[BG sans validation][Roublarde][DE] Tyza Da Vinya

Tyza Vinya

Citation :

Nom du compte joueur: Jillyan

Nom du perso: Tyza Vinya

Race: Demie-Elfe

Age: 23 ans

Alignement: Neutre Strict

Religion: Loviatar (Peu pratiquante, a une version personnelle des dogmes)

classe(s): Roublard (19)/Guerrière (6)

Arme de prédilection: Rapière

Trait de Caractère: Relativement sèche au parler, elle ne semble pas spécialement méchante, mais exprime rapidement son côté de peste au travers ses paroles ou ses réactions. Néanmoins, Tyza peut se révéler être une femme charmante et sympathique.
Au fond, Tyza est une femme un peu instable et peu sûre d'elle, même si elle est en train de murir, son jeune age et son maque d'expérience peut se faire ressentir.

Description physique: Ses oreilles pointues, signe des ses origines elfiques, se dressent fierement de sa chevelure noire ébène mi-longs. Son regard est intense et envoûtant, ses yeux bleu-verts aux éclats dorés, entourés des yeux relevés de noirs sont captivants.
Doté d'un physique et de courbes agréables, Tyza est fine, agile et souble.

En quelques mots, voici mon histoire...

Vous connaissez le village Khalleny? Non? C’est normal… C’est le village d’où je viens, au nord est de l’Amn, région principalement humaine… Mon nom,Tyza. Certains d’entre vous ont du déjà me croiser, une fois ou deux, dans le Val. Si ce n’est pas le cas, c’est normal, je viens d’arriver.

Certaines personnes que j’ai pu croiser trouvent mes manières étranges, des habitudes hors du commun. Mais on dit que cela viens de l’éducation, n’est-ce pas ? Et oui, en effet, je dois dire que la mienne était hors du commun, mais en harmonie avec les traditions du village.

Ce village ; pas très grand, mais assez imposant pour être connus dans la région. Nous n’avions pas de souverain, cependant au départ nous devions nous plier aux règles du royaume, mais le roi acceptait nos mœurs un peu différentes des autres… Vous les découvrirez au long du récit.

Ma mère, une humaine comme tous les autres à Khalleny, a toujours eu ce goût pour le bizarre, pour ce qui sors des règles. Il n’y avait pas de magie. Pas qu’il n’y ait personne qui ait des dons, simplement qu’ils n’étaient pas utile. Alors les gens dotés de pouvoirs ne pratiquaient pas, donc aucune possibilité d’évoluer dans le domaine. Pourquoi ? Simplement que ça a toujours été comme ça, et personne ne comprend pourquoi ça devrait changer. Cependant les gens qui s’intéressent à la magie sont souvent regardés d’un mauvais œil. Un vieil homme m’a dit un jour que la magie engendre le mal et l’avidité de pouvoir, c’est pour ça qu’elle n’est pas encouragée dans notre contrée, elle est acceptée du moment qu’elle est a un stade modéré. Tout partisan extrémiste de Mystra était expulsé.

Revenons à ma mère. Elle n’avait pas de dons magiques, cependant, c’était un sujet qui la passionnait. Elle se plongeait dans les livres et rêvait de magie et d’amour. Sa seconde passion était la musique. Dures passion pour une femme qui vit dans un village ou rigueur, règles et autorité étaient monnaie courante. La musique était un vice, un élément qui détournait trop les gens du chemin de la sagesse et de la maîtrise parfaite de soi. Une sorte de magie sans l’être, donc réprimandée dans le village. Elle est donc partie quand elle fut assez grande, afin de trouver un endroit où elle pourrait jouir pleinement de ses passions…

Son voyage fut long, elle partit vers le nord tout en étant accompagnée de sa panthère, Myra. Un jour, alors qu’elle traversait une forêt, elle se trouva face à face avec un monstre. Elle combattit, mais en vain, la cuirasse du monstre résistait à tout. Il lança un coup de patte qui acheva Myra. Elle décida alors de s’enfuir quand une lumière forte l’aveugla, elle tomba et se réveilla que plus tard dans un étrange village ; elle vit des feux follets, des arbres, des ponts et des gens étrangement bizarres, très petits avec des oreilles pointues ; des elfes. Ma mère était dans le Cormanthor, forêt des elfes. Elle n’en avais jamais vu, juste entendu parler dans ses livres. C’est à ce moment là qu’un jeune elfe entra dans la chambre à ma mère. Ce jeune elfe était apprenti ensorceleur et… passionné de musique. Vous le devinez, cet elfe est mon père.

Je suis née dans ce même village il y a de là environ vingt-deux ans. J’ai hérité de mon père certains dons de magie, que je n’exploita qu’au travers mon arc, un mélange subtil des origines de mes deux parents. Mais à l’age de quatorze ans, le village fut attaqué par des drows. Que peu de monde a survécu à l’attaque. Ma mère a survécue, mais non pas mon père, c’est pourquoi ma mère décida que nous allions repartir pour Khalleny. Ce fut un dur choix, car revenir avec un enfant doté d’oreilles légèrement pointues et utilisant la magie au travers son arc allait être sûrement mal accueilli. En effet, arrivés au village, nous fûmes dénigrés de tout le monde, nous étions dans l’incapacité de subvenir à nos besoins. Aucune pitié, aucun amour…L’amour est encore une chose que les idéologies de mon village rejettent, vous connaissez, comme moi, ce sentiment magique qui nous fait nous envoler, rêver de jour, espérer… Toutes ces choses qu’encore mon village condamne. L’affection et la tendresse n’existaient pas.
J’avais 16 ans, ma mère vendait son corps afin de pouvoir me nourrir. Moi, je restais là, impuissante. Je n’osais pas user de ma magie, sous peine de condamner ma mère et moi-même à mort. De temps en temps je participais à des battues afin de chasser du gibier, mais encore je ne pouvais recevoir qu’une infime partie du butin.


