[Parti][Validé][Barbare/Maitre d'arme][H] Loya ONIMLEO

L'agitation et le tulmute faisaient rage sur le champ de bataille. Les plaines de Taan se couvraient de sang. L'on racontait que cette guerre était à l'origine d'une femme, qui avait sut faire chavirer deux coeurs, puissants et nobles : Ichigo, seigneur d'une contrée guerrière à la frontière nord de Shon Lung, et Ysan, chef barbare d'une puissante tribu de Taan. Cette bataille devait non seulement déterminer le mari, mais aussi amener l'extinction d'un peuple, car cette guerre remontait à des temps immémoriaux et, ces peuples se sont coupés du monde pour vivre leur guerre. Ils n'étaient guère au courant du monde et le monde ne se préoccupait pas d'eux, trop préoccupé par leur guerres et la recherche du progrès...




Au coeur de cet affrontement ancestral, est né un homme, aux cheveux de feu, dans les plaines arides. Or, cette couleur de cheveux était l'une des caractéristique du peuple ancestral d'Ichigo. Intrigué et sautant sur une demande de rançon potentielle, le chef de la tribu ordonna qu'on l'éleva selon leurs coutumes. Vingts années passèrent, et l'enfant grandit, apprit les rudiments de la guerre. Seulement, comme image de leurs ennemis, les barbares répugnaient à s'occuper de lui, ce qui lui valut, dès ces cinqs premières années, un abandon presque total. Il fut voué à se nourrir seul, se battre parfois contre les enfants de son âge, bien plus robustes et endurants que lui. Il dut résister à des assauts titanesques, survivre à des coups monstrueux pour lui...



Au bout de vingt années, il s'était solidifié et fortifié. Ces quinzes années de survie lui valurent une petite place au sein de la tribu, il commencait à être accepté. On lui confia les armes, et il subit alors un entraînement rude par un barbare expérimenté. Il apprit à se servir d'un long sabre rouillé volé sur le corps d'un oriental, preuve de l'humour sadique et barbare. Il faisait alors difficilement le poids contre les armes contondantes de ses adversaires. De plus, son instructeur ne lui soumettait pas un traitement de faveur, certains jeunes guerriers grimaçaient même sous les coups que subissait "cheveux de feu" lorsqu'il faisait office de mannequin d'exemple pour de nombreux exercices. Ce que le petit crâne de l'entraîneur ne compris pas, c'est que plus il s'y mettait coeur joie, plus le jeune homme s'aguerrirait...



En parallèle à cette enfance difficile, les brumes de son esprit s'épaississèrent. La tempête de rage apprit à prendre la place de son coeur, qui se durcit jusqu'à en être réduit à un amas informe, solide mais bestial. Il apprit vite que pour survivre, il devait fortifier son mental, dresser ses barrières et murs de protections... et ainsi... son coeur se vida de tout ressentiment et devint similaire à ce que l'on pourrait appeler plus tard : "machine"...



Au terme de ses vingt-cinq années, il rivalisait de force et d'exploits avec Ysan, ce qui valut la mort de son instituteur. Cheveux de feu fut mit à l'écart de la tribu, interdit de chasse et de combats aux côtés des barbares de Taan et ayant pour seule arme son long sabre oriental rouillé et émoussé, qui fut brisé de nombreuses fois et reforgé en cachette. Il s'enferma alors dans sa solitude... Pour occuper ses journées et ses nuits, il se soumit à un approfondissement de ses techniques théoriques de combats. Tel un maître d'arme, il reprit un à un chaque secret des attaques barbares, les perfectionnant. Je n'en citerai qu'une parmis tant d'autres : Le Rûmyu. Cette technique de base, utilisée avec une lourde mais longue épée, consiste à décrire un arc de cercle face à soi, puis, dans une brusque détente surprendre l'ennemi en arrière en bouclant le mouvement de son arme. Le jeune homme parvint à enchaîner plusieures de ces attaques et finit par la combiner en un seul saut, une sorte d'attaque en rotation. Pourquoi ? Tout simplement parceque ce long sabre était bien plus léger qu'une lourde épée barbare, une preuve du génie oriental. Peu à peu, les barbares s'émerveillaient devant l'ingéniosité de cet homme, et ils en prenaient peur. Qui était donc cet homme, dont les cheveux n'avaient jamais été coupés, qui surpassait de jour en jour la force de leur chef ?! Puis vint l'escarmouche...

