qui coule, elle plongea ses mains dans l'eau fraiche.
Un rayon de Soleil traversa le dôme feuillu du chêne au dessus de sa tête, faisant ainsi scintiller le ru de toute sa longueur.
Proserpine versa l'eau qu'elle avait dans le creux de ses mains sur son visage. Elle ferma les yeux et se laissa prendre au doux plaisir du liquide glissant sur son visage, s'accrochant à ses paupières, chatouillant le bord de ses narines et caressant ses lèvres bleutées.
Elle attendit ainsi que l'eau soit complétement absorbée par sa peau.
Puis elle se releva, et rentra tranquillement dans la petite cabanne qui lui servait de maison.

L'interieur était fort simple. Elle n'avait rien emmené avec elle. Une armoire servant de couchage dans le fond de la pièce, un petit four à bois pour le chauffage et la cuisson, une table en chêne massif usée, 2 chaises et plusieurs étagères accrochées aux murs, supportant quantité de potions, fioles et gourdes.
Une odeur de mousse et de lichen embaumait les lieux. L'unique petite fenêtre laissait passer une lueur diffuse mais chaleureuse.
Le tout était fort peu décoré.
Proserpine n'était pas fille à s'enticher d'objets magnifiques ou autres richesses materielles. Elle voyait son bonheur dans le cour des rivières et dans le bien qu'elle pouvait octroyer aux autres.

Ainsi elle se rendit dans la ville de Luskan où rapidement elle rencontra une femme étendue devant les portes de la ville, ses enfants implorant du secours, et les gardes occupés avec un homme en noir.
Proserpine ne peut résister plus longtemps à l'appel déchirant de la petite fille en larmes.
Malgré sa révulsion a passé à proximité d'un conflit, elle demanda de l'aie à un jeune homme accompagné d'une panthère noire pour transporter la femme inconsciente jusqu'à l'hopital.
Là bas, une forte energie nefaste entourait Dame Amira, ainsi que les plusieurs autre victimes...
Après avoir effectué un rituel de purification, elle tenta de guérir les blessures superficielles autant qu'elle le pu, aidant ainsi les prêtres guerrisseurs dans leur travail.
Cela eut pour effet de l'épuiser à un tel point qu'elle cru ne jamais pouvoir se relever.

Gaïa apprit qu'une Prêtresse d'Eldath était présente dans la région. Ce fut une réaction de joie qui s'en suivit. Elle allait enfin pouvoir poser toutes les questions qu'elle voulait !!

Mais comment savoir qui s'était ...

Après un petit temps de relfexion, la petite fille alla près de la Mirar et y resta quelques instants. Puis, elle commença une petite prière et laissa ne traînée de fleurs sur la rive et la surface de l'eau. Elle ne savait pas si la Prêtresse le verrai mais elle savait que l'eau lui transmettrai le message.

Ainsi, la Prêtresse saurait que la petite fille se trouverait au Camp Veilleur.

Proserpine était fort occupée à la source claire...Une pollution étrange souillait l'eau...
Une prière à Eldath et toute ses connaissances lui furent utiles pour rendre pur à nouveau la source.
Sa tâche terminée, le petit ruisseau qui se jetait quelques lieues à l'ouest dans la Mirar l'avertit qu'un message lui avait été laissé...
Elle se rendrait au lieu dit quelques heures plus tard pour voir de quoi il s'agissait.

"Madame Proserpine ..."

Gaïa était près de la Mirar lorsque la Prêtresse d'Eldath vint la trouver, repondant à son appel.

Après que la petite fille lui ait dit qu'elle souhaitait devenir Prêtresse de la Déesse des Flots Chantant aussi, Proserpine lui parla longuement.

Tout d'abord, elle la fit envoyer chercher un medaillon sanctifié par la Déesse au fond du fleuve. Gaïa plongea pour le ramasser, et une fois à la surface elle le posa aux pieds de la Prêtresse pour à son tour remonter sur la terre ferme.