Depuis le temps de ma mère, les idéologies s’étaient encore solidifiés, maintenant, suite aux idées du nouveau chef de village fort charismatique, ils prônaient l’idée que le monde est plein de souffrances et de tourments, et que le mieux à faire est de supporter les coups que l'on ne peut pas éviter tout en en rendant autant que possible. Ces doctrines étaient martelées dans l’esprit des gens, leur donnant à terme des réflexes naturels du type sadique. Je dois avouer, même moi me fis endoctrinée dans certaines de ces pensées. Mais comment y échapper en fin de compte ?

Le jour de mes dix-huit ans, une marieuse s’adressa à ma mère, lui proposant de me vendre à un aventurier étranger qui souhaitait s’installer à Khalleny. Ma mère refusa au départ, mais moi je cédai à la demande de la marieuse. L’amour étant une chose abstraite, les mariages étaient politiques. Et je n’ai, jusqu'à ce jour, jamais compris pourquoi cet aventurier a voulu me prendre pour épouse. Nous n’avions qu’un engagement de nom et de biens, sexuellement nous étions libres ; le plaisir de la chair était le seul que les habitants de mon village s’autorisaient.

Quelques semaines après mon mariage, mon époux, maintenant devenu haut responsable du clergé de la ville, dut partir pour une expédition secrète. Il n’en revint pas, du moins, pas tout de suite. La marieuse décida que je fus trop vieille pour me faire attribuer un autre homme, alors je devins alors une porteuse pour femmes stérile. En trois ans, je mis au monde deux enfants. Je recevais une bonne rémunération, cependant pour arrondir les fins de lunes, je travaillais avec le forgeron en tant que marchande.


Pendant ce temps, les causes exactes de l’expédition qui avait valu la mort de nombreux hommes du village; c’était une croisade ordonnée par le chef du village pour exterminer toute forme magique dans la contrée avoisinante ainsi qu’un envoi de prêtres pour convertir les gens à sa pensée dans les habitations humaines. Un seul nom résonna « Loviatar »…

Un jour, alors que je voyageais pour rencontrer un autre marchand. Je croisa deux hommes ; un était sérieusement blessé et l’autre homme était mon époux. Nous nous sommes arrêtés pour la nuit, nous discutions, il me racontait son expédition ; ils ont détruits trois villages elfes, mais dans le dernier ils s’étaient faits prendre. D’une manière où d’une autre, ils ont réussi à s’évader. Ils tuèrent un elfe, coupèrent sa tête et la gardèrent comme trophée pour leur retour au village. Cette vision me dégoûta et me rappela mon enfance, l’envie que j’avais à ce moment ; les faire souffrir. « Le monde est plein de souffrances et de tourments, et que le mieux à faire est de supporter les coups que l'on ne peut pas éviter tout en en rendant autant que possible. » ; les mots de la dogme résonnèrent dans ma tête… Pour supporter ça, leur rendre la souffrance, ma haine me remplit d’une force émanant au plus profond de mon être, je sentis la magie me remplir. Je pris mon arc, et je les immobilisa d’une flèche magique. J’ai attaché mon époux à un arbre, afin qu’il voie le supplice que j’allais faire endurer à son compagnon ; je lui tira une flèche à la fois, rendant sa mort lente et douloureuse sous ses supplications, je l’acheva d’une flèche de feu qui consommèrent ses entrailles. Mon mari me regarda avec haine, je le tua de la même manière. Et c’est à se moment là que je me suis rendue compte que la magie était puissante, et qu’avec de l’entraînement, pourrait devenir une arme redoutable. Je ne suis jamais rentrée a Khalleny, je continua tout droit, en direction du nord… Cherchant un endroit où mes dons d’archer mage pourraient être utiles et où mon pouvoir pourra s’épanouir.

Un BG assez surprenant à vrai dire ....

Je suis étonné de l'originalité du BG ... une vision très mature et très réaliste de la populace des villages, et parfois même de la cruauté du bas peuple, sa peur de l'inconnu des elfes et de la magie ... une histoire riche en rebondissements je trouve les idées très bonnes ...

Quelques critiques cependant ...
-La première personne du singulier du passé simple : Je tuai
Je tua
-Le dogme de Loviatar a ce que je sais (mais peut-être que je me trompe) ne condamne en rien les pratiques magiques ... je n'insinue pas que c'est ce que tu pensais , attention cependant a ne pas amalgamer à tort.


Ma demande : Tes classes d'ensorceleur et d'archer mage ont bien été justifiées et avec brio, cependant rien ne viens appuyer la classe de roublard. Certes cette classe ne demande pas de validation cependant si tu pouvais éditer juste pour me rajouter ne serais-ce qu'une phrase d'explication, tu en es surement capable merci d'avance


NB : Le dogme de ton personnage est justifié de mon côté, je le valide donc, cependant cela ne t'intègre pas d'office dans la faction de la sainte douleur . Tu le comprendras aisémment : il te faudra rencontrer les représentants loviath du mod a savoir : Kenael
Alynia (Red_Tiff)<--- sale garce


Voila je valide car le Bg m'a agréablement surpris , j'attend cependant mon petit ajout pour le roublard d'ici peu ...

Bon Rp et bon tout

Faust , pour les donnations nous prenons aussi les chèques ....

Simplement car je suis une groooose boulzette et j'ai mis roublard au lieu de rodeur...