Un soir, dépourvu de sa lune, assistait à un spectacle morbide. Un régiment des armées de l'Est se déversait littéralement dans le camp barbare. Au centre de cette enceinte de tentes, se battaient deux hommes, dos à dos. L'un, dont la chevelure rouge volaient dans l'air à chacun de ses assauts, l'autre, couturé de cicatrices et d'une carrure impressionante. Ils se battaient tels des démons contre des ennemis en surnombre, camouflés de noir, maniant des sabres longs, fins et courbés, et faisant siffler dans l'air des dents d'acier. Prit au dépourvu, la majorité des barbares avait fuit vers un camp fortifié. Ne restait que des guerriers quasiment nus, une arme à la main, le corps strié de fléchettes et de crocs d'aciers. La danse centrale s'accentuait, les ennemis semblaient repoussés par ces deux monstres du combat. Bientôt, les ténèbres de la nuit redevinrent immobiles, laissant les deux silouhettes centrales avec leur souffle vacillant, entourés d'une quinzaine de cadavres. L'escadron de kamikazes en comportait approximativement vingt... "Cheveux de feu" se redressa et cala sa longue lame usée sur ses épaules, posa ses yeux rouges sur le chef et lui murmura une chose que lui seul entendit. Il hurla à la mort et lui assena un violent coup sur la nuque, que Cheveux de feu ne fit rien pour parer. Tout avait été si rapide... l'homme à la longue chevelure ensanglantée s'écroula au sol, tandis que le chef courageux et incontesté des tribus barbares courait après ses troupes...



Lorsque le vainqueur de sang rouvrit les yeux, il était allongé sur une sorte de charette, parmis d'autres nombreux hommes blessés à la chevelure rouge, en partance vers l'Orient...

Cheveux de feu reçu son nom en Orient : Loya ONIMELO. Les barbares, quie n'accordaient que peu d'importance à un ennemi, n'avaient pas pris la peine de lui donner autre nom qu'"étranger" ou encore "sale oriental". Malheureusement, bercé des moeurs barbares, Loya fut vite rejeté de ses congénères. Son seul contact fut et sera jamais son vieux tuteur, trop agé pour trouver encore de la rancoeur. Il apprit a Loya les bases des ars martiaux. Il lui apprit aussi combien le contact d'une arme était privilégié, c'était le pouvoir de retirer des vies. Selon lui, toute arme possède une âme, idéologie que Loya saisissait très mal à l'époque, bien qu'il ai passé la majeure partie de son entraînement aux côtés d'une lame rouillée. Les premières leçons furent pour Loya une révélation. Il se rendit compte que la force seule ne comptait pas. En effet, l'étude de l'adversaire, de ses mouvements, de nos mouvement était primordial au combat. Cette étude renforca sa conviction sur ses personnalisations de techniques. Avant de mourir, son tuteur l'encouragea à continuer sur ce chemin afin de devenir un grand maître des arts martiaux...



Au vues de ses grandes capacités de combat, il fut incorporé dans l'armée d'Ichigo. Puis, gravissant de trop les échelons, il finit par la quitter pour se mettre au service personnel de l'empereur. Indépendant de l'armée, il poursuivit donc un entraînement et une recherche de perfection de ses techniques en solitaire. Il était surtout appelé lors des conférences à large public, sa présence même intimidant l'assemblée et, surtout, quiconque bercé d'envies de génocide. C'est lors de l'une de ces réunions qu'il apperçut Vanyla, une femme éclatante de beautée venue des contrée de l'Ouest. A sa vue son coeur, mort depuis longtemps, avait ressentit une légère pulsation, ressentiment étrange et nouveau. Elle fut invitée par le roi lui même au grand bonheur de Loya, qui passa la soirée à la contempler plus qu'à protéger son employeur. A chacune de ses oeillades discrètes, il crut comprendre qu'il intimidait la jeune femme, et qu'il l'attirait aussi... Il eut alors le désir de la séduire. Et le roi aussi....



Ce fut lors d'une journée de printemps que le coeur de Loya se rompa définitivement. Il fut mandaté pour surveiller la chambre d'Ichigo, alors que celui-ci était en compagnie de la dame de ses rêves. Le supplice de cette veillée lui arracha les dernières parcelles de sentiment, et il s'enfuit de cet endroit. Il voulait faire mal, faire souffrir cet "Empereur" qui lui avait volé la seule chose qu'il pouvait désirer... Il se souvint alors, que le roi avait confié un secret lors d'une soirée avec Vanyla. Un trésor d'une inestimable valeur, gardé dans les sous-sol du château...



Le garde glissait lentement en imprimant la marque de son sang le long du mur. Loya, un sabre ensanglanté à la main, se tenait devant les grandes portes du coffre, un sourire sadique et carnassier aux lèvres. Il lécha le sang de sa lame et ouvrit les portes d'un coup violent sur le mécanisme de verrouillage. Sa vielle épée se brisa. Fou de rage, il le jeta au loin puis s'enfonça dans la salle aux couleurs mauves. Une sale immense s'offra alors à ses yeux rouges de sang... une salle immensément vide. Seul, au centre, était fiché un long sabre qui approchait le mètre et demi, à vue d'oeil. Il semblait dégager une aura rouge, en accord avec la teinte des yeux de Loya. Il s'approcha de l'arme qui lui sussurait doucement à l'esprit : Goshini, Goshini, Goshini... Avec un mélange d'admiration et de crainte, Cheveux de feu s'empara de l'épée et la porta face à lui. Il la parcoura du regard et murmura avec adulation : Goshini...