Un médaillon que Proserpine lui offrit en lui disant que si elle le perdait, une source d'eau mourrait. Gaïa étant consciente de la responsabilité, l'accepta et jura de ne jamais l'égarer.
Ensuite elle lui donna une mission ... Trouver cette source d'eau lié au médaillon. Proserpine a dit qu'elle l'aiderait dans sa tâche.

Ensuite s'en suivit une longue conversation sur l'eau qui devait être rendue à Eldath afin que les ruisseaux et les sources soient protegés au mieux.

Et pour finir, Proserpine lui parla des crues. Qu'il ne fallait pas déranger un fleuve qui deborde même si eux, les Eldathiens, étaient protegés et pouvaient protéger les gens les entourant du danger que representait un fleuve qui deborde.

Après avoir parlé de tout ceci, que les informations étaient bien comprise par la petite fille, Proserpine se pencha un peu au dessus de la Mirar et après un petit moment, une sorte de bulle d'eau se decoupa du fleuve. La Prêtresse entra dedans, tendant la main à Gaïa pour qu'elle la suive.
L'impression était etrange. On pouvait respirer et il faisait frais à l'interieur. Gaïa était bien, un peu craintive au départ, elle fut subjugée lorsque la bulle commença à explorer les fonds de la Mirar. Gaïa a vu des crabes, des bancs de poissons aux couleurs chatoyantes. Malheureusement les fonds fluviaux regorgaient egalement de cadavres d'animaux et d'hommes ... Choses que Proserpine eut le temps de cacher à la petite fille en lui mettant sa main devant les yeux.

Lorsque la bulle éclata, elles étaient de l'autre côté de la rive, sur la terre ferme.

Impressionnée et sous le charme des fonds maritimes ... Gaïa remercia grandement la Prêtresse après s'être assurée qu'elle pourrait la revoir bientôt. Ensuite elle repartie au camp Veilleur, il se faisait tard et elle ne voulait pas qu'on s'inquiète pour elle.

Gaïa se leva ... Etirant son petit corps engourdi. Elle regarda par la fênetre et courru dehors. Il fallait qu'elle immerge la moité de son corps dans le fleuve. C'est Proserpine qui lui avait dit. Depuis lors elle le faisait tous les jours, au lever du soleil. De temps à autre, un Veilleur la surveillait mais sans intervenir dans ce rituel que la petite fille semblait prendre très à coeur.

Après s'être mouillée, Gaïa s'habilla et entoura son nouveau medaillon avec ses doigts. Elle devait trouver cette source. Elle voulait en prendre soin, elle voulait savoir quel endroit aller être sous sa responsabilité.

Alors elle regarda le Veilleur qui la surveillait et, s'avançant vers lui, elle lui dit qu'elle devait chercher dans les environs afin de trouver cette source. Avec une petit sourire et une demande très polie, le Veilleur accepta de la suivre.

Et donc elle partie vers le Sud, se baladant à la lisière des fôrets. Elle avait totalement oublié la présence du garde. Elle murmurait, elle semblait parler au médaillon, ou à sa Déesse.
Arrivée dans la fôret de Padhiver et après une grosse halte à Port Llast pour se reposer et manger, le Veilleur passa devant Gaïa pour écarter le danger des Loups Garoux.

Après plusieurs combats que Gaïa ne regarda pas, faisant une petite moue au Veilleur ... Ils arrivèrent au Bosquet des Pixies et Gaïa s'installa près de la source d'eau ... Priant et attendant ...

Proserpine nourrissait une inquiètude depuis quelques jours. Elle s'était rendu-compte après coup avec quelle ferveur la petite Gaïa lui avait parlé...
Au début, la pretresse pensait juste que la petite fille avait envie de s'amuser, de voir une magie à l'oeuvre pour en parler à ses petites amies par la suite...
Mais une chose au fond de son âme lui avait demandé de trouver une source...Comment une petite fille pouvait-elle s'éloigner suffisement de ses parents pour trouver une source? C'était folie de sa part et elle ne comprenait pas pourquoi elle lui avait dit cela...
Mais dans la rivière de ses émotions, elle su que tout avait une source et tout avait une embouchure...La petite Gaïa avait reçu un message transmis par la pretresse, ainsi était son destin, il fallait l'aider coute que coute.