J'édit ça de suite...=)

Pour le tuai, je change aussi, le français n'est pas ma langue natale, alors j'ai du mal parfois (l'excuse bidon =))

Pour le dogme de loviatar et la magie, c'est une chose que je n'ai pas dite dans mon BG, car au moment des faits je ne le savait pas, mon village usurpait tout simplement les dogmes de loviatar à leur sauce; c'est le cas pour la magie, ainsi que pour les traitements que j'ai subi. J'aurais peut-être du le préciser dans le BG en fait... J'en ai parlé à Alynia qui a dit qu'elle allait bruler mon ancien village (han, la chance). J'ai donc rencontré le clergé, et c'est tout bon... J'ai une idée assez précise de ce que je veut jouer comme perso.

Sinon merci pour tes commentaires.

Parfait alors validé

(le "tua" était un simple exemple parmi les 20 autres passés simples foireux mais bon je suis maniaque alors ne fait pas trop attention non plus. Tu es loin d'être le joueur(euse) avec la pire orthographe^^ )


Bon jeu et bon RP , je me doutais bien que cette radasse d'alynia ne laisserais pas une brebis égarée seule bien longtemps^^

bonne continuation et a bientot IG


Faust (le liquide marche aussi)

Citation :

Nom du compte joueur: Jillyan

Nom du perso: Tyza Vinya

Race: Demie-Elfe

Age: 23 ans

Alignement: Neutre Strict

Religion: Loviatar (Peu pratiquante, a une version personnelle des dogmes)

classe(s): Roublard (19)/Guerrière (6)

Arme de prédilection: Rapière

Trait de Caractère: Relativement sèche au parler, elle ne semble pas spécialement méchante, mais exprime rapidement son côté de peste au travers ses paroles ou ses réactions. Néanmoins, Tyza peut se révéler être une femme charmante et sympathique.
Au fond, Tyza est une femme un peu instable et peu sûre d'elle, même si elle est en train de murir, son jeune age et son maque d'expérience peut se faire ressentir.

Description physique: Ses oreilles pointues, signe des ses origines elfiques, se dressent fierement de sa chevelure noire ébène mi-longs. Son regard est intense et envoûtant, ses yeux bleu-verts aux éclats dorés, entourés des yeux relevés de noirs sont captivants.
Doté d'un physique et de courbes agréables, Tyza est fine, agile et souble.

Blottie dans les bras de son amant, les yeux de cette jeune demie elfe se perdaient au plafond. Son regard se perdait dans ses souvenirs, retraçant les évènements depuis sa perte de mémoire jusqu'à cet instant là, si délicieux et agréable, oubliant l’espace d’un moment tout ce qui l’entourait.

Tyza se souvint de ce sentiment de perdition quand un matin elle se réveilla dans une chambre dans l’Auberge de Garfaux sans savoir qui elle était, ce qu’elle faisait là et d’où elle venait. Perdue, elle erra de nombreuses heures dans les rues de Luskan à la recherche d’un souvenir, demandant aux passants s’ils la connaissaient. Certains la reconnaissaient, prirent son attitude pour une blague sans la prendre au sérieux. Tyza se sentit faible et déboussolée jusqu’au jour où quelqu’un lui prit la main pour s’affirmer. Les gens ne connaissant que son prénom, elle adopta le nom de Vinya, signifiant nouveau en quenya. Affirmer sa peur, ses doutes à travers un chemin qu’elle avait pris malgré elle depuis son enfance, un chemin par lequel elle pouvait expier sa haine, son incompréhension, transformant ainsi ses souffrances en une douce nourriture qui l’apaisa : la Douleur. L’apprentissage fut dur, son maître compréhensif, aimant et attentif. Le sang qui versa, que ce soit le sien ou celui d’un autre, était pour Tyza un apaisement, une délivrance.

Ce chemin elle le gagna, l’arpenta et l’assuma, lui donnant une nouvelle force, une nouvelle personnalité, mais ce chemin fit aussi celui de l’inconscience et de l’insouciance. La demie elfe ne se posa jamais la question si cette route était la sienne, question que nombre de ses proches lui posèrent, soucieux de sa santé autant mentale que physique, mais la foi de cette jeune esclave de la Vierge des Douleurs lui semblait immuable. Du moins jusqu’au jour où son regard se posa sur ses yeux bleus irisés de verts, un visage froid, mystérieux et attirant à la fois. C’est bercé par les vagues et le vent marin que ces deux personnes parlèrent une nuit entière. Pour la première fois de sa vie, Tyza sembla voir le monde autrement, une vision autre et nouvelle. Trouvant au fond d’elle une force nouvelle pour avancer, grandir et avant tout, apprendre à se connaître elle-même. L’amour, à la fois aveuglante et source de la folie des hommes, mais avant tout déclencheur de changement. Elle l’avait trouvé, elle décida de ne plus le lâcher.

Pendant plusieurs mois, Tyza vivait une double vie. L’une était la Douleur, l’autre était l’Amour. Sans cesse hésitante, n’arrivant s’investir dans aucune des voies, elle souffrait. Ces deux paradoxes de sa vie la hantaient jusqu’au jour où elle failli perdre l’un d’eux. La Douleur elle en avait besoin, sans cesse et encore aujourd’hui. Mais elle savait qu’elle ne pouvait concilier sa vie affective avec le culte de la Maîtresse. C’est alors qu’elle lui prit la main et avança sur le même chemin que lui.