L'agitation et le tulmute faisaient rage sur le champ de bataille. Les plaines de Tann se couvraient de sang. L'on racontait que cette guerre était à l'origine d'une femme, qui avait sut faire chavirer deux coeurs puissants et nobles : Vanyla. Entre deux peuples, que les ancêtres avaient dressés l'un contre l'autre, se dressait une silouhette de rouge et d'or vétue, dont les yeux et les cheveux rouges sang brillaient à la lueur de la lune. Une silouhette qui semblait faire coprs avec sa lame, mesurant près d'un métre et demi, comme si cette épée était devenue une partie de lui même, un nouveau membre. En fait, durant les cinq années qui ont précédées cette guerre décisive et pendant que Vanyla s'appliquait machaviéliquement à la lever, Loya avait fait connaissance avec son épée, Goshini, et approfondit ses nouvelles techniques, encore et encore. Son vieux maître avait raison, chaque épée possède une âme et celle-ci était parfaitement accordée à la sienne. Durant cinq longues années il apprit à gagner la confiance de son épée et à lui emprunter sa force pour combattre...



Au terme de cet affrontement, une seule silouhette osait encore se dresser dans la fumée aride du désert. La pluie ruisselait sur le champ de bataille, depuis combien de temps n'avait-il pas plut ? Mais... cette pluie était-elle naturelle ? Ou bien était-ce les larmes de deux peuples disparut à jamais... Des épées, des lances, des haches, plantées dans de nombreux corps, semblaient élever des tombes pour tous ces morts qui s'étaient écroulés aujourd'hui. Ces cadavres, voués à la pourriture, ne seraient jamais entérrés... Le silence et la nature reprenaient leurs droits, les charognards venaient se nourrir. Un cri de corbeau, le craquement d'une lance usée qui se brise sous le vent, le déchirement de la chair provoqué par les rapaces, les bannières déchues claquant au vent. Cet éventail de bruit saluait le vainqueur, le démon de cette guerre qui seul restait debout face à la marée de corps sanglants : Vanyla.

Loya rouvrit les yeux vers un soleil rouge sang. Ses cheveux flottaient dans un liquide rouge et visqueux. Il sentit au bout de ses doigts, la garde tellement connue de Goshini. Il la serra et ramena son épée contre son torse. Au bout d'un moment, alors que les charognards venaient observer de trop près son corps, il se redressa péniblement. Combien en avait-il tué dans ce tulmute ? Dix ? Trente ? Ses comptes avaient été interrompus brutalement par un coup au ventre. Il porta les yeux autour de lui. La plaine saignait, des lances se dressaient, plantées dans leurs victimes. Les corbeaux se disputaient les meilleurs morceaux. Pas âme humaine vivante ne semblait encore présente sur le Raurin. Femmes, enfants avaient même pris part au combat. Aujourd'hui, deux peuples s'étaient éteints, et Loya était le dernier témoignage des siens...



Tandis que de sombres pensées le tourmentaient, il perçut au loin au douce mélodie qui contrastait étrangement avec la scène. Au bout d'un moment, il aperçut au travers de la brume, une silouhette féminine dont la robe volait dans la brume matinale. Vanyla, c'était elle qui était à l'origine de ce massacre... elle qui avait tout organisé... La vérité frappa Loya aussi fort que ces anciens camarades barbares. Il s'écroula devant la fatalité de son destin, abandonné dans un monde dont il avait totalement été exclu, jusqu'à même ignorer la présence de la magie...



Lorsqu'il rouvrit à nouveaux les yeux, deux petites mains frêles et douces étaient collées à ses tempes. Une vois, jeune et belle, sussurait à son oreille :"C'est ta faute, c'est ta faute..." Loya comprit bientôt que Vanyla absorbait les dernières parcelles de forces qui lui restaient, par un artifice inconnu. Loya prit péniblement la parole :



" - Non... non... c'est toi... sorcière qui a tout monté... ces deux hommes te désiraient et... dans toute la contrée l'on ne parlait que de toi et ton charme irrésistible...

- C'est très flatteur de ta part, cheveux de feu, mais c'est toi qui est à l'origine de ce massacre *Sourire* Si tu n'avais pas volé l'arme qui repose à présent sur ton torse, je n'aurai pas été désignée comme coupable, je n'aurait pas dut fuir chez les barbares au risque de voir arriver l'armée de l'oriental... je n'aurai...

- NON ! NON NON NON ! Tais-toi sorcière !!!"



Alors, puissant dans toute la force de son épée, Loya la leve et l'enfonça violemment derrière lui, une giclée de sang chaud vient caresser son visage, et bientôt, une ombre s'écroulante vient lui cacher la lumière. Il s'évanouit...

Plus tard, alors que les feuilles mourraient l'une après l'autre, dans un concert de vents déchainés, une silouhette rouge et tachée de sang, trainant derrière elle son épée, se dirigeait vers l'Ouest, le seul pays qui le tolèrerait et où il pourrait attendre... Au terme de sa vie, il avait demandé à son épée de lui transmettre sa force pour pouvoir occire la femme qu'il prenait pour un démon. Ce faisant, il s'était de façon beaucoup plus intime et effrayante à son épée qu'un simple guerrier. Il était dépendant d'elle et elle était dépendante de lui. Tandis que de sombres pensées l'assaillissaient, entre autre celle d'avoir détruit deux peuples, il se traînait vers les landes de Faêrun pour y attendre : Le réveil de Goshini...