Après ses premières prières matinales, Proserpine se rendit à sa propre source.
L'eau était claire, la mousse verdoyante et un couple de moineau batifolait dans la lueur de l'aube.
Elle inspira l'air frais venant du nord hivernal.
Ses yeux se fermèrent et elle écouta.
Tout était devenu calme, seul le doux bruit de l'eau qui s'écoule se faisait entendre au loin.
Des murmures provenaient du fond du ruisseau, inintelligibles au début car plusieurs voix se superposaient.
La rivière receuillait toutes les conversations et tous les évènements qui avaient lieu sur ses rives et dans ses eaux.
Et là, la pretresse entendit la prière de la petite Gaïa. Elle était au Bosquet des Pixies dans la foret de Padhiver.
Mais comment avait-elle pu arriver jusque là??? Elle connaissait cet endroit, au moins de nom, et surtout elle savait que des créatures cruelles avaient élu domicile à l'orée de cette foret.
Elle eut soudain un frisson...Et si elle avait été guidée par un mauvais sentiment? Qu'adviendrait-il de la petite fille?
Elle ne pouvait se résoudre à attendre qu'on ramène la dépouille de la petite et se précipita vers le sud à la recherche de la petite fille.
elle avait promis de l'aider dans cette quête, elle le ferait.

Ainsi Gaïa attendait près de la source du Bosquet des Pixies. Lorsqu’elle vit Proserpine elle se leva, la salua et sourit devant l’air rassuré de la Prêtresse.
Il a ensuite été demandé à la petite fille de s’assurer que c’était bien la source que le médaillon représentait. Ce médaillon qu’il ne fallait pas qu’elle perde, ce médaillon qui ne la quittait plus depuis l’instant où il lui avait été confié.

« Que dit ton médaillon ? As-tu ressenti un appel ?
- Il faisait comme des murmures. Alors je me suis arrêtée là.
- Approche le de la source ... Je ne t'explique rien d'autre ... Tu ressentiras les choses si elles doivent se passer »

Gaïa entra dans l’eau et, enlevant le médaillon qui pendait à son cou, elle s’approcha de la source. Levant le bras, l’amulette en main, elle murmurait doucement des paroles à la Déesse des Flots Chantant.

«Et je suis à ta portée, laissant l'eau couler sur mon visage, attendant une réponse ... Espérant un signe. Cette source t'appartient et je serai toujours là pour la protéger.»

Puis elle lâcha le médaillon qui resta à flotter dans l’air, sous la source, tournant lentement en rayonnant de mille éclats. Ainsi les deux demoiselles adressaient mutuellement des prières à Eldath.
Gaïa se retourna, regarda Proserpine qui lui souriait.

« Il est temps de baptiser la source. Trouve lui un nom ... Tu as le temps de la réflexion »

Ainsi Gaïa réfléchissait à tout ceci et surtout au nom qu’elle devrait donner à cette source mais elle demanda à Proserpine si elle devait toujours rester près de la source.

« Non ... La source est un point d'origine ... La rivière suit son cours ... Et il est de ton devoir de prendre soin des autres rivières ... Donc tu peux t'en éloigner ... Mais sache que ton âme est liée à cette source là.
- Et si il lui arrive quelque chose ?
- Tu le ressentiras, la source te redonneras un souffle d'espoir si tu es mal ... Et si la source va mal, tu lui rendras la vie ... C'est un pacte entre vous deux ... Considère la source comme une entité vivante. Parle lui, entend ses appels... »

Gaïa écoutait, retenait les paroles de la Prêtresse puis, après un moment d’hésitation, elle lui demanda de lui expliquer la base des incantations. Proserpine lui demanda d’entrer dans l’eau pieds nus. Gaïa le fit, suivit de la Prêtresse.