A partir de ce moment, les évènements se succédèrent dans sa vie. Trouvant petit à petit ses racines, voyant doucement un futur se dresser devant ses yeux, la demie elfe apprenait à se connaître. Son esprit acceptant son passé, seuls quelques mois depuis son arrivée à Luskan restaient dans un inconnu relatif, vu qu’un ami lui avait retracé ce bout de vie manquant. Gagnant en une confiance réelle, elle décida de s’investir en tant que marchande, métier qu’elle avait déjà pratiqué dans l’Amn, dans la célèbre Ligue Commerciale du Nord, un organisme où il l’avait accompagné. Tout deux s’investirent corps et âmes, construisant leur vie en commune. Rapidement, il devint Chef des Mercenaires. Elle, Haute Marchande et Maîtresse des Jeux. Abandonnant son arc, son compagnon lui apprit l’art de manier la rapière. C’est avec détermination qu’elle suivait son enseignement, son corps se mouvant avec dextérité et agilité en esquivant les coups d’épées des son adversaire.

Les yeux toujours rivés au plafond, elle songea… Hier, elle était impulsive et ne vivait que le jour le jour. Aujourd’hui, elle commence à apprendre à être maîtresse d’elle-même, confiante avec une volonté d’avancer. Quand à la Douleur, elle était toujours présente dans sa vie. Cependant, c’est dans une vision personnelle qu’elle la vit et l’appréhende dans un dérivé des dogmes qu’ils lui ont été inculqués. Elle n’avait ni peur, ni haine, juste de la détermination et la satisfaction de s’être enfin trouvée, telle qu’elle est réellement.

Elle huma la douce odeur que dégageait le corps nu de celui qu’elle aimait, un mince soupire d’aise s’échappa de sa gorge tandis que ses yeux se tournaient vers lui. Collant son visage contre sa peau chaude et réconfortante, elle se laissa rapidement emporter dans les songes. Elle était heureuse, prête à surmonter les obstacles qui devaient se dresser devant elle…

« Dame Tyza ? Dame Tyza ? »
La voix de son assistant raisonnait dans la petite maisonnée.
« Dame Tyza ? Levez-vous, il est arrivé ! »

La demie-elfe se redressa alors dans son lit et regarda la porte, les yeux encore engourdis par le sommeil.
« Servez-lui un thé et des biscuits, j’arrive d’ici une dizaine de minutes. » Répondit-elle avec autorité alors qu’elle se traîna avec peine hors du lit.

Ca faisait maintenant deux ans que Tyza vivait dans cette petite maison au centre d’Eauprofonde dont le rez-de-chaussée lui servait de boutique. « Aux Merveilles de Tyza » n’était pas un nom très singulier, ni même très recherché, mais elle avait ouvert cette échoppe dans l’espoir de pouvoir goûter à une certaine liberté et autonomie dans sa vie. Elle y vendait des babioles trouvées dans tous les recoins de Faerûn, achetées elle-même sur place, ou par des marchands itinérants.
Elle cherchait dans ces objets une certaine singularité, une histoire, un passé. La plupart n’étaient pas d’une grande utilité, mais arrivaient à satisfaire la curiosité de la Bourgeoisie à qui elle vendait ces étranges babioles. En parallèle, une partie de son échoppe était consacrée à un étalage de vins, alliant à son activité de marchande celle d’une commerciale chargée de l’importation de certains vins de luxes et rares dans la ville d’Eauprofonde, lui prodiguant bien rapidement une certaine notoriété dans le domaine.
La demi-elfe avait du flair sur ce qu’il se vendait bien et avait du succès, elle savait également comment bien promouvoir l’objet d’un produit ou d’un commerce. Au fil des mois, son activité s’étenda également à donner des conseils à certains nobles de la ville qui souhaitaient se lancer dans une quelconque activité commerciale.



Toutefois, après ces deux années de travail à son compte, Tyza n’y trouva que de la monotonie et de la solitude. Malgré le fait qu’elle avait gagné une place non négligeable au sein de la Bourgeoisie, jamais n’avait elle trouvé quelqu’un qui était spécial à ses yeux. Jamais n’avait elle rencontré quelqu’un qu’elle pouvait considérer comme un « ami ». Pendant ces deux longues années, la demi-elfe s’endormit seule dans son lit en observant le plafond, songeant à ces cinq années dans la Perle du Nord où, malgré l’aspect instable de sa vie, elle était finalement heureuse.

Pourquoi était-elle partie finalement ? La réponse elle l’a connaissait. Elle a fait comme elle a toujours fait… S’enfuir dès que quelque chose allait de travers, car malgré son apparence sûre et hautaine, se cachait au fond d’elle une femme fragile qui avait sans cesse besoin de s’accrocher à quelque chose. Que ce soit à l’amour, la douleur ou même récemment à la drogue, elle n’a jamais vraiment été libre et indépendante comme elle prétendait l’être.

Et pourquoi ne pas s’assumer pour une fois ? Pensait-elle. Sa vie n’était pas celle d’une Bourgeoise adepte aux substances illicites pour oublier sa solitude… Mais ce qu’elle l’était vraiment… Elle ne le savait pas.
C’est dans le Val Bise que Tyza avait su être elle-même, et épanouie. C’est donc là bas qu’elle décida de retourner une fois sa boutique revendue

Cela fait maintenant un peu plus d’un an que Tyza avait osé refouler les pavés de Luskan. Désireuse d’affirmer ses talents acquis au gré des dernières années, celle-ci était venue dans l’idée de rester neutre tout en faisant, bien sûr, valoir ses intérêts personnels dans la mêlée. Elle était devenue douée dans son domaine, et elle le savait.

