Le Val de Bise - Module NWN
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 Zygomaticus Historiae

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AuteurMessage
Marmelade
Adepte du Val (floodeur en devenir)
Marmelade


Nombre de messages : 156

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MessageSujet: Zygomaticus Historiae   Zygomaticus Historiae EmptyVen 16 Fév - 18:16

Z'avez envie de vous taper un délire? Vous avez l'âme d'un écrivaillon rigolard? Vous voulez (ou avez déjà) écrire des histoires marrantes sur le serveur, le JdR ou autre chose?
Je vous propose de les poster ici pour faire poiler vos petits camarades.
Ceci n'est pas un topic destiné aux blagues carambar mais aux chtites histoires rigolotes crées par VOUS!
Avec un minimum de respect, si possible, de nos amies Grammaire, syntaxe et orthographe.

J'ouvre le bal avec une barbarerie de mon cru.....(à vos plumes).

Le 13eme Travail de Torg. (ou une vision plus personnelle du combat d’Hercule contre le Lion de Némée)


Torg déambulait dans cette ville depuis quelques heures déjà, se demandant pourquoi les gens civilisés se plaisaient à s’agglutiner en troupeaux compacts dans des camps de pierre. Il avisa une jeune femme élancée qui placardait une affiche, la clouant sur un panneau de bois déjà lourdement encombré et fendu de toutes part. Curieux comme un gobelin, il s’approcha de la demoiselle, de son pas lourd et traînant.
- ‘Lut, moiselle, c’est quoi tu fais là ? Demanda-t-il courtoisement.
La femme cessant de clouer son écriteau, jeta un regard sur sa silhouette massive et son énorme hache à la lame courbe, au fil crénelé par de nombreux combats.
- Je pose un avis de recherche, déclara-t-elle d’un ton un rien sec. Je propose récompense à qui me livrera la peau de Cian, le vieux tigre solitaire et diffamant.
- Beuh ? Commenta Torg d’un air avisé.
La femme poussa un soupir avant d’expliquer :
- Si toi ramènes peau de tigre blanc, moi donner cadeau.
La minuscule trogne rougeaude, nichée entre deux épaules gigantesques se fendit d’un sourire aussi crétin qu’édenté.
- Ha, Kogner ? Torg connaît. Assura le mastodonte, avant de donner de nombreux exemples de son professionnalisme et de sa compétence.
- Faire krak boum paf sur tête à minet, facile !
- Certes, mon bon, répliqua la donzelle, mais prends garde à me ramener sa peau intacte. Je veux en faire une élégante descente de lit et n’apprécierai pas d’y trouver force trous.
- Hu ? Dit Torg, chafouin, demandant, des précisions sur la cible, en chasseur avisé.
- Toi pas ramener lambeaux, moi vouloir peau complète. Lui dit gentiment la commanditaire, usant avec aisance du dialecte barbare si cher au cœur de Torg.
Puis, muni d’un description fidèle du monstre abhorré, le vaillant ravageur se mit en quête, se lançant dans la traque du félon félin recherché.
Suivant précisément les indications de la douce damoiselle, il se fia à son odorat pour débusquer le fauve. Il finit par le trouver, par l’odeur attiré, auprès d’un petit castel.
A son balcon de fer forgé, une innocente jeunette, vêtue d’un vaporeux jupon se pâmait en rêvant à son preux chevalier. Mais là, tapi dans l’ombre, se tenait le félon, lorgnant au travers du balcon ajouré sous les jupes de la pauvre rosière, inconsciente du regard torve et lubrique qui se posait sous elle.
Le sang de Torg ne fit qu’un tour. Déjouant la manœuvre du félidé au pelage de bagnard, il réagit en preux et lança son défi dans le plus bel esprit de chevalerie qui soit.
- Rhaaa Moi kogner ! Lança-t-il, magnanime. Offrant par sa prévenance une occasion au tigre de défendre sa misérable vie.
Le matou dérangé dans sa contemplation réagit promptement. Avec toute la noblesse que réclamait une telle situation, il se carapata courageusement à travers les buissons. Surpris par la manœuvre, préférant pour sa part l’assaut frontal, Torg se précipita à la suite du fuyard. Il bondit, téméraire, à travers les branchages, méprisant les épines qui lui giflaient le visage, il fit un commentaire élogieux sur la stratégie tigresque :
- Aïe ouille aïe aïe, ça pik !
Déboulant des taillis avec la grâce d’un phacorère qui charge, Torg vit que le leste quadrupède contournait un muret, ventre à terre pour en faire le tour. Songeant avec raison à lui couper la retraite, le barbare courageux et griffé décida sur l’instant de continuer tout droit. D’un bond prodigieux, il souleva sa masse, la projetant élégamment par-dessus l’obstacle de pierre sèches. Las il ne savait pas que la soue à cochon se situait derrière et il chut lourdement dans la bauge boueuse, s’enfonçant dans la fange presque jusqu’à la taille. Le rapide félin avait contourné l’obstacle prestement, connaissant son contenu et s’arrêta alors pour se gausser à loisir de son chasseur empêtré dans la gadoue porcine. Ce fut là son erreur. S’arrachant à la boue qui l’emprisonnait, dans un effort titanesque, Torg se rua en avant et s’affala sur la clôture de bois qui refermait l’enclos, la brisant dans sa chute. Il s’étala avec un bruit flasque et dans un fracas de bois démantelé au pied de la créature qui se roulait par terre de rire. Se relevant péniblement, le corps couvert d’échardes, le valeureux barbare décocha un trait d’esprit bien senti, révélant ce qu’il pensait de l’amusement du tigre.
- Aïe ouille, ça pik ancor !
Puis il se jeta courageusement sur la bête adipeuse aux vues de l’étouffer dans sa poigne d’acier. Le maraud s’esquiva de la visqueuse étreinte, glissant entre les bras énormes comme une savonnette récalcitrante s’échappe des doigts mouillés. Et ricanant toujours se remit à courir pour distancer le héros. Suant, soufflant et maugréant, Torg eut grand peine à se remettre d’aplomb, tant la boue était collante et glissante à la fois. Il sortit son arme, bien décidé à en finir pour de bon, ponctuant son geste d’une exclamation résolue.
- Ménant, moi kogner !
Par malheur pour le tigre, les hautes portes de la cour de ferme étaient closes et bien trop imposantes pour qu’il les franchisse d’un bond. Il se retourna donc vivement , prêt à fuir à nouveau, quand une gigantesque silhouette boueuse et vociférante lui barra le passage.
Voyant son ennemi acculé, Torg, fit le salut des chevaliers avant le jugement de Dieu, et prononça d’une voix solennelle la formule consacrée :
- Toi crever, moi kogner !
Puis, en fin stratège qu’il était, il se rua en avant, la hache haute et l’écume aux lèvres Lançant le cri de guerre connu de tout croisé :
- Aaaaarhhhh !
Hélas, la culture tribale de notre brave Torg ne contenait rien de précis sur les mœurs des félins ni sur leur caractère. Ses connaissances livresques s’arrêtaient à des considérations aussi primaires que son esprit et se résumaient ainsi : « minets ça à des puces. » Il ne savait donc point qu’acculés, les félidés trouvent souvent des ressources insoupçonnées. C’est donc fort surpris, qu’il constata que des grosses patounes empeluchées jaillirent de longues griffes acérées, tandis que le pelage rayé du monstre prenait en se hérissant un volume inquiétant. Le tigre ouvrit un four béant, découvrant des canines effilées comme des sabres et dégouttantes de bile. S’arrêtant dans sa charge, le jovial barbare fit en connaisseur un commentaire admiratif sur les défenses du monstre.
- Mééé vé ancor êt’ tout griffé.
A cet instant, le félin acculé bondit avec souplesse et toutes griffes dehors sur le barbare qui fit front courageusement, roulant avec lui dans un corps à corps sauvage, la masse puissante de Torg projetée violemment sur le pavé de la cour. Il se reçut élégamment sur le dos dans un grand splatch sonore, pendant que le fauve, à présent enragé lui lacérait le torse et lui mordait l’épaule. Enserrant de ses bras noueux et un rien grassouillets la terrible bête il tenta de l’étouffer dans une clé magistrale. Les deux titans étroitement enlacés roulèrent dans la poussière de la cour de ferme, affolant les poulettes qui fuyaient le combat avec des battements d’ailes désordonnés, semant moult plumes dans le vent. Par chance, un mur arrêta leur roulade aussi disgracieuse qu’incongrue, et la tête pelée du monstrueux matou porta contre une brique proéminente et mal scellée contre laquelle il s’assomma.

