- Citation :
- Nom du compte joueur fofo : Revers
Nom du compte joueur module : blazma
Nom du perso: Revers
Race: Elfe
Age: 180
Alignement: Chaotique neutre
Religion: Corellon
Classe(s)(nombre de lvls prévus ou non): 25 mage
Arme de prédilection/domaines/école de magie: Généraliste étrange
Langues : Commun, elfique, aqueux, igneux, aérien, draconien, loross, (rudiments du Seldruin.)
Trait de Caractère: Paranoïaque, consciencieux et percectionniste, le BG illustrera mieux le reste.
Description physique: Grand pour un elfe, peau cuivré, cheveux chatains, yeux dorées.
Caractéristiques : (je ne suis pas sur^^)
FOR : 8
CON : 14
DEX : 10
INT : 20
SAG : 8
CHA : 14
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/Il faudra peut être une validation je n'en sais rien, a cause de sa vision de la magie, mais bon, ce sera dans un petit moment, pour l'instant il n'y a que le prologue, et, bon j'écris surtout pour le plaisir parce que revers me fait marrer et je dois aussi travailler le style, il y aura sans doute des corrections au fur et a mesure, ne serais ce que pour l'orthographe\\
Prologue.
’est un sacré foutoir ici. Surtout pour mes narines. Assommés, courbant l’échine, ils portent ce cloaque dans leur chaire, et moi aussi. Mes sens ne peuvent s’extirper de ce remugle nauséabond qui m’éclabousse l’olfactif comme la rosée éclate au premier pas. Ce pied-de-poule marécageux m’agresse et m’habite depuis soixante ans. J’en suis toujours tributaire.
Quatre-vingt pour cent plus un petit bout de mon existence, chaque jours que l’on m’offre : le prix de ma survie.
Les pauvres hères qui défilent, quêtant sans relâche le chaland, s’amoncellent dans une pièce exiguë portant le nom de « marais ». Une façon ironique d’introduire la sueur, la pisse et la peur comme moyeu de l’extorsion professionnelle. C’est ce que nous faisons, extorquer les bonnes gens. Voleurs, mendiants surtout, convergent vers cette cour des miracles empoissée, et les pontifes locaux trônent toujours, envers et contre tout, luttant contre le torrent gluant qui s’entasse a leurs pieds, aucune pièce n’échappe a leurs yeux de rapaces. Seul les plus habiles ou téméraires passent outre. Et finissent invariablement la gorge gracieusement amputé de leur trachée-artère.
Ce carré jouxté de pièces intimes ou fourmillent milles murmures, ce palais aux murs crasseux et bouilles fades nous gouverne, exarques compris.
Parasite et salutaire, il nous héberge en son sein, pille notre argent mais plus encore notre souffle. Couteaux, dents, ongles et cimeterres tranchants sont ses instruments au même titre que la maladie et le désespoir, mais personne ne peut s’y soustraire, les miasmes d’un veilleur toujours nous rappellent nos obligations.
Le rideau se déploie lentement, et c’est ainsi que s’annonce mon existence, sur un tableau misérable et riche. Tendre, presque liquide par sa substance – la sueur, les larmes, la graisse parfois, après un copieux mais trop rare repas – . Mais rugueux de saveur, qui agresse le palet et embaume le goût de l’existence dans une chape hermétique, ou nulle relent de bien être ne filtre. La misère induit la misère. C’est un cercle, vicieux ou conscient. L’impuissance est une constante et le fil d’une abscisse sans ordonnée nous condamne a une vie mesquine et pauvre.
Prions nos dieux pour qu’il soit vite tranché de la pelote des âmes.
Chapitre 1.
e levais les yeux sur mon maître du jour. Plus que trois personnes et c’est a mon tour de déposer ma ferraille dans l’écuelle. Ironiquement, ou tragiquement, le chien donne la pitance a son maître. En revanche, la fatalité veux que l’os rituel, et je vous promet que la tambouille que l’on nous sert n’infirme pas mon image, soit distribué en portion monastique avec l’amabilité que l’on témoigne a son mastiff, ou un bâtard miteux en l’occurrence.
Les deux gros costaux qui encadrent le taulier du jour sont des veilleurs, des types aux larges biceps dont le boulot est d’empêcher la crasse d’atteindre leur maître. Forcement, ça n’amuse personne de ramasser la merde.
Ils sont alors un peu brutaux.
Des vingt-quatre marches de l’estrade, étrangement lustrés par les pieds traînant de la lie de l’humanité, il n’en reste que quatre. Je m’empresse de les franchir, dépose mes quelques pièces glanés au court de mes errances urbaines sous le regard indifférent de Vinz le nordien.
Fines moustaches et barbiche entortillée, mince et engoncé dans une tenue serrée a la taille, aux longues bottes et culottes bouffantes. Presque une caricature. Je n’ai encore jamais entendu sa voix.
Plus de quinze ans qu’il est statufié trois fois par semaine sur son siège doré, et pas un mot. Mais c’est un tueur, un fou, un psychopathe. Sous sa nonchalance se cache une bestialité sans bornes canalisé par une intelligence infernale. Votre tronche ne lui reviens pas ? Vous êtes un peu trop propre pour un clodo ? Pas assez de thunes ramenés au bercail ? Vous passez par la case « veilleurs », qui veillent, car c’est leur travail, a vous refaire un portrait de mendiant bêta, qui satisfait la conscience professionnelle du berger et l’instinct suicidaire de l’ouaille.
Ce prêtre témoigne un amour extravertie a son troupeau, comme une mère chérie son nouveau née, et c’est pourquoi le droit chemin se rappelle a nous plus souvent qu'on ne le voudrait. Mais l’heureuse tempérance, le pardon du bon guide nous laisse respirer à l’aune de nos trépas.
En l’état primale que vous imaginez après de longues minutes sous les coups de boutoir des cerbères. Nu, sans forme ni peau, mais sous l’œil bienveillant du patriarche Vinz.
Après l’offrande, c’est a sa gauche que nous nous effaçons, les mêmes marches mais sans l’œil scrutateur du rapace pesant sur notre front.
Je crois qu’il choisi sa victime a cet instant précis, le sadisme guidant ses pupilles a l’attention des charognards. L'instant ou les entrailles de la proie se denouent, ou elle se veux tirée d’affaire. Il condamne toujours au retour, après la dîme.
L’ultime dénivelé, une demi-seconde d’hésitation, presque incrédule, comme de coutume…
J’y échappe dans un souffle soulagé, prend le bol de bois que l’on me tend, ou se battent invariablement trois grains de blé et de l’eau, un bout de pain dérivant a la surface.
D’un pas preste mais titubant, je m’enfui de la prison la plus obscène, ou les geôliers deviennent vautours sur le dos de la misère humaine.
Enfin! enfin je respire l’air brûlant des rues de Calimport l’Opulente.