A son retour, sa première rencontre fit avec un dénommé Duc Caelestius entouré de ses fidèles. Soit, un Duc sans terres et trois vassaux, mais un Duc tout de même, et pour le moins charmant et charismatique. Désireuse d’en apprendre plus sur ce personnage, elle s’approcha de son Champion qui, lors d’une attaque sur la ville des Voiles, c’était vu un repos forcé au sein de l’Hôpital de la Ville. Outre parler de commerce, elle en profita pour faire sa propre publicité auprès de cet homme, ma fois tout aussi charmant mais malheureusement lié à une autre donzelle. Lorsque le Duc se vit offrir le Comté de Bremen, ce dernier ainsi que toute sa troupe se rendit au Valbise.

N’ayant pas encore eu la chance de recroiser son ancien fiancé, Sethaïnal l’Exarque d’Or, la demie elfe se rendit quelques temps à la Cité des Milles tour pour « prendre des nouvelles du commerce de la ville ». La Ligue du Nord allait mal, rien de plus étonnant quand on voyait les efforts déployés par son bellâtre d’ex pour relancer l’économie et la gestion de la Ligue. Quoi qu’il en soit, ce dernier lui proposa de réintégrer la Ligue du Nord « en tant que Haute Marchande, hein ! ». Tyza n’en voulait pas, elle aspirait à plus grand.

C’est donc auprès du Chancelier de Montargent qu’elle exposa un plan d’expansion économique pour Lorgol visant a créer des liens commerciaux entre les Cités afin d’espérer sur le long terme les réunir dans une seule et grande entité. Malheureusement pour elle, le Chancelier se fit tuer, l’Empire fut crée et son projet tomba à l’eau.

Dans l’attente de l’élection de celui qui allait représenter le « Nord Unifié », la demie elfe continua sa prospection personnelle auprès des personnes susceptibles d’accéder au trône.
Le Seigneur Lacazur ainsi que le Duc Caelestius leur ont tout deux apporté son soutien quand à ces projets. Cependant, comble de la malchance, un fâcheux épisode vint troubler ces projets. De surcroît, c’était cet espèce de brute d’Erkenbrand qui s’amusait jadis à la terroriser qui accéda au trône. Finalement, Tyza eut l’idée d’explorer de nouveaux horizons et quitta Lorgol.



A son retour à Luskan, elle passa devant la tour de l’ancienne Ordo Arcanum et lut en dessus des grandes portes de bois : « Comptoir Nain ». Songeuse un instant, elle se frotta le menton : « Après tout, tous les grands projets de la région sont réalisés par ces nabots. Il y a peut-être moyen d’arriver à quelque chose. ». C’est donc avec des étoiles plein les yeux que Tyza débuta une collaboration de courte durée avec le Peuple Nain en tant que représentante. Oui, on aura vu mieux comme vendeur charismatique et diplomate, surtout pour le ValBise.

Grâce à sa talentueuse prospection passée, c’est donc tout naturellement que le Duc Caelestius vint l’approcher pour s’occuper du projet de fortification de Bremen. C’est au cours de ce projet qui s’avéra long et fastidieux que Tyza se rendit compte que les talents administratifs du peuple nain étaient inexistants. Malgré cette procédure qui avait comme simple but de comprendre le fonctionnement des nains, un respect sincère c’était crée entre le Duc et la demie elfe, qui tous deux vivaient la même souffrance et incompréhension procédurale naine.

Soucieuse du bon fonctionnement de sa collaboration, Tyza se mit à avoir de nouveaux projets en tête. Liée d’amitié avec le Haut Capitaine Revan, elle créa un schéma d’organisation commerciale de la Ville des Voiles. Cette amitié s’étant transformée en idylle aussi passionnée que brève, elle décida de mettre ses projets en suspends, le temps de se remettre de sa faiblesse passagère et d’arranger les choses avec les Nains.

Passant ensuite la plupart de son temps dans le ValBise à s’occuper du projet de Bremen ainsi qu’une ébauche de projet pour Bryn Shander, Tyza décida de se rendre à Lorgol pour rendre visite à Erkenbrand.
Quelle fut sa surprise quand elle trouva une ville infestée de spectres et de rats, de personnes affamées et agressives dans les rues. Finalement, les seuls endroits encore bien entretenus par le Ville étaient l’Auberge et la Suite Impériale, rien de bien étonnant au final.
« Erk, ton Empire va mal. » Lui a-elle dit avec subtilité. L’Empereur crispa ses maxillaires et l’observa en grommelant et lui rétorqua :
« Vu que tu as de tellement bonnes idées, je t’écoute. »
La demie elfe passa donc plusieurs heures à schématiser le travail qui devait être fait au sein de l’Empire, en commençant par l’économie. Le guerrier se montra réceptif et proposa un poste à Tyza, poste qu’elle refusa ; elle était encore liée aux nains, mais elle lui laissa néanmoins ses notes dans l’espoir qu’il les utilise.

Quelques jours plus tard à peine, une étrange épidémie fit rage au sein de la Ville. Profitant de son voyage à Lorgol, elle s’allia au Duc ainsi qu’au Haut Prêtre Emeth et son ami Caïn, prêtre de Tiamat pour éradiquer le problème. Malgré ce faible succès, les faits étaient là : Lorgol était devenue une ville fantôme, de nombreuses restaient à faire… Mais ce n’était pas de son ressort, alors elle retourna à Luskan où le Haut Capitaine Revan lui proposa un poste de Conseillère Commerciale.