« Ô douce Eldath aux cheveux ondoyants, entend mon appel ici, dans ton élément. Montre nous ton pouvoir ici et maintenant. Merci Ô Eldath. »

Des lueurs bleues remontèrent de la rivière, des ondes se formèrent autour d’elles, comme si un doux vent émanait de leurs pieds. Puis les lueurs se dispersèrent dans toutes les directions. Puis Proserpine lui demanda de faire de même. La petite fille s’essaya dans l’eau.

« Tu ne dois faire qu'un avec l'eau, aides de toi de ta source pour te concentrer. »

Gaïa semblait un peu dépassée, paniquée, elle regarda la Prêtresse qui l’encouragea.

« Reprend toi ... L'eau est sensée traverser ton corps et ton âme. Ressens l'élément tout autour de toi, tu ne fais qu'un avec l'eau ... Tu n'es qu'eau à l'intérieur ... Ta prière doit être fluide et régulière, les mots viendront d'eux-mêmes. »

Et la petite fille se concentra. Et après de longues minutes, elle semblait détendue, ailleurs. Gaïa se laissait emporter par le bruit de la source. Et elle commença à parler, une incantation qu’elle ne maîtrisait pourtant pas. Ses mains firent des gestes presque naturellement. Elle laissa faire les choses, se laissait emporter car elle se sentait bien. Et l’incantation fit son effet, elle venait de bénir la source.

« Tu es entendu d'Eldath petite Gaia ... Sois réjouie.
- Merci Madame Proserpine.
- Grâce à cette prière de bénédiction tu peux encourager les gens à tes cotés ... Tu peux également sanctifier pendant un temps un endroit ... Sert toi de cette bénédiction sur les ruisseaux que tu vois. A présent, tend moi ton médaillon.»

Gaïa le détacha de son cou et le tendit à Proserpine qui ne le prit pas et elle commença à incanter. Gaïa observait de ses grands yeux.

« Ô Divine protection, je fais appel à ton aide précieuse.
Comme l'eau salvatrice, répand ta puissance autour de nous
Ô divine puissance ...
Protège nous du mal »

La petite était subjuguée, elle regarda Proserpine charger l’amulette.

« Cette prière te permet de te protéger du mal pendant un temps. L'eau dans ton corps se modifie légèrement pour faire comme une barrière contre les mauvaises intentions. Tu peux prier pour tes amis également ... ils seront protégés de la même façon. Mais sache que ce pouvoir est limité.
- D'accord.
- Il ne faut pas se croire invincible pour autant. Il existe d'autres prières que tu apprendras plus tard pour cela. Tu verras qu'avec le temps et beaucoup de sagesse, tu trouveras toi même les mots te permettant d'invoquer les pouvoirs de notre Déesse. Mais sais tu quel est le plus grand pouvoir d'Eldath?
- Heu ... Faire revivre une rivière ?
- Avant de faire revivre, il faut pouvoir guérir ... Tu as la possibilité de prier pour soigner les gens autour de toi. Nous pouvons refermer les plaies grâce à la divine bonté d'Eldath. Tu verras qu'il existe une prière pour beaucoup de chose mais sache que la prière n'est pas utile que pour demander quelque chose à la Déesse, prie chaque jour pour la remercier ... »

Pour exemple, Proserpine désigna un nénuphar légèrement abîmé, disant à Gaïa qu’elle était prête pour commencer à soigner son entourage. La petite se concentra sur la plante d’eau. Elle mit de longues minutes avant d’entrer dans une sorte de petite transe. Et ces mots sortirent à nouveau de sa bouche, lentement, les gestes de ses mains suivant naturellement. Et le nénuphar se répara. C’était impressionnant pour Gaïa mais elle était fière d’elle.

Après avoir dit au revoir à Proserpine, l’avoir remercié comme il se doit elle rentra au camp où Drystan vint la voir quelques minutes plus tard.
Ainsi, après lui avoir montré ce qu’elle savait faire, il lui demanda de contacter Proserpine afin que sache que Drystan voulait la voir.