Tard dans la soirée, la porte de la demoiselle citadine fut secouée de coups sourds et intempestifs. Elle se hâta d’aller ouvrir avant que son huis ne soit défoncé. Là, sur le perron, le spectacle la figea tant d’horreur que de surprise. Une forme monstrueuse brandissait une pelure qu’il tenait par la peau du cou. Les deux choses étant uniformément couvertes de boue, de sang et de plumes dégageaient une odeur pestilentielle. La damoiselle dut détourner la tête pour ne pas que ses narines délicates explosent sous les relents nauséabonds émanant du machin indéfini se dressant sur le pas de sa porte.
- V’la le minet, dit la chose, l’est à peine cabossé.
Le femme dut faire un effort considérable pour identifier l’amas de fange puant qui se tenait devant elle.
- J’avais dit que je le voulais intact, cracha-t-elle cinglante.
- Ha oué, l’est sale mé l’é pô abîmé, rétorquà la voix. L’é juste cabossé là, dit-il en montrant la bosse sur le sommet du crâne zébré. Kado ménant ?
Quelle ne fut pas la surprise de Torg quand la porte lui claqua violemment au visage. La gente dame furieuse retourna à ses corrections en maudissant sa faiblesse d’avoir confié cette tâche à un tel incapable. Le barbare des steppes, dépité, jugea que les gens des villes étaient bien compliqués. Il entraîna le tigre inanimé dans la taverne proche de l’Ourson imbibé où on lui fit bon accueil et où il put se consoler avec un tonneau d’Ale pendant que le tigrounet réveillé faisait sa convalescence dans les bras d’une accorte serveuse. Scellant leur amitié nouvelle, ils décidèrent tous deux de ne plus jamais s’occuper des affaires de citadins ingrats.
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