Avant même qu’elle ne puisse donner une réponse, Erkenbrand lui écrivit comme s’il s’adressait à une amie. En gros, il lui demandait de reprendre les rennes de son simulacre d’Empire pendant une absence prolongée. Pour quoi ? Personne ne le savait.
Néanmoins, cette place de Régente s’avéra être une bonne opportunité pour relancer un peu les choses à Lorgol. Une fois ses engagements rompus avec les nains, elle se rendit au sein de l’Empire afin de mesurer l’ampleur des dégâts. Heureusement pour elle, ce badaud d’Empereur a nommé le Duc à l’intendance pour la soutenir.

Les choses ensuite se déroulèrent très rapidement. Des pseudos rebelles profitèrent de l’absence de l’Empereur pour remettre en cause le poste de Tyza, ces sombres crétins ne comprenant visiblement pas qu’il vaut mieux agir ensemble que chacun dans son coin. Soit. C’est donc Aube de Boisbrune qui reprit les choses en main avec l’aide toujours de la demi-elfe ainsi que du charismatique Duc et leurs alliés.
En moins de deux mois, les principaux problèmes de la Ville furent éradiqués, malgré le retour du plus gros problème de l’Empire ; Erkenbrand.

Quoi qu’il en soit, à son retour les postes furent redéfinis. Des Pairs furent nommés pour encadrer les actions de l’Empereur et avoir une certaine emprise sur ses actions. Néanmoins, le calme relatif ne fut que de brève durée. Entre les fresques sexuelles de l’Empereur qui chassa Aube et des pseudos alliés qui cherchaient à le tuer, l’économie réussit toutefois à être plus ou moins relancée. Pour la remercier de ses efforts, l’Empereur anoblit la demie-elfe au rang de Marquise, changeant ainsi son nom en D’a Vinya, tout en lui promettant des terres une fois que l’ordre serait réinstauré au sein de l’Empire.

C’est un bellâtre nommé Castelazur qui fit l’élément déclencheur des affaires du Nord. En effet, même si ce dernier tenait le même discours que tous les protagonistes au trône, vu que tous aspiraient à la même chose. Cependant, le Nord allait sans doute être plus morcelé si le Duc ou le Légat serait monté sur le trône, même si ce premier possédait un soutien fort et le respect de Tyza, Castelazur avait au moins le mérite d’être neutre, même si l’on ne l’a jamais vu se salir réellement les mains pour Lorgol. Finalement, c’est donc le Duc de Castelazur qui piqua la place à Erkenbrand que l’on ne revit plus.

Tyza conserva son titre de Marquise et reçu de surcroit l’intendance de Lorgol et la confiance du nouvel Empereur qui avait pour idée d’être le noyau dur des territoires, chacune des villes étant gérée librement par son dirigeant.
C’est ainsi qu’aujourd’hui l’on peut la voir déambuler dans la Cité des Milles Tour avec son éternel sourire arrogant, généralement encadrée de quelques hommes armés. Son ambition est son désir de faire retrouver à Lorgol sa splendeur et sa gloire d’antan.

Extraits du journal intime de Tyza

Citation :

Mariée… Me voilà à présent Duchesse Tyza Arynn Ellana Caelestius…

Il dort encore là, il a l’air paisible… Et même presque heureux.
J’avais attendu ce jour depuis si longtemps… Tellement de rêves, d’espoirs, de préparatifs que je ne peux m’empêcher de garder un léger goût amer à propos du déroulement des Noces…

Lorgol était prête pour la fête, les oriflammes décoraient pleinement la ville et les rôtisseries étaient en place. Vers le milieu de l’après-midi je suis montée dans ma chambre pour me préparer, j’avais déjà une boule dans le ventre. De la nervosité, sans aucun doute.

Quand Davina me rejoignit, j’étais baignée et lavée, il ne me restait plus qu’à enfiler ma robe et à me parer. Je lui parlai de quelques choses qui me pesaient, elle a su trouver les mots pour me réconforter, me rassurer et m’apaiser, puis finalement elle vint lacer mon corsage.
Ma robe, faite et offerte par Eowynn, était faite d’un tissu luxueux aux teintes nacrées, des voiles de tulle blanc venant ajouter du volume et du mouvement au bas de l’habit. Le bustier quand à lui enserrait ma taille, mettant en valeur ma poitrine à l’aide d’une bordure rouge foncée incrustée de quelques rubis.

Lorsque les coiffeuses et les maquilleuses vinrent, Davina resta là à me regarder. Elle avait l’air admirative, moi j’étais heureuse qu’elle soit là.
Mes cheveux furent bouclés pour l’occasion, puis remontés dans un chignon depuis lequel tombaient quelques mèches. De fines et délicates décorations de perles nacrées vinrent se mêler à mes cheveux.

Une fois prête, Mère vint nous rejoindre Davina et moi pour me donner la parure qu’elle portait à son mariage avec Père. C’était un bijou raffiné aux décors délicats rappelant l’art elfique. La monture était faite d’or blanc, et était sertie de diamants ainsi que de rubis, les couleurs rappelant la couleur de ma robe. Elle était heureuse et émue, m’embrassa après avoir délicatement mis la rivière à ma gorge, puis alla rejoindre les autres invités dans la Salle de Banquet.

[…]

Je ne fixais que l’autel lorsque je m’avançai dans la pièce, et ne fit guère attention aux invités qui n’étaient pour moi qu’une légère masse à cet instant. Mon sang battait à mes tempes tellement j’étais nerveuse, nervosité qui s’envola lorsque je croisai le regard d’Athanase, puis du Prince. Une fois tout le monde assis, je confiai mon bouquet à Davina. La cérémonie commença.

Le Prince fit un discours court, mais cela suffisait. Notre union fut symbolisée par des liens du sang, dessinés sur notre front à l’aide de cornes d’antilopes brisées. Pendant toute cette procédure, je l’entendis, elle, faire des commentaires désobligeants et déplacés dans mon dos. Je n’allais pas le relever et lui donner le plaisir de gâcher cette soirée, je décidai donc de l’ignorer.