Ainsi, une fois seule et reposée, la petite Gaïa fit une prière près de la source d’eau du camp Veilleur afin que la Prêtresse sache qu’un elfe souhaiterait lui parler à propos de la défense de la forêt.

Proserpine ressentait une joie non dissimulée...Et tous les petits lapinous se désaltérant à la source le sentaient bien...
Son monde de paix et d'amour prenait forme et espoir dans cette petite fille si pleine de vie et de bonheur. (*pris de nausées*)
Elle accomplissant une fois encore ses rituels journaliers avec le même entrain lorsqu'elle reçu le message de Gaïa...Un elfe souhaitait lui parler?
Cela n'était pas dans son habitude de rencontrer des premiers nés, mais cela l'intriguait...
La défense de la foret? Des conflits avaient ils lieu?
Elle n'aimait pas beaucoup cela, mais il fallait qu'elle sache ce qu'on attendait d'elle.
Elle envoya à Gaïa sa réponse en utilisant le pouvoir de l'eau.
"Je serai dans les environs de Luskan, dans le lieu dit "La campagne"..."

Bien souvent Gaïa partait avec un Veilleur vers la Forêt de Padhiver. Elle y restait plusieurs heures, voir parfois une nuit. Elle s'entraînait à ce que Proserpine lui enseignait.

Une fois un message envoyé à Drystan, elle resta près de la source dont elle était à présent responsable. Passant ses mains sur la surface de l'eau, elle priait. Concentrée et complètement impregnée dans ses actes, elle purifiait la source régulièrement.

Et elle attendait patiement de se sentir prête pour la suite des leçons avec Proserpine.

Gaïa continuait à essayer de maîtriser les débuts de pouvoirs que lui avait enseigné Proserpine.
Elle s'entraînait à soigner les animaux familiers qu'elle croisait, à regener les nénuphars âbimés qui flottait près de sa source au Bosquet des Pixies. Elle passait à présent presque plus de temps là-bas qu'au camp Veilleurs. Mais elle revenait régulièrement pour continuer son apprentissage de base et de culture générale. Elle était avide de savoir, aimant à connaître les Divinités dans les moindres détails, la géographie et surtout les différentes et plus ou moins importantes sources d'eau.

Bientôt, elle laisserait un nouveau message à Proserpine, elle avait hâte d'en apprendre plus au sujet d'Eldath. Elle avait hâte d'avoir plus de possibilité pour mener à bien le dogme dont elle s'imprégnait de plus en plus.

Souvent en dehors des réalités du monde, la pretresse d'Eldath se concentrait la pluspart du temps sur la recherche de nouveaux ruisseaux afin de leur apporter la bénédiction de la déesse de pureté.
Ses recherches la menaient parfois au coeur des forêts les plus sombres où d'hostiles créatures n'attendaient qu'un moment d'égarement pour bondir.
Malgré la peur, Proserpine continuait toujours, se protégeant dans les limbes aqueuses de sa divine maitresse.
Il lui arrivait parfois de devoir penetrer l'enceinte de ruines vacillantes, car le son fluet de l'eau l'attirait. Les sources avaient le malin plaisir de se cacher dans des endroits forts incongrus.
Une vieille stèle brisée ici, le creux d'un arbre mort par là, les profondeurs d'une caverne humide un peu plus loin...
Elle parcourait ainsi chaque centimètre de foret, longeant les côtes abruptes donnant sur la grande mer, s'approchant des grandes villes pour y trouver repos et confort.
Ainsi, elle arriva un jour, devant les portes d'un campement bien entretenu où semblait vivre une communauté de femmes.
Malgré les armes de celles ci, il ne semblait pas regner une atmosphère belliqueuse...La Nature était prolifique et le doux chants de la deesse se faisait entendre un peu plus au loin dans le camp...
Elle déciderait de s'y rendre afin d'apporter la bénédiction de la deesse en ce lieu.