Une fois le rituel terminé, j’osai enfin tourner ma tête vers les inviter afin de regarder qui était présent. A mon grand regret, je ne vis ni le Seigneur Orichalka, ni l’Imperceptrice de Thraste. Je m’attendais pourtant à leur présence. Puis, alors que j’allais observer le Prince de nouveau, mon regard se figea sur un invité inespéré : Sethaïnal. Je fus troublée, mais en même temps heureuse de le voir là. Armand était à ses côtés, il en était vraisemblablement pour quelque chose.

La voix profonde du Prince me sortit de mes rêveries afin de sceller notre union. Mon regard se posa alors sur mon futur époux. Je n’avais rarement vu Athanase avec un sourire aussi sincère et pétillant, il avait l’air heureux, mais fort, puissant et déterminé en même temps. Sa main fut chaude et délicate lorsqu’il passa mon alliance et ses lèvres vinrent procurer en mon être en sentiment électrisant de bien-être lorsqu’il m’embrassa pour symboliser l’acte. J’étais son épouse, et à ce moment là je sus que je n’avais pas fait le mauvais choix.

Le Prince nous présenta ensuite au peuple. Devant l’Octane, des enfants virent nous offrir des Edelweiss avant qu’Athanase ne fit un discours devant le peuple de Lorgol. Le peuple le connait, est conscient de ce qu’il a toujours fait pour la ville, le peuple l’aime, et ça se voit. Lorsqu’il termina, le chœur de la Garde de Lorgol vint entonner La Marche des Puissants. L’œuvre est aboutie, et marquait bien l’ambiance solennelle de l’instant. La viande des sacrifices fut offerte au peuple.

Une fois des dernières salutations au peuple faites, nous sommes remontés dans la Salle du Banquet pour remercier nos invités. Tous, pour la plupart, nous ont offert des présents magnifiques et originaux. J’ai néanmoins ressenti un léger gène lorsque le Légat ainsi que son épouse vint nous offrir leurs hommages. Selon le désir d’Athanase, j’essaie de faire abstraction de ce que je ressens envers la cornue qui a passé tout le mariage à se faire remarquer et à faire des commentaires déplacées, je n’ai rient dit, d’ailleurs ces derniers temps j’ai essayé de faire des efforts, mais c’est vraiment plus fort que moi…

Lorsque Sethaïnal s’approcha de nous, je ne pus réprimer un sourire. J’avais envie de lui parler, savoir ce qu’il s’était passé tout ce temps, voire même de l’enlacer, amicalement bien sûr ! Mais ça aurait été déplacé. Il m’offrit une bague qu’il avait autrefois dessinée, mais il offrit un présent quelque peu déplacé à Athanase, je fus gênée et mal à l’aise, pourtant Athanase n’a rien dit, et l’a poliment remercié.

[…]

Selon la tradition, j’ai lancé le bouquet parmi les femmes célibataires, Davina le rattrapa, tout sourire. D’ailleurs, elle a passé la soirée à discuter avec l’elfe Dardan… Un présage ?

Athanase et moi ouvrâmes ensuite le bal avec une Valse Thétyrienne alors que les mets ainsi que le vin étaient servis sur les grandes tables. Tout allait relativement bien pour l’instant, lorsqu’il me chuchota quelques mots à l’oreille qui me figèrent. Je ne voulais vraiment pas que cela me gâche ma soirée, mais ces phrases sont restées amèrement dans mon esprit malgré moi.

[…]

La fin de la soirée s’est passée sans embûches particulières, j’ai dansé avec plusieurs personnes, puis goûté avec délice aux différents mets proposés. Le vin, offert par la Ligue du Nord, fut lui aussi délicieux, du Rubis de Port Ponant.
[…]

Lorsque tout le monde quittait finalement la Salle du Banquet, Sire Ruffin ainsi que sa compagne Mystic s’approchèrent pour nous présenter leurs hommages, il m’offrit un magnifique oiseau qui est déjà dans mon bureau, mais il faut que je lui trouve un nom.

Nous saluâmes donc les derniers convives avant de nous rendre dans notre chambre, décorée pour l’occasion à l’aide de bougies ainsi que de fleurs. Il me prit dans ses bras, m’embrassa me cajola tendrement dans notre lit jusqu’à ce que lui m’offrit également un cadeau : un splendide collier raz du cou fait de diamants et de diamants noirs avec une bague assortie. Les bijoux étaient simples, mais d’une beauté sans égal.

Je lui offris donc à mon tour son présent ; un tableau que j’ai fait faire par un artisan de la Ligue du Nord le représentant. Il ornera notre chambre, je pense qu’il lui plait.

Il m’enserra ensuite la taille pour déposer quelques baisers dans le deux de mon cou, puis m’attira dans notre lit…

[…]

A peine lui avait-on offert la Ligue du Nord que l’un de ses membres créa une importante crise diplomatique avec Hundelstone.
Ceci était une aubaine pour le Prince Castelazur, il avait enfin un prétexte pour attaquer Hundelstone et, encore mieux pour lui, il avait un bouc émissaire : La Ligue du Nord, en la personne de la Marquise.

En soi, attaquer Hundelstone n’était pas une mauvaise idée. Mais jamais, jamais Tyza n’accepterais de porter le chapeau pour la cause de cette attaque. Si seulement on lui avait laissé gérer cette affaire seule, tout se serait bien passé. Mais non.
Depuis plusieurs semaines déjà, le Prince agissait seul concernant Lorgol. Il écartait la Marquise ainsi que son époux. Avaient-ils gagné trop d’influence dans la Couronne ? Le Prince se sentait-il menacé ?

Ce qu’il se passa réellement lors de l’attaque reste flou. La version du Duc Caelestius est qu’il y eut un excès de zèle au sein des hommes, ainsi qu’une mauvaise communication. Celle du Prince était une mauvaise gestion des troupes.
Hundelstone tomba quand même, au prix de nombreuses vies. La légende raconterait qu’une tieffeline aurait invoqué un Balor, ce dernier aurait été la cause de la réussite de la bataille.

Quoi qu’il en soit, quelques jours après la bataille, Tyza fut convoquée dans le bureau du Prince Castelazur. Dans ce dernier, s’y trouvait l’Impercepteur Klosk qui, dans ses mains portait des chaines.

Le Prince se leva, et regarda la demie-elfe :
« Vous avez trahi la Couronne ! Vous vous êtes retournés contre votre Prince et vos alliés. »
Tyza redressa la tête et l’observa avec perplexité :
« Jamais, mon Prince. Je vis pour Lorgol et la Couronne. »
« Vous avez pourtant sciemment contré l’un de mes ordres ! » annonça-il, froidement.
« Certes, mais votre ordre était injuste et incohérent. »
Il la foudroya du regard :
« L’on ne contredit pas les mots du Prince ! »
Une certaine hargne, colère vint à grandir au sein de la Marquise, elle sentit son sang bouillonner.
« Vous semblez oublier que sans notre soutien, vous ne seriez aujourd’hui qu’un Noble marchand à Lorgol, Castelazur ! »
Il la coupa : « Assez ! Traitresse ! Vous mériteriez la mort pour vos paroles. Mais… Dans un excès de clémence… J’ai décidé de vous garder en vie ». Un sourire sadique se dessina sur son visage tandis que les traits de Tyza durcissaient. Il reprit : « Je ne veux plus vous voir à Lorgol, ni dans la Couronne. ».
Lorsqu’elle essaya de reprendre parole, il la coupa. L’Imprecepteur la regarda, l’intima de se taire.
« Marquise Da Vinya, vous êtes une honte pour la Couronne. Vous n’êtes qu’une chienne, ainsi vous paierez de votre insolence le reste de votre vie. » D’un geste leste, il désigna l’Impercepteur. « Je vous offre à lui. Vous serez son esclave. »

A ces mots, quelque chose se prisa dans l’esprit de la demie-elfe. Esclave… ?
« A partir ce cet instant, vous perdez votre identité, vos titres et votre or. Vous n’êtes plus rien. »
Elle n’en croyait pas ses oreilles. Après tout ce qu’elle avait fait pour le Nord, pour Lorgol. Elle n’était plus rien… ? Non.
Elle tourna la tête vers l’Impercepteur qui s’approcha d’elle et vint passer un collier d’esclaves autour de sa gorge. Aucun mot ne put sortir de sa bouche tandis qu’une onde paralysante s’empara d’elle.

« Faites-entrer le Duc Caelestius ! » Affirma-il avec un sourire satisfait au visage.
Le Duc entra donc de son pas altier, jusqu’à ce que son regard se pose sur son épouse. Le Prince, semblant amusé vint lui expliquer la situation et conclu avec :
« Maintenant, Duc Caelestius. Signez ce papier. »
« Qu’est-ce ? » Répondit-il avec son calme habituel, ne démontrant aucun sentiment réel.
« Une annulation de vos noces. Nous ne voudrions pas que cette chienne ne ternisse votre nom encore plus qu’il ne l’est déjà, n’est ce pas ? »
« Je refuse » répondit l’homme tout simplement. Ce à quoi, le Prince vint lui presser son épée à la gorge.
« Vous avez dix secondes, Caelestius. Ou alors je n’aurai point aussi de patience qu’avec votre future ex-épouse. »
Athanase leva le regard, le posa sur celui de sa femme. Alors qu’une lueur d’émotion était perceptible sur son visage, il vint signer le papier.
« Voilà une bonne chose de faite ! Maintenant je vous retire Bremen. »
Le Duc tourna lentement la tête et observa le Prince d’un regard froid, terrifiant. Le Prince continua
« Mais vu que je suis de bonne humeur, je ne vous retire que vos titres de noblesse. Cependant, je vous laisse la régence de Belle Prairie, qui est à reconstruire. Car je sais, que dans le fond vous êtes un homme compétent. »
Le visage d’Athanase se figa. « Je vous demande pardon ? »
« Vous devez payer de votre erreur, Caelestius. » trancha-il. « Jamais plus vous ne dirigerez de troupes militaires dans la Couronne. »
L’échange continua, Tyza fut renvoyée de la Tour Obsidienne.

L’Impercepteur traversa Lorgol en la tenant en laisse, un crieur les suivant pour annoncer les nouvelles à la population :
« La Marquise Da Vinya déchue pour Haute Traitrise envers la Couronne Septentrionale ! Esclave, elle est offerte aux Bainites ».
Jamais un sentiment de honte et d’injustice n’habitèrent tant la demie-elfe. Son regard était brouillé par un sentiment de colère, de haine et de tristesse, ne percevant pas les foules amassées pour l’observer faire sa dernière marche dans Lorgol.

Elle fut enfermée dans le Roc du Tyran, au large des côtes de Lorgol. Jamais n’a-on entendu reparler d’elle, sans doute décédée lors de la destruction du Temple par le cataclysme qui emporta également Lorgol, ville rongée par la maladie et la peste, habitée par le chaos et le désespoir depuis le départ de sa Marquise.